Section 2 : Les meurtres-suicides dans la famille

par Shannon Brennan et Jillian Boyce

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Début du texte

Bien que les meurtres-suicidesNote 1 soient relativement rares au Canada, des études antérieures ont révélé qu'ils ont souvent tendance à mettre en cause des membres d'une même famille (Aston et Pottie Bunge, 2005). Les meurtres-suicides dans la famille représentent le résultat le plus dévastateur de la violence familiale. En effet, en plus du décès d'au moins deux membres de la famille, ils peuvent généralement faire des ravages sur les membres survivants de la famille des défunts, ainsi que sur la communauté avoisinante.

Depuis 1961, Statistique Canada recueille des données déclarées par la police sur les meurtres-suicides, de même que sur les victimes et les auteurs présumés de ces crimes, au moyen de l'Enquête sur les homicidesNote 2. La présente section donne un aperçu des meurtres-suicides dans la famille qui sont survenus au Canada entre 2001 et 2011. Aux fins du présent rapport, on définit les meurtres-suicides comme tout homicide ayant été classé par la police comme le résultat du suicide de l'auteur présuméNote 3. On examine la fréquence et les tendances des meurtres suivis de suicides dans la famille à l'aide des données de l'Enquête sur les homicides. On y examine également les types les plus fréquents de meurtres-suicides familiaux, y compris les meurtres-suicides entre conjoints, les meurtres-suicides d'enfants et les meurtres-suicides de personnes de 65 ans et plusNote 4.

Ampleur et fréquence des meurtres-suicides dans la famille

Les cas où les hommes tuent leur conjointe représentent la forme la plus courante de meurtres-suicides

Entre 2001 et 2011, on a dénombré 344 meurtres-suicides au Canada, qui ont entraîné le décès de 419 victimes et de 344 auteurs présumés. Les meurtres suivis de suicides représentaient 6 % des homicides commis pendant cette période.

Au cours des 10 dernières années, plus des trois quarts (77 %) des meurtres-suicides ont impliqué au moins une victime apparentée à l'auteur présumé (tableau 2.1). Cette proportion tranche avec les tendances générales observées au chapitre de l'homicide, où des membres de la famille étaient en cause dans 34 % des affaires (graphique 2.1).

Description du graphique 2.1

Graphique 2.1 Affaires d'homicide et de meurtre-suicide, selon le lien de l'auteur présumé avec la victime, Canada, 2001 à 2011

Dans l'ensemble, les hommes représentaient la grande majorité (95 %) des auteurs présumés de meurtres-suicides au Canada. La forme la plus courante de meurtres-suicides au pays était les cas où un homme tuait sa conjointe. Un peu plus de la moitié (54 %) des meurtres-suicides survenus entre 2001 et 2011 étaient des affaires où un homme avait tué son épouse ou sa conjointe de fait actuelle ou ancienne : dans 46 % des cas, seule la conjointe a été tuée, et dans 6 % des cas, l'homme a tué sa conjointe et au moins un de ses enfants (tableau 2.1, graphique 2.2).

Description du graphique 2.2

Graphique 2.2 Affaires de meurtre-suicide selon le lien de l'auteur présumé avec la victime, Canada, 2001 à 2011

Le taux de meurtres-suicides dans la famille est à la baisse

Compte tenu du petit nombre de meurtres-suicides et de meurtres-suicides familiaux qui surviennent au Canada chaque année, le taux de ces affaires est généralement assez faible. Au cours des 50 dernières années, le taux moyen de meurtres-suicides dans la famille sur cinq ans variait entre 0,6 et 1,2 affaire pour 1 million d'habitants. Malgré des fluctuations annuelles pendant cette période, le taux de meurtres-suicides familiaux affiche une tendance générale à la baisse depuis le sommet atteint au milieu des années 1980 (graphique 2.3).

Description du graphique 2.3

Graphique 2.3 Affaires de meurtre-suicide, Canada, 1961 à 2011

Le Nouveau-Brunswick affiche le plus fort taux de meurtres-suicides familiaux

Les taux d'homicides au Canada sont habituellement plus élevés dans les provinces de l'Ouest, en particulier au Manitoba et en Saskatchewan, et plus faibles dans les provinces de l'Est (Brennan, 2012)Note 5. Cependant, cette tendance ne tient pas dans le cas des meurtres-suicides familiaux, le Nouveau-BrunswickNote 6 ayant affiché le plus fort taux parmi les provinces, suivi de Terre-Neuve-et-Labrador. La Nouvelle-Écosse, le Manitoba et l'Ontario ont enregistré des taux parmi les plus bas (graphique 2.4). L'Île-du-Prince-Édouard est la seule province où il n'y a eu aucun meurtre-suicide dans la famille entre 2001 et 2011.

Description du graphique 2.4

Graphique 2.4 Affaires de meurtre-suicide dans la famille, selon la province, 2001 à 2011

La majorité (82 %) des meurtres-suicides familiaux ont fait une seule victime, alors que 13 % en ont fait deux, et 6 % en ont fait trois ou plusNote 7. Toutefois, les meurtres-suicides de membres de la famille étaient proportionnellement plus nombreux à faire plusieurs victimes que les meurtres-suicides non familiaux. Alors que 18 % des meurtres-suicides familiaux ont fait deux victimes ou plus, il en allait de même pour 9 % des meurtres-suicides non familiaux.

Les meurtres-suicides entre conjoints

Les conjoints étaient à l'origine de la plus forte proportion des meurtres-suicides survenus dans la famille entre 2001 et 2011. Les meurtres-suicides entre conjoints comprennent les meurtres-suicides commis par des personnes mariées ou vivant en union libre, en plus de ceux commis par des personnes séparées ou divorcées.

Entre 2001 et 2011, 195 personnes ont été victimes de meurtres-suicides entre conjoints, pratiquement toutes des femmes (97 %). Lorsque l'on examine la tendance des 40 dernières annéesNote 8, on constate que les femmes victimes affichent invariablement des tauxNote 9 considérablement plus élevés de meurtres-suicides entre conjoints (graphique 2.5).

Description du graphique 2.5

Graphique 2.5 Victimes d'un meurtre-suicide entre conjoints, selon le sexe, Canada, 1971 à 2011

À l'instar des tendances de la victimisation en général, le taux le plus élevé de victimes de meurtres-suicides entre conjoints a été observé chez les jeunes de 15 à 24 ans, et il diminuait au fur et à mesure qu'augmentait l'âge. Plus précisément, le taux de meurtres-suicides entre conjoints chez les victimes de 15 à 24 ans était plus du double de celui des victimes de 55 ans et plus (2,2 pour 1 million de conjoints par rapport à 0,7 pour 1 million) (graphique 2.6).

Description du graphique 2.6

Graphique 2.6 Victimes et auteurs présumés d'un meurtre-suicide entre conjoints, selon le groupe d'âge, Canada, 2001 à 2011

Les taux d'auteurs présumés de meurtres-suicides entre conjoints sont demeurés relativement stables dans tous les groupes d'âge (graphique 2.6). La grande majorité (97 %) des auteurs présumés de meurtres-suicides entre conjoints survenus de 2001 à 2011 étaient des hommes.

La plupart des victimes de meurtres-suicides entre conjoints ont été tuées par leur partenaire actuel

À l'instar des tendances de l'ensemble des homicides entre conjoints, la plupart des victimes de meurtres-suicides entre conjoints ont été tuées par leur conjoint actuel plutôt que par un ex-conjoint. Plus précisément, de 2001 à 2011, près des trois quarts des victimes de meurtres-suicides entre conjoints ont été tuées par leur conjoint en droit ou de fait : la moitié (49 %) d'entre elles étaient mariées, tandis que 23 % vivaient en union libre. Par ailleurs, 26 % des victimes étaient séparées, et la proportion restante de 3 % étaient divorcées.

Bon nombre d'auteurs présumés ont des antécédents de violence familiale

Des études antérieures ont révélé que les homicides entre conjoints sont souvent précédés d'autres formes de violence (Sinha, 2012). Il en va de même pour les meurtres-suicides entre conjoints. Dans près de 4 affaires sur 10 (39 %) de meurtre-suicide entre conjoints, l'auteur présumé était connu de la police pour des affaires antérieures de violence familiale. En outre, certaines relations conjugales étaient plus susceptibles que d'autres d'avoir des antécédents connus de violence familiale. Par exemple, les conjoints séparés commettant des meurtres-suicides étaient plus de deux fois plus susceptibles que les conjoints mariés d'avoir des antécédents connus de violence familiale (56 % par rapport à 26 %) (tableau 2.2).

La consommation d'alcool et de drogues est plus courante chez les auteurs présumés que chez les victimes

Des recherches antérieures ont montré que la consommation d'alcool et de drogues par l'auteur présumé est souvent un facteur dans les crimes violents, en particulier la violence conjugale (Mihorean, 2005). Au total, 41 % des auteurs présumés de meurtres-suicides entre conjoints avaient consommé de l'alcool et/ou des drogues avant de tuer leur conjointNote 10. Cette proportion était, toutefois, plus faible que celle observée pour les homicides entre conjoints non suivis du suicide de l'auteur présumé; plus des deux tiers (67 %) des auteurs présumés dans ces affaires avaient probablement consommé de l'alcool ou des drogues. Cela dit, les auteurs présumés de meurtres-suicides entre conjoints qui vivaient en union libre étaient proportionnellement plus nombreux à avoir consommé de l'alcool ou des drogues, alors que les auteurs présumés qui étaient mariés étaient moins susceptibles d'en avoir consommé (62 % par rapport à 27 %).

Comparativement aux auteurs présumés de meurtres-suicides entre conjoints, la consommation d'alcool et de drogues était moins fréquente chez les victimes. Au total, un peu moins du quart (24 %) des victimes de meurtres-suicides entre conjoints avaient consommé de l'alcool ou des drogues avant l'affaire. Cette proportion variait selon le type de relation; 41 % des victimes vivant en union libre avaient consommé de l'alcool ou des drogues, comparativement à 18 % des victimes séparées et à 22 % des victimes mariées.

Les coups de feu sont la cause de décès la plus fréquente dans les meurtres-suicides entre conjoints

Les coups de feu étaient la cause de décès la plus fréquente chez les victimes de meurtres-suicides entre conjoints de 2001 à 2011. Cette tendance se démarquait des homicides entre conjoints non suivis d'un suicide, où la cause de décès la plus courante était les coups de couteau. Au total, plus de la moitié (53 %) des victimes de meurtres-suicides entre conjoints sont décédées par balles. Parmi les autres causes de décès figurent les coups de couteau (22 %), l'étranglement, la suffocation ou la noyade (14 %), les coups (7 %) et d'autres causes, comme les empoisonnements et les brûlures (4 %) (tableau 2.3).

Au total, 101 victimes de meurtres-suicides entre conjoints ont été tuées par balles entre 2001 et 2011, et plus de 7 de ces victimes sur 10 (71 %) ont été tuées au moyen d'une carabine ou d'un fusil de chasse, alors que la proportion restante de 29 % ont été tuées à l'aide d'une arme de poing. Ces proportions sont semblables chez les victimes d'homicides entre conjoints dans lesquels l'auteur présumé ne s'est pas suicidé.

Dans la plupart des cas de meurtres-suicides entre conjoints, l'arme à feu utilisée appartenait à l'auteur présumé (73 %) ou à une personne autre que la victime (25 %). L'arme à feu appartenait à la victime dans seulement 2 % des casNote 11. En outre, plus de la moitié (52 %) des victimes de meurtres-suicides entre conjoints ont été tuées au moyen d'une arme à feu sans permis valideNote 12.

Tout comme les victimes d'homicides entre conjoints dans lesquels l'auteur présumé ne s'est pas suicidé, la plupart des victimes de meurtres-suicides entre conjoints ont été tuées dans une résidence privée, peu importe le type de relation. Plus de 9 victimes sur 10 (91 %) ont été tuées dans une résidence; la proportion restante de 9 % des victimes ont été tuées à différents endroits, y compris dans un véhicule, dans la rue et dans un endroit public. Parmi les victimes tuées dans une résidence privée, 73 % l'ont été dans le domicile qu'elles partageaient avec l'auteur présumé, 19 % ont été tuées dans leur propre résidence, 5 %, dans la résidence de l'auteur présumé et 3 %, dans une résidence appartenant à une personne autre que la victime ou l'auteur présumé.

Une dispute, la frustration, la colère et le désespoir figurent parmi les mobiles les plus courants des meurtres-suicides entre conjoints

Bien que le mobile d'un homicide ne soit pas pertinent lorsqu'on établit l'infraction, de nombreux mobiles ont été invoqués par la police pour les meurtres-suicides entre conjoints commis entre 2001 et 2011. Le mobile le plus souvent mentionné était une dispute entre la victime et l'auteur présumé, ou les sentiments de frustration, de colère ou de désespoir de l'auteur présumé (61 %); venait ensuite la jalousie ou la vengeance (27 %).

Le mobile variait selon le type de relation conjugale. La jalousie ou la vengeance représentait le principal mobile dans près de la moitié (48 %) des meurtres-suicides mettant en cause des conjoints séparés, comparativement à 13 % de ceux impliquant des conjoints mariés (tableau 2.4). Le gain financier ou la protection des biens a été mentionné comme mobile uniquement chez les partenaires actuels et non comme un facteur dans le cas des meurtres-suicides mettant en cause des ex-conjoints.

La séparation, un thème commun dans plusieurs meurtres-suicides entre conjoints

En plus de recueillir des renseignements sur les caractéristiques de la victime, de l'auteur présumé et de l'affaire, l'Enquête sur les homicides comporte également une section descriptive dans laquelle le policier déclarant peut ajouter des détails au sujet de l'homicide — ou dans ce cas-ci, du meurtre suivi d'un suicide. Bien que la majorité des services de police fournissent une description de l'événement pour chaque rapport d'incident, le niveau de détail peut varier considérablement. En dépit de ces variations, les renseignements supplémentaires permettent l'identification possible des thèmes communs des meurtres-suicides familiaux qui ne sont peut-être pas saisis dans le reste du questionnaire.

Au total, 162 descriptions d'événement ont fourni des renseignements supplémentaires sur les affaires de meurtre-suicide entre conjointsNote 13,Note 14. La séparation est un thème récurrent dans les descriptions des meurtres-suicides entre conjoints. En effet, la moitié des descriptions mentionnaient que le couple s'était séparé (26 %), était en instance de séparation (9 %) ou avait exprimé le désir de se séparer (15 %). Dans les cas où un désir de séparation avait été exprimé, c'était la victime qui avait exprimé ce désir dans 8 affaires sur 10.

Début de l'encadré 2.1

Encadré 2.1 
Les meurtres-suicides entre partenaires amoureux et autres partenaires intimes

En plus d'examiner les données sur les meurtres-suicides dans le cadre de relations conjugales, on peut analyser le nombre de meurtres-suicides qui surviennent entre les partenaires amoureux et les autres partenaires intimes. Les partenaires amoureux comprennent les petits amis et petites amies actuels et anciens, les partenaires sexuels, ainsi que les partenaires de liaisons extraconjugales. Bien que les partenaires amoureux ne fassent pas partie de la catégorie de violence familiale, des études antérieures ont montré que les victimes de violence dans le cadre de fréquentations avaient de nombreuses caractéristiques en commun avec les victimes de violence conjugale (Hotton Mahony, 2010).

Au total, il y a eu 32 meurtres-suicides entre partenaires amoureux ou autres partenaires intimes pendant la période allant de 2001 à 2011. Cela s'est traduit par un taux de 0,3 pour 1 million d'habitantsNote 15,Note 16.

À l'instar des victimes de violence dans le cadre de fréquentations en général, les victimes de meurtres-suicides entre partenaires amoureux avaient tendance à être plus âgées que les victimes de violence en général. Par exemple, alors que les taux de violence ont généralement tendance à atteindre un sommet chez les personnes de 15 à 24 ans, les plus hauts taux de meurtres-suicides entre partenaires amoureux ont été notés chez les victimes de 35 à 44 ans (0,6 pour 1 million d'habitants). Comme les autres formes de violence, les plus faibles taux de meurtres-suicides entre partenaires amoureux ont été observés chez les victimes de 55 ans et plus (0,1 pour 1 million d'habitants).

La moitié (50 %) des meurtres-suicides entre partenaires amoureux survenus de 2001 à 2011 ont été commis par un ex-petit ami ou une ex-petite amie de la victime, alors que près du tiers (31 %) de ces crimes ont été perpétrés par un petit ami actuel ou une petite amie actuelle. Le reste des meurtres-suicides entre partenaires amoureux ont été commis par des partenaires extraconjugaux (6 %) et d'autres partenaires intimes (13 %).

Comme dans le cas des meurtres-suicides entre conjoints, la grande majorité des auteurs présumés de meurtres-suicides entre partenaires amoureux étaient des hommes (97 %). Les plus forts taux de meurtres-suicides entre partenaires amoureux ont été notés chez les auteurs présumés de 45 à 54 ans (0,5 pour 1 million d'habitants) et les plus faibles, chez les auteurs présumés de 15 à 24 ans (0,1 pour 1 million d'habitants).

Fin de l'encadré 2.1

Les meurtres-suicides familiaux d'enfants et de jeunes

Entre 2001 et 2011, 52 meurtres-suicides familiaux mettant en cause des enfants et des jeunes sont survenusNote 17. Au total, ces affaires ont entraîné le décès de 66 enfants de 17 ans et moins. Le taux de meurtres-suicides familiaux d'enfants et de jeunes a atteint un sommet vers la fin des années 1980 pour afficher une tendance générale à la baisse par la suite. Le taux moyen observé de 2006 à 2011 est le plus faible enregistré depuis le début de la collecte des données en 1961 (graphique 2.7).

Description du graphique 2.7

Graphique 2.7 Enfants et jeunes qui ont été victimes d'un meurtre-suicide dans la famille, Canada, 1961 à 2011

Plus de la moitié (52 %) des meurtres-suicides familiaux d'enfants et de jeunes ont fait plusieurs victimes. Au total, 48 % des homicides ont fait une seule victime, 29 % ont fait deux victimes et 23 % ont fait trois victimes ou plus. Lorsqu'une affaire mettait en cause plusieurs victimes, les autres victimes étaient le plus souvent le conjoint ou la conjointe de l'auteur présumé, ou un autre enfant de l'auteur présumé.

Les nourrissons et les bambins sont les plus à risque d'être victimes d'un meurtre-suicide dans la famille

Des études ont révélé que le risque qu'un enfant subisse des actes de violence familiale, et en particulier l'homicide aux mains d'un membre de sa famille, varie en fonction de l'âge et du sexe de l'enfant (Sinha, 2012; Sinha, 2011; Taylor-Butts et Porter, 2011). C'est également le cas pour les meurtres-suicides d'enfants et de jeunes.

De façon générale, le risque qu'un enfant soit impliqué dans un meurtre-suicide diminue avec l'âge. Les nourrissons et les bambins de deux ans et moins étaient les plus à risque d'être victimes d'un meurtre-suicide entre 2001 et 2011, tandis que les jeunes de 12 à 17 ans étaient les moins à risque. Les filles étaient plus susceptibles que les garçons d'être victimes d'un meurtre-suicide dans la famille, peu importe l'âge (graphique 2.8).

Description du graphique 2.8

Graphique 2.8 Enfants et jeunes qui ont été victimes d'un meurtre-suicide dans la famille, selon l'âge et le sexe de la victime, Canada, 2001 à 2011

La majorité des enfants et des jeunes victimes d'un meurtre-suicide ont été tués par un de leurs parents

Les parents et les beaux-parents représentaient la majorité (95 %) des auteurs présumés du meurtre-suicide familial d'enfants et de jeunes, alors que les autres membres de la famille, comme des oncles et des tantes, constituaient la proportion restante de 5 % (tableau 2.5).

Le lien de l'auteur présumé avec la victime variait en fonction du groupe d'âge de cette dernière. Par exemple, comparativement aux enfants plus âgés, les nourrissons et les bambins avaient tendance à être tués par leur père ou leur beau-père. En revanche, les enfants de 3 à 11 ans étaient proportionnellement plus nombreux que les bambins à être tués par leur mère ou leur belle-mère (tableau 2.5).

La plupart des auteurs présumés de meurtre-suicide familial d'enfants et de jeunes sont des hommes

Entre 2001 et 2011, les hommes étaient le plus souvent les auteurs présumés de meurtre-suicide familial d'enfants et de jeunes (79 %). Les personnes de 35 à 44 ans représentaient près de 4 auteurs présumés sur 10 (38 %) qui avaient commis un homicide contre un enfant ou un jeune. Suivaient de près les personnes de 25 à 34 ans (37 %), puis celles de 45 à 54 ans (21 %). Les membres de la famille plus âgés, soit les personnes de 55 ans et plus, ne représentaient que 4 % des auteurs présumés du meurtre-suicide d'un enfant ou d'un jeune. Il convient de noter qu'aucun des auteurs présumés n'avait moins de 25 ans pendant la période de 10 ans à l'étude.

Comme les meurtres-suicides entre conjoints, la plupart des meurtres-suicides familiaux mettant en cause des enfants comme victimes sont survenus dans une résidence privée (83 %)Note 18.

Les coups de feu sont la cause de décès la plus fréquente des enfants et des jeunes victimes d'un meurtre-suicide

Les coups de feu étaient la cause la plus fréquente de décès chez les enfants et les jeunes victimes d'un meurtre-suicide aux mains d'un membre de leur famille (29 %); venaient ensuite l'étranglement, la suffocation ou la noyade (23 %), les coups de couteau (17 %), l'empoisonnement (14 %), les coups (6 %) et d'autres causes, comme l'inhalation de fumée (12 %) (tableau 2.6).

Cela dit, la cause de décès la plus fréquente des enfants et des jeunes variait selon le lien de l'auteur présumé avec la victime. Par exemple, 35 % des enfants et des jeunes victimes tués par leur père ou leur beau-père l'ont été par balles. En revanche, aucune victime tuée par leur mère n'a été abattue par balle. La cause la plus fréquente de décès chez les enfants et les jeunes tués par leur mère était l'empoisonnement (42 %) (tableau 2.6).

La jalousie, un mobile courant des meurtres-suicides d'enfants et de jeunes tués par leur père

En général, le mobile le plus souvent invoqué des meurtres-suicides mettant en cause des enfants était une dispute, la frustration, la colère ou le désespoir; il représentait plus des deux tiers (69 %) des mobiles. La jalousie ou la vengeance (24 %) se classait au second rang. Dans 6 % des meurtres-suicides mettant en cause des enfants et des jeunes victimes, aucun mobile apparent n'a pu être établi (tableau 2.7).

Les mobiles variaient légèrement en fonction du lien de l'auteur présumé avec la victime. La jalousie a été invoquée plus souvent comme mobile des meurtres-suicides mettant en cause des enfants lorsque l'auteur présumé était le père. Au total, 28 % des meurtres-suicides où le père était l'auteur présumé sont survenus pour des motifs de jalousie, comparativement à 9 % des meurtres-suicides où l'auteur présumé était la mère de la victime (tableau 2.7).

La séparation d'un couple est un motif dans les affaires de meurtre-suicide des enfants et d'un parent

Au total, il y a eu 25 descriptions d'homicides relatant des détails supplémentaires sur les meurtres-suicides où la victime était l'enfant de l'auteur présuméNote 19. Comme dans le cas des meurtres-suicides entre conjoints, la séparationNote 20 était également un motif prépondérant dans les descriptions des meurtres-suicides mettant en cause des enfants et un parent. Un peu plus des trois quarts (76 %) des descriptions de meurtres-suicides d'enfants et d'un parent indiquaient que l'auteur présumé éprouvait un problème quelconque avec son conjoint ou son partenaire intime au moment du meurtre-suicide. Dans ces cas particuliers, environ la moitié des auteurs présumés se disputaient la garde des enfants (53 %), et dans 32 % des cas, l'auteur présumé s'était récemment séparé ou était en instance de divorceNote 21.

Les meurtres-suicides d'enfants adultes

Comme il a été mentionné précédemment, la plupart des meurtres-suicides impliquant des victimes de 17 ans et moins ont été commis par un des parents ou des beaux-parents. Cela dit, les victimes tuées par un parent n'avaient pas toutes 18 ans et moins. Entre 2001 et 2011, il y a eu 17 meurtres-suicides dans lesquels un parent ou un beau-parent avait tué son enfant de 18 ans et plus.

Dans l'ensemble, le taux de meurtres-suicides chez les enfants adultes était relativement bas (0,1 victime pour 1 million d'habitants entre 2001 et 2011). Contrairement aux autres formes de meurtres-suicides familiaux, les femmes et les hommes présentaient un risque égal d'en être victimes.

Début de l'encadré 2.2

Encadré 2.2 
La maladie mentale et les meurtres-suicides

Le rôle de la maladie mentale dans les meurtres-suicides est extrêmement complexe. Étant donné que l'auteur présumé ne peut pas être interrogé ou évalué, la présence d'une maladie mentale dans les affaires de meurtre-suicide est souvent déterminée par d'autres moyens, comme les dossiers faisant état d'antécédents de soins de psychiatrie ou d'un diagnostic de trouble psychiatrique donné par un professionnel de la santé, ou les entretiens avec des proches du défunt. Ces méthodes comportent invariablement des limites, qui peuvent inclure l'impossibilité de confirmer la présence d'une maladie mentale active au moment du meurtre-suicide ou la sous-estimation d'une maladie mentale en l'absence d'un dossier faisant état de soins ou d'un diagnostic psychiatriques préalables (Moskowitz et autres, 2006).

Par conséquent, le lien qui existe entre la maladie mentale et les meurtres-suicides demeure obscur, bon nombre d'experts exprimant des points de vue différents sur le sujet. La documentation sur la prévalence des maladies mentales dans les meurtres-suicides montre une variation considérable, les taux allant de 15 % à 91 % (Moskowitz et autres, 2006). Les variations des taux découlent souvent des différentes définitions employées pour la maladie mentale ou des différents types de meurtres-suicides analysés (Moskowitz et autres, 2006).

En 1997, l'Enquête sur les homicides a commencé à recueillir des renseignements sur l'état mental de l'auteur présumé au moment de l'homicide. Par la suite, le policier responsable de l'enquête pouvait indiquer si l'auteur présumé avait des antécédents confirmés ou même soupçonnés de maladie mentale ou un autre trouble du développement, comme la dépression ou la schizophrénie. Il convient toutefois de noter que cette information repose sur une évaluation faite par le policier et qu'elle n'est pas nécessairement fondée sur le diagnostic d'un médecin praticien.

Entre 2001 et 2011, la police a déclaré que près de 1 meurtre-suicide familial sur 5 au Canada mettait en cause un auteur présumé pouvant avoir une maladie mentale. Plus précisément, dans 19 % des affaires de meurtre-suicide familial, la police a indiqué que l'auteur présumé souffrait d'une maladie mentale, alors que pour une proportion supplémentaire de 6 % des meurtres-suicides, la police soupçonnait que l'auteur présumé avait une maladie mentale. Comme ces chiffres sont fondés sur les données déclarées par la police, la prévalence peut différer de celle observée à partir des évaluations des médecins praticiensNote 22.

Fin de l'encadré 2.2

Les meurtres-suicides familiaux de personnes âgées

Pendant la période allant de 2001 à 2011, il y a eu 47 meurtres-suicides familiaux mettant en cause au moins une victime âgée. Au total, ces affaires ont entraîné le décès de 50 victimes de 65 ans et plus.

Le taux de meurtres-suicides familiaux de personnes âgées fluctue chaque année depuis 50 ans. Toutefois, contrairement aux tendances de l'ensemble des meurtres-suicides dans la famille, les meurtres-suicides de personnes âgées sont en hausse depuis le début des années 1990 (graphique 2.9).

Description du graphique 2.9

Graphique 2.9 Personnes âgées qui ont été victimes d'un meurtre-suicide dans la famille, selon le sexe de la victime, Canada, 1961 à 2011

Les femmes âgées sont plus à risque que les hommes âgés d'être victimes d'un meurtre-suicide dans la famille

Les femmes âgées étaient beaucoup plus susceptibles que les hommes âgés d'être victimes d'un meurtre-suicide dans la famille entre 2001 et 2011. Plus de 8 victimes âgées sur 10 (84 %) étaient des femmes, alors que la proportion restante de 16 % était composée d'hommes. Entre 2001 et 2011, le taux de meurtres-suicides familiaux chez les femmes âgées était quatre fois supérieur à celui des hommes âgés (1,5 pour 1 million de femmes âgées par rapport à 0,4 pour 1 million d'hommes âgés), une tendance qui est demeurée relativement constante au cours des 50 dernières années (graphique 2.9).

Les victimes âgées d'un meurtre-suicide sont le plus souvent tuées par leur conjoint

En général, les victimes âgées d'un meurtre-suicide dans la famille étaient le plus souvent tuées par leur conjoint. Près de la moitié (48 %) des victimes âgées ont été tuées par leur conjoint, alors que 32 % ont été tuées par leur enfant adulte, et que 20 % ont été tuées par un autre membre de la famille, comme un frère ou une sœur. On a observé des différences entre les femmes et les hommes victimes, les femmes étant plus souvent tuées par leur conjoint, et les hommes, par un enfant adulte (graphique 2.10).

Description du graphique 2.10

Graphique 2.10 ersonnes âgées qui ont été victimes d'un meurtre-suicide dans la famille, selon le sexe de la victime et le lien de l'auteur présumé avec celle-ci, Canada, 2001 à 2011

La très grande majorité (98 %) des auteurs présumés d'avoir tué un membre de leur famille âgé de 65 ans et plus dans le cadre d'un meurtre-suicide étaient des hommes. En outre, un peu plus de la moitié (53 %) des auteurs présumés d'avoir tué un aîné dans le cadre d'un meurtre-suicide familial étaient eux-mêmes des aînés.

Les coups de feu sont la cause de décès la plus fréquente des victimes âgées d'un meurtre-suicide

Comme c'était le cas des autres formes de meurtres-suicides dans la famille, la cause de décès la plus fréquente des victimes âgées était les coups de feu. Près de la moitié (46 %) des victimes âgées ont succombé à des blessures par balles, tandis que les autres sont décédées des suites de coups de couteau (24 %), de coups (14 %) ou d'un étranglement, d'une suffocation ou d'une noyade (14 %).

Il existe par contre des variations en ce qui concerne la cause de décès en fonction du lien de l'auteur présumé avec la victime. Par exemple, les victimes âgées tuées par leur enfant adulte étaient plus susceptibles que celles tuées par leur conjoint d'avoir été poignardées à mort (38 % par rapport à 17 %). En revanche, comparativement aux victimes tuées par leur enfant adulte, une plus forte proportion de victimes tuées par leur conjoint l'ont été par étranglement, suffocation ou noyade (6 % par rapport à 17 %) (tableau 2.8).

À l'instar des meurtres-suicides familiaux en général, les affaires mettant en cause des victimes âgées découlaient le plus souvent d'une dispute, de la frustration, de la colère ou du désespoir (tableau 2.9). Cependant, contrairement aux autres formes de meurtres-suicides dans la famille, les affaires qui impliquaient des victimes âgées étaient souvent sans mobile apparent. Alors que plus de la moitié (51 %) des victimes âgées ont été tuées par suite d'une dispute, dans plus de 1 cas sur 5 (22 %), il n'y avait pas de mobile apparent. L'euthanasie et le suicide assisté sont également ressortis comme mobile dans les affaires de meurtre-suicide familial de personnes âgées, ayant représenté le mobile du meurtre pour 16 % des victimes.

La détérioration de l'état de santé est un motif qui revient souvent dans les descriptions de meurtres-suicides de personnes âgées

D'après 38 descriptions obtenues dans le cadre de l'Enquête sur les homicides entre 2001 et 2011, le motif le plus courant dans les meurtres-suicides de personnes âgéesNote 23 était la détérioration de l'état de santé de la victime, de l'auteur présumé ou les deux (45 %)Note 24. Ce motif était encore plus évident dans le cas des meurtres-suicides de personnes âgées commis par un conjoint (58 %).

Résumé

De façon générale, les meurtres-suicides sont relativement rares au Canada, ayant représenté 6 % de l'ensemble des affaires d'homicide entre 2001 et 2011. Cependant, lorsque les meurtres suivis de suicides se produisent, la plupart mettent en cause des membres d'une même famille.

Les meurtres-suicides entre conjoints étaient la forme de meurtre-suicide dans la famille la plus fréquente au Canada pendant la période allant de 2001 à 2011. Toutefois, les taux de meurtres-suicides entre conjoints sont en baisse depuis 40 ans, en particulier ceux dans lesquels la victime est une femme. Les personnes de sexe féminin et les jeunes de 15 à 24 ans étaient les plus à risque d'être victimes d'un meurtre-suicide entre conjoints, alors que les hommes constituaient la majorité des auteurs présumés.

Les meurtres-suicides familiaux d'enfants et de jeunes sont également à la baisse, les taux ayant commencé à fléchir au milieu des années 1990. La plupart des enfants victimes de meurtres-suicides dans la famille ont été tués par un de leurs parents ou beaux-parents. En général, les nourrissons et les bambins étaient plus à risque que les enfants de 3 à 11 ans et les jeunes de 12 à 17 ans.

Enfin, le taux de meurtres-suicides familiaux de personnes âgées a augmenté au cours des 15 dernières années. Comme dans le cas des autres formes de meurtres-suicides dans la famille, les femmes âgées étaient plus à risque que les hommes. Les victimes âgées étaient le plus souvent tuées par leur conjoint, une tendance qui variait toutefois selon le sexe de la victime. Les hommes étaient plus susceptibles d'être tués par leur enfant adulte.

Tableaux de données détaillés

Tableau 2.1 Affaires de meurtre-suicide, selon le sexe de l’auteur présumé et le lien de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2001 à 2011

Tableau 2.2 Auteurs présumés de meurtres-suicides entre conjoints, selon les antécédents de violence familiale et le lien de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2001 à 2011

Tableau 2.3 Victimes de meurtres-suicides entre conjoints, selon la cause du décès et le lien de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2001 à 2011

Tableau 2.4 Victimes de meurtres-suicides entre conjoints, selon le mobile et le lien de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2001 à 2011

Tableau 2.5 Enfants et jeunes de 0 à 17 ans qui ont été victimes d’un meurtre-suicide dans la famille, selon l’âge de la victime et le lien de l’auteur présumé avec celle-ci, Canada, 2001 à 2011

Tableau 2.6 Enfants et jeunes de 0 à 17 ans qui ont été victimes d’un meurtre-suicide dans la famille, selon la cause du décès et le lien de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2001 à 2011

Tableau 2.7 Enfants et jeunes de 0 à 17 ans qui ont été victimes d’un meurtre-suicide dans la famille, selon le mobile et le lien de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2001 à 2011

Tableau 2.8 Personnes âgées qui ont été victimes d’un meurtre-suicide dans la famille, selon la cause du décès et le lien de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2001 à 2011

Tableau 2.9 Personnes âgées qui ont été victimes d’un meurtre-suicide dans la famille, selon le mobile et le lien de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2001 à 2011

Références

ASTON, Cory, et Valerie POTTIE BUNGE. « Homicides-suicides dans la famille », La violence familiale au Canada : un profil statistique, produit no 85-224-XIF au catalogue de Statistique Canada (site consulté le 9 août 2012).

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HOTTON MAHONY, Tina. 2010. « La violence dans le cadre des fréquentations intimes déclarée par la police au Canada, 2007 », Juristat, produit no 85-002-X au catalogue de Statistique Canada, vol. 3, no 2.

MIHOREAN, Karen. 2005. « Tendances des actes de violence conjugale signalés par les victimes », La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2005, publié sous la direction de Kathy AuCoin, produit no 85-224-XPF au catalogue de Statistique Canada.

MOSKOWITZ, Andrew, et autres. 2006. « The role of mental illness in homicide-suicide in New Zealand, 1991-2000 », The Journal of Forensic Psychiatry & Psychology, vol. 17, no 3, p. 417 à 430.

SINHA, Maire. 2012. « La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2010 », Juristat, produit no 85-002-X au catalogue de Statistique Canada.

SINHA, Maire. 2011. « La violence familiale envers les enfants et les jeunes déclarée par la police, 2009 », La violence familiale au Canada : un profil statistique, produit no 85-224-X au catalogue de Statistique Canada.

TAYLOR-BUTTS, Andrea, et Lindsay PORTER. 2011. « Les homicides dans la famille, 2000 à 2009 », La violence familiale au Canada : un profil statistique, produit no 85-224-X au catalogue de Statistique Canada.

Notes

  1. Aux fins du présent rapport, le terme « meurtre-suicide » comprend les affaires d'infanticide et d'homicide involontaire.
  2. En 1974, l'Enquête sur les homicides a élargi sa collecte de données pour inclure des renseignements sur les infanticides et les homicides involontaires.
  3. Le suicide n'a pas nécessairement été commis dans un laps de temps donné suivant l'homicide, mais il dépend plutôt du mode de déclaration par la police.
  4. La présente section comprend les meurtres-suicides entre conjoints où la victime était âgée de 65 ans et plus.
  5. Les données sur les territoires ont été exclues en raison des chiffres trop peu élevés.
  6. Il y a eu 13 meurtres-suicides familiaux au Nouveau-Brunswick de 2001 à 2011.
  7. En raison de l'arrondissement, la somme des pourcentages peut ne pas correspondre à 100.
  8. Les taux ont été calculés à partir de 1971 en raison de la disponibilité des données sur les conjoints.
  9. Pour obtenir plus de renseignements sur le calcul des taux, veuillez consulter l'encadré 3.1.
  10. Cette proportion exclut 73 auteurs présumés dont la consommation d'alcool ou de drogues n'a pu être établie. En pourcentage, il s'agit d'une proportion de 37 % de tous les auteurs présumés de meurtres-suicides entre conjoints de 2001 à 2011. Par conséquent, ces chiffres doivent être utilisés avec prudence.
  11. Le calcul de ces proportions exclut les valeurs inconnues. Au total, il y a eu 13 meurtres-suicides entre conjoints pour lesquels on ignore à qui appartenait l'arme à feu.
  12. Le calcul de ces proportions exclut les valeurs inconnues. Au total, il y a eu huit meurtres-suicides pour lesquels les renseignements sur l'attribution de permis pour l'arme à feu étaient inconnus.
  13. D'après 162 meurtres-suicides entre conjoints ayant fait une seule victime qui sont survenus entre 2001 et 2011.
  14. Le nombre total de descriptions d'événement analysées était légèrement inférieur au nombre total de meurtres-suicides entre conjoints, car les affaires ne comprenaient pas toutes une description de l'événement.
  15. Exclut les Canadiens mariés ou vivant en union libre.
  16. Exclut une victime de 15 ans et moins.
  17. Les enfants victimes étaient âgés de 0 à 11 ans, alors que les jeunes victimes étaient âgés de 12 à 17 ans.
  18. Comprend les hôtels, les motels et les chambres d'hôtes.
  19. Désigne les affaires dans lesquelles l'enfant était âgé de 17 ans et moins.
  20. Désigne les relations conjugales et les relations entre partenaires intimes.
  21. Les catégories ne s'excluent pas mutuellement. Il y a quelques cas où l'auteur présumé s'était récemment séparé et éprouvait des problèmes en lien avec la garde des enfants.
  22. La présence d'une maladie mentale a été déclarée comme inconnue pour 27 % des auteurs présumés d'un meurtre-suicide dans la famille entre 2001 et 2011.
  23. Les meurtres-suicides de personnes âgées désignent les affaires dans lesquelles la victime est âgée de 65 ans et plus.
  24. Parmi les exemples de détérioration de l'état de santé figurent le cancer et la maladie d'Alzheimer.
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