Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d’ensemble du Canada 2015

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par Kristyn Frank et Emily Jovic

Résumé

La forte croissance économique relativement constante depuis 2000 et les pressions démographiques comme le vieillissement de la main-d’œuvre ont contribué à la demande accrue d’ouvriers de métiers qualifiés. Malgré le déclin qui a suivi la récession économique de 2008 et 2009, le nombre de nouvelles inscriptions aux programmes d’apprentissage a augmenté de près de 200 % depuis les années 1990.

La formation en apprentissage est l’un des principaux moyens dans le cadre desquels les personnes acquièrent les connaissances et les habiletés requises pour devenir des ouvriers de métiers qualifiés. L’Enquête nationale auprès des apprentis (ENA) de 2015 permet d’examiner l’expérience de la formation en apprentissage au Canada, y compris les parcours menant à l’apprentissage d’un métier et aux métiers spécialisés, ainsi que les facteurs ayant une incidence sur l’achèvement des programmes d’apprentissage.

Cette vue d’ensemble du rapport national de l’ENA offre un premier aperçu des données générées dans le cadre de cette nouvelle enquête. Chaque chapitre du rapport porte sur un des nombreux thèmes clés, notamment le profil sociodémographique des apprentis, l’aide financière et les résultats sur le marché du travail.  

La majorité des apprentis étaient de jeunes hommes nés au Canada alors que les femmes et les immigrants demeuraient sous-représentés

Lorsqu’ils ont commencé leur programme d’apprentissage, la majorité des apprentis étaient âgés de moins de 25 ans (52,8 %), de sexe masculin (86,3 %), nés au Canada (91,3 %) et détenaient un diplôme d’études secondaires comme plus haut niveau de scolarité atteint (55,7 %).

De plus, les apprentis étaient fortement représentés dans les métiers désignés Sceau rouge (78,2 %). Par exemple, plus de la moitié des apprentis se trouvaient dans les 10 principaux métiers désignés Sceau rouge et environ 12 % de ceux-ci étaient des apprentis qui apprenaient le métier de charpentier et celui d’électricien (construction), chacun. Le Programme du Sceau rouge constitue la norme canadienne d’excellence pour les métiers spécialisés et il permet aux ouvriers de métiers de faire reconnaître leurs compétences partout au Canada.

On observe une nette sous-représentation des femmes, des immigrants et des membres de minorités visibles dans les programmes d’apprentissage. Alors que les femmes forment environ la moitié de la population du Canada, elles représentaient 13,7 % des apprentis. En outre, un pourcentage moins élevé de femmes étaient inscrites dans un programme d’apprentissage de métiers désignés Sceau rouge comparativement aux apprentis de sexe masculin (59,2 % par rapport à 81,2 %).

De même, les immigrants formaient 8,7 % des apprentis, soit moins de la moitié de la proportion de la population qu’il représente au Canada. Bien que la majorité (67,6 %) des immigrants étaient inscrits dans un programme d’apprentissage de métiers désignés Sceau rouge, leur pourcentage était moins élevé que celui des non‑immigrants (79,1 %).

Quant aux membres de minorités visibles, ils correspondaient à 8,2 % des apprentis, soit une proportion deux fois plus faible que celle observée au sein de la population canadienne.

En ce qui a trait aux Autochtones, la situation était quelque peu différente, puisqu’ils formaient 6,3 % de l’ensemble des apprentis en 2015, une proportion légèrement supérieure à leur représentation dans la population canadienne.

Alors que la majorité des apprentis ont déclaré ne pas avoir éprouvé de difficultés pendant leur programme d’apprentissage, certains ont indiqué avoir eu des contraintes financières et vécu de l’instabilité d’emploi

Dans l’ensemble, près des deux tiers (65,5 %) des apprentis ont indiqué n’avoir éprouvé aucune difficulté à progresser dans leur programme d’apprentissage.

Parmi les apprentis qui ont fait état de certaines difficultés pendant leur programme d’apprentissage, l’obstacle le plus courant était les contraintes financières (24,7 %), suivies de l’instabilité d’emploi (21,2 %).

Les apprentis ont tiré parti de l’aide financière qui leur était offerte

La formation des apprentis est financée en grande partie par le volet de la formation en cours d’emploi de l’apprentissage, où les employeurs constituent la principale source de revenus. Néanmoins, de nombreux apprentis ont eu recours aux subventions, aux crédits d’impôt et aux prestations d’assurance-emploi qui étaient à leur disposition pour aider à payer leurs dépenses de formation.

Environ 60 % des apprentis étaient au courant des subventions incitatives aux apprentis et des subventions à l’achèvement de la formation d’apprenti du gouvernement fédéral pendant leur programme d’apprentissage.

Plus du tiers des apprentis ont par ailleurs demandé un crédit d’impôt à l’égard de dépenses comme les frais de scolarité ou l’achat d’outils. En outre, plus de la moitié ont demandé des prestations d’assurance-emploi pendant les périodes de formation professionnelle au cours desquelles ils étaient admissibles.

Les raisons les plus souvent citées pour expliquer le fait que certains apprentis étaient non admissibles à l’assurance-emploi pendant leur formation sont le nombre insuffisant d’heures accumulées et le fait que l’apprenti occupait déjà un emploi.

Près des trois quarts des apprentis ont obtenu un certificat portant la mention Sceau rouge

La certification marque la dernière étape des programmes d’apprentissage et signifie que les apprentis sont prêts à entrer sur le marché du travail en tant qu’ouvriers de métiers qualifiés. La majorité (72,8 %) des finissants ont reçu un certificat de qualification dans un métier désigné Sceau rouge, alors que 22,4 % ont reçu un certificat de qualification dans un métier non visé par le Sceau rouge.

Les apprentis inscrits dans les métiers désignés Sceau rouge qui n’ont pas cherché à obtenir un certificat portant la mention Sceau rouge ont mentionné que ce n’était pas nécessaire (56,9 %) ou que c’était en raison d’un manque d’intérêt (27,2 %).

Les apprentis qui ont terminé leur programme d’apprentissage étaient plus susceptibles de se trouver un emploi

Même si la majorité des apprentis ont réussi à se trouver un emploi permanent et à obtenir des avantages reliés à cet emploi, ces proportions étaient plus élevées parmi les finissants que parmi les décrocheurs. Par exemple, 80,8 % des finissants avaient un emploi permanent, comparativement à 77,0 % des décrocheurs.

De plus, les personnes qui ont achevé un programme d’apprentissage avaient aussi un revenu annuel moyen plus élevé (69 512 $) et un salaire horaire moyen de 33 $ l’heure, alors que les personnes qui n’avaient pas achevé un programme d’apprentissage avaient un revenu annuel moyen de 59 782 $ et un salaire horaire moyen de 28 $ l’heure.

Les apprentis immigrants avaient un taux d’emploi similaire aux apprentis non-immigrants à environ 80 %, alors que les apprentis de sexe féminin (72,5 %) et les apprentis autochtones (76,3 %) ont affiché des taux plus faibles.

En ce qui a trait aux 10 principaux métiers désignés Sceau rouge, la majorité (88,5 %) des finissants occupaient un emploi lié au métier de leur programme d’apprentissage. Les résultats allaient de 79,8 % pour le métier de coiffeur à 95,8 % pour le métier de plombier.

La plupart des apprentis qui ont travaillé comme salariés ont également déclaré être satisfaits de leur salaire, de leur sécurité d’emploi et de leurs conditions de santé et de sécurité au travail.

Une faible proportion d‘apprentis ont déménagé avant, durant et après leur programme d’apprentissage

Avant de commencer un programme d’apprentissage, 12,8 % des apprentis avaient déménagé de leur province, territoire ou pays de résidence. Par ailleurs, à peu près la moitié de ce nombre a déménagé pendant le programme d’apprentissage, et une proportion encore plus faible (3,8 %) a déménagé dans une autre province ou un autre territoire afin d’obtenir un emploi.

La plupart des apprentis avaient des attitudes positives envers les métiers  

La majorité des apprentis (plus de 90 %) sont d’accord avec l’énoncé « De plus en plus de Canadiens considèrent les métiers comme étant une bonne option de carrière » et que « c’est le meilleur moyen d’apprendre un métier ». Le sentiment exprimé envers le dernier énoncé était plus fort chez les finissants (47,2 %) que chez les décrocheurs (35,9 %).

En outre, plus des trois quarts des apprentis étaient d’accord ou tout à fait d’accord que la pratique d’un métier est plus payante que d’autres emplois. Toutefois, le pourcentage des apprentis qui avaient cette perception variait selon le métier. Par exemple, parmi les 10 principaux métiers désignés Sceau rouge, 90,2 % des apprentis tuyauteurs / monteurs de conduites de vapeur ont indiqué que la pratique d’un métier est plus payante que d’autres emplois, comparativement à 61,0 % des apprentis cuisiniers. De surcroît, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes de déclaré que la pratique d’un métier était plus payante que d’autres emplois.

Ces résultats d’enquête fournissent de nouveaux renseignements sur les apprentis de l’ensemble du Canada et peuvent être utilisés par les autorités en matière d’apprentissage, les enseignants et les décideurs concernés par les programmes d’apprentissage. Ces renseignements peuvent aussi être utiles pour les personnes qui envisagent la pratique d’un métier comme possibilité de carrière.

 
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