Croissance de la population : infraprovincial, 2010
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Cette section examine la croissance démographique au niveau infraprovincial. On a observé des variations importantes dans la croissance démographique au niveau infraprovincial entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010, certaines régions connaissant une croissance démographique plus rapide que d'autres. Une croissance démographique rapide dans certaines divisions de recensement peut être le fait d'un ou de plusieurs facteurs comme l'étalement urbain autour de grandes régions métropolitaines, la migration infraprovinciale ou l'accroissement naturel (figure 1).
Au 1er juillet 2010, 23 573 800 personnes vivaient dans une région métropolitaine de recensement (RMR), représentant un peu plus des deux tiers (69,1 %) de la population canadienne (tableau 1). Près de 12 millions de personnes vivaient dans trois régions métropolitaines de recensement seulement : Toronto, Montréal et Vancouver.
Croissance démographique soutenue dans les RMR de la Saskatchewan
Entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010, la croissance de la population des RMR (14,7 pour mille) a largement dépassé celle des régions hors-RMR (4,3 pour mille). Au Canada dans son ensemble, la croissance de la population atteignait 11,5 pour mille. La croissance démographique variait grandement d'une région métropolitaine de recensement à une autre, certaines connaissant une croissance rapide au cours de la période 2009-2010 et d'autres une croissance négative. Les RMR de Saskatoon (27,7 pour mille), de Vancouver (22,9 pour mille) et de Regina (22,3 pour mille) présentaient les plus fortes croissances au pays durant la période 2009-2010 (figure 2). La population de la RMR de Saskatoon a augmenté de 7 200 personnes pour atteindre 265 300 personnes au 1er juillet 2010 alors que celle de la RMR de Régina en comportait 215 100, en hausse de 4 800 personnes par rapport à l'année précédente. Le solde de migration internationale explique la plus grande partie de la croissance des deux RMR de la Saskatchewan. En fait, près de la moitié de croissance de la population était attribuable à ce facteur (figure 3). Saskatoon présentait un solde de migration internationale qui s'élevait à 3 300 personnes. À titre comparatif, ce solde surpassait le solde de migration internationale de plusieurs RMR beaucoup plus populeuses que Saskatoon, comme Hamilton ou Québec.
Bien que la population des RMR de l'Alberta continue de croître, le rythme de cette croissance a légèrement diminué en 2009-2010. Par exemple, Calgary a connu une augmentation de 22 300 habitants l'an dernier, tandis que des hausses annuelles d'un peu plus de 30 000 habitants étaient observées au cours des deux périodes précédentes. Il en est de même pour Edmonton où, avec une hausse de 19 900 habitants, la croissance a diminué d'environ le tiers comparativement à l'année précédente. En 2009-2010, ces deux RMR ont occupé respectivement les 5e et 7e positions des RMR ayant la plus forte croissance au Canada. Or, entre 2005 et 2009, autant Calgary qu'Edmonton s'étaient toujours classées parmi les quatre premières. Néanmoins, la croissance des RMR de l'Alberta (18,1 pour mille à Calgary et 17,0 pour mille à Edmonton) demeure supérieure à celle de l'ensemble des RMR canadiennes (14,7 pour mille). Bien que leur solde de migration internationale ait sensiblement diminué par rapport à l'année dernière, les deux RMR albertaines doivent une part considérable de leur croissance à cette source. Principal moteur de l'accroissement de la population à Calgary, le solde de migration internationale est relégué en deuxième position à Edmonton, derrière l'accroissement naturel. Quant au solde de migration interprovinciale, il a fortement diminué en 2009-2010. Se chiffrant à près de 5 000 en 2008-2009, il gravitait en 2009-2010 autour de zéro et ce, dans chacune des deux RMR.
Certaines régions métropolitaines de recensement ont connu un croissance démographique négative durant la période 2009-2010. C'était le cas pour la RMR de Windsor (-3,4 pour mille) et Grand Sudbury (-1,3 pour mille). La décroissance de la population de ces deux RMR ontariennes résulte d'un bilan négatif au chapitre de la migration interne. Quoique des gains aient été observés au niveau de l'accroissement naturel et de la migration internationale, ceux-ci n'ont pas été suffisants pour combler les déficits des deux RMR dans leurs échanges interprovinciaux et infraprovinciaux.
Les RMR de la Colombie-Britannique, de l'Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba présentaient presque toutes une croissance démographique supérieure à celle du Canada dans son ensemble (11,5 pour mille). Seules les RMR de Kelowna (4,1 pour mille) et de Victoria (11,3 pour mille) en Colombie-Britannique ont enregistré une croissance plus modeste que celle du Canada.
Par contre, la croissance de seulement huit des vingt-cinq RMR de l'est et du centre du Canada (Ontario, Québec et provinces de l'Atlantique) se situait au-dessus de la moyenne nationale. Encore moins de RMR de l'Est du Canada présentaient une croissance démographique plus rapide que celle observée pour l'ensemble des RMR (14,7 pour mille). Seules les RMR de Toronto (18,8 pour mille), de Moncton (17,7 pour mille) et d'Ottawa-Gatineau (16,8 pour mille) ont vu leur population augmenter à un rythme plus rapide que la moyenne canadienne des RMR. La vigueur de la croissance des RMR de Moncton et d'Ottawa-Gatineau était attribuable à la conjonction de leur bilan positif tant sur le plan de l'accroissement naturel qu'au chapitre de chacun des trois soldes migratoires (international, interprovincial et infraprovincial). Parmi les RMR de l'est et du centre du Canada, les croissances les plus faibles étaient observées parmi les RMR englobant moins de 500 000 habitants.
Plus de neuf immigrants internationaux sur dix s'établissent dans une région métropolitaine de recensement
L'année dernière, les RMR ont accueilli 92 % des immigrants internationaux qui se sont installés au Canada, contre 8 % pour les non-RMR, bien que la population vivant hors-RMR compte pour 31 % de la population du Canada. Bien que la proportion des immigrants s'établissant ailleurs que dans une RMR demeure faible, cette proportion a augmenté durant la dernière décennie. En fait, au début des années 2000, environ 5 % des immigrants choisissaient de s'établir hors RMR. En 2009-2010, la proportion des immigrants qui se sont établis à Calgary (6,0 %), Winnipeg (3,8 %) et Edmonton (3,5 %) est restée faible comparativement aux grandes métropoles canadiennes comme Toronto (33,9 %), Montréal (15,9 %) et Vancouver (14,0 %). À elles trois, celles-ci sont le lieu de destination de près des deux tiers des nouveaux arrivants. Par contre, cette situation masque des progrès considérables accomplis par les RMR de l'Ouest canadien. Dans certains cas, le nombre d'immigrants internationaux reçus annuellement a doublé depuis le début des années 2000. Il y a dix ans, quelque 9 000 immigrants internationaux s'établissaient annuellement à Calgary. Or, ce chiffre a grimpé à 16 000 pour la période 2009-2010. Quant à Winnipeg et Edmonton, chacune de ces RMR accueillait autour de 3 000 à 4 000 immigrants au début de la présente décennie. Les données les plus récentes pour 2009-2010 montrent que près de 10 000 nouveaux arrivants ont élu domicile dans chacune de ces RMR.
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