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Balance des paiements internationaux

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Troisième trimestre de 2007

Balance des paiements internationaux note aux lecteurs

Faits saillants

Au troisième trimestre de 2007, l'excédent du compte courant du Canada avec le reste du monde, après désaisonnalisation, a diminué d'une valeur de 5,3 milliards de dollars pour chuter à 1,0 milliard de dollars. Une forte baisse de l'excédent au chapitre des biens explique en majeure partie ce résultat qui est le plus faible depuis le deuxième trimestre de 2003.

Graphique D.1 Forte baisse du solde du compte courant
Graphique D.1 Forte baisse du solde du compte courant

Dans le compte capital et financier (non désaisonnalisé), tant les sorties que les entrées d'investissements ont accusé un ralentissement appréciable au cours du troisième trimestre de 2007. Néanmoins, l'actif étranger net du Canada a presque doublé le rythme de croissance du passif international net, en dépit de la première diminution trimestrielle des avoirs canadiens de titres étrangers en plus de 12 ans et d'importantes acquisitions étrangères de sociétés canadiennes.

Compte courant

Forte baisse de l'excédent au chapitre des biens, sous l'impulsion de baisses de prix pour certains produits

L'excédent du commerce des biens a chuté de 5,3 milliards de dollars pour s'établir à 11,1 milliards de dollars au troisième trimestre, soit son plus bas niveau depuis le deuxième trimestre de 1999. En baisse de 2,7 %, les exportations de biens se sont situées à 116,0 milliards de dollars. Quant aux importations, elles se sont redressées après avoir fléchi au deuxième trimestre. Le recul de 3,2 milliards de dollars des exportations a été généralisé, s'opérant dans la presque totalité des grandes catégories de produits.

Graphique D.2 Un déficit record des produits non-énergétiques fait diminuer le surplus des biens
Graphique D.2 Un déficit record des produits non-énergétiques fait diminuer le surplus des biens

Au troisième trimestre, les exportations de produits énergétiques ont accusé une baisse de 0,8 milliard de dollars, suite à un recul de 15 % du prix du gaz naturel. Un gain en volume des exportations de gaz naturel et de pétrole brut, de même qu'une hausse des prix du pétrole brut n'ont pu compenser l'effet de la diminution du prix du gaz naturel. Les baisses en volume et en prix d'autres produits énergétiques ont également contribué au mouvement décroissant observé au troisième trimestre.

Après avoir augmenté au cours de sept trimestres consécutifs, les exportations de matières industrielles ont perdu 0,6 milliard de dollars au troisième trimestre. Les prix de ces matières ont légèrement diminué en moyenne, mais sont demeurés proches des sommets historiques. Ce sont les prix du nickel, de ses minerais et de ses alliages ainsi que des produits chimiques inorganiques (dont l'uranium) qui ont le plus baissé après des hausses appréciables au deuxième trimestre. L'augmentation des prix des autres matières industrielles a grandement contrebalancé ces diminutions.

Les exportations de machines et de matériel ont également décru de 0,6 milliard de dollars. Ce sont les aéronefs et le reste du matériel de transport (excluant les produits automobiles) qui ont enregistré le plus grand recul. Les produits automobiles ont eux aussi régressé, mais pas autant qu'au deuxième trimestre.

Les exportations de produits forestiers ont encore perdu du terrain au troisième trimestre (0,5 milliard de dollars), surtout le bois d'œuvre et le papier journal. Depuis la fin de 2005, ces exportations accusent une baisse de 23 % conséquence tant d'une diminution des volumes que des prix.

La reprise des importations entraîne aussi l'excédent au chapitre des biens vers le bas

Après un recul au deuxième trimestre, les importations de biens ont repris une marche en avant, progressant de 2,0 milliards de dollars pour atteindre un record de 104,9 milliards de dollars, niveau légèrement supérieur à celui du premier trimestre. La plupart des gains proviennent d'une reprise des importations des produits automobiles et des machines et équipement.

Les importations de produits automobiles ont gagné 0,8 milliard de dollars principalement grâce aux voitures particulières qui, en hausse à 7,0 milliards de dollars, ont atteint leur deuxième sommet en importance dans l'histoire. Quant aux machines et au matériel, ils ont augmenté de 0,6 milliard de dollars à cause d'importations records d'aéronefs, de moteurs et de pièces (valeur sans précédent de 3,0 milliards de dollars).

Les importations de produits énergétiques sont demeurées stables au troisième trimestre avec le pétrole brut en hausse et, en contrepoids, d'autres produits énergétiques en baisse.

Le déficit au chapitre des services décroît malgré un déficit record au compte des voyages

Le déficit au chapitre des services s'est un peu allégé au troisième trimestre. Une forte diminution du déficit au compte des services commerciaux a eu plus de poids qu'un déficit record au compte des voyages. Le déficit global de 4,6 milliards de dollars n'en a pas moins été le deuxième en importance dans l'histoire.

Graphique D.3 La forte hausse des dépenses aux États-Unis entraîne un déficit record des voyages
Graphique D.3 La forte hausse des dépenses aux États-Unis entraîne un déficit record des voyages

Au compte des voyages, le déficit s'est alourdi de 0,3 milliard de dollars pour culminer à 2,5 milliards de dollars. Aidé par un dollar canadien s'appréciant de nouveau au troisième trimestre, le nombre de Canadiens voyageant aux États-Unis a augmenté de 5,5 %. Les dépenses de ces voyageurs ont presque été de 3,9 milliards de dollars, soit une progression de 10,3 % par rapport au deuxième trimestre et de loin le plus haut niveau jamais constaté. Comme les dépenses des voyageurs américains au Canada n'ont pas changé par rapport au deuxième trimestre, le déficit des voyages avec les États-Unis s'est établi à 1,8 milliard de dollars; le plus élevé depuis la fin de 1991.

Le déficit supérieur au compte des voyages a été plus que compensé par un déficit bien inférieur au compte des services commerciaux. À 0,3 milliard de dollars, celui‑ci était le plus faible depuis la fin de 2005. Des paiements réduits en services financiers et, dans une moindre mesure, en redevances ont principalement contribué à cette baisse. La baisse des importations de services financiers a été le reflet d'un niveau plus normal des volumes d'opérations en actions de l'étranger, après deux trimestres de vigueur exceptionnelle, et d'une contraction des nouvelles émissions à l'étranger d'obligations canadiennes.

Le déficit au compte des services de transport a approché les 2,0 milliards de dollars au troisième trimestre alors que les paiements en tarifs pour les passagers ont atteint un autre sommet.

Très léger accroissement du déficit au compte du revenu de placements

Au compte du revenu de placements, le déficit a augmenté de 0,2 milliard à 5,6 milliards de dollars au troisième trimestre, la hausse des paiements ayant dépassé celle des recettes.

Graphique D.4 Peu de changements au déficit des revenus de placements
Graphique D.4 Peu de changements au déficit des revenus de placements

Les bénéfices réalisés par les investisseurs directs étrangers ont culminé à 9,8 milliards de dollars à la faveur d'une progression de 0,8 milliard de dollars. Malgré une baisse au troisième trimestre, les bénéfices provenant du secteur l'énergie demeurent les plus imposants pour les investisseurs directs étrangers.

Les revenus sous forme d'intérêts des investisseurs de portefeuille canadiens ont diminué pour la première fois depuis le deuxième trimestre de 2005. Les recettes se sont montées à 2,1 milliards de dollars au troisième trimestre, glissant de 95 millions de dollars de leur sommet du trimestre précédent.

Compte financier

Un rare désinvestissement en titres étrangers attribuable principalement aux instruments du marché monétaire

Les résidents canadiens se sont départis de titres étrangers pour une valeur de 8,0 milliards de dollars au troisième trimestre, tous des titres d'emprunt, après avoir effectués des placements records lors des deux trimestres précédents. Le premier désinvestissement trimestriel en titres étrangers en plus de 12 ans a coïncidé avec l'effondrement global récent du marché du papier commercial adossé à des actifs.

Graphique D.5 Désinvestissement inégalé en titres d'emprunt étrangers1
Graphique D.5 Désinvestissement inégalé en titres d'emprunt étrangers

Les investissements canadiens en instruments du marché monétaire étranger ont chuté d'une valeur record de 10,4 milliards de dollars pendant le trimestre, ces avoirs ayant été amputés de plus de la moitié. Les trois-quarts du désinvestissement ont porté sur les effets non américains, principalement des émissions de banques européennes. Pendant ce temps, les investisseurs canadiens ont acquis pour 506 millions de dollars de bons du Trésor du gouvernement américain, des titres plus sécuritaires.

Les investisseurs canadiens ont aussi diminué leurs avoirs en obligations étrangères d'une valeur de 1,7 milliard de dollars au troisième trimestre, mettant fin à près de quatre ans de placements soutenus en titres d'emprunt étrangers de long terme. Contrairement au marché monétaire, ce désinvestissement a porté principalement sur les obligations du gouvernement américain (4,8 milliards de dollars). Les Canadiens ont continué à acquérir des obligations de sociétés américaines et des obligations non américaines (3,1 milliards de dollars), mais à un rythme plus lent qu'au cours des deux premiers trimestres de 2007.

Les investissements en actions étrangères sont demeurés soutenus au troisième trimestre à 4,1 milliards de dollars et étaient répartis également entre les actions américaines et non américaines.

Les investissements directs à l'étranger ralentissent pour un troisième trimestre consécutif

Au troisième trimestre, les investissements directs canadiens à l'étranger se sont élevés à 8,7 milliards de dollars, soit leur plus bas niveau en six trimestres. Plus de la moitié de ces sorties de fonds (4,8 milliards de dollars) ont pris la forme d'acquisitions.

Graphique D.6 Croissance modérée de l'investissement direct à l'étranger1
Graphique D.6 Croissance modérée de l'investissement direct à l'étranger

Les investissements directs dans le secteur de l'énergie et des minéraux métalliques ont rebondi et atteint 5,7 milliards de dollars avec, en toile de fond, une économie mondiale marquée par la montée des cours pétroliers et la dépréciation du dollar américain. En revanche, les investissements dans le secteur de la finance et de l'assurance ont marqué un net ralentissement par rapport aux trimestres précédents, ayant atteint 2,2 milliards de dollars. Les États-Unis ont reçu la majorité des placements provenant des investisseurs directs canadiens (4,0 milliards de dollars).

Importants investissements directs étrangers dans l'économie canadienne sous l'impulsion d'acquisitions

Les flux de capitaux investis dans l'économie canadienne par les investisseurs directs étrangers ont dépassés la somme de 20 milliards de dollars pour un cinquième trimestre de suite, s'étant établis à 28,6 milliards de dollars au troisième trimestre de 2007. Il s'agit du trimestre au cours duquel l'entrée d'investissements a été la plus importante depuis la bulle technologique de 2000. Ces entrées de capitaux ont servi en majeure partie à l'acquisition de sociétés canadiennes (18,8 milliards de dollars).

Graphique D.7 Les prise de contrôle étrangères ne s'essoufflent pas
Graphique D.7 Les prise de contrôle étrangères ne s'essoufflent pas

Les investisseurs directs de l'Union européenne ont été les plus actifs, ayant effectué des placements de 17,9 milliards de dollars pendant le trimestre. Les deux secteurs de l'économie canadienne qui ont bénéficié le plus de ce financement sont ceux de l'énergie et des minéraux métalliques (10,6 milliards de dollars) et de la finance et de l'assurance (9,3 milliards de dollars).

Ce mouvement d'investissement direct important au Canada s'est amorcé au troisième trimestre de 2006 pour s'élever à 125,2 milliards de dollars depuis. Au cours de cette période, cette activité a consisté, dans une large mesure, en un niveau élevé d'acquisitions de sociétés canadiennes (91,7 milliards de dollars).

Les prises de contrôle étrangères mènent à un désinvestissement record en titres de portefeuille canadiens

Les avoirs étrangers de portefeuille en titres canadiens ont chuté de 9,9 milliards de dollars au troisième trimestre. Ce retrait, le plus considérable jamais inscrit pour un trimestre, a porté essentiellement sur les actions canadiennes. La majeure partie du désinvestissement de 8,5 milliards de dollars en actions canadiennes au troisième trimestre s'expliquait par les prises de contrôle étrangères de sociétés canadiennes et par les retraits subséquents des actions de portefeuille détenues par les étrangers. De plus, les investisseurs étrangers ont également vendu pour 2,3 milliards de dollars d'actions de portefeuille au moment où le cours des actions canadiennes étaient légèrement en hausse pour le trimestre (1,4 %).

Graphique D.8 Chute des avoirs étrangers de portefeuille en titres canadiens
Graphique D.8 Chute des avoirs étrangers de portefeuille en titres canadiens

Les avoirs étrangers en obligations canadiennes sont demeurés en grande partie inchangés au troisième trimestre (-189 millions de dollars). Les non-résidents se sont procuré pour 6,0 milliards de dollars d'obligations en circulation, mais ce mouvement a été plus que compensé par des remboursements nets appréciables (remboursements moins nouvelles émissions), surtout des obligations du gouvernement fédéral et des administrations publiques provinciales.

Les non-résidents ont vendu pour 1,2 milliard de dollars d'instruments du marché monétaire canadien au troisième trimestre. Tout le désinvestissement étranger a porté sur les titres du gouvernement fédéral et des administrations publiques provinciales. L'investissement en effets d'entreprises publiques (1,0 milliard de dollars) a été entièrement annulé par un désinvestissement en effets d'autres sociétés.

Opérations liées aux dépôts, aux prêts et aux réserves

Le compte des autres investissements a enregistré une sortie de fonds nette importante s'élevant à 26,2 milliards de dollars pour le trimestre. Le principal facteur à l'origine de cette situation a été une forte croissance des dépôts et des prêts du côté de l'actif. Une forte baisse des prêts canadiens à court terme détenus à l'étranger sous forme de conventions de rachat a également contribué aux sorties de fonds du trimestre. Le dollar canadien est finalement parvenu à la parité avec le dollar américain pour clore le troisième trimestre à un peu plus de 100 cents américains, un gain de 6,6 cents US depuis le trimestre précédent. Le dollar canadien a aussi pris de la valeur par rapport à la plupart des autres grandes devises.

Tableaux de données

Information sur les méthodes et la qualité des données disponible dans la Base de métadonnées intégrée: 1534, 1535 et 1536.