Enquête nationale auprès des apprentis : Vue d’ensemble du Canada 2015
Section 9 Groupes démographiques d’intérêt
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Certains groupes démographiques au sein de la population canadienne ont traditionnellement été sous-représentés dans les programmes d’apprentissage et dans les métiers spécialisés en général (Larya et Medu 2010). La présente section porte sur un éventail de questions relatives aux apprentis qui appartiennent à trois de ces groupes : les femmes, les Autochtones et les immigrants, y compris les personnes et les groupes qui ont influencé ou orienté leurs décisions d’apprendre un métier, leur âge au moment de l’inscription, les difficultés rencontrées pendant leur apprentissage et leurs résultats d’emploi. Les résultats concernant ces groupes ont été comparés à ceux de leurs homologues, le cas échéant, afin de relever toute différence dans leurs expériences et résultats.
Principales conclusions
Femmes apprenties
- Les femmes représentaient environ 14 % de l’ensemble des apprentis de l’ENA.
- Moins de femmes que d’hommes se sont inscrites dans un métier du Sceau rouge (59,2 % contre 81,2 %).
- Parmi les 10 principaux métiers du Sceau rouge, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’être apprenties coiffeuses ou cuisinières.
- Parmi les décrocheurs, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’indiquer avoir eu « des problèmes personnels ou familiaux » ou de « ne pas aimer le travail » pour justifier l’abandon de leur apprentissage.
- Les femmes étaient moins susceptibles que les hommes d’avoir occupé un emploi dans la semaine précédant l’enquête (72,5 % contre 81,8 %).
- Parmi ceux qui occupaient un emploi, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’être des salariées occupant un emploi permanent et tout aussi susceptibles que les hommes d’être des travailleuses autonomes.
Autochtones apprentis
- Les Autochtones représentaient environ 6 % de l’ensemble des apprentis de l’ENA.
- Les Autochtones étaient aussi susceptibles que les non-Autochtones d’être inscrits dans un métier du Sceau rouge.
- Parmi les 10 principaux métiers du Sceau rouge, les Autochtones étaient plus susceptibles d’être fortement représentés dans le métier de soudeur que les non-Autochtones. Cependant, les Autochtones étaient moins susceptibles de choisir le métier d’électricien (construction) et de mécanicien de véhicules automobiles que les non-Autochtones.
- Les Autochtones étaient plus susceptibles que les non-Autochtones d’indiquer avoir éprouvé des difficultés à progresser dans leur apprentissage (43,2 % contre 33,9 %).
- Parmi les Autochtones qui avaient abandonné leur apprentissage, les « contraintes financières » représentaient la raison la plus fréquemment citée pour expliquer l’abandon.
- Les Autochtones étaient moins susceptibles que les non-Autochtones d’avoir occupé un emploi dans la semaine précédant l’enquête et moins susceptibles que les non-Autochtones d’être des salariés occupant un emploi à temps plein.
- Parmi les apprentis qui ont travaillé dans la semaine précédant l’enquête, des proportions semblables d’Autochtones et de non-Autochtones étaient des travailleurs autonomes et travaillaient à temps plein.
Immigrants apprentis
- Les immigrants représentaient environ 9 % de l’ensemble des apprentis de l’ENA.
- Les immigrants étaient plus susceptibles que les non-immigrants de s’inscrire à leur programme d’apprentissage plus tard dans la vie.
- Les immigrants étaient moins susceptibles que les non-immigrants de s’être inscrits dans un métier du Sceau rouge (67,6 % contre 79,1 %).
- Parmi les 10 principaux métiers du Sceau rouge, les métiers les plus fréquemment choisis par les immigrants étaient les métiers d’électricien (construction), de coiffeur et de mécanicien de véhicules automobiles.
- On n’a observé aucune différence importante entre la situation d’emploi des immigrants et des non-immigrants.
Femmes apprenties
Les femmes sont particulièrement sous-représentées dans les métiers. Les résultats présentés dans la section 2 révèlent que les femmes représentaient environ 14 % des tous les apprentis de l’ENA (tableau A.2.1, annexe A).
Les employeurs et les membres de la famille proche ont été la principale source d’influence qui a amené les femmes à décider de s’inscrire dans un programme d’apprentissage. Près du quart (24,2 %) des femmes ont déclaré qu’un « employeur » avait influencé leur décision, alors qu’environ une femme sur cinq (20,6 %) a indiqué qu’un « parent/frère ou sœur/conjoint ou conjoint de fait » avait eu une influence sur sa décision (tableau A.9.1, annexe A). Environ 14 % des femmes avaient été influencées par d’autres « membres de la famille ou amis ». Toutefois, près d’une femme sur quatre (23,7 %) a indiqué n’avoir reçu aucun conseil au moment de décider de s’inscrire à un programme d’apprentissage.
Parmi les apprentis de l’ENA, les femmes étaient moins susceptibles que les hommes de citer « un parent/frère ou sœur/conjoint ou conjoint de fait », « des membres de la famille ou des amis » ou « un collègue ou compagnon » comme ayant influencé leurs décisions de s’inscrire à un programme d’apprentissage. Cependant, elles étaient plus susceptibles que leurs homologues masculins de l’ENA de citer un conseiller en orientation de l’école secondaire, un employeur ou un enseignant ou un directeur comme ayant eu une influence sur leur décision. Ces résultats sont présentés dans le graphique 9.1 ci-dessous et dans le tableau A.9.1 (annexe A).
La plupart des femmes s’étaient inscrites à leur programme d’apprentissage avant l’âge de 25 ans. Toutefois, un peu plus de 10 % des femmes s’étaient inscrites à un programme d’apprentissage à 45 ans ou après (5,7 % étaient âgées de 45 à 49 ans et une proportion additionnelle de 5,4 % étaient âgées de 50 ans et plus) (voir les résultats détaillés dans le tableau A.9.2, annexe A). Les femmes étaient légèrement plus susceptibles que les hommes de s’inscrire à ces âges plus avancés. En moyenne, les femmes s’étaient inscrites à leur programme d’apprentissage aux environs de 28 ans tandis que l’âge moyen des hommes était d'environ 27 ans.
Les différences entre les sexes étaient apparentes entre les métiers et entre les désignations Sceau rouge. Les femmes (59,2 %) étaient beaucoup moins susceptibles que les hommes (81,2 %) d’être des apprentis dans des métiers du Sceau rouge (voir les résultats détaillés dans le tableau A.9.3, annexe A). Parmi les 10 principaux métiers du Sceau rouge, les femmes étaient également concentrées dans des métiers différents de ceux où étaient concentrés les hommes; les femmes étaient plus susceptibles d’être apprenties coiffeuses ou cuisinières. En outre, les femmes qui avaient complété leurs programmes d’apprentissage étaient plus susceptibles d’avoir obtenu un certificat de qualification dans un métier non visé par le Sceau rougeNote 1 (41,2 %) que les hommes (19,4 %).
Tableau de données du graphique 9.1
Hommes | Femmes | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Collègue/compagnon | 9,5 | 7,1 |
Enseignant/directeur | 5,7 | 8,4 |
Membres de la famille ou amis | 22,6 | 13,9 |
Parent/frère/sœur/conjoint | 29,6 | 20,6 |
Aucun conseil | 23,1 | 23,7 |
Employeur | 14,7 | 24,2 |
Source : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des apprentis (ENA), 2015. |
Les femmes sont moins susceptibles que les hommes d’avoir éprouvé des difficultés à trouver un employeur qui embauche des apprentis lorsqu’elles ont commencé leur apprentissage. Une proportion relativement faible de femmes (15,9 %) a rencontré ce problème, alors que 19,7 % des hommes ont éprouvé cette difficulté (tableau A.9.4, annexe A). Cependant, on n’a observé aucune différence significative entre les hommes et les femmes sur le plan des difficultés rencontrées dans le cadre de leur apprentissage (34,9 % et 32,0 % respectivement).
Parmi les femmes qui ont abandonné leur programme d’apprentissage, la raison la plus fréquemment citée pour justifier cet abandon concernait les « problèmes familiaux ou personnels ». En outre, les femmes qui ont décroché ont cité l’une des raisons suivantes comme principale raison expliquant l’abandon de leur apprentissage : « n’aime pas le travail », « instabilité de l’emploi », « a reçu une meilleure offre d’emploi » ou « contraintes financières » (tableau A.9.5, annexe A). Les femmes étaient beaucoup plus susceptibles de citer des « problèmes personnels ou familiaux » (20,5 %) ou de « ne pas avoir aimé le travail » (11,4 %) comme principale raison pour ne pas avoir terminé leur apprentissage que les hommes (9,0 % et 7,3 % des hommes, respectivement). Inversement, les hommes étaient plus susceptibles que leurs homologues féminines d’avoir cité « une meilleure offre d’emploi », « l’instabilité de l’emploi » ou des « contraintes financières » comme principale raison pour ne pas avoir terminé leur apprentissage.
Quant aux résultats de l’emploi, la plupart des femmes occupaient un emploi ou travaillaient dans une entreprise dans la semaine précédant l’enquête. Cependant, les femmes étaient moins susceptibles que les hommes d’avoir occupé un emploi durant la période de référence. Le graphique 9.2 ci-dessous montre que 72,5 % des femmes et 81,8 % des hommes au sein de la population de l’ENA occupaient un emploi (voir les résultats détaillés dans le tableau A.9.6, annexe A) dans la semaine précédant l’enquête. Parmi ceux qui occupaient un emploi dans la semaine précédant l’enquête, plus de quatre femmes sur cinq (83,5 %) travaillaient à temps plein (au moins 30 heures par semaine) contre 97,6 % des hommes.
Tableau de données du graphique 9.2
A occupé un emploi/travaillé en entreprise dans la semaine précédant l’enquête | N’a pas occupé d’emploi/travaillé en entreprise dans la semaine précédant l’enquête | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Femmes | 72,5 | 27,5 |
Hommes | 81,8 | 18,2 |
Source : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des apprentis (ENA), 2015. |
Les femmes qui occupaient un emploi dans la semaine précédant l’enquête ont en grande partie travaillé comme salariées occupant un emploi permanent. Les femmes étaient plus susceptibles que leurs homologues masculins d’occuper un emploi permanent (83,1 % contre 78,7 %). Cependant, des proportions semblables d’hommes et de femmes étaient des travailleurs autonomes (10,1 % et 11,0 % respectivement, voir les résultats détaillés dans le tableau A.9.6, annexe A).
Autochtones apprentis
Les Autochtones représentaient environ 6 % de l’ensemble des apprentis de l’ENA 2015 (voir le tableau A.2.1, annexe A).
Les influences les plus communes qui ont amené les Autochtones à décider d’apprendre un métier sont « un parent/frère ou sœur/conjoint ou conjoint de fait » et « les membres de la famille ou les amis ». Plus de deux Autochtones sur cinq ont cité ces deux groupes comme ayant eu une influence, alors que 17,4 % ont indiqué qu’un « employeur » avait influencé leurs décisions (tableau A.9.7, annexe A). Environ 10 % des Autochtones ont également déclaré qu’un « collègue ou compagnon » avait eu une influence sur leur décision de commencer un programme d’apprentissage. Alors que les non-Autochtones étaient un peu plus susceptibles de citer les membres de la famille proche comme ayant influencé leur décision d’apprendre un métier, on n’a observé aucune différence importante, de façon générale, dans les principales influences citées par ces deux groupes.
La plupart des Autochtones s’étaient inscrits à leur programme d’apprentissage avant d’avoir eu 30 ans. Les Autochtones étaient légèrement moins susceptibles que les non-Autochtones de s’inscrire à un plus jeune âge (avant 25 ans); cependant, plus des trois quarts avaient commencé leur programme d’apprentissage avant d’avoir eu 34 ans (tableau A.9.8, annexe A). L’âge moyen à l’inscription était semblable pour les Autochtones et non-Autochtones (27,3 ans et 27,0 ans, respectivement).
Des proportions semblables d’Autochtones et de non-Autochtones étaient inscrits dans un métier du Sceau rouge. Le graphique 9.3 ci-dessous présente la répartition des apprentis dans les 10 principaux métiers du Sceau rouge par statut d’Autochtone. Dans les 10 principaux métiers du Sceau rouge, plus d’un Autochtone sur cinq travaillait soit comme charpentier, soit comme électricien (construction) (voir les résultats détaillés dans le tableau A.9.9, annexe A).
Tableau de données du graphique 9.3
Apprentis non-Autochtones | Autochtones apprentis | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Électricien industriel | 0,9 | 0,6 |
Mécanicien industriel (de chantier) | 2,4 | 2,4 |
Cuisinier | 2,4 | 2,4 |
Plombier | 3,4 | 3,0 |
Monteur d’appareils de chauffage | 3,0 | 3,4 |
Mécanicien de véhicules automobiles | 5,0 | 3,5 |
Coiffeur | 4,9 | 5,2 |
Soudeur | 3,6 | 6,0 |
Électricien (construction) | 11,7 | 9,4 |
Charpentier | 12,6 | 13,3 |
Source : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des apprentis (ENA), 2015. |
Les Autochtones étaient plus susceptibles que les non-Autochtones d’être dans le métier de soudeur, mais moins susceptibles d’être dans les métiers d’électricien (construction) ou de mécanicien de véhicules automobiles. Parmi les finissants, on n’a observé aucune différence significative entre les Autochtones et les non-Autochtones relativement à l’obtention d’un certificat de qualification dans un métier du Sceau rouge ou dans un métier non visé par le Sceau rouge (tableau A.9.9, annexe A).
La plupart des Autochtones apprentis n’ont pas déclaré de difficultés à trouver un employeur qui embauche des apprentis lorsqu’ils ont commencé leur apprentissage. Des proportions semblables d’Autochtones et de non-Autochtones ont indiqué avoir éprouvé des difficultés à trouver un employeur au début de leur apprentissage (20,5 % et 19,1 % respectivement, voir le tableau 9.10, annexe A). Par ailleurs, les Autochtones (43,2 %) étaient plus susceptibles que leurs homologues non autochtones (33,9 %) à déclarer avoir éprouvé des difficultés dans le cadre de leur apprentissage.
Parmi les Autochtones apprentis qui ont abandonné leur apprentissage, les « contraintes financières » représentaient la raison la plus fréquemment citée pour justifier l’abandon. Près d’un Autochtone apprenti sur cinq (19,7 %) a indiqué qu’il s’agissait de la principale raison pour laquelle ils n’avaient pas terminé leur apprentissage (tableau A.9.11, annexe A). La raison la plus fréquente mentionnée par les décrocheurs non-Autochtones était « l’instabilité de l’emploi » (17,5 %). Les Autochtones étaient plus susceptibles que les non-Autochtones de déclarer des « contraintes financières » comme principale raison d’avoir abandonné leur programme d’apprentissage (19,7 % et 10,0 %, respectivement). En outre, plus du quart des Autochtones ont indiqué avoir reçu une meilleure offre d’emploi (14,7 %) ou avoir été confrontés à l’instabilité de l’emploi (14,5 %), ce qui les a empêchés de terminer leur apprentissage.
Un peu plus des trois quarts des Autochtones occupaient un emploi ou travaillaient dans une entreprise dans la semaine précédant l’enquête. Les Autochtones étaient légèrement moins susceptibles que leurs homologues non Autochtones d’avoir eu un emploi durant la période de référence (76,3 % et 80,8 % respectivement; tableau A.9.12, annexe A). Toutefois, parmi les apprentis qui travaillaient durant la période de référence, on n’a observé aucune différence significative entre la proportion d’Autochtones et la proportion de non-Autochtones qui travaillaient à temps plein.
On a observé quelques différences dans le type d’emploi qu’occupaient les Autochtones et les non-Autochtones. Le graphique 9.4 montre les résultats d’emploi détaillés de ces deux groupes (les résultats sont également présentés dans le tableau 9.12, annexe A). Alors que la plupart (74,4 %) des Autochtones apprentis travaillaient comme salariés occupant un emploi permanent, ils étaient légèrement moins susceptibles que leurs homologues non autochtones (79,6 %) d’occuper ce type d’emploi. Inversement, les Autochtones étaient plus susceptibles que leurs homologues non autochtones d’avoir travaillé comme salarié occupant un emploi temporaire durant la période de référence (10,6 % et 5,4 % respectivement). Cependant, des proportions semblables d’Autochtones (10,5 %) et de non-Autochtones (10,9 %) étaient des travailleurs autonomes.
Tableau de données du graphique 9.4
Apprentis non-Autochtones | Autochtones apprentis | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Salarié occupant un emploi saisonnier | 4,0 | 4,6 |
Travailleur autonome | 10,9 | 10,5 |
Salarié occupant un emploi temporaire | 5,4 | 10,6 |
Salarié occupant un emploi permanent | 79,6 | 74,4 |
Note : Utiliser les résultats de la catégorie « Salarié occupant emploi saisonnier » pour les Autochtones apprentis avec prudence. Source : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des apprentis (ENA), 2015. |
Immigrants apprentis
Les immigrants représentaient environ 9 % de la population totale de l’ENA (tableau A.2.1, annexe A).
Parmi les immigrants apprentis, l’« employeur » et les « membres de la famille et les amis » étaient les personnes les plus fréquemment citées comme ayant influencé leur décision d’apprendre un métier. Les membres de la famille proche, par exemple « un parent/frère ou sœur/conjoint ou conjoint de fait » (16,3 %) et un « collègue de travail ou personne du métier/autre apprenti/compagnon » (12,1 %) figuraient également parmi les principales influences citées par les immigrants (tableau A.9.13, annexe A). Plus du quart (27,2 %) ont indiqué n’avoir reçu aucun conseil. Les immigrants étaient beaucoup moins susceptibles que les non-immigrants de citer des membres de la famille proche comme personnes ayant influencé leur décision. Par ailleurs, les immigrants étaient légèrement plus susceptibles que les non-immigrants d’avoir été influencés par « un employeur » ou un « collègue de travail/personne du métier/autre apprenti/compagnon ».
On a observé une différence importante entre l’âge d’inscription des immigrants et des non-immigrants. Ces résultats sont présentés dans le graphique 9.5 ci-dessous et dans le tableau A.9.14 (annexe A). L’âge moyen à l’inscription était plus élevé parmi les immigrants que parmi les non-immigrants (31,9 % et 26,5 %, respectivement). La plupart des non-immigrants s’étaient inscrits avant d’avoir eu 25 ans, alors que l’âge qu’avaient les immigrants lorsqu’ils se sont inscrits était réparti plus également entre les groupes d’âge. Alors que plus du quart (27,3 %) des immigrants s’étaient inscrits avant d’avoir eu 25 ans, ils étaient beaucoup moins susceptibles de l’avoir fait que les non-immigrants (55,2 %). Les immigrants étaient plus susceptibles que les non-immigrants de s’être inscrits à 35 ans et plus.
Tableau de données du graphique 9.5
Immigrants apprentis | Non-immigrants | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Moins de 25 ans | 27,3 | 55,2 |
25 à 29 ans | 21,3 | 17,5 |
30 à 34 ans | 14,7 | 10,6 |
35 à 39 ans | 13,2 | 6,1 |
40 à 44 ans | 10,1 | 4,4 |
45 à 49 ans | 8,0 | 2,9 |
50 ans ou plus | 5,6 | 3,3 |
Note : Utiliser les résultats de la catégorie « 50 ans et plus » pour les immigrants apprentis avec prudence. Source : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des apprentis (ENA), 2015. |
Bien que la plupart des immigrants apprentis aient été inscrits dans un métier du Sceau rouge, ils étaient moins susceptibles d’être dans un métier du Sceau rouge comparativement à leurs homologues non immigrants. Environ deux immigrants sur trois (67,6 %) étaient dans un métier du Sceau rouge contre 79,1 % des non-immigrants (tableau A.9.15, annexe A). Parmi les 10 principaux métiers du Sceau rouge, les métiers d’électricien (construction), de coiffeur et de mécanicien de véhicules automobiles étaient les métiers les plus fréquemment choisis par les immigrants lorsqu’ils se sont inscrits à un programme d’apprentissage. Les immigrants étaient moins susceptibles que les non-immigrants d’être des apprentis charpentiers, monteurs d’appareils de chauffage, plombiers et mécaniciens industriels. Parmi les immigrants finissants dans un métier du Sceau rouge, la plupart (59,0 %) avaient un certificat de qualification, alors que 36,3 % avaient un certificat dans un métier non visé par le Sceau rouge.
Le quart des immigrants apprentis ont indiqué avoir éprouvé des difficultés à trouver un employeur qui embauche des apprentis lorsqu’ils ont commencé leur apprentissage. Cette proportion est plus élevée que chez les non-immigrants (tableau A.9.16, annexe A). Plus du tiers des immigrants ont indiqué avoir éprouvé des difficultés dans le cadre de leur apprentissage; toutefois, on n’a observé aucune différence importante dans la proportion d’immigrants et de non-immigrants qui l’ont indiqué.
La raison la plus fréquemment citée par les immigrants décrocheurs pour expliquer l’abandon de leur programme d’apprentissage concernait les « problèmes familiaux ou personnels » (15,3 %). Une proportion semblable d’immigrants qui ont décroché ont cité « l’instabilité de l’emploi » comme principale raison pour avoir abandonné leur apprentissage (15,1 %). Environ le quart des immigrants qui ont décroché ont mentionné des « contraintes financières » ou une « meilleure offre d’emploi » comme principale raison expliquant l’abandon de leur apprentissage (tableau A.9.17, annexe A). Le graphique 9.6 ci-dessous montre les cinq principales raisons expliquant l’abandon, indiqué selon le statut. Les immigrants étaient plus susceptibles que leurs homologues non immigrants de citer des « problèmes familiaux ou personnels » comme raison pour avoir abandonné leur apprentissage; toutefois, on n’a observé aucune différence significative sur le plan statistique quant aux autres raisons.
La plupart des immigrants apprentis occupaient un emploi ou travaillaient dans une entreprise dans la semaine précédant l’enquête. Environ 8 immigrants sur 10 travaillaient durant la période de référence (tableau A.9.18, annexe A). La situation d’emploi des immigrants n’était pas significativement différente de celles des non-immigrants. Parmi les immigrants apprentis qui travaillaient, la plupart (95,1 %) le faisaient à temps plein, et plus des trois quarts (78,5 %) étaient des salariés occupant un emploi permanent. Un peu plus de 1 immigrant apprenti sur 10 était travailleur autonome (11,6 %) alors que 7 % étaient des salariés occupant un emploi temporaire.
Tableau de données du graphique 9.6
Non-immigrants apprentis | Immigrants apprentis | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Meilleure offre d’emploi | 15,8 | 13,4 |
Contraintes financières | 10,6 | 13,4 |
Instabilité de l’emploi | 17,5 | 15,1 |
Problèmes personnels ou familiaux | 10,0 | 15,3 |
Source : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des apprentis (ENA), 2015. |
Note
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