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1. Utilisation des TIC dans une ère de changement

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La diffusion généralisée des technologies de l’information et des communications (TIC) a été une source de changements à bien des égards. Du fait du rythme rapide de cette évolution, les personnes ont appris à développer des ensembles de compétences nouvelles et changeantes pour utiliser les TIC efficacement. Ces dernières sont maintenant liées aux expériences des gens, dans de nombreux aspects de leur vie (Fanning 2001). Qu’elles utilisent un moteur de recherche Internet à la maison, qu’elles traitent des données au moyen de l’ordinateur au travail, ou qu’elles utilisent un système de traitement de textes à l’école, les personnes s’engagent dans un processus d’acquisition — et parfois d’adaptation — de compétences liées à ces technologies. Certaines compétences peuvent être très précises, tandis que d’autres sont génériques et transférables (Committee on Information Technology Literacy 1999). Certains prétendent qu’il ne s’agit pas nécessairement de connaissances propres à une application, mais plutôt de compétences génériques pertinentes pour plusieurs applications, grâce auxquelles les personnes sont outillées pour faire face à l’évolution rapide du monde des TIC (Anderson et Bikson, 1998).

Le fait de posséder des compétences de base en littératie permet aux personnes de participer à diverses formes d’activités dans leur vie de tous les jours. Les modes de participation sociale et la conception de la littératie qui en découle se sont modifiés substantiellement au fil du temps (Meyer et Rose 2000, Leu Jr. 2000). À une époque, la littératie pour la majorité de la population se limitait à peu près à pouvoir signer un document juridique. Au fil du temps, la capacité de lire est devenue essentielle à la connaissance et à la compréhension de la société, cette capacité étant maintenant inextricablement liée au concept de littératie prévalant de nos jours (International ICT Literacy Panel 2002).

Le fait de posséder les compétences pour utiliser efficacement les TIC permet aux personnes d’évoluer dans un monde numérique, tout comme les compétences de base en littératie leur permettent de participer aux diverses formes d’activités dans d’autres domaines de la vie quotidienne. Ce lien soustend la notion selon laquelle les compétences en TIC font partie intégrante d’un concept émergent de la littératie (Irish Information Society, 2000), ou constituent des ensembles distincts de compétences (BECTA 2002, Asha et Ramachandran 2001) ou de « compétences en milieu de travail » (OCDE 2001a, 2002). Ces compétences sont parfois appelées compétences « de base », parce qu’elles ne sont pas propres à un emploi ou à une tâche, mais qu’elles sont nécessaires pour de nombreuses activités et servent de base pour l’acquisition d’autres compétences (DRHC 2002, Conference Board du Canada 2000). Toutefois, il n’existe pas à l’heure actuelle de définition commune des compétences en TIC (OCDE 2004). Même si des progrès ont été réalisés pour bien situer les compétences en TIC dans le continuum global des compétences (International ICT Literacy Panel 2002), elles ont échappé à la mesure, sauf pour quelques exceptions (voir, par exemple, DfES 2003).

Même si on étudie déjà depuis un certain temps les compétences en littératie et les compétences générales, et que la pénétration et l’utilisation des TIC ont suscité de nombreux travaux de recherche ces dernières années, il a rarement été possible de combiner les deux1. L’Enquête sur la littératie et les compétences des adultes (ELCA) a toutefois permis de recueillir des données individuelles sur la connaissance et l’utilisation des TIC en rapport avec les compétences générales en littératie. À partir de cette nouvelle source d’information, fondée dans une large mesure sur l’autoévaluation par les répondants de leur utilisation des TIC, de leur perception de l’expérience et de leur degré d’aisance avec les TIC, la présente étude vise à explorer les liens entre l’utilisation des TIC et les compétences en littératie. Tout d’abord, on établit un profil de l’accès des personnes à l’ordinateur, à Internet et à d’autres TIC. Puis, on explore la relation entre l’utilisation des TIC et aux compétences en littératie, et on établit un profil de l’utilisation des TIC selon des caractéristiques individuelles, comme l’âge, le sexe et le niveau de scolarité. Enfin, les résultats liés à l’utilisation des TIC et aux compétences en littératie sont analysés. Dans de nombreuses sections du document, les résultats pour le Canada font l’objet de comparaisons avec ceux de cinq autres pays visés par l’ELCA : les États-Unis, les Bermudes, l’Italie, la Norvège et la Suisse. Dans certaines sections, des modèles sont aussi examinés au niveau provincial/ territorial, afin de fournir une autre perspective pour le Canada2.

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  1. Des études récentes ont porté sur les liens entre l’utilisation des TIC et le rendement scolaire des étudiants. Les conclusions sont mixtes, les études faisant ressortir des rapports positifs, négatifs et neutres entre des types particuliers d’utilisation des TIC et le rendement des étudiants (Bussière et Gluszynski, 2004, Fuchs et Woessmann, 2004). Une revue des recherches effectuées laisse supposer que ce n’est pas tant la disponibilité des TIC, mais plutôt la qualité et le type d’utilisation, qui constituent un facteur clé du rendement (Bussière et Gluszynski, 2004). Alors que certaines études mettent l’accent sur le rôle des compétences en TIC dans la société actuelle, d’autres remettent en question leur importance ou leur pertinence, du point de vue du rendement sur le marché du travail, par exemple (Borghans et ter Weel 2004). La présente étude ne vise pas à mesurer directement les compétences en TIC, mais plutôt à comparer les attitudes de personnes à l’égard des TIC et leur intensité d’utilisation, d’une part, et leurs compétences en littératie, d’autre part.
  2. Pour un rapport comparatif international sur l’utilisation des TIC et les compétences en littératie découlant de la même source d’enquête, voir Veenhof, Clermont et Sciadas (2005). Pour un rapport national comportant des résultats détaillés pour le Canada, voir Statistique Canada et Ressources humaines et Développement des compétences Canada (2005).