Publications
Documents démographiques
Une diversité qui perdure : le mode de vie des enfants au Canada selon les recensements des 100 dernières années
Encadré 4
Les jeunes adultes vivant au sein du foyer parental : un phénomène persistant
Consulter la version la plus récente.
Information archivée dans le Web
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
De façon générale, la proportion d’individus qui conservent leur statut d’enfants au sein du foyer parental diminue avec l’âge. Cependant, un report de l’âge auquel ces personnes quittent le foyer parental pour fonder eux-mêmes un nouveau foyer a clairement été observé au cours des 40 dernières années. De 1971 à 2011, les plus fortes hausses relatives d' « enfants » ont été enregistrées chez les personnes dans la fin de la vingtaine. Par exemple, la proportion de personnes de 27 ans qui vivaient à titre d’enfants dans des familles de recensement est passée de 8,6 % en 1971 à 23,0 % en 2011 (voir la figure B2).
S’agit-il d’un nouveau phénomène? Le manuscrit de 1937 intitulé Dependency of Youth: A Study Based on the Census of 1931 and Supplementary DataNote 1 nous apporte une perspective intéressante. Il documente l’âge moyen croissant de « l’indépendance » chez les jeunes (c’est-à-dire qui ne vont plus à l’école) de 16 ans en 1911 à 18 ans en 1931 :
L’indépendance tardive crée des problèmes à la maison, dans la collectivité et dans la vie des garçons et des filles…. Une certaine augmentation de la durée des études au cours des dernières décennies s’est manifestement avérée acceptable… mais la tendance à garder les jeunes dans les écoles ordinaires à titre de garçons et filles peut difficilement être autorisée à continuer indéfiniment, comme cela semble être le casNote 2. (traduction)
La hausse de la prévalence des jeunes adultes dans la vingtaine vivant au sein du foyer parental avait été anticipée à cette époque :
À mesure que l’âge auquel les études se terminent est de plus en plus élevé, il pose un problème de plus en plus grave. Nous avons vu que cette indépendance n’est pas atteinte avant que les jeunes aient dépassé l’âge de 19 ans, et si la tendance de la dernière génération se maintient, ils seront encore, dans relativement peu d’années, dépendants de leurs parents au début de la vingtaineNote 3. (traduction)
Les conditions décrites en 1931 font écho à l’expérience de bon nombre de familles modernes vivant avec des enfants âgés :
[e]t en plus de ceux qui restent à l’école, mentionnons le nombre grandissant de ceux qui sont tombés dans l’oisiveté entre l’école et leur premier travail, ou parce qu’ils ont eu un faux départ ou un départ malheureux sur le marché du travailNote 4. (traduction)
Le thème des jeunes adultes vivant au sein du foyer parental génère encore de l’intérêt 75 ans plus tard. En 2011, plus de quatre jeunes adultes de 20 à 29 ans sur 10 (42,3 %) vivaient encore au sein du foyer parental, soit près de six jeunes de 20 à 24 ans sur 10 (59,3 %) et un quart des jeunes de 25 à 29 ans (25,2 %)Note 5. Les jeunes adultes du nouveau millénaire peuvent vivre avec leurs parents pour diverses raisons, notamment pour y trouver une source de soutien affectif ou financier.
Notes
- Robbins, J.E. 1937. Dependency of Youth: A Study Based on the Census of 1931 and Supplementary Data, Recensement de 1931, monographie nº 9, nº 98-1931CM-9 au catalogue de Statistique Canada.
- Robbins. 1937, page 54.
- Robbins. 1937, page 54.
- Robbins. 1937, page 54.
- Milan, A. et N. Bohnert. 2012. « La situation des jeunes adults âgés de 20 à 29 ans dans les ménages », Recensement en bref, nº 98-312-X-2011003 au catalogue de Statistique Canada. La mesure des jeunes adultes dans le foyer parental dans ce Recensement en bref est basée sur la situation des particuliers dans la famille économique. Ce n’est pas la même chose que le nombre d’enfants dans les familles de recensement qui, selon la définition du recensement, n’ont pas de conjoint, de partenaire ou d’enfant vivant dans le même ménage.
- Date de modification :