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Incidence du cancer au Canada, 2019

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Diffusion : 2022-08-23

En 2019, le taux de nouveaux diagnostics de cancer est passé de 547,5 à 550,2 cas pour 100 000 Canadiens, selon les données du Registre canadien du cancer (RCC), la base nationale de données sur le cancer. L'augmentation du nombre global de cas découle à la fois de la croissance et du vieillissement de la population. À l'instar des années précédentes, les cinq cancers les plus couramment diagnostiqués demeuraient ceux du sein (13,1 %), du poumon et des bronches (12,3 %), de la prostate (11,4 %), du côlon et du rectum (10,4 %) et de la vessie (4,9 %). Ensemble, ces cinq types de cancer représentaient plus de la moitié des diagnostics de cancer en 2019. Il convient de noter que ces résultats sont antérieurs à la pandémie de COVID-19 et aux répercussions qu'elle pourrait avoir eues sur le dépistage et le diagnostic du cancer.

L'incidence du cancer est influencée par des facteurs tels que les politiques de dépistage, la collecte de données, l'accès aux soins de santé et les différences au chapitre du mode de vie, qui varient considérablement d'une région à l'autre. Au Canada, on constate certaines variations provinciales et territoriales notables en ce qui concerne le taux de nouveaux diagnostics de cancer. Les comparaisons ci-dessous ne comprennent pas les données pour le Québec et la Nouvelle-Écosse, puisqu'aucun cas diagnostiqué en 2019 dans ces deux provinces n'a été déclaré au RCC.

Gradient est-ouest pour tous les cancers confondus

Lorsqu'on examine tous les types de cancers dans leur ensemble, on observe un gradient est-ouest de taux d'incidence qui sont généralement plus élevés dans les provinces de l'Atlantique et plus faibles dans les Prairies et en Colombie-Britannique. Cette constatation s'applique après avoir tenu compte des variations observées dans la structure par âge de la population des provinces et des territoires. Parmi les provinces, le taux d'incidence du cancer le plus élevé a été enregistré à Terre-Neuve-et-Labrador (531,2 cas pour 100 000 personnes), tandis que le taux le plus faible a été observé en Colombie-Britannique (472,3 cas pour 100 000 personnes). Le taux d'incidence du cancer le plus élevé chez les hommes a été enregistré à l'Île-du-Prince-Édouard (608,1 cas pour 100 000 hommes) et était considérablement plus élevé que le taux provincial le plus élevé chez les femmes (508,1 cas pour 100 000 femmes à Terre-Neuve-et-Labrador). À l'autre extrémité du spectre, les taux les plus faibles chez les hommes aussi bien que chez les femmes ont été observés en Colombie-Britannique (518,9 cas pour 100 000 hommes et 434,1 cas pour 100 000 femmes).

Les taux d'incidence du cancer dans les territoires peuvent varier considérablement d'une année à l'autre en raison de leur faible nombre de cas et de la taille réduite de leur population. Toutefois, les estimations tendent à être un peu plus élevées dans les Territoires du Nord-Ouest (580,3 cas pour 100 000 personnes) qu'au Yukon (459,8 cas pour 100 000 personnes) et au Nunavut (447,7 cas pour 100 000 personnes). Cette différence reflète en grande partie l'incidence plus élevée du cancer colorectal dans les Territoires du Nord-Ouest, comparativement aux deux autres territoires.

Les répartitions géographiques varient selon le type de cancer

Le gradient est-ouest observé pour tous les cancers confondus vaut également pour le cancer du poumon et des bronches ainsi que pour le cancer colorectal, qui sont caractérisés par des taux plus élevés dans les provinces de l'Atlantique, des taux moyens en Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan, et des taux plus faibles en Alberta et en Colombie-Britannique. Cependant, ce n'est pas le cas pour d'autres types de cancer couramment diagnostiqués. Les taux d'incidence les plus élevés pour le cancer du sein chez les femmes ont été observés en Alberta (139,0 cas pour 100 000 femmes) et en Ontario (133,2 cas pour 100 000 femmes), tandis que les taux les plus faibles ont été enregistrés au Nouveau-Brunswick (103,0 cas pour 100 000 femmes) et à l'Île-du-Prince-Édouard (113,4 cas pour 100 000 femmes). Parallèlement, le taux d'incidence du cancer de la prostate était plus élevé au Manitoba (140,3 cas pour 100 000 hommes) et en Alberta (137,3 cas pour 100 000 hommes), comparativement à l'Île-du-Prince-Édouard (114,7 cas pour 100 000 hommes) et à l'Ontario (110,2 cas pour 100 000 hommes).

Le mélanome de la peau, dont l'incidence a augmenté de 2 % annuellement au cours des 35 dernières années était caractérisé par des taux plus faibles en Saskatchewan (17,1 cas pour 100 000 personnes) et à Terre-Neuve-et-Labrador (17,5 cas pour 100 000 personnes), et un taux plus élevé à l'Île-du-Prince-Édouard (31,6 cas pour 100 000 personnes).

Les estimations projetées du cancer au Canada pour 2022, selon le sexe et le type de cancer, ont également été diffusées dans une publication connexe. Ces estimations projetées visent à fournir un aperçu du fardeau attendu du cancer en tenant compte des tendances récentes propres à chaque cancer tant chez les hommes que chez les femmes. Selon ces projections, on estime à 233 900 le nombre de nouveaux cas de cancer et à 85 100 le nombre de décès attribuables au cancer en 2022.

Graphique 1  Graphique 1: Dix cancers les plus couramment diagnostiqués chez les hommes, Canada (excluant le Québec et la Nouvelle-Écosse), 2019
Dix cancers les plus couramment diagnostiqués chez les hommes, Canada (excluant le Québec et la Nouvelle-Écosse), 2019

Graphique 2  Graphique 2: Dix cancers les plus couramment diagnostiqués chez les femmes, Canada (excluant le Québec et la Nouvelle-Écosse), 2019
Dix cancers les plus couramment diagnostiqués chez les femmes, Canada (excluant le Québec et la Nouvelle-Écosse), 2019

  Note aux lecteurs

Le Registre canadien du cancer (RCC) est un registre fondé sur la population comportant des données recueillies par chaque registre du cancer provincial ou territorial et déclarées à Statistique Canada. L'objectif du RCC fondé sur la personne consiste à recueillir des renseignements relatifs à chaque nouveau cancer primitif diagnostiqué chez des résidents du Canada depuis 1992.

L'incidence du cancer désigne le nombre de nouveaux cas de cancer dans une population au cours d'une période donnée, habituellement une année. Le taux d'incidence du cancer est habituellement exprimé en nombre de nouveaux cas de cancer pour 100 000 personnes. Les comparaisons interprovinciales présentées ci-dessus sont fondées sur des taux d'incidence normalisés selon l'âge au moyen de la population type canadienne de 2011 afin de tenir compte des différences relatives à la structure par âge des provinces et des territoires. Par conséquent, ces taux sont inférieurs aux taux bruts présentés dans le premier paragraphe.

Les données sur l'incidence du cancer au Québec ne sont pas disponibles pour les années de diagnostic 2011 et ultérieures. Pour les tableaux 13-10-0111-01, 13-10-0747-01 et 13-10-0840-01, des estimations de l'incidence du cancer au Canada, excluant le Québec, ont été produites pour toutes les années de diagnostic, jusqu'en 2018. De plus, à ce jour, les données sur l'incidence du cancer en Nouvelle-Écosse ne sont pas disponibles pour l'année de diagnostic 2019. Par conséquent, les estimations pour le Canada, à l'exclusion du Québec, ne sont pas disponibles pour l'année de référence la plus récente présentée dans les tableaux susmentionnés. Les estimations présentées au premier paragraphe du présent article concernent le Canada, à l'exclusion du Québec et de la Nouvelle-Écosse. Cependant, il est prévu que les données du Québec de 2011 à 2017 seront intégrées aux tableaux qui seront diffusés l'an prochain.

Étant donné que le RCC est mis à jour chaque année en fonction des nouveaux enregistrements et des changements apportés aux enregistrements précédents, l'incidence pour une année de diagnostic donnée peut changer d'une diffusion à l'autre. En particulier, les retards dans la déclaration de nouveaux cas à Statistique Canada entraînent généralement des sous-dénombrements de cas, lesquels sont plus prononcés au cours de l'année de diagnostic la plus récente. En général, le retard de déclaration se situe entre 2 % et 3 % à l'échelle nationale. De plus, les cas dont la seule source d'identification était un certificat de décès (appelés « cas diagnostiqués à partir du certificat de décès seulement ») n'ont pas été déclarés par la Nouvelle-Écosse pour l'année 2018, et par le Manitoba depuis 2013. Par conséquent, environ 450 cas ne sont pas pris en compte dans la version actuelle de la base de données, mais seront déclarés au RCC dans les années à venir.

La catégorie « tous les cas de cancer confondus » désigne tous les cancers invasifs à l'exception des cancers de la peau autres que les mélanomes mais incluant les cas de cancer in situ de la vessie.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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