Introduction

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« L'apport d'une eau de bonne qualité et en quantité adéquate est essentiel pour les écosystèmes, la santé humaine et la performance économique. Au Canada, l'eau est surtout utilisée par les ménages et les industries pour la production d'électricité, l'agriculture, la fabrication, l'extraction du pétrole et l'exploitation minière. La dégradation de la qualité de l'eau peut affecter la vie aquatique et les différentes utilisations de l'eau par les humains » (Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement, 2005, p.15).

Le Canada a publié pour la première fois en décembre 2005 un indicateur de la qualité des eaux de surface en ce qui a trait à la protection de la vie aquatique¹. Cet indicateur est l'Indice de la Qualité des Eaux (IQE) du Conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME). Il permet de faire la synthèse de données complexes en une seule cote globale de qualité pour un site de surveillance donné durant une période de temps précise tout en facilitant la présentation de ces données au grand public.

L'IQE du CCME a été construit à partir de l'indice de la qualité des eaux développé par la Colombie-Britannique en 1995. Cet indice a par la suite été examiné, modifié à l'aide de recherches, d'essais et de consultations et approuvé par un groupe de travail du CCME (CCME, 2001).

C'est la première fois qu'un indice servant à évaluer la qualité de l'eau est appliqué systématiquement à l'échelle nationale. En raison de la complexité de l'indice et que le choix des composantes entrant dans son calcul peut différer grandement d'une station à l'autre ainsi qu'entre les provinces, il est donc essentiel d'étudier son comportement afin d'en connaître davantage sur cet indice.

Ainsi, l'objectif de cette étude est de comprendre et d'expliquer le comportement de l'indice tout en déterminant ses limites. Dans un premier temps, nous allons nous intéresser à l'indice de la qualité des eaux du CCME afin de nous familiariser avec son fonctionnement. Dans un deuxième temps, nous étudierons quatre ensembles de données mis à notre disposition grâce à la collaboration de certaines provinces : Terre-Neuve-et-Labrador, l'Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec.

Pour ces ensembles de données, nous débuterons par une analyse descriptive qui comprendra : a) la présentation des données brutes ; b) l'analyse du coefficient d'écart ; c) l'analyse de corrélation dans le but de déterminer s'il existe une forte relation entre les paramètres à l'étude ; et d) l'analyse en composantes principales qui permettra de déterminer si tous les paramètres ont leur importance dans le calcul de l'indice.

Ensuite, une analyse de sensibilité sera réalisée. Cette analyse nous permettra d'observer a) le comportement de l'indice lorsque nous augmentons le nombre de paramètres et d'échantillons; b) la contribution de chacun des termes ainsi que la corrélation entre les termes dans le calcul de l'indice; c) si l'utilisation de trois échantillons au lieu de quatre par année influence les résultats de l'indice; d) la variabilité de l'indice à l'intérieur des stations; et e) le comportement de l'indice lorsque nous tenons compte de la saison dans le calcul de l'indice (lorsque disponible).

Après avoir analysé et présenté les résultats des quatre ensembles de données, nous présenterons les résultats d'une étude antérieure provenant de données simulées.

De plus, il est très important de comprendre que l'objectif de cette étude n'est pas la comparaison des résultats obtenus entre les différents ensembles de données, mais plutôt de connaître et de comprendre le comportement de l'indice à travers ces ensembles de données.

Note

1. Statistique Canada, Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement, 2005, produit n^o 16-251-XIF au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, 2005.