Annexe C : Faux positifs dans l'Enquête sur la participation et les limitations d'activités
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En tant que nouveau module de l'EPLA de 2006, le module sur les faux positifs a marqué une nouvelle orientation de l'analyse des répondants à une enquête postcensitaire sur les limitations d'activités. L'EPLA de 2001 a révélé qu'environ 25 % des répondants qui avaient déclaré des limitations au recensement et qui avaient été sélectionnés pour l'EPLA n'avaient pas de limitations selon les renseignements fournis lors de l'interview subséquente de l'EPLA. Cette attrition de l'échantillon de l'EPLA de 2001 a suscité de nombreuses interrogations quant aux caractéristiques de ce groupe et nous avons voulu connaître la raison de cette incohérence dans la déclaration des limitations d'activités. Des caractéristiques intéressantes sont examinées ici, notamment les groupes d'âge et les effets des interviews par procuration.
Groupes d'âge
Les enquêtes précédentes sur les limitations d'activités ont révélé l'existence d'un lien étroit entre l'âge et la prévalence des limitations d'activités. Un lien semblable existe aussi entre les taux de faux positifs et l'âge, quoique la direction de ce lien change selon les groupes d'âge.
Le groupe d'âge le plus difficile en ce qui concerne la détermination des limitations d'activités est celui des enfants de 0 à 4 ans. L'EPLA de 2006 a révélé que 61,8 % des enfants de 0 à 4 ans pour lesquels des limitations d'activités avaient été déclarées au recensement et qui avaient été sélectionnés pour l'EPLA n'avaient pas de limitations selon la définition de l'incapacité utilisée par l'EPLA. Le développement rapide des enfants de ce groupe d'âge conduit généralement à prendre les retards mineurs pour des limitations ou des handicaps.
Le taux de faux positifs chute radicalement à 30 % au-delà du groupe d'âge de 0 à 4 ans pour les enfants de 5 à 14 ans, suivi par un recul relativement constant qui s'établit à 11,2 % en 2006 pour le groupe d'âge des 75 ans ou plus. Deux points intéressants sont observés concernant cette tendance. D'abord, les taux de faux positifs font un bond considérable chez le groupe d'âge des 15 à 24 ans, suivi d'un recul constant. Ce groupe d'âge marque la transition entre les versions des questionnaires des adultes et des enfants, et pourtant chacun reçoit les mêmes questions filtres du recensement. Cette transition est le point de convergence des populations d'adultes et d'enfants de l'EPLA et il faut s'attendre à ce genre de variation.
L'autre point intéressant observé relativement au taux de faux positifs en 2006 est le changement radical de la répartition des faux positifs. On observe une augmentation considérable du taux de faux positifs pour le groupe d'âge de 0 à 4 ans entre 2001 et 2006, soit une augmentation de 6,6 points durant la période de 5 ans, étant passé de 55,2 % à 61,2 % en 2006. Cet écart diminue lentement avec les groupes d'âge jusqu'à ce que les taux de faux positifs en 2001 et en 2006 soient identiques, s'établissant à 26,7 % pour le groupe d'âge des 25 à 44 ans. Le rapport inverse devient évident à l'autre bout du spectre, où le taux de faux positifs recule de 5,1 points, soit de 16,3 % à 11,2 % entre 2001 et 2006 (voir Graphique 6).
Graphique 6 Taux de faux positifs par groupe d'âge, Enquête sur la participation et les limitations d'activités, 2001 et 2006
Effets des interviews par procuration
Définir l'incapacité est une tâche très difficile pour une personne seule. Cette tâche devient doublement difficile lorsqu'on compare les définitions de l'incapacité entre deux personnes, particulièrement quand les deux personnes s'efforcent de s'entendre sur le fait que l'une d'elles a une incapacité. La personne qui n'a pas d'incapacité pourra trouver plus facile de désigner quelqu'un d'autre comme ayant une incapacité que de se désigner elle-même comme ayant une incapacité. Dans le même ordre d'idées, on observe d'intéressants effets des interviews par procuration dans la population des faux positifs concernant la détermination des limitations d'activités et les raisons pour lesquelles une personne déclare un faux positif. Il convient aussi de souligner que la question des effets des interviews par procuration ou sans substitution ne concernent que les adultes.
La première différence notable entre les populations de faux positifs des interviews par procuration ou sans substitution est l'écart de 5,8 points entre le taux de faux positifs des interviews par procuration (13,6 %) comparativement aux interviews sans substitution (19,6 %). Étant donné qu'une bonne partie du questionnaire de recensement est remplie par procuration, le taux moins élevé de faux positifs des interviews par procuration à l'EPLA donne à penser que la convergence est plus grande dans les cas où une ou plusieurs personnes agissant par procuration déterminent qu'un tiers a des limitations d'activités que dans le cas où une personne agissant par procuration et une personne ayant une légère limitation d'activités s'efforcent de convenir que cette limitation est suffisamment grave pour être déclarée à une enquête.
On trouve une autre démonstration de la divergence de déclaration des limitations d'activités entre un répondant par procuration et un répondant sans substitution par l'analyse des raisons pour lesquelles un répondant enregistre un faux positif. L'explication la plus claire est fournie par la nature de la procuration et les renseignements sur la personne qui répond au questionnaire de recensement du ménage pour les répondants qui déclarent avoir été sélectionnés pour l'EPLA par erreur.
Dans les cas où le répondant visé avait rempli le questionnaire de recensement pour le ménage, seulement 33,7 % des interviews par procuration de l'EPLA indiquent que le répondant avait été inclus dans l'EPLA par erreur, comparativement à 54,3 % des répondants à l'EPLA qui ont eux-mêmes pris part à l'interview. Une recherche antérieure avait démontré que les personnes qui ont des limitations légères ou cycliques peuvent déclarer une limitation d'activités en réponse aux questions filtres du recensement sur l'incapacité ainsi que de nombreux autres instruments dans les cas où elles traversent une période difficile dont elles se remettent relativement vite. Cela explique pourquoi l'écart entre les taux de faux positifs des personnes ayant répondu elles-mêmes aux questions du recensement mais qui estiment avoir été inclus dans l'EPLA par erreur est probablement attribuable à la perception divergente de la limitation légère ou cyclique du répondant entre les participants par procuration ou sans substitution. Par ailleurs, des vérifications subséquentes de la qualité des données saisies ont révélé des taux d'erreur extrêmement bas, bien au-dessous du taux requis pour appuyer l'assertion que la participation à l'EPLA était une erreur, indiquant que la participation a l'EPLA n'était pas une erreur de la part du Recensement ou EPLA.
Tableau 13 Taux d'interviews par procuration et données du recensement pour les répondants qui estiment avoir été inclus dans l'EPLA par erreur, Enquête sur la participation et les limitations d'activités de 2006
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