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Introduction
La stabilité du revenu médian après impôt s'est maintenue
La stabilité provinciale s'est maintenue
Le revenu après impôt est aussi demeuré inchangé au niveau des quintiles
La mobilité absolue ascendante du revenu d'une année à l'autre a ralenti
La mobilité relative à court terme a connu un ralentissement, mais la mobilité relative à plus long terme n'a pas changé
Les éléments du revenu après impôt sont aussi demeurés stables en 2010
Changement de l'impôt sur le revenu médian des familles autres que de personnes âgées
Peu de changement dans le faible revenu au niveau national
Peu de changements dans le faible revenu dans les provinces
Franchir les seuils de faible revenu
Bibliographie

Début du texte

Introduction

Le présent rapport examine les revenus des familles et des personnes seules, ainsi que le faible revenu, la mobilité du revenu et la dynamique du faible revenu au Canada en 2010. Il est fondé sur les données fournies par les participants à l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR). Étant donné que la plupart des participants ont fourni des données pendant plusieurs années, on peut examiner de plus près l'évolution du revenu au fil du temps.

Les données pour la période précédant 1993 sont tirées de l'Enquête sur les finances des consommateurs (EFC). À partir de 1998, les données sont tirées de l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR). Pour la période de 1993 à 1997, les estimations sont fondées sur un échantillon combiné provenant de l'EFC et de l'EDTR.

Le présent rapport s'accompagne d'une révision historique pour 2006 à 2009. Les estimations de l'EDTR pour 2006 et les années subséquentes sont maintenant produites sur la base des chiffres de population du Recensement de 2006, plutôt que du Recensement de 2001. Par conséquent, les tableaux et graphiques présentés dans le rapport qui englobent la période de 2006 à 2009, ainsi que ceux compris dans la série 202 de CANSIM, ont été révisés pour cette période. Bien que les niveaux des estimations aient changé dans de nombreux cas, en règle générale, les tendances sont demeurées semblables. À noter que les estimations d'enquête antérieures à 2006 n'ont pas été révisées. Pour plus d'information sur les impacts de la révision, consulter la section Quoi de neuf de la documentation de l'enquête.

Le présent rapport analyse le revenu familial sur la base des médianes. La médiane est le point central entre la moitié des familles au revenu plus élevé et l'autre moitié au revenu plus faible. Tous les chiffres dans le présent rapport sont des estimations fondées sur des données d'enquête par sondage, à moins d'indications contraires. Toutes les estimations du revenu sont exprimées en dollars constants de 2010, afin de tenir compte de l'inflation et de permettre des comparaisons au fil du temps, en termes réels1.

Même si la crise financière mondiale a eu des répercussions importantes sur les économies du monde, la récession de 2008-2009 au Canada a été moins grave que celles de 1981-1982 et 1990-1992 (Cross, 2011b). En dépit de la baisse dans les flux du commerce mondial et de la diminution des revenus et des dépenses des sociétés, l'économie canadienne a réagi aux mesures stratégiques prises au Canada et à l'étranger et a commencé à se stabiliser au milieu de 2009. En outre, les pertes d'emploi ont été plus faibles, les employeurs ayant aussi diminué leurs intrants mensuels de travail en réduisant les semaines de travail. L'EDTR donne un aperçu de la façon dont ces changements ont influé sur les revenus des Canadiens.

La stabilité du revenu médian après impôt s'est maintenue

Le revenu médian après impôt2 des familles canadiennes comptant deux personnes ou plus se situait à 65 500 $ en 2010 et n'a à peu près pas changé comparativement à 2009. Il s'agit de la troisième année consécutive où aucun changement significatif dans le revenu après impôt n'a été noté, après une période de croissance qui s'est amorcée en 2004.

Les familles autres que de personnes âgées, soit celles dont le soutien économique principal avait moins de 65 ans, avaient un revenu médian après impôt de 70 700 $ en 2010, pratiquement inchangé par rapport à 2009. Les autres types de familles n'ont également pas connu de changement, bien que le revenu variait selon le type de familles (figure 1). En 2010, les familles biparentales avec enfants avaient un revenu médian après impôt de 78 800 $, les familles monoparentales ayant à leur tête une femme, de 38 700 $, et les familles de personnes âgées, de 46 800 $.

Le revenu médian après impôt des personnes seules est aussi demeuré inchangé de 2009 à 2010. Les personnes autres que les personnes âgées touchaient 27 500 $; les personnes âgées, 23 400 $.

Figure 1 Revenu médian après impôt selon le type de famille, 2010

La stabilité provinciale s'est maintenue

Dans les provinces, le revenu médian après impôt est demeuré inchangé pour les familles comptant deux personnes ou plus. Parmi les types de familles, les familles autres que de personnes âgées en Ontario ont connu une hausse de 2 400 $, leur revenu s'établissant à 74 400 $ en 2010. Cette hausse s'explique au moins en partie par des augmentations des transferts gouvernementaux dans cette province.

Comme le montre la figure 2, des différences notables sont observées dans le revenu médian après impôt des familles parmi les provinces et certaines régions métropolitaines de recensement (RMR). Comme les années précédentes, le revenu médian après impôt était significativement plus élevé en Ontario et dans l'Ouest qu'au Québec et dans le Canada atlantique. Depuis 2004, l'Alberta a affiché le revenu médian après impôt le plus élevé pour les familles économiques comptant deux personnes ou plus, celui-ci s'étant établi à 78 100 $ en 2010.

Au niveau des RMR, le revenu médian après impôt des familles vivant à Ottawa-Gatineau, Toronto, Hamilton, Winnipeg, Regina, Edmonton, Calgary et Victoria était plus élevé que la médiane nationale de 65 500 $3.

Figure 2 Revenu médian après impôt, familles de deux personnes ou plus, provinces et régions métropolitaines de recensement (RMR) sélectionnées, 2010

Le revenu après impôt est aussi demeuré inchangé au niveau des quintiles

L'analyse peut être effectuée à un niveau plus détaillé grâce à une ventilation de la population en cinq groupes de taille égale (quintiles), du revenu après impôt ajusté le plus faible au revenu après impôt ajusté le plus élevé4. Le revenu après impôt moyen n'a pas changé de façon significative dans les cinq quintiles entre 2009 et 2010 (tableau 1). Ce fut également le cas en 2008-2009. À l'inverse, en 2006 et en 2007, tous les quintiles avaient affiché des hausses du revenu moyen.

Tableau 1 Revenu moyen après impôt ajusté selon les quintiles de revenu après impôt pour l'ensemble des personnes, 2006 à 2010
  2006 2007 2008 2009 2010
Quintile inférieur 15 2001 15 9001 15 900 15 800 16 000
Deuxième quintile 26 5001 27 6001 28 000 27 900 28 000
Troisième quintile 36 0001 37 3001 38 2001 38 400 38 500
Quatrième quintile 47 7001 49 3001 50 4001 50 700 50 600
Quintile supérieur 80 2001 83 2001 85 000 85 100 85 500
1. Indique un changement significatif par rapport à l'année précédente.
Source : Enquête sur la dynamique du travail et du revenu, produit no 75-202-X2010000 au catalogue (Tableau CANSIM No 202-0707).

La mobilité absolue ascendante du revenu d'une année à l'autre a ralenti

Les sections précédentes offraient un examen comparatif des statistiques annuelles sur le revenu; la dynamique ou la mobilité du revenu des personnes au fil du temps justifie aussi un examen. Étant donné qu'un taux plus élevé de mobilité du revenu a tendance à réduire l'inégalité du revenu à long terme et, parallèlement, qu'un taux plus faible de mobilité du revenu a tendance à préserver l'inégalité, les données sur la mobilité nous aident à mieux comprendre comment les inégalités de revenu se produisent (Fields, 2010).

La mobilité du revenu peut être évaluée de façon relative ou absolue. La mobilité absolue mesure les changements dans le revenu des personnes au fil du temps5. Elle nous indique combien de personnes ont profité d'une progression du revenu et combien ont accusé un recul. Une hausse du revenu représente une mobilité absolue ascendante; un recul représente une mobilité absolue descendante6.

Pour étudier la mobilité du revenu (relative ou absolue, à la baisse ou à la hausse), on compare les données sur le revenu de la même personne sur au moins deux périodes. Les données longitudinales de l'EDTR permettent l'analyse de la mobilité du revenu.

Tableau 2
Mobilité absolue du revenu après impôt Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Période. Les données sont présentées selon Proportion de personnes dont le revenu moyen. Baisse moyenne de leur revenu après impôt, Proportion de personnes dont le revenu moyen après impôt a augmenté, Hausse moyenne de leur revenu après impôt, titres de rangée, Proportion de personnes dont le revenu moyen après impôt a augmenté, et Hausse moyenne de leur revenu après impôt figurant comme en-tâte de colonne, calculées selon données désaisonnalisées aux taux annuels comme unités de mesure.
Période Proportion de personnes dont le revenu moyen après impôt a diminué* Baisse moyenne de leur revenu après impôt Proportion de personnes dont le revenu moyen après impôt a augmenté Hausse moyenne de leur revenu après impôt
%
1997–1998 40,5 17,9 59,5 20,4
2003–2004 40,8 16,8 59,2 18,4
2006–2007 37,6 18,3 62,4 19,6
2008–2009 42,3 20,7 57,7 18,6
2009–2010 47,2 16,3 52,8 18,7
* Comprend ceux dont le revenu n'a pas changé entre les deux années.
Source :
Enquête sur la dynamique du travail et du revenu, produit no 75-202-X2010000 au catalogue.

Les données de l'EDTR laissent supposer que la mobilité absolue ascendante du revenu d'une année à l'autre a ralenti. Au cours de la période de 2009-2010, 52,8 % des Canadiens ont vu leur revenu augmenter. Par comparaison, ce pourcentage était de 62,4 %  durant la période précédant la récession (2006–2007). Entre 2009 et 2010,  47,2 % des Canadiens ont connu un recul de leur revenu après impôt, comparativement à 37,6 % pour la période de 2006 à 2007.

En dépit du ralentissement global de la mobilité absolue ascendante, l'ampleur des changements ascendants est demeurée stable. Parmi ceux qui ont réalisé des gains entre 2009 et 2010, le revenu moyen après impôt a augmenté de 18,7 %, ce qui n'est pas statistiquement différent de la hausse de 19,6 % observée de 2006 à 2007. Par contre, parmi ceux qui ont connu un recul entre 2009 et 2010, le revenu moyen après impôt a diminué de 16,3 %, ce qui est moindre que la baisse de 18,3% de 2006-2007.

La mobilité relative à court terme a connu un ralentissement, mais la mobilité relative à plus long terme n'a pas changé

Tandis que la mobilité absolue se rapporte aux variations du revenu d'une même personne, la mobilité relative du revenu dépend à la fois des variations dans le revenu d'une personne et dans celui des autres. Elle rend compte des mouvements relatifs au rang occupé par une personne, mesurés au moyen du quintile auquel elle appartient dans la distribution des revenus, entre deux périodes7.

La mobilité relative du revenu à court terme a connu un ralentissement (tableau 3). La mobilité relative totale de 31,0 % au cours de la période de 2009 à 2010 était inférieure à celle de 2008-2009 (35,2 %) et à celle de 2006-2007 (32,6 %), soit avant la récession.

À l'opposé, la mobilité relative à long terme  est stable. De 2005 à 2010, 55,9 % des individus sont passés d'un quintile de revenu à un autre. Ce taux est semblable aux taux de 1999-2004.

Tableau 3
Mobilité relative du revenu d'une année à l'autre et sur six ans
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Mobilité relative du revenu d'une année à l'autre et sur six ans.
Les données sont présentées selon Durée de la période et
Période, Quintile, Proportion de personnes qui sont passées à un: quintile supérieur, quintile inférieur figurant comme en-tête de colonne,
calculées selon % comme unités de mesure.
Durée de la période Période Quintile Proportion de personnes qui sont passées à un Mobilité totale
quintile supérieur quintile inférieur
%
Un an 2003-2004 Tous les quintiles 16,2 15,3 31,5
inférieur 22,3 0,0 22,3
deuxième 22,8 14,8 37,6
troisième 20,9 20,4 41,3
quatrième 15,1 21,6 36,7
supérieur 0,0 19,8 19,8
2006-2007 Tous les quintiles 16,6 15,9 32,6
inférieur 24,0 0,0 24,0
deuxième 22,1 16,4 38,5
troisième 21,1 20,3 41,4
quatrième 16,0 21,9 37,9
supérieur 0,0 21,1 21,1
2008-2009 Tous les quintiles 18,9 16,2 35,2
inférieur 24,8 0,0 24,8
deuxième 27,1 14,0 41,1
troisième 24,0 20,6 44,5
quatrième 18,8 23,2 42,0
supérieur 0,0 23,5 23,5
2009-2010 Tous les quintiles 16,2 14,8 31,0
inférieur 23,0 0,0 23,0
deuxième 22,3 14,7 37,0
troisième 21,1 18,3 39,4
quatrième 14,8 20,9 35,6
supérieur 0,0 20,2 20,2
Six ans 1999-2004 Tous les quintiles 28,0 26,3 54,3
inférieur 42,3 0,0 42,3
deuxième 39,1 19,8 58,8
troisième 33,4 31,5 65,0
quatrième 25,3 37,0 62,3
supérieur 0,0 43,0 43,0
2005-2010 Tous les quintiles 29,1 26,8 55,9
inférieur 43,5 0,0 43,5
deuxième 42,1 19,8 61,9
troisième 34,4 30,9 65,3
quatrième 25,5 40,0 65,5
supérieur 0,0 43,4 43,4
Source : Enquête sur la dynamique du travail et du revenu, produit no 75-202-X2010000 au catalogue.

Entre 2009 et 2010, 16,2 % des Canadiens sont passés à un quintile supérieur à celui qu'ils occupaient un an plus tôt, tandis que 14,8 % ont baissé d'échelon.

Les éléments du revenu après impôt sont aussi demeurés stables en 2010

Le revenu après impôt comprend le revenu du marché, les transferts gouvernementaux et l'impôt sur le revenu. Sauf pour quelques exceptions, la stabilité du revenu médian après impôt dont il est question dans les sections précédentes a été le résultat de l'immobilité de ses composantes (figure 3).

Figure 3 Revenu du marché, revenu après impôt, transferts gouvernementaux et impôt sur le revenu médian, familles de deux personnes ou plus, 2001 à 2010

Le revenu du marché, qui comprend les gains, les revenus de régimes de retraite privés, les revenus d'investissements et d'autres sources de revenu, est étroitement lié à la situation du marché du travail. Malgré la croissance de l'emploi notée dans certains secteurs8, le revenu du marché médian des familles comptant deux personnes ou plus n'a pas connu de changement de 2009 à 2010 (64 900 $). Cela fait suite à la baisse de 66 500 $ à 64 500 $ enregistrée de 2008 à 2009, la première depuis le début des années 1990.

Parmi les personnes seules, le revenu du marché médian s'établissait à 20 800 $ en 2010, ce qui correspond au même niveau qu'en 2009. Il a été stable, tant pour les personnes âgées (7 700 $ en 2010) que pour les personnes autres que les personnes âgées (27 400 $) vivant seules.

Le montant médian des transferts gouvernementaux9 reçus par les familles et les personnes seules au Canada n'a pas changé de 2009 à 2010. Les familles ont reçu un montant médian de 6 500 $ et les personnes seules, de 1 800 $.

Le montant médian des transferts gouvernementaux variait considérablement selon le type de famille (figure 4). Pour les familles canadiennes autres que de personnes âgées, les transferts gouvernementaux médians s'établissaient à 4 000 $ en 2010, en hausse de 300 $ par rapport à 2009. Pour les familles de personnes âgées, la médiane est demeurée inchangée, à 25 300 $.

Figure 4 Transferts gouvernementaux médians selon le type de famille, 2010

Parmi les personnes seules, les transferts médians sont passés à 600 $ pour celles de moins de 65 ans, en hausse de 200 $; la médiane pour les personnes âgées vivant seules est demeurée inchangée, à 16 000 $.

En 2010, près de 20 millions de personnes de 16 ans et plus ont reçu une forme ou une autre de transferts gouvernementaux, ce qui représente une hausse de 11,7 % par rapport à 2009. Cette augmentation s'observe principalement chez les personnes de moins de 65 ans : le nombre de bénéficiaires de moins de 65 ans s'est accru de 14,5 %  alors que le nombre de bénéficiaires âgés a augmenté de 3,1 %.

Cette augmentation pour les personnes autres que les personnes âgées coïncide avec la mise en place d'un nouveau programme en Ontario.  Les paiements de la prestation ontarienne de transition au titre à la taxe de vente ont été envoyés en juin et décembre 2010 à 6,6 millions de familles et personnes vivant seules (gouvernement de l'Ontario, 2010). Les familles autres que de personnes âgées en Ontario ont vu leurs transferts gouvernementaux passer à 4 000 $ en 2010, en hausse de 700 $; dans le cas des personnes autres que les personnes âgées vivant seules, les transferts sont passés de 300 $ à 800 $. Parmi les personnes âgées en Ontario, les transferts médians sont demeurés inchangés en 2010, à 26 000 $ pour les familles et à 16 600 $ pour les personnes seules.

En Nouvelle-Écosse, parmi tous les types de familles (y compris les familles comptant deux personnes ou plus et les personnes seules), les transferts médians reçus ont augmenté de 900 $, pour s'établir à 7 000 $ en 2010. Cela peut être attribuable en partie aux deux programmes adoptés dans cette province en 201010.

Changement de l'impôt sur le revenu médian des familles autres que de personnes âgées

Parmi les familles comptant deux personnes ou plus, l'impôt sur le revenu médian versé en 2010 s'établissait à 8 200 $, soit au même niveau qu'en 2009 (figure 5). Cependant, les familles autres que de personnes âgées ont connu une hausse. Le montant médian de l'impôt sur le revenu versé par ces familles est passé de 9 700 $ en 2009 à 10 000 $ en 2010. On estime que 4,6 millions de logements occupés par leur propriétaire étaient admissibles au Crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire en 2009 (ministère des Finances, 2010), mais en 2010, le programme n'était plus disponible. Cela peut comporter un lien avec la hausse subséquente de l'impôt sur le revenu médian versé en 2010.

Figure 5 Impôt sur le revenu médian selon le type de famille, 1976 à 2010

Peu de changement dans le faible revenu au niveau national

Afin de fournir un aperçu plus complet du faible revenu11, le présent rapport utilise deux indices du faible revenu – l'incidence et l'écart relatif12 – et trois lignes de faible revenu complémentaires : le seuil de faible revenu (SFR) et la mesure de faible revenu (MFR) de Statistique Canada, ainsi que la mesure fondée sur un panier de consommation (MPC) élaborée par Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC)13,14. Même si chacune de ces mesures aborde le faible revenu sous un angle différent, elles produisent généralement un aperçu semblable de la tendance du faible revenu. Aucune mesure ne surpasse les autres : chacune comporte ses forces et ses faiblesses pour l'étude du faible revenu (Zhang, 2010). En fait, un examen détaillé et exhaustif du faible revenu à partir de toutes les lignes et de tous les indices pour la période de 1976 à 2009 a été produit (Murphy et coll., 2012). Pour mieux comprendre le faible revenu, on doit examiner toutes les lignes en parallèle, mais une approche simplifiée est utilisée dans les sections suivantes15.

Selon le SFR après impôt, ou SFR-AI, 3 millions de Canadiens vivaient en situation de faible revenu en 2010, soit à peu près le même nombre qu'en 2009, et représentaient 9,0 % de la population (figure 6). L'année 2010 est la troisième année consécutive de stabilité après la tendance générale à la baisse qui s'est amorcée au milieu des années 1990. L'écart relatif moyen est aussi demeuré inchangé, à 33 % en 2010.

Dans une perspective à plus long terme, un moins grand nombre de Canadiens vivaient en situation de faible revenu en 2010 qu'en 2000 (9,0% contre 12,5 %)16.

Environ 546 000 enfants de moins de 18 ans vivaient dans des familles à faible revenu en 2010, ce qui correspond à 8,1 % des enfants. Dans le cas des enfants de familles à faible revenu, l'écart relatif moyen était de 25 %. Même si ces deux indices sont demeurés inchangés par rapport à 2009, l'incidence a diminué par rapport à 2000, alors que 13,8 % des enfants vivaient dans des familles à faible revenu17. Toutefois, l'écart relatif moyen est demeuré inchangé entre ces deux années.

En 2010, 187 000 enfants vivant dans des familles monoparentales ayant à leur tête une femme se trouvaient en situation de faible revenu, soit 21,8 % de cette population. Cette proportion est la même qu'en 2009, mais plus faible que celle de 40,1 % enregistrée en 200018. Pour cette population à faible revenu, l'écart relatif moyen était de 25 % en 2010.

Parmi les enfants vivant dans des familles biparentales, l'incidence du faible revenu s'établissait à 5,7 % en 2010, en baisse par rapport à la proportion de 7,3 % enregistrée en 2009 et de 9,5 % enregistrée en 200019. En 2010, l'écart relatif moyen était de 23 % pour cette population à faible revenu.

En 2010, 1,7 % des personnes âgées vivant dans des familles se situaient sous le SFR-AI; dans le cas de celles en situation de faible revenu, l'écart relatif moyen était de 38 %. Parmi les personnes âgées vivant dans des familles, l'incidence est demeurée faible. Au cours de la majeure partie des 20 dernières années, elle est demeurée inférieure à 3 %. En fait, l'incidence et l'écart relatif moyen en 2010 étaient inchangés par rapport à 200020.

Figure 6 Incidence du faible revenu selon les seuils de faible revenu après impôt (SFR-AI), 2010

Environ 1,3 million de personnes seules, ou 26,9 %, avaient un revenu inférieur au SFR-AI en 2010, soit à peu près le même nombre qu'en 2009. Tout comme en 2009, les personnes à faible revenu vivant seules avaient en moyenne un revenu après impôt de 39 % inférieur à leur seuil de faible revenu, comparativement à 33 % en 2000.

Parmi les personnes seules de moins de 65 ans, 31,3 % étaient en situation de faible revenu en 2010, ce qui représente deux fois le taux de faible revenu chez les personnes âgées vivant seules (14,3 %). Les personnes seules de moins de 65 ans en situation de faible revenu avaient en moyenne un revenu après impôt de 44 % inférieur à leur seuil de faible revenu, comparativement à 13 % pour les personnes âgées vivant seules. Pour ces deux groupes de personnes vivant seules, l'incidence et l'écart relatif moyen n'ont pas changé de 2009 à 201021. Toutefois, les deux groupes ont connu une incidence plus faible qu'en 2000, alors que l'incidence était de 37,3 % pour les personnes seules de moins de 65 ans et de 20,6 % pour les personnes âgées vivant seules22. Par ailleurs, l'écart relatif moyen pour les personnes âgées vivant seules était plus faible en 2010 que celui de 16 % enregistré en 200023.

Peu de changements dans le faible revenu dans les provinces

Dans 9 des 10 provinces, l'incidence du faible revenu mesurée au moyen de la MPC est demeurée inchangée de 2009 à 2010 (figures 7a et 7b). La seule exception est l'Alberta, où l'incidence du faible revenu a diminué, pour passer de 10,1 % en 2009 à 8,4 % en 2010. En outre, les personnes vivant en situation de faible revenu dans deux provinces seulement ont vu un changement dans l'écart relatif moyen (figure 8). Au Manitoba, les personnes en situation de faible revenu avaient un revenu disponible selon la MPC inférieur de 33 % à leurs seuils de la MPC, comparativement à 27 % en 2009. En Alberta, le revenu disponible selon la MPC pour les personnes vivant en situation de faible revenu était en moyenne de 31 % inférieur à leurs seuils de la MPC, comparativement à 38 % en 200924.

Même si les incidences selon la MPC pour presque toutes les provinces n'affichaient pas de changements statistiquement significatifs de 2009 à 2010, les incidences en 2010 étaient inférieures à celles du début de la décennie dans certaines provinces.

À Terre-Neuve-et-Labrador, 11,6 % des personnes vivaient en situation de faible revenu en 2010, conformément à la définition de la MPC, comparativement à 20,5 % en 200025. Dans les autres provinces de l'Atlantique, les incidences étaient inchangées entre 2000 et 2010 : 11,7 % à l'Île-du-Prince-Édouard, 12,0% au Nouveau-Brunswick et 12,8 % en Nouvelle-Écosse26. Au Québec, l'incidence en 2010 était inférieure à celle de 2000 (9,4 % contre 11,6%)27.

En Ontario et au Manitoba, on n'a pas vu de changement significatif dans l'incidence du faible revenu entre 2000 et 2010 selon la MPC : l'incidence se situait à 9,5 % en Ontario et à 8,7 % au Manitoba en 201028.

L'incidence du faible revenu en Saskatchewan, mesurée au moyen de la MPC, était plus faible à la fin de la décennie, à 8,8 %, qu'au début, à 13,2 %29. L'incidence en Alberta était aussi plus faible en 2010 qu'en 2000, soit 8,4 % et 11,0 % respectivement30. C'était aussi le cas en Colombie-Britannique où, en 2010, 12,4 % des personnes vivaient en situation de faible revenu, comparativement à 16,8 % en 200031.

Figure 7a Incidence du faible revenu selon la mesure du panier de consommation (MPC), toutes les personnes, provinces sélectionnées, 2000 à 2010

Figure 7b Incidence du faible revenu selon la mesure du panier de consommation (MPC), toutes les personnes, provinces sélectionnées, 2000 à 2010

En dépit de certaines diminutions dans l'incidence du faible revenu, d'après la définition de la MPC, l'écart relatif moyen est demeuré stable dans presque toutes les provinces en 2010 comparativement à 2000 : seule l'Île-du-Prince-Édouard a fait exception. Même si la proportion de personnes vivant en situation de faible revenu est demeurée stable entre 2000 et 2010, les personnes de cette province en situation de faible revenu avaient un revenu disponible selon la MPC inférieur de 22 % en moyenne à leur seuil de la MPC, comparativement à 30 % en 2000.

Figure 8 Écart relatif moyen selon la mesure du panier de consommation (MPC), toutes les personnes, selon la province, 2009 et 2010

Franchir les seuils de faible revenu

Le revenu familial peut changer d'une année à l'autre pour de nombreuses raisons. Les membres de la famille peuvent modifier leur activité sur le marché du travail; ils peuvent obtenir ou quitter un emploi, ou modifier leur nombre d'heures de travail. Ces personnes peuvent obtenir une promotion ou perdre leur emploi. Par ailleurs, il peut y avoir des changements dans la composition de la famille, naissances, décès ou séparations, qui modifient les ressources disponibles ou le nombre de personnes qui les partagent. Une famille peut s'installer dans une plus grande ville, ce qui peut affecter le seuil de comparaison de son revenu. Pour ces raisons et d'autres, la situation de faible revenu des familles change. La nature longitudinale de l'EDTR permet l'observation de ces tendances.

Les personnes connaissent l'une de quatre transitions entre deux années subséquentes32. Le taux d'entrée en situation de faible revenu représente la proportion de personnes qui sont entrées en situation de faible revenu une année, relativement à celles qui n'étaient pas en situation de faible revenu l'année précédente. Le taux de sortie mesure la proportion de personnes qui sont sorties d'une situation de faible revenu, relativement à celles qui étaient en situation de faible revenu l'année précédente. Le taux d'immobilité mesure la proportion de personnes qui étaient en situation de faible revenu les deux années, relativement à celles qui étaient en situation de faible revenu la première année. Le taux de résistance mesure la proportion de personnes qui sont restées hors du faible revenu les deux années, relativement à celles qui n'étaient pas en situation de faible revenu la première année (Murphy et coll., 2012).

Figure 9 Transitions du faible revenu entre deux années selon les seuils de faible revenu après impôt (SFR-AI), toutes les personnes, 1993 à 2010

Lorsque l'on compare les transitions de 2009 à 2010 et celles de 2008 à 2009, aucun des quatre taux de transition n'affiche de changement significatif (figure 9)33. Toutefois, lorsque l'on compare les données disponibles dans l'EDTR pour l'ensemble de la période, le taux d'entrée était plus faible en 2010 qu'au milieu des années 1990, soit 2,9 % comparativement à environ 5 %. Depuis la fin des années 1990, environ le tiers des personnes qui étaient en situation de faible revenu selon le SFR-AI ont franchi le seuil de faible revenu l'année suivante.

Outre les transitions d'une année à l'autre, l'EDTR permet l'examen du faible revenu à plus long terme. Les personnes peuvent être catégorisées selon le nombre d'années pendant lesquelles elles étaient en situation de faible revenu sur une période de six ans.

Tableau 4 Persistance du faible revenu selon les SFR après impôt, toutes les personnes
Période À faible revenu ...
0 année 1 année 2 à 5 années les 6 années au moins 1 année au moins 4 années
%
1993-1998 75,51 7,9 13,11 3,61 24,51 8,61
1996-2001 74,61 8,6 13,41 3,41 25,41 8,01
1999-2004 80,01 7,6 10,21 2,2 20,01 5,51
2002-2007 80,01 8,0 9,9 2,1 20,01 5,1
2005-2010 82,7 7,4 8,3 1,5 17,3 4,1
1.Indique un changement significatif par rapport à la période 2005-2010.
Source : Enquête sur la dynamique du travail et du revenu, produit no 75-202-X2010000 au catalogue (Tableau CANSIM No 202-0807).

Sur une période de six ans, le faible revenu est généralement transitoire : 82,7 % des personnes sont restées hors du faible revenu toutes les années, de 2005 à 2010, et 17,3 % ont été en situation de faible revenu pendant au moins une des six années (tableau 4). Un pourcentage plus faible de personnes, soit 4,1 %, était en situation de faible revenu pendant au moins quatre des six années, et un pourcentage encore plus faible de personnes, soit 1,5 %, a été en situation de faible revenu toutes les années, de 2005 à 2010.

Lorsque l'on compare la période de 2005 à 2010 à la période de 1993 à 1998, on note qu'une proportion plus élevée de personnes sont demeurées hors du faible revenu pendant les six années (82,7 % et 75,5 % respectivement). Un moins grand nombre était en situation de faible revenu pendant au moins quatre des six années et pendant la totalité des six années.

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Murphy, Brian, Xuelin Zhang et Claude Dionne. 2012. « Faible revenu au Canada : une perspective multi-lignes et multi-indices ». Série de documents de recherche – Revenu. 75F0002MIF. http://www.statcan.gc.ca/pub/75f0002m/75f0002m2012001-fra.pdf

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Statistique Canada. 2012. « Les lignes de faible revenu, 2010-2011 » Série de documents de recherche – Revenu. 75F0002MIF http://www5.statcan.gc.ca/bsolc/olc-cel/olc-cel?catno=75F0002M&chropg=1&lang=fra

Zhang, Xuelin. 2010. « La mesure du faible revenu au Canada : Que nous apprennent les divers seuils et indices? » Statistique Canada. Série de documents de recherche – Revenu, 75F0002MIF http://www.statcan.gc.ca/pub/75f0002m/75f0002m2010003-fra.htm

Notes :


1. Tout au long de la publication Le revenu au Canada, les différences entre les estimations sont indiquées uniquement lorsqu'elles sont statistiquement significatives au niveau de confiance de 95 %.

2. Le revenu après impôt est calculé de la façon suivante : le revenu du marché (gains, investissements, revenus de régimes de retraite privés, autres revenus) plus les transferts gouvernementaux moins l'impôt sur le revenu. Le revenu après impôt est utilisé dans la majeure partie de la présente analyse parce qu'il rend compte du mécanisme de redistribution grâce aux transferts et aux impôts.

3. Seules les RMR comptant une population d'au moins 175 000 habitants et un échantillon d'enquête d'au moins 300 familles économiques sont incluses dans cette analyse.

4. Cette section examine le revenu au niveau de la personne, chaque personne étant représentée par le revenu après impôt ajusté de son ménage. Cet ajustement produit des indicateurs qui rendent compte du revenu après impôt défini sur la base des personnes. Le revenu ajusté est calculé en divisant le revenu du ménage par la racine carrée de la taille du ménage. Cet ajustement tient compte des économies d'échelle présentes dans les ménages de grande taille. Il permet en outre la combinaison des familles et des personnes seules pour l'analyse.

5. La mobilité est examinée au niveau de la personne, chaque personne étant représentée par le revenu après impôt ajusté de son ménage, exprimé en dollars constants de 2010 (voir la note 4).

6. La mobilité absolue est mesurée comme suit : il y a progression lorsque le revenu de la deuxième année est supérieur à celui de la première année; il y a recul lorsque le revenu de la deuxième année est inférieur ou égal à celui de la première année. À noter qu'il est peu fréquent que les deux revenus soient égaux.

7. Les chercheurs ont proposé plusieurs indices complexes de la mobilité, mais ne se sont pas entendus sur les interprétations de ces indices (Fields, 2006). Nous mettons l'accent sur l'approche d'une matrice de transition, dans laquelle pour chaque année nous avons divisé la population en cinq quintiles selon le revenu après impôt ajusté de leur ménage. Nous avons alors estimé combien de personnes sont passées à des quintiles supérieurs, combien sont passées à des quintiles inférieurs et combien sont demeurées dans le même quintile les deux années. Les estimations sont appelées respectivement mobilité relative à la hausse, mobilité relative à la baisse et immobilité. La mobilité relative totale représente la somme de la mobilité à la hausse et de la mobilité à la baisse, soit un moins l'immobilité.

8. Services, services professionnels et services connexes, commerce, hébergement et restauration, finances et immobilier et services gouvernementaux (Cross, 2011a).

9. Les transferts gouvernementaux correspondent à des programmes comme l'assurance-emploi, le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec, la Sécurité de la vieillesse, le supplément de revenu garanti, l'assistance sociale, la Prestation fiscale canadienne pour enfants et divers programmes provinciaux.

10. Les programmes étaient le Crédit de taxe de la Nouvelle-Écosse pour la vie abordable et le Crédit de taxe de la Nouvelle-Écosse pour la réduction de la pauvreté.

11. Les statistiques sur le faible revenu sont consignées au niveau des personnes, chaque personne étant représentée par son revenu familial (dans le cas du SFR et de la MPC) ou par le revenu de son ménage (dans le cas du MFR). Ainsi, les statistiques ne sont pas altérées par la variation de la taille des familles dans les différents groupes d'intérêt. Par exemple, au lieu de parler de l'incidence du faible revenu dans les familles monoparentales, on parlera de l'incidence du faible revenu chez les personnes vivant dans des familles monoparentales.

12. Pour les personnes en situation de faible revenu, l'écart relatif représente la différence entre le revenu familial (dans le cas du SFR et de la MPC) ou du ménage (dans le cas de la MFR) et le seuil de faible revenu, exprimée en pourcentage de ce seuil. Par exemple, si une famille avait un revenu de 20 000 $ et que son seuil était de 25 000 $, son écart relatif serait de (25 000 $-20 000 $)/25 000 $ ou 20 %.

13. Le SFR représente un seuil de revenu en dessous duquel une famille consacrera probablement une proportion plus importante de son revenu aux biens de première nécessité (nourriture, vêtements et logement) qu'une famille moyenne. La MFR est définie comme un pourcentage fixe, soit 50 %, du revenu médian de toutes les personnes. Le revenu de chaque personne est représenté par le revenu « ajusté » de son ménage. L'ajustement est apporté pour tenir compte du fait que les besoins du ménage augmentent en fonction de sa taille. La MPC représente une estimation du coût d'un panier déterminé de biens et de services correspondant à un niveau de vie de base modeste défini au niveau infraprovincial. Ce coût est par la suite comparé au revenu disponible pour déterminer si les familles sont en situation de faible revenu. Voir Statistique Canada (2012) pour une description détaillée de la façon dont ces seuils sont définis.

14. La composante du logement de la MPC fait actuellement l'objet d'une révision par RHDCC.

15. L'approche utilisée dans cette analyse est la suivante : pour la section nationale, le principal seuil utilisé est le SFR après impôt. Pour la section provinciale, le principal seuil utilisé est celui de la MPC. Pour ces deux sections, les résultats obtenus à l'aide des seuils principaux figurent dans le texte et les différences dans le temps sont mentionnées si elles sont statistiquement significatives Si les changements dans les indices calculés à partir d'autres seuils sont aussi significatifs, ils sont indiqués dans les notes de bas de page.

16. Selon la MPC, l'incidence a diminué pour passer de 11,9 % en 2000 à 9,9 % en 2010.

17. Selon la MPC, l'incidence a diminué pour passer de 14,0 % en 2000 à 9,9 % en 2010.

18. Selon la MPC, l'incidence a diminué pour passer de 40,4 % en 2000 à 27,3 % en 2010.

19. Selon la MPC, l'incidence est passée de 9,7 % en 2000 et 8,7 % en 2009 à 6,9 % en 2010.

20. La seule exception était l'incidence selon le MFR-AI. Selon ce seuil, l'incidence a augmenté pour passer de 3,1 % en 2000 à 6,5 % en 2010.

21. Cela vaut pour les trois seuils de faible revenu.

22. L'incidence pour les personnes âgées vivant seules était plus élevée en 2010 qu'en 2000 selon la MFR, soit 27,2 % et 18,2 % respectivement.

23. Le revenu des personnes dont le revenu disponible était inférieur à la MPC était en moyenne inférieur de 19 % à leur seuil en 2000, comparativement à 13 % en 2010.

24. Selon le SFR-AI, l'écart relatif moyen était de 33 % (39 % en 2009), et selon la MFR, il était de 29 % (38 % en 2009).

25. Pour tous les seuils de faible revenu, l'incidence du faible revenu a diminué – selon le SFR-AI, l'incidence est passée de 13,2 % en 2000 à 6,5 % en 2010; selon la MFR, l'incidence a diminué pour passer de 21,4 % en 2000 à 14,4 % en 2010.

26. Selon le SFR-AI, les quatre provinces de l'Atlantique ont connu des baisses de l'incidence entre 2000 et 2010.

27. On a aussi noté une baisse selon le SFR-AI, soit 10,0 % comparativement à 14,8 % en 2000.

28. En Ontario, l'incidence selon le SFR-AI et la MFR a affiché des changements entre 2000 et 2010. Selon le SFR-AI, l'incidence était de 10,8 % en 2000 et de 8,8 % en 2010. Selon la MFR, elle était de 10,1 % en 2000 et de 12,3 % en 2010. C'est le seul cas  (province et seuil de faible revenu) où l'incidence était plus élevée en 2010 qu'en 2000. Au Manitoba, l'incidence selon le SFR-AI a diminué pour passer de 13,4 % en 2000 à 9,2 % en 2010.

29. On a noté des baisses selon le SFR-AI et la MFR (10,9 % en 2000 à 6,4 % en 2010 et 16,8 % en 2000 à 11,9 % en 2010, respectivement).

30. Selon le SFR-AI, l'incidence était aussi plus faible en 2010 qu'en 2000 (6,8 % et 11,1 % respectivement).

31. Une baisse similaire a été notée selon le SFR-AI (11,5 % en 2010 comparativement à 15,1 % en 2000).

32. Les quatre types de transitions sont calculés différemment par rapport à ce qui a été présenté dans les éditions précédentes de la publication Le revenu au Canada. Voir (Murphy et coll., 2012) pour plus de détails.

33. Selon la MPC et le revenu disponible, le taux d'entrée a diminué pour passer de 4,3 % en 2008 2009 à 3,4 % en 2009 2010. Cela signifie toutefois que le taux de résistance a augmenté en conséquence.

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