Rapports sur la santé
La survie au cancer sur cinq ans selon le stade au moment du diagnostic au Canada

par Larry F. Ellison et Nathalie Saint-Jacques

Date de diffusion : le 18 janvier 2023

DOI: https://www.doi.org/10.25318/82-003-x202300100001-fra

Résumé

Contexte

Les estimations de la survie au cancer fournissent des renseignements sur l’efficacité de la détection et d’un traitement précoces. Le stade du cancer au moment du diagnostic est un déterminant important de la survie, car il rend compte de l’étendue et de la propagation de la maladie au moment de sa détection. La présente étude fournit des résultats de survie sur cinq ans selon le stade qui n’étaient pas disponibles auparavant pour le Canada.

Données et méthodologie

Les données relèvent du fichier analytique basé sur la population couplant des renseignements sur les décès et des données du Registre canadien du cancer (RCC), lequel couvre la période allant de 2010 à 2017. Le stade au moment du diagnostic a été déterminé à l’aide du Collaborative Stage Data Collection System (système de collecte de données sur la stadification concertée). Les estimations de survie nette (SN) sur cinq ans pour le Canada, à l’exclusion du Québec, ont été calculées à l’aide de l’estimateur Pohar-Perme pour les cinq cancers les plus couramment diagnostiqués.

Résultats

À l’exception du cancer de la prostate, la SN diminue de façon monotone avec l’augmentation du stade au moment du diagnostic. Par exemple, les estimations de la SN pour le cancer du sein chez la femme étaient de 100 % (stade I), 92 % (stade II), 74 % (stade III) et 23 % (stade IV). Hormis le cancer du poumon, la SN pour le stade I était supérieure à 90 % pour tous les cancers étudiés. La différence de SN la plus marquée entre les sexes est observée pour le stade I du cancer du poumon (femmes 66 %; hommes 56 %). La SN selon le stade diminue généralement avec l’âge, en particulier pour le cancer du poumon au stade précoce. Entre les périodes de 2010 à 2012 et de 2015 à 2017, la SN s’est améliorée pour les cas de cancer de la prostate, du sein chez la femme et du poumon de stade IV ainsi que pour les cas de cancer du poumon de stade I et III; toutefois, il ne s’est amélioré à aucun stade pour les cas de cancer du côlon ou du rectum.

Interprétation

Les travaux font ressortir l’importance de la détection précoce du cancer, à un moment où le traitement est le plus efficace. Ils montrent certains progrès dans la survie selon le stade pour les principaux cancers au Canada et présentent des données qui pourraient orienter certaines politiques en matière de santé, comme le dépistage, ainsi que les décisions cliniques concernant le traitement du cancer.

Mots-clés

analyse de données sur la survie; registres; stade; surveillance de la population; tumeurs malignes

Auteurs

Larry F. Ellison (larry.ellison@canada.ca) travaille au Centre de données sur la santé de la population de Statistique Canada à Ottawa, en Ontario. Nathalie Saint-Jacques (nathalie.st-jacques@nshealth.ca) travaille au programme Cancer Care de la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse et au département de médecine de l’Université Dalhousie, à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

Début de l'encadré

 

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • Le stade du cancer au moment du diagnostic est un déterminant important de la survie, car il rend compte de l’étendue et de la propagation de la maladie au moment de sa détection.
  • La stadification des cas de cancer est importante au niveau de la population, car elle aide les professionnels de la santé à évaluer l’efficacité de la détection précoce. Au niveau individuel, elle oriente les décisions cliniques concernant le traitement le plus approprié.
  • Les estimations de la survie nette (SN) sur cinq ans selon le stade au moment du diagnostic n’étaient pas disponibles auparavant pour l’ensemble du Canada.

Ce qu’apporte l’étude

  • La présente étude comble une lacune importante en fournissant des estimations canadiennes de SN sur cinq ans selon le stade pour les cancers les plus fréquemment diagnostiqués. Elle démontre que le stade du diagnostic est un facteur prédictif clé du pronostic et souligne l’importance de détecter le cancer à un stade précoce, au moment où le traitement est le plus efficace.
  • Hormis le cancer du poumon, la SN sur cinq ans pour le stade I était supérieure à 90 % pour tous les cancers étudiés.
  • La SN sur cinq ans selon le stade diminue généralement avec l’âge, en particulier pour le cancer du poumon au stade précoce.
  • Entre les périodes de 2010 à 2012 et de 2015 à 2017, la SN sur cinq ans s’est améliorée pour les cas de cancer de la prostate, du sein chez la femme et du poumon de stade IV ainsi que pour les cas de cancer du poumon de stade I et III; toutefois, il ne s’est amélioré à aucun stade pour les cas de cancer du côlon ou du rectum.

Fin de l'encadré

Introduction

La stadification du cancer est une façon de classer la maladie en fonction de son étendue et de sa propagation au moment du diagnostic. La stadification des cas de cancer est importante au niveau de la population, car elle aide les professionnels de la santé à évaluer l’efficacité de la détection précoce, y compris celle des programmes de dépistageNote 1. Par exemple, un changement dans la répartition des cas vers des stades plus bas au moment du diagnostic après le commencement d’un programme de dépistage fournit des preuves de son succès. La stadification des cas de cancer aide également à évaluer les tendances des demandes et des coûts du système de santé publique pour le traitement du cancer. Au niveau individuel, elle oriente les décisions cliniques concernant le traitement le plus appropriéNote 2. Tout comme d’autres facteurs prédictifs potentiels comme l’âge, le sexe et l’histologie du cancer, le stade auquel un cancer est diagnostiqué fournit souvent des indications pronostiques considérablesNote 2. Elle permet également d’évaluer l’efficacité du traitement.

Le Registre canadien du cancer (RCC) est une base de données fondée sur la population composée des cas diagnostiqués chez les résidents canadiens depuis 1992Note 3. Les données proviennent des registres provinciaux et territoriaux du cancer qui fournissent annuellement des renseignements sur les patients et les tumeurs à Statistique Canada, où le RCC est hébergé. Pour la période de données de 2010 à 2017, toutes les provinces et tous les territoires canadiens, à l’exception du Québec, ont déclaré au RCC des renseignements sur le stade du cancer au moment du diagnostic pour les cancers les plus couramment diagnostiqués au Canada. Les données sur l’incidence selon le stade provenant du RCC ont fait l’objet de plusieurs rapports, notamment le rapport spécial de 2018 de Statistiques canadiennes sur le cancer portant sur l’incidence du cancer selon le stadeNote 4Note 5Note 6Note 7. En revanche, la publication de chiffres sur la survie selon le stade à l’aide des données du RCC se limitait jusqu’à présent aux estimations de la survie nette (SN) sur trois ans pour le cancer du poumon et des bronches (poumon)Note 8.

Des estimations de la survie à court terme selon le stade ont également été publiées au moyen de données transmises directement par neuf provinces canadiennes. Le projet International Cancer Benchmarking Partnership a produit des rapports sur la SN pour le cancer du poumonNote 9 et du côlonNote 10 sur un et trois ans, basés sur les cas diagnostiqués entre 2010 et 2014 dans sept pays à revenu élevé, dont le Canada. Une autre étude issue de ce projet a fait état de la survie sur cinq ans pour le cancer colorectal, bien que le suivi de la mortalité pour la province de l’Ontario ne fût pas disponible pour les cinq années complètesNote 11. Une étude antérieure indépendante portait sur la survie sur deux ans pour le cancer colorectal et le cancer du poumonNote 12.

La récente extension du fichier analytique couplant des renseignements sur les décès et des données du RCC pour la période allant de 2014 à 2017 offre maintenant l’occasion de fournir des chiffres plus à jour sur la SN et de présenter, pour la première fois, des estimations de la SN sur cinq ans pour le Canada (à l’exclusion du Québec). La présente étude présente donc des estimations de la SN sur cinq ans selon le stade pour les cancers les plus fréquemment diagnostiqués au Canada, à savoir ceux du poumon, du sein, de la prostate, du côlon et du rectum et de la jonction rectosigmoïdienne (rectum), qui, ensemble, constituent près de la moitié de tous les cas de cancer diagnostiqués annuellementNote 13. Les estimations de SN sont comparées entre les groupes d’âge et entre les sexes biologiques et deux périodes (la période de 2010 à 2012 comparativement à la période de 2015 à 2017). Cette dernière permet d’examiner les changements potentiels à court terme dans la SN sur cinq ans au Canada selon le stade qui pourraient indiquer des variations récentes dans la stratégie de dépistage ou dans les méthodes de traitement.

Données et méthodologie

Sources des données et définitions

Fichier analytique couplant des renseignements sur les décès et des données du Registre canadien du cancer

La source de données était un fichier analytique préexistant créé en couplant les cas diagnostiqués dans le RCC de 1992 à 2017 à des renseignements sur la mortalité allant jusqu’au 31 décembre 2017, par l’intermédiaire de l’Environnement de couplage de données sociales de Statistique CanadaNote 14. Les cas du RCC proviennent de la version du fichier publiée le 29 janvier 2020, qui couvrait la période de 1992 à 2017. Les renseignements sur la mortalité ont été obtenus à partir du RCC, de la Base canadienne de données sur l’état civil – Décès (BCDECD)Note 15, dont la portée actuelle regroupe tous les décès au Canada, et du fichier maître sur les particuliers T1 (selon les déclarations de revenus). L’utilisation des renseignements sur les décès dans les déclarations de revenus a facilité le dénombrement d’autres décès de patients figurant dans le RCC qui n’ont peut-être pas été inclus dans la BCDECD, comme les décès à l’extérieur du pays. Ces renseignements ont également été utilisés pour valider la date de décès en cas d’écart entre la date figurant dans le RCC et celle figurant dans la BCDECD.

Le fichier analytique a suivi les multiples règles de codage primaire du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)Note 16. Les cas ont été définis en fonction de la Classification internationale des maladies pour l’oncologie, troisième éditionNote 17, et classés selon les définitions de regroupement du programme SEER (Surveillance, Epidemiology, and End Results)Note 18. Les définitions particulières sont les suivantes : cancers du côlon (C18.0 à C18.9, C26.0), du rectum (C19.9, C20.9), du poumon (C34), du sein (C50) et de la prostate (C61.9). Chaque définition ne comprend que les cas invasifs (code de comportement de 3) et exclut les cas présentant les types histologiques 9590 à 9992 (leucémie, lymphome et myélome multiple), 9050 à 9055 (mésothéliome) et 9140 (sarcome de Kaposi).

Données sur la stadification

À l’aide de la septième édition de l’« American Joint Committee on Cancer (AJCC) Cancer staging manual », le stade au moment du diagnostic a été déterminé par le Collaborative Stage Data Collection System (système de collecte de données sur la stadification concertée), qui intègre le système de stadification des tumeurs, des ganglions et des métastases (TNM). Sur la base du système de stadification TNM, les cancers se voient généralement attribuer un groupe de stade global de catégorie 0, I, II, III, IV ou inconnuNote 19. À mesure que la taille et la propagation du cancer augmentent, le groupe de stade correspondant augmente. Une description détaillée de chaque groupe de stades est disponible ailleursNote 4. La catégorie des stades inconnus est limitée aux cas pour lesquels on a tenté d’établir une stadification, mais où les renseignements recueillis étaient insuffisants pour déterminer un stade particulier (par exemple les examens diagnostiques nécessaires pour déterminer un stade n’ont pas tous été effectués ou le dossier des examens était incomplet). En revanche, le stade manquant fait référence aux cas pour lesquels il n’y a pas eu de tentative de stadification (c.-à-d. que le stade est non déterminé). Les répartitions des stades par cancer selon le sexe et le groupe d’âge sont fournies dans le tableau A.1 en annexe.

Inclusion et exclusions

Tous les nouveaux cancers primaires du côlon, du rectum, du poumon, du sein et de la prostate diagnostiqués chez des personnes âgées de 15 à 99 ans au cours de la période allant de 2010 à 2017 ont été initialement inclus. Les cas de la province du Québec n’étaient pas disponibles et n’ont pas pu être inclus. Parmi les cas initialement inclus, ceux comportant une durée de survie non définie — plus précisément les cas pour lesquels le diagnostic a été établi uniquement au moyen d’une autopsie ou d’un certificat de décès, ou pour lesquels un décès a été établi alors que l’année du décès est inconnue — ont été exclus (1,0 %). La restriction de l’ensemble de données aux premiers cancers primaires par personne et par type de cancerNote 20Note 21Note 22Note 23 a entraîné un rejet supplémentaire de 0,5 % des cas. Parmi les cas restants, 0,3 % ont été exclus sur la base des données sur le stade, car ils ont été considérés comme hors de portée pour l’analyse de données sur la survie (p. ex. les cas de cancer du poumon de stade 0 non invasif ou de stade occulte) ou codés comme « n’ayant pas lieu de figurer » (p. ex. les cas pour lesquels la détermination du stade était impossible), et 4,1 % ont été exclus parce que la variable liée au stade a été codée comme une valeur manquante (p. ex. les cas dont le stade était non déterminé). Au total, 531 732 cas étaient disponibles pour l’analyse de la survie selon le stade.

Analyse statistique

Les estimations de la survie nette ont été calculées à l’aide d’un algorithmeNote 24 auquel Ron Dewar du programme de soins oncologiques de la Nouvelle-ÉcosseNote 25 a ajouté l’estimateur Pohar-Perme de survie netteNote 26 au moyen de l’approche de transformation des risques.

La dérivation des probabilités de survie attendues nécessaires au calcul de la SN a été décrite ailleursNote 27. Bien que la SN ne puisse pas dépasser 100 % en théorie, cela est possible en raison du cadre de survie relative dans lequel elle est estimée. Cependant, les intervalles de confiance pour les estimations ponctuelles dépassant 100 % n’étaient pas disponibles, car ils sont indéfinis pour l’approche de transformation logarithmique (– log) utilisée pour les construire.

Pour chaque type de cancer, les tendances en matière de SN globale sur cinq ans, de SN selon le stade et de SN selon le stade par sexe et par groupe d’âge ont été déterminées au moyen des cas diagnostiqués de 2010 à 2017 et de la méthode complète d’analyse de données sur la survie. Outre l’analyse par sexe, dans le cas du cancer du sein, l’accent a été mis sur les femmes en raison de la rareté des cas chez les hommes. Afin de fournir les estimations les plus récentes et de faciliter l’examen des changements dans la SN au fil du temps, la méthode par période a été utilisée pour déterminer les estimations prévues de la survie nette pour la période de 2015 à 2017 et la méthode par cohorte a été utilisée pour calculer les estimations pour les cas diagnostiqués de 2010 à 2012Note 28.

La différence en points de pourcentage de la SN sur cinq ans a été utilisée comme mesure de variation de la survie. Les variations de SN ont été calculées avant l’arrondissement des résultats. Le test Z a servi à déterminer les valeurs de p pour les écarts entre les SN; les erreurs-types des écarts ont été calculées en utilisant la racine carrée de la somme des variances associées aux deux estimations de SN. Les valeurs de p correspondent à des tests bilatéraux de l’hypothèse nulle selon laquelle la variation de la SN est nulle, au seuil de signification de 0,05.

L’exhaustivité des données sur le stade a été définie comme le pourcentage de cas auxquels une valeur de stade était attribuée (y compris ceux dont le stade est 0 ou occulte) parmi les cas considérés comme pouvant être traitésNote 4. Les estimations de l’exhaustivité des données sur le stade ont été calculées pour chaque type de cancer et pour chaque sexe, le cas échéant. À des fins d’interprétation, une analyse séparée des cas dont le stade est manquant a également été effectuée (voir le tableau A.2 en annexe).

Résultats

L’exhaustivité des données sur le stade est très élevée

L’exhaustivité des données sur le stade désigne le pourcentage de cas qui ne sont pas codés comme étant de stade non déterminé. L’exhaustivité des donnnées sur le stade par type de cancer varie de 94,9 % (poumon) à 97,2 % (sein) pour la période de 2010 à 2017 (figure 1). L’exhaustivité était plus élevée chez les femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein que chez les hommes (97,2 % contre 92,4 %) et légèrement plus élevée chez les femmes pour le cancer du rectum (96,8 % contre 95,8 %). Pour les cancers du poumon et du côlon, l’exhaustivité des données sur le stade selon le sexe était pratiquement identique. Par rapport aux cas dont le stade était déterminé, les cas pour lesquels le stade était manquant (non déterminé) étaient plus concentrés dans le groupe d’âge le plus élevé pour les cancers du poumon, du sein et de la prostate (tableau A2). En revanche, pour les cancers du côlon et du rectum, les cas dont le stade était non déterminé étaient plus concentrés dans les groupes d’âge les plus jeunes. En tout, 98 % de l’ensemble des cas dont le stade était non déterminé ont été diagnostiqués en Ontario, une province qui a été à l’origine de 48 % du nombre total des cas de la présente étude (données non présentées).

Figure 1 Pourcentage de cas pour lesquels des données sur le stade étaient disponibles pour certains cancers, selon le sexe, au Canada, à l’exclusion du Québec, période de 2010 à 2017

Description de la figure 1 
Tableau de données du figure 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du figure 1. Les données sont présentées selon Type de cancer (titres de rangée) et Sexe, Les deux sexes, Homme et Femme, calculées selon pourcentage de cas unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type de cancer Sexe
Les deux sexes Homme Femme
pourcentage de cas
Cancer du sein 97,2 92,4 97,2
Cancer du rectum 96,4 96,8 95,8
Cancer du côlon 96,0 96,0 95,9
Cancer de la prostate Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 95,3 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
Cancer du poumon et des bronches 94,9 94,9 94,8

La survie nette est inversement proportionnelle au stade lors du diagnostic

On a observé que la SN était inversement proportionnelle au stade lors du diagnostic pour chaque type de cancer, à l’exception du cancer de la prostate, pour lequel il y avait peu de variation au sein des trois premiers groupes de stade (figure 2). Par exemple, la SN sur cinq ans pour le cancer du sein chez la femme était de 99,8 % lorsqu’il était diagnostiqué au stade I; elle a diminué pour se fixer à 91,9 % au stade II, puis à 74,0 % au stade III et à 23,2 % au stade IV. Parmi les cas diagnostiqués au stade I, la SN sur cinq ans était supérieure à 90 % pour tous les types de cancer, sauf pour le cancer du poumon (62 %). Pour le cancer du poumon, les estimations diminuaient d’un peu plus de 20 points de pourcentage du stade I au stade II et du stade II au stade III, et de 13 points du stade III au stade IV. Pour les cancers du sein et du côlon chez les femmes, des diminutions plus faibles ont été observées du stade I au stade II (8 et 4 points de pourcentage, respectivement) que du stade II au stade III (18 et 20 points de pourcentage, respectivement). Pour le cancer du rectum, à l’inverse, la SN diminuait davantage du stade I au stade II (12 points de pourcentage) que du stade II au stade III (6 points de pourcentage). De fortes diminutions de la SN du stade III au stade IV ont été constatées pour chaque type de cancer. En dehors du cancer du poumon, pour lequel la SN au stade III était déjà assez faible (16,3 %), les diminutions du stade III au stade IV allaient de 51 points de pourcentage pour le cancer du sein à 60 points de pourcentage pour le cancer du rectum.

Figure 2 Survie nette sur cinq ans selon le stade pour certains cancers, personnes âgées de 15 à 99 ans, Canada, à l’exclusion du Québec, période de 2010 à 2017

Description de la figure 2 
Tableau de données du figure 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du figure 2 . Les données sont présentées selon Type de cancer (titres de rangée) et Stade I, Stade II, Stade III, Stade IV, Stade inconnu, Survie nette, Intervalle de confiance (95 %) : limite inférieure et Intervalle de confiance (95 %) : limite supérieure, calculées selon survie nette (en pourcentage) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type de cancer Stade I Stade II Stade III Stade IV Stade inconnu
Survie nette Intervalle de confiance (95 %) : limite inférieure Intervalle de confiance (95 %) : limite supérieure Survie nette Intervalle de confiance (95 %) : limite inférieure Intervalle de confiance (95 %) : limite supérieure Survie nette Intervalle de confiance (95 %) : limite inférieure Intervalle de confiance (95 %) : limite supérieure Survie nette Intervalle de confiance (95 %) : limite inférieure Intervalle de confiance (95 %) : limite supérieure Survie nette Intervalle de confiance (95 %) : limite inférieure Intervalle de confiance (95 %) : limite supérieure
survie nette (en pourcentage)
Cancer du côlon 92,4 91,3 93,4 88,0 87,0 89,0 68,1 67,1 69,1 11,1 10,5 11,7 32,1 29,7 34,6
Cancer du rectum 91,2 89,8 92,4 79,1 77,5 80,6 73,5 72,3 74,7 13,4 12,3 14,4 52,6 49,8 55,4
Cancer du poumon et des bronches 61,5 60,5 62,4 39,3 38,0 40,6 16,3 15,7 16,9 3,1 2,9 3,3 14,0 12,2 15,8
Cancer du sein chez la femme 99,8 98,7 100,0 91,9 91,4 92,4 74,0 73,0 75,0 23,2 21,8 24,6 55,1 51,0 59,0
Cancer de la prostate 101,2 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise 99,1 98,5 99,4 99,6 97,7 99,9 41,1 39,7 42,4 78,8 76,6 80,8

La survie nette selon le stade pour le cancer du poumon est meilleure chez les femmes que chez les hommes

Pour le cancer du poumon, la SN sur cinq ans chez les femmes dépassait celle des hommes à chaque stade connu du diagnostic (tableau 1). La plus grande différence, à savoir 10,2 points de pourcentage, a été observée parmi les cas diagnostiqués au stade I. Des différences d’environ 5 points de pourcentage ont été observées aux stades II et III, tandis que la différence au stade IV était plus faible (1,2 point de pourcentage). Toutes les différences notées étaient statistiquement significatives (p < 0,001). Pour les cancers du côlon et du rectum, il n’y avait pas de différences significatives selon le stade dans la SN sur cinq ans entre les sexes, à l’exception d’un avantage de 2,7 points de pourcentage pour les femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du rectum de stade III (p = 0,034). Curieusement, parmi les cas de cancer du côlon dont le stade a été consigné comme étant inconnu, la SN des hommes dépassait celle des femmes de 12 points de pourcentage (38 % contre 26 %; p < 0,001). Des différences relativement importantes entre les sexes dans les estimations de points de survie en faveur des femmes, allant de 5,1 à 8,1 points de pourcentage, ont été observées pour les trois premiers stades du cancer du sein. Alors qu’individuellement ces différences n’étaient pas statistiquement significatives, peut-être en raison de la rareté des cas chez les hommes, la différence était significative pour les stades I à III combinés (p = 0,001) (données non présentées).


Tableau 1
Survie nette sur cinq ans selon le stade par sexe et différences de survie entre les sexes pour certains cancers, personnes âgées de 15 à 99 ans, Canada, à l’exclusion du Québec, période de 2010 à 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Survie nette sur cinq ans selon le stade par sexe et différences de survie entre les sexes pour certains cancers. Les données sont présentées selon Type de cancer et stade (titres de rangée) et Femmes, Hommes, Différence
(entre les femmes et les hommes), Survie nette (%), Intervalle de confiance à 95 %, points de pourcentage et valeur de p(figurant comme en-tête de colonne).
Type de cancer et stade Femmes Hommes Différence
(entre les femmes et les hommes)
Survie nette (%) Intervalle de confiance à 95 % Survie nette (%) Intervalle de confiance à 95 % points de pourcentage Intervalle de confiance à 95 % valeur de p
de à de à de à
Cancer du côlon
Stade I 92 91 94 93 91 94 -0,3 -2,3 1,8 0,795
Stade II 89 87 90 87 86 89 1,3 -0,8 3,3 0,227
Stade III 67 66 69 69 67 70 -1,5 -3,6 0,5 0,148
Stade IV 12 11 13 11 10 12 1,0 -0,2 2,3 0,108
Stade inconnu 26 23 30 38 35 42 -12,0 -16,9 -7,1 < 0,001
Cancer du rectum
Stade I 92 90 94 91 89 92 1,2 -1,4 3,8 0,364
Stade II 79 77 82 79 77 81 0,5 -2,7 3,8 0,747
Stade III 75 73 77 73 71 74 2,7 0,2 5,1 0,034
Stade IV 13 12 15 13 12 15 0,0 -2,2 2,2 0,999
Stade inconnu 52 48 57 53 49 57 -0,3 -6,0 5,4 0,919
Cancer du poumon et des bronches
Stade I 66 65 67 56 54 57 10,2 8,3 12,2 < 0,001
Stade II 42 40 44 37 35 39 5,0 2,4 7,6 < 0,001
Stade III 19 18 20 14 13 15 5,3 4,0 6,5 < 0,001
Stade IV 4 3 4 3 2 3 1,2 0,8 1,6 < 0,001
Stade inconnu 15 13 18 13 10 15 2,7 -0,9 6,4 0,138
Cancer du sein
Stade I 100 99 100 95 83 98 5,1 -1,3 11,4 0,121
Stade II 92 91 92 87 78 92 5,4 -1,5 12,2 0,126
Stade III 74 73 75 66Note E: à utiliser avec prudence 53 76 8,1 -3,5 19,6 0,171
Stade IV 23 22 25 23Note E: à utiliser avec prudence 13 36 -0,2 -11,9 11,5 0,972
Stade inconnu 55 51 59 Note F: trop peu fiable pour être publié Note F: trop peu fiable pour être publié Note F: trop peu fiable pour être publié Note F: trop peu fiable pour être publié Note F: trop peu fiable pour être publié Note F: trop peu fiable pour être publié 0,315

La survie nette selon le stade diminue généralement avec l’âge

La SN sur cinq ans selon le stade diminue généralement avec l’âge (tableau 2). Les diminutions absolues les plus importantes avec l’âge ont été observées pour le cancer du poumon au stade précoce. Pour les cas diagnostiqués au stade II, la SN sur cinq ans diminuait de 60 points de pourcentage, passant de 74 % chez les personnes âgées de 15 à 44 ans à 14 % chez les personnes âgées de 85 à 99 ans. Une diminution correspondante de 52 points de pourcentage a été observée chez les personnes ayant reçu un diagnostic de cancer du poumon au stade I. La survie pour le cancer du poumon diminuait considérablement avec l’âge aux stades avancés, mais les différences absolues étaient atténuées par la survie relativement faible du groupe le plus jeune.

Les diminutions de la SN sur cinq ans entre les groupes d’âge les plus jeunes et les plus âgés pour le cancer du rectum allaient de 33 points de pourcentage chez les personnes ayant reçu un diagnostic de stade III à 21 points de pourcentage pour les cas de stade IV. Pour chaque stade, la majeure partie de la diminution globale se produisait dans les groupes d’âge plus élevés (c’est-à-dire de 65 à 74 ans à 85 à 99 ans). Des diminutions similaires, mais moins prononcées, de la SN selon l’âge ont été observées chez les personnes chez qui on a diagnostiqué un cancer du côlon, surtout au stade II. Pour le cancer de la prostate et le cancer du sein chez la femme, les baisses les plus importantes entre les groupes d’âge les plus jeunes et les plus âgés ont été observées au stade IV (31 et 23 points de pourcentage, respectivement), la baisse étant plus marquée entre les groupes d’âge plus âgés pour le cancer de la prostate.


Tableau 2
Survie nette sur cinq ans selon le stade par groupe d’âge pour certains cancers, personnes âgées de 15 à 99 ans, Canada, à l’exclusion du Québec, période de 2010 à 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Survie nette sur cinq ans selon le stade par groupe d’âge pour certains cancers. Les données sont présentées selon Type de cancer et
groupe d’âge (titres de rangée) et Stade du cancer, I, II, III, IV, Inconnu, Survie
nette
(%) et Intervalle
de confiance
de 95 %(figurant comme en-tête de colonne).
Type de cancer et
groupe d’âge
Stade du cancer
I II III IV Inconnu
Survie
nette
(%)
Intervalle
de confiance
de 95 %
Survie
nette
(%)
Intervalle
de confiance
de 95 %
Survie
nette
(%)
Intervalle
de confiance
de 95 %
Survie
nette
(%)
Intervalle
de confiance
de 95 %
Survie
nette
(%)
Intervalle
de confiance
de 95 %
de à de à de à de à de à
Cancer du côlon
15 à 44 ans 96 93 98 94 91 96 79 75 83 19 16 23 93 84 97
45 à 54 ans 96 95 98 92 90 94 78 76 81 18 16 21 74 64 81
55 à 64 ans 96 94 97 90 89 92 75 73 76 15 14 17 68 62 74
65 à 74 ans 95 93 96 87 86 88 71 69 72 11 10 13 51 45 56
75 à 84 ans 90 88 92 86 84 88 62 59 64 7 6 8 25 21 29
85 à 99 ans 78 71 84 89 83 93 55 50 60 3 2 4 13 9 16
Cancer du rectum
15 à 44 ans 98 95 99 88 82 92 82 78 85 23 17 28 93 86 96
45 à 54 ans 97 94 98 87 84 89 80 78 83 23 20 26 86 81 91
55 à 64 ans 94 93 96 85 82 87 78 76 80 15 13 17 78 73 82
65 à 74 ans 94 92 96 83 81 86 75 73 77 14 12 16 64 58 70
75 à 84 ans 86 83 90 70 66 73 63 60 66 6 4 8 36 31 42
85 à 99 ans 72 61 80 63 53 71 49 40 58 2 1 5 15 10 21
Cancer du poumon et des bronches
15 à 44 ans 91 86 94 74Note E: à utiliser avec prudence 60 83 31 24 39 9 7 13 Note F: trop peu fiable pour être publié Note F: trop peu fiable pour être publié Note F: trop peu fiable pour être publié
45 à 54 ans 79 76 82 59 54 64 28 25 30 6 5 7 34Note E: à utiliser avec prudence 21 47
55 à 64 ans 71 69 72 51 49 54 22 20 23 4 3 4 32 26 38
65 à 74 ans 65 64 67 41 39 43 17 16 18 3 3 3 17 14 21
75 à 84 ans 52 50 54 31 29 33 10 9 11 2 2 2 10 7 13
85 à 99 ans 39 34 44 14 10 19 8 6 11 2 1 3 4 1 7
Cancer du sein  chez la femme
15 à 39 ans 98 96 99 90 89 92 76 73 78 35 29 42 95 84 98
40 à 49 ans 99 99 99 95 94 96 80 78 81 36 32 40 87 78 92
50 à 59 ans 99 99 99 94 93 94 79 77 80 27 24 30 75 67 81
60 à 69 ans 99 99 100 94 93 94 76 74 78 22 20 25 69 61 75
70 à 79 ans 101 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise 90 88 91 70 67 72 20 17 23 54 46 61
80 à 99 ans 104 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise 86 83 88 56 51 60 12 9 16 39 32 46
Cancer de la prostate
15 à 54 ans 100 97 100 100 97 100 100 96 100 51 46 56 96 90 98
55 à 64 ans 101 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise 100 99 100 100 98 100 57 54 59 96 93 97
65 à 74 ans 102 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise 100 90 100 102 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise 49 47 51 89 86 92
75 à 84 ans 101 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise 100 71 100 92 86 95 32 30 35 74 70 78
85 à 99 ans 97Note E: à utiliser avec prudence 10 100 80 73 85 Note F: trop peu fiable pour être publié Note F: trop peu fiable pour être publié Note F: trop peu fiable pour être publié 20 16 24 47 39 54

La survie nette est généralement moins bonne pour les cas de stade inconnu et dont le stade est non déterminé

Les estimations de la SN sur cinq ans selon le cancer parmi les cas de stade inconnu avaient tendance à se situer à un niveau intermédiaire entre celles observées pour les stades III et IV, mais plus près du stade III (figure 2). Ces cas étaient plus souvent diagnostiqués à un âge avancé, lorsque la SN est généralement la plus faible (tableau A.1; tableau 2). Parmi les cas dont le stade était non déterminé, la SN sur cinq ans était inférieure pour tous les cancers, à l’exception du cancer du rectum, pour lequel il n’y avait pas de différence globale (tableau A.2). Les différences étaient les plus importantes dans les groupes d’âge les plus élevés (75 ans et plus) pour chaque type de cancer. Pour ce qui est du cancer du sein, on a observé une SN beaucoup plus élevée dans les cas déterminés que dans les cas non déterminés chez les personnes ayant à peine 50 ans. La survie selon le groupe d’âge pour les cas dont le stade était non déterminé tendait généralement à se rapprocher le plus de celle des estimations correspondantes pour le stade III pour chaque cancer (tableau A.2; tableau 2).

Augmentation récente de la survie nette pour le cancer du poumon à tous les stades de la maladie

Des augmentations significatives de la SN sur cinq ans pour le cancer du poumon de la période de 2010 à 2012 à la période de 2015 à 2017 ont été observées pour chaque groupe de stade (p ≤ 0,001), sauf pour le stade II (figure 3a). Les augmentations allaient de 1,1 point de pourcentage pour les cas diagnostiqués au stade IV à 2,9 points de pourcentage pour les cas diagnostiqués au stade I. Bien que l’augmentation de 2,1 points de pourcentage des cas de stade II n’était pas statistiquement significative (p = 0,098), une proportion relativement faible de cas de cancer du poumon (8 %) a été diagnostiquée à ce stade, ce qui a eu pour effet de diminuer la puissance statistique.

Des augmentations significatives de la SN sur cinq ans selon le stade de la période de 2010 à 2012 à la période de 2015 à 2017 ont été observées uniquement parmi les cas de stade IV pour les cancers de la prostate (4,4 points de pourcentage, p < 0,001) et du sein (2,7 points de pourcentage, p = 0,031). En revanche, on a constaté une diminution significative de la SN de 0,9 point de pourcentage (p = 0,003) parmi les cas de cancer de la prostate diagnostiqués aux stades I et II combinés (données non présentées). Pour les cancers du côlon et du rectum, aucune différence significative dans la SN sur cinq ans n’a été observée entre les périodes déclarées pour les stades connus du diagnostic (figure 3b).

Figure 3 Survie nette sur cinq ans selon le stade pour certains cancers, personnes âgées de 15 à 99 ans, Canada, à l’exclusion du Québec, période de 2010 à 2012 comparativement à la période de 2015 à 2017

Description de la figure 3 
Tableau de données du figure 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du figure 3. Les données sont présentées selon Type et stade de cancer (titres de rangée) et 2010 à 2012, 2015 à 2017, 2010 à 2012 à 2015 à 2017, valeur de p, Survie nette, Intervalle de confiance à 95 %, Limite inférieure et Limite supérieure , calculées selon survie nette (en pourcentage) unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Type et stade de cancer 2010 à 2012 2015 à 2017 2010 à 2012 à 2015 à 2017 valeur de p
Survie nette Intervalle de confiance à 95 % Survie nette Intervalle de confiance à 95 % Survie nette Intervalle de confiance à 95 %
Limite inférieure Limite supérieure Limite inférieure Limite supérieure Limite inférieure Limite supérieure
survie nette (en pourcentage)
Cancer du poumon et des bronches
I 60,0 58,7 61,3 62,9 61,7 64,1 2,9 1,2 4,7 0,001
II 37,9 36,2 39,6 40,0 38,3 41,7 2,1 -0,4 4,5 0,098
III 15,5 14,7 16,3 17,6 16,8 18,5 2,1 1,0 3,3 < 0.001
IV 2,7 2,4 2,9 3,8 3,5 4,1 1,1 0,8 1,5 < 0.001
Cancer du sein chez la femme
I 99,8 98,7 100,0 100,0 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise 0,3 -0,3 0,8 0,350
II 91,8 91,1 92,4 91,9 91,3 92,6 0,2 -0,7 1,1 0,713
III 74,5 73,2 75,7 73,1 71,8 74,4 -1,4 -3,1 0,4 0,134
IV 21,5 19,9 23,2 24,2 22,5 26,0 2,7 0,2 5,1 0,031
Cancer de la prostate
I 101,8 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise 100,5 Note ..: indisponible pour une période de référence précise Note ..: indisponible pour une période de référence précise -1,2 -2,2 -0,3 0,008
II 99,5 98,6 99,8 98,7 98,0 99,2 -0,8 -1,5 0,0 0,051
III 99,7 96,0 100,0 99,7 93,5 100,0 0,1 -1,1 1,3 0,897
IV 38,5 36,8 40,2 42,9 41,2 44,6 4,4 2,1 6,8 < 0.001
Cancer du côlon
I 92,2 90,8 93,5 92,5 91,2 93,7 0,3 -1,6 2,1 0,775
II 87,1 85,7 88,4 88,7 87,3 90,0 1,6 -0,3 3,5 0,094
III 67,8 66,5 69,1 68,4 67,0 69,7 0,5 -1,3 2,4 0,575
IV 11,1 10,3 11,9 11,2 10,3 12,0 0,0 -1,1 1,2 0,952
Cancer du rectum
I 91,1 89,2 92,6 91,6 89,8 93,0 0,5 -1,8 2,8 0,679
II 79,1 77,0 81,0 79,5 77,3 81,4 0,3 -2,5 3,2 0,814
III 73,5 72,0 75,1 74,0 72,4 75,4 0,4 -1,7 2,6 0,704
IV 13,0 11,8 14,4 13,7 12,4 15,0 0,6 -1,2 2,5 0,514

Discussion

La présente étude présente les premières estimations canadiennes (à l’exclusion du Québec) de la survie sur cinq ans en fonction du stade au moment du diagnostic. Une relation inversement proportionnelle entre la SN sur cinq ans et le stade au moment du diagnostic a été observée pour chaque cancer, à l’exception notable du cancer de la prostate, pour lequel la SN était constamment d’environ 100 % pour les trois premiers stades, mais diminuait considérablement pour le stade IV. Les différences entre les sexes étaient les plus prononcées pour le cancer du poumon, où la SN chez les femmes dépassait celle des hommes à chaque stade. L’âge était également un facteur prédictif important de la survie, car la SN selon le stade diminuait généralement avec l’âge, en particulier pour le cancer du poumon au stade précoce. De la période de 2010 à 2012 à la période de 2015 à 2017, des augmentations significatives de la SN ont été observées parmi les cas de cancer de la prostate et du sein chez la femme de stade IV, et parmi les cas de cancer du poumon de stade précoce et avancé.

Hormis le cancer du poumon, la SN pour le stade I était supérieure à 90 % pour tous les cancers étudiés. Ce résultat souligne l’importance de détecter le cancer à un stade précoce, à un moment où le traitement est le plus efficace. La récente recommandation d’introduire des programmes de dépistage du cancer du poumon pour les personnes présentant un risque élevé de cancer du poumon en raison de leurs antécédents d’usage de la cigaretteNote 29 pourrait constituer un pas positif dans cette direction. Des programmes de dépistage existent déjà pour le cancer du sein et le cancer colorectal. Les personnes chez qui le cancer du sein a été diagnostiqué grâce au dépistage par mammographie voient généralement leur cancer détecté plus tôt dans la progression de la maladie que celles ayant reçu un diagnostic par d’autres moyens. Par conséquent, elles ont tendance à bénéficier davantage du traitement et ont un risque réduit de mourir à la suite de leur diagnostic Note 30Note 31. Le dépistage est également important pour la détection précoce et le traitement du cancer colorectal, car les symptômes de cette maladie se développent généralement plus tard dans sa progressionNote 32.

Contrairement aux patients ayant reçu un diagnostic de cancer du côlon, de nombreux patients atteints d’un cancer du rectum et cliniquement considérés comme étant à un stade avancé de la maladie auraient reçu un traitement néoadjuvant pendant la durée de l’étudeNote 33. Le rétrécissement des tumeurs avant la chirurgie et l’évaluation pathologique aurait probablement conduit au déclassement de certains cas de cancer du rectum de stade III au stade pathologique II, entraînant une diminution quelque peu artificielle de l’estimation de la SN pour le stade II. De plus, un petit pourcentage de patients aurait probablement eu une réponse clinique complète, ne nécessitant plus de chirurgieNote 33. En l’absence d’un rapport pathologique, et étant donné qu’il existe seulement des renseignements partiels sur le stade, ces patients auraient contribué à la catégorie de stade inconnu; par conséquent, ils pourraient avoir fait augmenter artificiellement la SN estimée par rapport à l’estimation correspondante pour le cancer du côlon.

Le cancer de la prostate a tendance à se développer lentement, et le traitement est tel que les résultats moyens de survie sont excellents et comparables chez les hommes ayant reçu un diagnostic aux stades I à III. Néanmoins, les traitements curatifs peuvent avoir des répercussions qui peuvent diminuer la qualité de vie, notamment l’incontinence urinaire et la dysfonction sexuelleNote 34. La baisse substantielle de la SN sur cinq ans pour le cancer de la prostate du stade III au stade IV observée dans la présente étude a été mentionnée ailleursNote 35 et témoigne des difficultés historiques du traitement de cette maladie une fois qu’elle a atteint ce stade.

Il a été démontré que l’amélioration de la survie pour le cancer du poumon a joué un rôle prépondérant dans les récentes améliorations de la survie pour tous les cancers combinés au CanadaNote 27. L’étude actuelle a également révélé que les récents progrès dans la survie du cancer du poumon sont observés dans la plupart des groupes de stade, si ce n’est tous. Les améliorations de la survie pour cette maladie sont attribuables aux progrès du traitement et du diagnostic précoceNote 36. De plus, la précision de la stadification — fondamentale pour la sélection du traitement — s’est amélioréeNote 37. La chirurgie est le plus souvent envisagée pour le cancer du poumon au stade précoce et donne généralement les meilleurs résultats. Bien que la proportion de patients admissibles à la chirurgie soit encore relativement faible, elle a augmenté récemment avec l’introduction de techniques chirurgicales moins invasives36. La radiothérapie peut être utilisée à tous les stades de la maladie. Les progrès technologiques ont amélioré le ciblage des tumeurs par radiothérapie et ont permis d’utiliser ce traitement plus souvent et avec plus de succèsNote 38. Un troisième exemple est que les progrès des thérapies systémiques pour le cancer du poumon non à petites cellules ont permis d’améliorer la survie des patients chez qui on a diagnostiqué la maladie à un stade avancé Note 37Note 39. Au Royaume-Uni, les efforts en vue d’établir un diagnostic précoce, comme la sensibilisation par le biais de campagnes médiatiques nationales, ont permis de diagnostiquer davantage de cas de cancer du poumon à des stades plus précoces de la maladieNote 40.

De même, l’augmentation significative de la SN sur cinq ans observée parmi les cas de cancer de la prostate de stade IV de la période de 2010 à 2012 à la période de 2015 à 2017 témoigne probablement des récentes percées transformationnelles dans le traitement Note 34Note 41. Celles-ci comprennent l’approbation de plusieurs nouveaux agents chimiothérapeutiques depuis 2010, comme les nouvelles thérapies par hormones et anticorps, ainsi que les nouvelles thérapies ciblées (p. ex. les bloqueurs de récepteurs d’androgènes). La survie des patients atteints d’un cancer de la prostate de stade IV pourrait encore s’améliorer, car l’utilisation et le séquencement optimaux de ces agents n’ont pas encore été déterminésNote 42. On a également signalé que les améliorations des thérapies systémiques prolongeaient la vie des femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein avancéNote 43, ce qui explique probablement la récente augmentation de la survie des patientes atteintes de cancer du sein de stade IV observée dans la présente étude. Cependant, comme les objectifs du traitement restent limités à la prolongation de la vie et à la réduction des symptômes, le cancer du sein métastatique demeure pratiquement incurableNote 43.

Pour le cancer du poumon, les résultats présentés indiquent un net avantage en matière de survie sur cinq ans chez les femmes pour chaque stade par rapport aux hommes. Les résultats corroborent ceux d’études antérieures indiquant des avantages selon le stade dans la survie à court terme pour le cancer du poumon chez les femmes, tant au Canada qu’à l’étrangerNote 9. Pour le cancer du sein, une survie sur cinq ans plus élevée chez les femmes a été enregistrée au Canada et ailleursNote 44Note 45Note 46Note 47. Aux États-Unis, il a été démontré que cet avantage existe à chaque stade de la maladieNote 45. Les résultats actuels indiquent que cela pourrait également être vrai au Canada pour les stades I à III, car l’ampleur des différences de survie en fonction du stade selon le sexe était comparable à celle des États-Unis. Cependant, les différences au Canada n’étaient pas significatives, peut-être en raison d’une faible puissance statistique (le nombre de cas était 125 fois plus élevé dans l’étude américaine). Par ailleurs, contrairement aux résultats américains, la survie sur cinq ans pour le cancer du sein de stade IV était pratiquement identique chez les hommes et les femmes. La raison qui sous-tend ces disparités de survie n’est pas bien compriseNote 45. Pour les cancers du côlon et du rectum, l’absence de différences significatives entre les sexes en matière de survie pourrait indiquer que le dépistage peut apporter des avantages similaires pour les deux sexes.

Points forts et limites

La présente étude a été menée à l’aide de données sur l’incidence provenant du RCC, l’un des registres nationaux du cancer basés sur la population de la plus haute qualité au mondeNote 48. Le suivi de la mortalité a été déterminé à l’aide de trois sources d’information sur les décès, ce qui augmente la probabilité de saisir non seulement les décès survenus dans le territoire de compétence du diagnostic, mais aussi ceux survenus dans d’autres territoires de compétence, y compris ceux au Canada et à l’étranger. Ainsi, le fichier utilisé dans l’étude doit être considéré comme plus complet que d’autres fichiers créés en compilant les données directement à partir des registres provinciaux du cancerNote 49.

Les résultats de la présente étude portent sur le Canada à l’exclusion du Québec, car le RCC n’a pas reçu de données de ce secteur de compétence depuis l’année 2010. De plus, le stade n’a pas été déterminé pour certains cas, ou, s’il l’a été, a été déterminé comme étant inconnu. Bien que le pourcentage global de ces cas soit relativement faible, dans les deux situations, les cas étaient concentrés dans les groupes d’âge plus âgés, pour lesquels la SN était généralement la plus faible. Par conséquent, il pourrait y avoir une légère surestimation des estimations de la survie selon le stade pour tous les âges combinés. Étant donné que la survie parmi les cas dont la détermination du stade est manquante ou inconnue ressemblait le plus à celle observée parmi les cas de stade III, cet effet pourrait être plus prononcé pour les stades ultérieurs de la maladie. Enfin, bien que la SN puisse différer par sous-type histologique au sein des cancers présentés dans la présente étude (p. ex. le cancer du poumon à petites cellules par rapport au cancer du poumon non à petites cellules8), l’examen de ces différences, que ce soit globalement ou par stade, dépassait le cadre de l’étude.

Conclusion

La présente étude comble une lacune importante en fournissant des estimations canadiennes de SN sur cinq ans selon le stade. L’étude révèle que le stade du diagnostic est un facteur prédictif clé du pronostic et souligne l’importance de détecter le cancer à un stade précoce, au moment où le traitement est le plus efficace. Il s’agit également d’un bon exemple de l’utilisation du couplage de données à faible coût pour fournir des preuves précieuses pouvant orienter la prestation des soins de santé. Les résultats peuvent être utilisés par les professionnels de la santé canadiens pour mieux orienter les politiques de santé et l’évaluation des traitements. De plus, bien que ces résultats basés sur la population reflètent des conclusions moyennes plutôt que des pronostics individuels, ils peuvent également être utilisés pour éduquer les patients atteints de cancer sur leur maladie et leurs options de traitement. La saisie systématique du stade au moment du diagnostic pour une liste élargie de types de cancer faciliterait les analyses afin de fournir d’autres renseignements précieux sur la survie au cancer au Canada. Les études à venir devraient porter essentiellement sur des analyses selon le stade par sous-type histologique et par secteur de compétence géographique au Canada.

Annexe


Annexe – Tableau A.1
Répartition par stades selon le sexe et le groupe d’âge pour certains cancers, personnes âgées de 15 à 99 ans, Canada, à l’exclusion du Québec, période de 2010 à 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition par stades selon le sexe et le groupe d’âge pour certains cancers. Les données sont présentées selon Type de cancer et groupe d’âge (titres de rangée) et Les deux sexes, Hommes, Homme, Femmes, nombre
de cas, Stade du cancer, I, II, III, IV et Inc.(figurant comme en-tête de colonne).
Type de cancer et groupe d’âge Les deux sexes Hommes Femmes
nombre
de cas
Stade du cancer nombre
de cas
Stade du cancer nombre
de cas
Stade du cancer
I II III IV Inc. I II III IV Inc. I II III IV Inc.
(%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Cancer du côlon 83 441 22 27 26 21 4 43 213 23 27 25 21 4 40 228 21 28 26 20 5
15 à 44 ans 3 217 30 20 24 23 3 1 562 27 22 24 24 2 1 655 32 18 24 22 4
45 à 54 ans 7 072 22 23 28 26 2 3 646 23 23 28 24 2 3 426 22 22 28 27 2
55 à 64 ans 15 885 24 24 27 23 2 8 959 25 24 26 23 2 6 926 22 24 29 23 2
65 à 74 ans 23 253 24 27 26 20 2 13 129 25 26 26 20 3 10 124 23 29 27 19 2
75 à 84 ans 22 857 21 31 26 18 4 11 501 21 30 25 19 4 11 356 21 31 26 18 4
85 à 99 ans 11 157 15 30 23 20 12 4 416 15 31 22 20 12 6 741 15 30 24 19 12
Cancer du rectum 42 118 24 19 33 18 6 26 363 23 19 33 19 5 15 755 25 19 32 17 7
15 à 44 ans 2 094 20 13 39 21 7 1 096 16 13 41 23 7 998 24 13 37 20 6
45 à 54 ans 5 745 22 15 38 20 5 3 396 21 15 39 21 4 2 349 24 15 36 19 5
55 à 64 ans 10 620 23 18 36 18 5 7 000 22 18 36 19 4 3 620 25 18 35 16 6
65 à 74 ans 11 675 26 19 33 17 4 7 877 26 19 34 17 4 3 798 27 20 32 17 5
75 à 84 ans 8 555 24 23 29 17 7 5 294 24 23 29 18 7 3 261 24 22 30 17 7
85 à 99 ans 3 429 22 22 21 18 17 1 700 22 23 22 18 15 1 729 23 21 20 18 18
Cancer du poumon et des bronches 134 390 20 8 19 51 2 68 695 17 8 20 53 2 65 695 22 8 19 49 2
15 à 44 ans 1 279 22 6 16 54 1 585 20 6 16 56 1 694 24 6 16 53 1
45 à 54 ans 8 272 16 6 20 58 1 3 720 12 6 20 61 1 4 552 19 6 19 55 1
55 à 64 ans 28 848 18 8 20 53 1 14 495 15 8 21 55 1 14 353 21 8 20 50 1
65 à 74 ans 45 865 21 8 20 49 1 23 815 18 9 20 51 2 22 050 24 8 20 47 1
75 à 84 ans 38 047 21 8 19 49 2 20 066 19 9 20 51 3 17 981 24 8 19 47 2
85 à 99 ans 12 079 17 7 16 54 5 6 014 16 8 17 54 5 6 065 18 7 16 54 5
Cancer du sein 142 104 44 37 13 5 1 1 148 30 43 17 9 1 140 956 44 37 13 5 1
15 à 39 ans 6 340 24 47 22 6 1 22 23 36 27 14 0 6 318 24 47 22 6 1
40 à 49 ans 20 355 35 42 17 4 1 49 41 29 20 8 2 20 306 35 42 17 4 1
50 à 59 ans 33 738 45 37 13 5 1 184 28 43 17 11 1 33 554 45 37 13 5 1
60 à 69 ans 38 142 52 32 10 5 1 330 31 42 16 10 1 37 812 52 32 10 5 1
70 à 79 ans 26 700 50 34 10 6 1 355 31 45 16 8 1 26 345 50 33 10 6 1
80 à 99 ans 16 829 30 43 14 8 5 208 26 46 18 9 1 16 621 30 43 14 8 5
Cancer de la prostate Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 129 679 21 51 13 11 4 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
15 à 54 ans Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 9 532 29 47 15 7 2 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
55 à 64 ans Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 37 970 26 47 16 8 3 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
65 à 74 ans Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 50 469 21 53 14 9 3 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
75 à 84 ans Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 25 201 14 57 6 17 6 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer
85 à 99 ans Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 6 507 8 39 3 36 14 Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer


Annexe – Tableau A.2
Répartition des cas et survie nette sur cinq ans selon l’état de stadification et le groupe d’âge pour certains cancers, personnes âgées de 15 à 99 ans, Canada, à l’exclusion du Québec, période de 2010 à 2017
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition des cas et survie nette sur cinq ans selon l’état de stadification et le groupe d’âge pour certains cancers. Les données sont présentées selon Type de cancer et groupe d’âge (titres de rangée) et Distribution, Survie nette sur cinq ans, Stade non déterminé, Stade déterminé, %, SN et IC de 95 %(figurant comme en-tête de colonne).
Type de cancer et groupe d’âge Distribution Survie nette sur cinq ans
Stade non déterminé Stade déterminé Stade non déterminé Stade déterminé
% % SN IC de 95 % SN IC de 95 %
(%) de à (%) de à
Cancer du côlon Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 58 56 60 65 65 66
15 à 44 ans 5,7 3,9 83 76 88 73 71 75
45 à 54 ans 11,7 8,5 71 65 77 70 69 71
55 à 64 ans 21,4 19,1 68 63 72 69 68 70
65 à 74 ans 25,0 27,9 64 59 68 68 68 69
75 à 84 ans 22,4 27,4 48 42 53 63 62 65
85 à 99 ans 13,9 13,3 30 22 38 53 51 55
Cancer du rectum Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 65 62 69 67 66 67
15 à 44 ans 8,4 5,0 73Note E: à utiliser avec prudence 62 82 74 72 76
45 à 54 ans 19,9 13,6 82 75 87 74 72 75
55 à 64 ans 24,2 25,2 78 72 83 72 70 73
65 à 74 ans 24,6 27,8 66 58 72 70 69 71
75 à 84 ans 15,2 20,3 36 27 46 58 57 60
85 à 99 ans 7,7 8,1 33Note E: à utiliser avec prudence 18 48 43 39 46
Cancer du poumon et des bronches Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 16 15 17 20 20 20
15 à 44 ans 1,6 1,0 45Note E: à utiliser avec prudence 34 55 37 34 40
45 à 54 ans 5,6 6,2 28 23 33 25 24 26
55 à 64 ans 17,9 21,5 21 18 24 24 23 24
65 à 74 ans 30,1 34,1 19 17 22 22 22 23
75 à 84 ans 29,5 28,3 12 10 14 17 16 17
85 à 99 ans 15,3 9,0 4 2 7 10 9 11
Cancer du sein Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 76 74 78 89 88 89
15 à 39 ans 5,1 4,5 86 79 91 86 84 87
40 à 49 ans 14,8 14,4 89 86 92 91 91 92
50 à 59 ans 20,6 23,8 82 78 85 91 90 91
60 à 69 ans 23,8 26,8 78 74 82 91 91 92
70 à 79 ans 18,7 18,7 72 67 76 89 88 89
80 à 99 ans 17,0 11,8 56 48 63 78 76 80
Cancer de la prostate Note ...: n'ayant pas lieu de figurer Note ...: n'ayant pas lieu de figurer 82 80 84 93 92 93
15 à 54 ans 7,4 7,4 95 91 97 96 96 97
55 à 64 ans 25,8 29,3 94 92 96 97 97 97
65 à 74 ans 33,3 38,9 94 91 95 96 96 97
75 à 84 ans 22,9 19,4 73 68 76 87 86 88
85 à 99 ans 10,6 5,0 32 25 40 56 53 60
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