Statistiques sur les services correctionnels pour les jeunes au Canada, 2015-2016
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par Jamil Malakieh
La Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), promulguée en 2003, régit la façon dont les jeunes de 12 à 17 ans doivent être traités au sein du système de justice du Canada. La Loi prévoit un système de justice distinct pour les jeunes, fondé sur le principe de culpabilité morale moins élevée. Le système de justice pénale pour adolescents vise à protéger le public en obligeant les jeunes à répondre de leurs actes au moyen de mesures proportionnées à la gravité de leur infraction et à leur degré de responsabilité. La Loi favorise aussi une réadaptation et une réinsertion sociale des jeunes qui sont appropriées, et ce, au moyen de diverses peines non privatives de liberté. Selon le cadre législatif établi par le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires ont compétence sur les services correctionnels pour les jeunes au CanadaNote 1Note 2.
Le présent article de Juristat offre une vue d’ensemble des services correctionnels pour les jeunes au Canada pour l’exercice 2015-2016. On y décrit l’utilisation des services correctionnels au moyen de trois mesures, soit les comptes moyens, l’admission initiale et les admissions. Les comptes moyens dressent un profil instantané de la population correctionnelle et représentent le nombre de jeunes placés sous garde ou sous surveillance au sein de la collectivité au cours d’une journée typique. L’admission initiale représente le nombre de jeunes qui intègrent le système correctionnel pour les jeunes pour une période de surveillance. Une admission est comptée chaque fois qu’un jeune commence une période de placement sous garde ou de surveillance au sein de la collectivité ou qu’il passe d’un programme à un autre. La même personne peut figurer plusieurs fois dans les comptes d’admissions. Cela se produit chaque fois que le jeune change de statut correctionnel, ce qui donne une indication de son cheminement au sein du système (voir l’encadré 1).
Les données sur les comptes moyens proviennent du Rapport sur les indicateurs clés des services correctionnels pour les jeunes, alors que les données sur l’admission initiale et les admissions proviennent de l’Enquête sur les services communautaires et le placement sous garde des jeunes et de l’Enquête intégrée sur les services correctionnels. Il convient de souligner que les secteurs de compétence n’ont pas tous été en mesure de transmettre des données pour 2015-2016. Le cas échéant, les exclusions sont mentionnées (voir l’encadré 1).
Le taux de jeunes sous surveillance correctionnelle est en recul
- En 2015-2016, au cours d’une journée typique, on dénombrait au total 8 455 jeunes de 12 à 17 ans placés sous garde ou sous surveillance au sein de la collectivité dans les 10 secteurs de compétence déclarantsNote 3. Cela équivaut à un taux de 49 jeunes sous surveillance correctionnelle pour 10 000 jeunes au Canada. Le taux de jeunes sous surveillance correctionnelle a reculé de 11 % par rapport à 2014-2015 et de 33 % comparativement à cinq ans plus tôt (tableau 1). Cette tendance reflète la diminution du nombre de crimes commis par des jeunes et déclarés par la police et du nombre de causes réglées par les tribunaux de la jeunesse. Le nombre de jeunes inculpés par la police a diminué de 25 % de 2011 à 2015Note 4. Les tribunaux de la jeunesse ont signalé une baisse de 29 % du nombre de causes réglées entre 2011-2012 et 2014-2015Note 5.
- Au cours d’une journée typique en 2015-2016, 89 % de la population correctionnelle de jeunes était sous surveillance au sein de la collectivitéNote 6.
- La majorité des secteurs de compétence déclarants ont enregistré une baisse de leur taux quotidien de jeunes sous surveillance correctionnelle entre 2014-2015 et 2015-2016. Le Yukon (+54 %) et le Nunavut (+4 %) ont toutefois fait exception à ce chapitre. Parmi les secteurs de compétence ayant déclaré une diminution de leur taux par rapport à l’année précédente, l’Île-du-Prince-Édouard (-26 %) a enregistré le recul le plus marqué (tableau 2).
Le taux d’incarcération chez les jeunes demeure en baisse
- En 2015-2016, on comptait en moyenne 998 jeunes sous un type quelconque de placement sous garde au cours d’une journée typique dans les 12 secteurs de compétence déclarants. Cela représente un taux d’incarcération de 5 pour 10 000 jeunes, en baisse de 3 % par rapport à l’année précédente et de 27 % par rapport à 2011-2012 (tableau 1)Note 7.
- Parmi les provinces et les territoires déclarants en 2015-2016, la Colombie-Britannique a inscrit le taux d’incarcération le plus bas (2 pour 10 000 jeunes), alors que le Yukon a enregistré le taux le plus élevé (29 pour 10 000 jeunes) (tableau 2). Par comparaison avec les données des tribunaux, le Yukon (48 %) a affiché, pour une troisième année consécutive, la plus forte proportion de causes avec condamnation instruites par les tribunaux de la jeunesse ayant donné lieu à une peine de placement sous garde en 2014-2015. La Colombie-Britannique, où 18 % des causes avec condamnation se sont soldées par une peine de placement sous garde, était plus près de la moyenne nationale de 15 % (Miladinovic, 2016).
- Depuis 2007-2008, le nombre de jeunes maintenus sous garde avant le procès dépasse le nombre de jeunes placés sous garde à la suite d’une condamnation (graphique 1). En 2015-2016, le taux de jeunes maintenus sous garde avant le procès s’établissait à 3 pour 10 000 jeunes, alors que le taux de jeunes placés sous garde à la suite d’une condamnation était légèrement inférieur (2 pour 10 000 jeunes)Note 8.
Le taux de jeunes sous surveillance au sein de la collectivité poursuit sa tendance à la baisse des 10 dernières années
- En 2015-2016, en moyenne, 7 514 jeunes par jour faisaient l’objet d’une surveillance au sein de la collectivitéNote 9. Le taux de jeunes sous surveillance au sein de la collectivité parmi les secteurs de compétence déclarants a fléchi de 12 % par rapport à l’année précédente (tableau 1)Note 10. Le taux de jeunes sous surveillance au sein de la collectivité suit une tendance à la baisse depuis plus de 10 ans (graphique 2)Note 11. Au cours des cinq dernières années, soit entre 2011-2012 et 2015-2016, le taux de jeunes sous surveillance au sein de la collectivité a reculé de 34 % (tableau 1).
- Au cours d’une journée typique en 2015-2016, parmi les jeunes sous surveillance au sein de la collectivité, près de 9 sur 10 étaient en probation (tableau 1)Note 12.
- La Colombie-Britannique a fait état du plus faible taux quotidien de jeunes sous surveillance au sein de la collectivité en 2015-2016 (19 pour 10 000 jeunes), tandis que le Manitoba a déclaré le taux le plus élevé (139 pour 10 000 jeunes) (tableau 2).
La majorité des jeunes intègrent les services correctionnels sous surveillance au sein de la collectivité
- L’admission initiale indique le nombre de jeunes qui commencent une période de surveillance correctionnelle ininterrompue et présente un aperçu des nouveaux cas qui s’ajoutent à la charge de travail du système correctionnel. En 2015-2016, 5 077 jeunes ont commencé une période de surveillance correctionnelle dans les huit secteurs de compétence déclarantsNote 13, en baisse de 8 % par rapport à l’année précédente et de 49 % comparativement à 2011-2012 (tableau 3).
- Parmi les jeunes ayant intégré le système en 2015-2016, environ les deux tiers (68 %) ont commencé leur période de surveillance au sein de la collectivité et près de la moitié (46 %) l’ont commencée en probation (tableau 3).
- En 2012, la LSJPA a été modifiée afin de simplifier la prise de décisions en ce qui concerne le maintien sous garde avant le procès et afin de veiller à ce que les jeunes fassent l’objet d’une surveillance au sein de la collectivité dans la mesure du possible. En 2015-2016, 1 562 jeunes (31 %) ont commencé leur période de surveillance correctionnelle en maintien sous garde avant le procès. Le nombre de jeunes commençant une période de maintien sous garde avant le procès a fléchi de 7 % par rapport à l’année précédente et de 47 % comparativement à 2011-2012Note 14.
Le nombre d’admissions aux services correctionnels diminue
- En 2015-2016, le nombre total d’admissions de jeunes aux services correctionnels dans les neuf secteurs de compétence déclarants a diminué de 7 % par rapport à 2014-2015 pour s’établir à 16 545 admissionsNote 15. Le nombre d’admissions à un programme de surveillance au sein de la collectivité a reculé de 9 %, et le nombre d’admissions au placement sous garde, de 4 % (tableau 4).
- La majorité des secteurs de compétence déclarants ont fait état d’un repli du nombre total d’admissions aux services correctionnels en 2015-2016. Le Yukon (+80 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (+6 %) ont fait exception à ce chapitre (tableau 4).
- À l’exception du Yukon (+78 %), tous les secteurs de compétence déclarants ont affiché un recul du nombre d’admissions à un programme de surveillance au sein de la collectivité par rapport à 2014-2015. Malgré la diminution globale du nombre d’admissions au placement sous garde, six des neuf secteurs de compétence déclarants ont déclaré des hausses. Le Yukon a inscrit la plus forte augmentation du nombre d’admissions au placement sous garde (+81 %), tandis que la Colombie-Britannique a enregistré la plus faible hausse (+1 %) (tableau 4).
Les garçons plus âgés représentent la majorité des jeunes admis aux services correctionnels
- En 2015-2016, les trois quarts des jeunes admis aux services correctionnels étaient des garçonsNote 16. Comme c’était le cas en 2011-2012, les filles représentaient une proportion légèrement plus élevée des admissions au placement sous garde (27 %) comparativement à la proportion des admissions à un programme de surveillance au sein de la collectivité (23 %) (tableau 5).
- La majorité (56 %) des admissions de jeunes aux services correctionnels en 2015-2016 mettaient en cause des jeunes âgés de 16 et 17 ans au moment de leur admissionNote 17. Plus particulièrement, les jeunes de 16 et 17 ans étaient à l’origine de 60 % des admissions au placement sous garde, alors qu’ils représentaient une proportion plus faible (52 %) des admissions à un programme de surveillance au sein de la collectivité. Les jeunes de 12 et 13 ans étaient à l’origine de 4 % des admissions aux services correctionnels (tableau 5).
- En 2015-2016, les garçons de 17 ans représentaient la plus forte proportion de l’ensemble des admissions (24 %), alors qu’ils forment 9 % de la population générale de jeunes. Ils étaient suivis des garçons de 16 ans (18 % des admissions), qui représentent aussi 9 % de la population générale de jeunesNote 18 (graphique 3).
Les jeunes autochtones continuent d’être surreprésentés dans le système correctionnel
- En 2015-2016, 5 642 jeunes autochtones ont été admis aux services correctionnels, ce qui représente 35 % des admissions (tableau 5)Note 19. Le nombre d’admissions de jeunes autochtones a augmenté de 6 % par rapport à 2014-2015, alors que les jeunes autochtones représentaient 33 % des jeunes admis. Les jeunes autochtones de 12 à 17 ans constituent environ 7 % de la population de jeunes dans les neuf secteurs de compétence déclarantsNote 20.
- Conformément aux principes de détermination de la peine énoncés dans la LSJPA, les tribunaux de la jeunesse doivent envisager des options de rechange au placement sous garde, plus particulièrement en ce qui concerne les jeunes autochtonesNote 21. En 2015-2016, 54 % des jeunes autochtones admis aux services correctionnels ont été admis au placement sous garde, alors que, chez les jeunes non autochtones, la proportion correspondante était de 44 %. La proportion des admissions de jeunes autochtones au placement sous garde augmente au fil du temps. En 2014-2015, 52 % des jeunes autochtones admis aux services correctionnels ont été admis au placement sous garde, alors que, en 2011-2012, cette proportion s’établissait à 48 %.
- En 2015-2016, les filles autochtones représentaient 43 % des filles admises aux services correctionnels. Cette proportion était plus élevée que chez les garçons; les garçons autochtones représentaient 31 % des garçons admis. Ces constatations sont pratiquement les mêmes que l’année précédente. Il s’agit toutefois d’une augmentation par rapport à 2011-2012, alors que les filles autochtones représentaient 38 % des filles admises aux services correctionnels et les garçons autochtones, 26 % des garçons admis.
Le temps passé sous garde par les jeunes varie selon le type de placement sous garde
- En 2015-2016, la majorité des jeunes (79 %) ayant été libérés d’un maintien sous garde avant le procès avaient été détenus pendant un mois ou moins, et 53 %, pendant une semaine ou moins. Ces proportions ont légèrement diminué par rapport à 2011-2012, alors que 82 % des jeunes avaient été placés sous garde pendant un mois ou moins, et 57 %, pendant une semaine ou moins (graphique 4).
- En ce qui concerne les jeunes libérés d’un placement sous garde à la suite d’une condamnation en 2015-2016, 45 % étaient placés sous garde depuis un mois ou moins, et 91 %, depuis six mois ou moins (graphique 4). Ces chiffres sont pratiquement les mêmes que ceux observés en 2011-2012.
- La moitié (51 %) des jeunes libérés d’une peine de probation en 2015-2016 étaient sous surveillance depuis un an ou moins, soit la même proportion qu’en 2014-2015 (graphique 4).
- La durée de la surveillance correctionnelle a tendance à être plus courte chez les filles. En 2015-2016, 86 % des filles ont été libérées du maintien sous garde avant le procès après un mois ou moins, comparativement à 76 % des garçons. De même, en ce qui concerne le placement sous garde à la suite d’une condamnation, 61 % des filles ont été libérées après un mois ou moins, comparativement à 40 % des garçons.
Tableau de données du Graphique 1
2005-2006 | 2006-2007 | 2007-2008 | 2008-2009 | 2009-2010 | 2010-2011 | 2011-2012 | 2012-2013 | 2013-2014 | 2014-2015 | 2015-2016 | |
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taux pour 10 000 jeunes | |||||||||||
Taux d’incarcérationTableau de Note 1 | 9 | 9 | 9 | 9 | 8 | 8 | 8 | 7 | 6 | 6 | 5 |
Taux de placement sous garde à la suite d’une condamnation | 5 | 5 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 | 3 | 3 | 3 | 2 |
Taux de maintien sous garde avant le procèsTableau de Note 2 | 4 | 4 | 5 | 5 | 4 | 4 | 4 | 4 | 3 | 3 | 3 |
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Rapport sur les indicateurs clés des services correctionnels pour les jeunes de 2015-2016. |
Tableau de données du Graphique 2
2005-2006 | 2006-2007 | 2007-2008 | 2008-2009 | 2009-2010 | 2010-2011 | 2011-2012 | 2012-2013 | 2013-2014 | 2014-2015 | 2015-2016 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
taux pour 10 000 jeunes | |||||||||||
Taux de surveillance au sein de la collectivitéTableau de Note 1 | 83 | 79 | 77 | 77 | 76 | 70 | 66 | 62 | 56 | 48 | 43 |
Taux de probation | 77 | 74 | 71 | 71 | 69 | 63 | 60 | 56 | 51 | 43 | 39 |
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Rapport sur les indicateurs clés des services correctionnels pour les jeunes de 2015-2016. |
Tableau de données du Graphique 3
12 ans | 13 ans | 14 ans | 15 ans | 16 ans | 17 ans | 18 ans et plus | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
pourcentageTableau de Note 1 | |||||||
Garçons | 0 | 2 | 6 | 12 | 18 | 24 | 12 |
Filles | 0 | 1 | 3 | 5 | 6 | 7 | 2 |
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les services communautaires et le placement sous garde des jeunes et Enquête intégrée sur les services correctionnels de 2015-2016. |
Tableau de données du Graphique 4
Temps passé sous gardeTableau de Note 1 | |||||
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1 mois ou moins | Plus de 1 mois à 6 mois | Plus de 6 mois à 1 an | Plus de 1 an à 2 ans | Plus de 2 ans | |
pourcentage des mises en liberté | |||||
Maintien sous garde avant le procès | 79 | 19 | 1 | 1 | 0 |
Placement sous garde à la suite d’une condamnation | 45 | 47 | 6 | 2 | 1 |
Probation sous surveillance | 1 | 8 | 42 | 34 | 15 |
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les services communautaires et le placement sous garde des jeunes et Enquête intégrée sur les services correctionnels de 2015-2016. |
Tableaux de données détaillés
Début de l'encadré
Encadré 1
Concepts et couverture des enquêtes sur les services correctionnels pour les jeunes
Les comptes moyens dressent un profil des jeunes dans les services correctionnels et représentent le nombre de jeunes placés sous garde ou sous surveillance au sein de la collectivité au cours d’une journée typique. Les responsables des services correctionnels procèdent généralement à des comptes quotidiens des jeunes dans leurs lieux de garde et à des comptes mensuels des jeunes sous surveillance au sein de la collectivité. Ces chiffres servent à calculer les comptes quotidiens moyens annuels des jeunes placés sous garde et des jeunes sous surveillance au sein de la collectivité qui sont utilisés dans le présent rapport.
L’admission initiale désigne la première fois où un jeune commence une période de surveillance ininterrompue dans le système correctionnel pour les jeunes. Chaque personne est comptée une seule fois durant son séjour dans le système correctionnel, peu importe les changements subséquents de son statut correctionnel.
Les admissions, aux fins des enquêtes du Centre canadien de la statistique juridique, sont comptées chaque fois qu’une personne commence une période de surveillance quelconque dans un lieu de garde ou au sein de la collectivité. Ces données décrivent et mesurent le cheminement des personnes dans les services correctionnels au fil du temps. La même personne peut figurer plusieurs fois dans les comptes d’admissions. Cela se produit lorsqu’elle passe d’un programme correctionnel à un autre (p. ex. du maintien sous garde avant le procès au placement sous garde à la suite d’une condamnation) ou lorsqu’elle réintègre le système plus tard pendant la même année. Ainsi, les admissions représentent le nombre d’entrées de personnes, au cours d’un exercice, au maintien sous garde avant le procès, au placement sous garde à la suite d’une condamnation ou à un programme de surveillance au sein de la collectivité, peu importe leur statut correctionnel précédent.
Le taux d’incarcération chez les jeunes représente le nombre moyen de jeunes placés sous garde en milieu fermé ou en milieu ouvert par jour pour chaque tranche de 10 000 jeunes de 12 à 17 ans. Cela comprend les jeunes placés sous garde à la suite d’une condamnation, les jeunes en détention provisoire sous l’autorité du directeur provincial à la suite d’un manquement aux conditions de la surveillance au sein de la collectivité, les jeunes maintenus sous garde avant le procès dans l’attente de leur procès ou du prononcé de leur sentence ainsi que les jeunes détenus temporairement pour une autre raison.
Les provinces et les territoires n’ont pas tous déclaré des données complètes pour 2015-2016. Les secteurs de compétence exclus de certaines analyses parce qu’ils n’ont pas déclaré les données nécessaires à celles-ci sont mentionnés dans l’article. Les données suivantes ne sont pas disponibles :
- les données du Québec sur les comptes moyens (placement sous garde, surveillance au sein de la collectivité et total des services correctionnels);
- les données de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick sur les comptes moyens (surveillance au sein de la collectivité et total des services correctionnels);
- les données de l’Alberta sur les comptes moyens pour 2014-2015 (surveillance au sein de la collectivité et total des services correctionnels);
- les données de la Nouvelle-Écosse, du Québec, de la Saskatchewan et de l’Alberta sur les admissions;
- les données de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse, du Québec, du Manitoba et de la Saskatchewan sur l’admission initiale.
Il s’agit de données administratives. Même si les enquêtes tentent de normaliser la façon dont les données sont déclarées, dans certains cas, des limites attribuables à des différences de fonctionnement des services correctionnels des secteurs de compétence peuvent restreindre l’application uniforme des définitions. Par conséquent, il faut faire preuve de prudence lorsqu’on établit des comparaisons entre les secteurs de compétence.
Il convient de noter que certains comptes des secteurs de compétence figurant dans la présente analyse sont peu élevés, particulièrement pour les jeunes placés sous garde; par conséquent, de légères variations du compte peuvent entraîner d’importantes variations en pourcentage d’une année à l’autre.
Fin de l'encadré
Description de l’enquête
Le Rapport sur les indicateurs clés des services correctionnels pour les jeunes fournit des données servant à calculer les comptes moyens de jeunes sous surveillance correctionnelle. Les responsables des services correctionnels procèdent généralement à des comptes quotidiens des contrevenants qui sont détenus dans leurs lieux de garde et à des comptes mensuels des contrevenants sous surveillance au sein de la collectivité. En ce qui concerne les données historiques, il convient de noter les exclusions suivantes : l’Île-du-Prince-Édouard (données sur la surveillance au sein de la collectivité en 2005-2006); la Nouvelle-Écosse (données sur la surveillance au sein de la collectivité de 2006-2007 à 2015-2016); le Nouveau-Brunswick (données sur la surveillance au sein de la collectivité de 2004-2005 à 2015-2016); le Québec (de 2011-2012 à 2015-2016); l’Alberta (données sur le placement sous garde et la surveillance au sein de la collectivité en 2013-2014, et données sur la surveillance au sein de la collectivité en 2014-2015) et les Territoires du Nord-Ouest (données sur la surveillance au sein de la collectivité de 2004-2005 à 2007-2008).
L’Enquête sur les services communautaires et le placement sous garde des jeunes sert à recueillir des données agrégées sur le nombre et les caractéristiques (p. ex. l’âge, le sexe et l’identité autochtone) des admissions de jeunes aux services correctionnels ou des libérations des services correctionnels. Les secteurs de compétence suivants ont participé à l’enquête en 2015-2016 : l’Île-du-Prince-Édouard, le Manitoba, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut.
L’Enquête intégrée sur les services correctionnels permet de recueillir des microdonnées sur les adultes et les jeunes qui sont sous la surveillance des systèmes correctionnels fédéral, provinciaux et territoriaux. Les données portent sur les caractéristiques sociodémographiques (p. ex. l’âge, le sexe et l’identité autochtone) ainsi que sur la surveillance correctionnelle, y compris le statut correctionnel (p. ex. le maintien sous garde avant le procès, le placement sous garde à la suite d’une condamnation et la probation). Les secteurs de compétence suivants ont déclaré des données à l’enquête en 2015-2016 : Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Ontario, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique.
Références
MILADINOVIC, Zoran. 2016. « Statistiques sur les tribunaux de la jeunesse au Canada, 2014-2015 », Juristat, produit no 85-002-X au catalogue de Statistique Canada.
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