Les policiers tués dans l'exercice de leurs fonctions, 1961 à 2009

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par Sara Dunn

De par sa nature, le métier de policier1 comporte beaucoup de risques. L'un des dangers liés à ce métier au Canada est l'homicide. La seule autre profession qui expose davantage ses employés aux homicides est celle de chauffeur de taxi, avec un taux environ le double de celui des policiers2

À l'aide de données tirées de l'Enquête sur les homicides, cet article présente de l'information sur les policiers qui ont été victimes d'un homicide dans l'exercice de leurs fonctions depuis 1961. Il ne traite pas des policiers dont le décès tenait à une autre cause, comme un accident de la route.

Entre 1961 et 2009, 133 policiers ont été victimes d'un homicide alors qu'ils étaient en service; il y a eu notamment 8 doubles meurtres, 1 triple meurtre et 1 quadruple meurtre. La plupart (65 %) de ces décès sont survenus durant la première moitié de la période à l'étude, soit entre 1961 et 1984 (graphique 1).

Il s'est produit des homicides sur des policiers dans l'ensemble des provinces et des territoires, à l'exception de l'Île-du-Prince-Édouard et du Yukon (tableau 1).

Graphique 1
Homicides sur des policiers, Canada, 1961 à 2009

Description

Graphique 1 Homicides sur des policiers, Canada, 1961 à 2009

Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Les enquêtes sur les vols qualifiés représentent les situations les plus dangereuses pour les policiers

Certaines situations auxquelles sont confrontés les policiers semblent davantage les exposer aux homicides. Par exemple, depuis 1961, les policiers ont le plus souvent été victimes d'un homicide alors qu'ils enquêtaient sur un vol qualifié; cette situation représentait près du quart (23 %) des meurtres (graphique 2). Une proportion supplémentaire de 14 % des policiers ont été tués alors qu'ils intervenaient dans une querelle de ménage, bien que la plupart de ces homicides se soient produits au cours des années 1960 et 1970. Ces dernières années, le nombre de policiers tués alors qu'ils tentaient d'arrêter une personne ou un véhicule suspect ou qu'ils tentaient d'arrêter un véhicule pour un délit de la route dépassait celui des policiers tués lors d'une querelle de ménage.

La sécurité des policiers qui patrouillent seuls à bord d'un véhicule par rapport à ceux qui patrouillent avec un coéquipier a fait l'objet d'un débat au sein de la collectivité policière. Parmi les policiers tués lors d'une patrouille motorisée, 54 % avaient été affectés à un véhicule à deux policiers et 46 %, à un véhicule à un policier.  

Graphique 2
Homicides sur des policiers, selon les circonstances entourant le décès, Canada, 1961 à 2009

Description

Graphique 2 Homicides sur des policiers, selon les circonstances entourant le décès, Canada, 1961 à 2009

1. Comprend toutes les autres situations non indiquées (p. ex. la répression des émeutes, les suicides, les enquêtes sur des affaires criminelles non mentionnées ci-dessus).
Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur les homicides.

Un tiers des policiers tués sont relativement nouveaux au sein de leur service de police

Entre 1961 et 2009, tous les homicides sur des policiers sauf 4 ont été commis sur des hommes, dont bon nombre étaient relativement nouveaux au sein de leur service de police. Dans l'ensemble, l'âge moyen des victimes était de 34 ans; le tiers d'entre elles faisaient partie de leur service de police depuis moins de cinq ans.

Comme dans le cas des homicides en général, la grande majorité (95 %) des auteurs présumés d'homicide sur un policier étaient de sexe masculin, âgés en moyenne de 30 ans. Depuis 1961, on a dénombré 170 auteurs présumés d'homicide sur un policier, dont 9 femmes et 3 adolescents âgés de 12 à 17 ans. Contrairement aux homicides en général, les homicides commis contre des policiers étaient plus de deux fois plus susceptibles d'impliquer plusieurs auteurs présumés (30 % par rapport à 12 %).

Les policiers sont le plus souvent tués à l'aide d'une arme à feu

Les policiers victimes d'un homicide en service ont presque tous été tués par balles. Entre 1961 et 2009, 92 % des homicides ont été commis à l'aide d'une arme à feu. Parmi ces armes à feu, les carabines et les fusils de chasse (y compris les fusils à canon tronqué) ont été à l'origine de 56 % des décès, alors que les armes de poing ont été utilisées dans 44 % des meurtres. Près de 8 policiers sur 10 ne portaient pas de gilet de protection balistique (comme une veste pare-balles) lors des coups de feu, bien que cela était plus souvent le cas au cours des années 1960 et 1970.

La plupart des policiers n'ont pu se défendre avant d'être tués; seulement le tiers environ ont pu sortir et braquer leur arme ou tirer avec celle-ci.

La plupart des homicides sur des policiers sont résolus

De façon générale, la plupart des homicides sont résolus, et cela est particulièrement vrai lorsque la victime est un policier. Parmi l'ensemble des homicides commis sur des policiers depuis 1961, dans 96 % des cas, soit tous les homicides sauf 5, on a pu identifier un auteur présumé. Par comparaison, 84 % des homicides en général ont été résolus au cours de cette période.

Tableau de données détaillé

Tableau 1 Homicides sur des policiers, selon la province et le territoire, 1961 à 2009

Notes

  1. Les policiers comprennent les personnes employées à la préservation et au maintien de l'ordre public ou à la signification ou l'exécution d'une pièce de procédure en matière civile. Les agents de sécurité privés et de correction sont exclus.
  2. S'appuie sur les données du recensement sur les estimations de la population selon la profession devenues disponibles à partir de 1991. Les professions liées à des activités illégales (p.ex.  prostitution, membres de gangs, trafic de drogues) sont exclues.
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