Résumé

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Contexte

Des études antérieures indiquent que la santé mentale des gais, des lesbiennes et des personnes bisexuelles est moins bonne que celle de leurs homologues hétérosexuels. Le concept de santé mentale complète, qui combine la présence d’une santé mentale positive et l’absence de maladies mentales, n’a pas été examiné en détail pour cette population.

Données et méthodes

On a utilisé des données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2015 pour estimer le nombre et le pourcentage d’hommes et de femmes de 15 ans et plus se définissant comme gais, lesbiennes, bisexuels ou hétérosexuels. La santé mentale complète désigne la présence d’une santé mentale florissante ainsi que l’absence de troubles de l’humeur, de troubles d’anxiété ou d’idéation suicidaire autodéclarés au cours des 12 mois précédents. Des modèles de régression logistique multivariés stratifiés par sexe ont servi à cerner les différences en matière de santé mentale complète parmi les gais, les lesbiennes, les personnes bisexuelles et les personnes hétérosexuelles.

Résultats

En 2015, on a estimé que 252 000 (1,9 %) hommes canadiens se définissaient comme gais et 145 000 (1,1 %) comme bisexuels, alors que 153 000 (1,1 %) femmes canadiennes se définissaient comme lesbiennes et 299 000 (2,2 %) comme bisexuelles. Les cotes non corrigées exprimant la possibilité d’avoir une santé mentale complète étaient beaucoup moins élevées chez les hommes homosexuels, mais cette association ne s’est plus avérée significative après la prise en compte de facteurs sociodémographiques et relatifs à la santé. La probabilité d’avoir une santé mentale complète n’était pas significativement différente chez les lesbiennes comparativement aux femmes hétérosexuelles. Les personnes bisexuelles, tant les hommes que les femmes, présentaient des cotes exprimant la possibilité d’une santé mentale complète considérablement moins élevées dans les modèles entièrement corrigés.

Interprétation

La prise de conscience des résultats défavorables en matière de santé mentale, en particulier chez les personnes bisexuelles, peut contribuer à orienter les interventions particulières visant l’amélioration de la santé mentale et du bien-être des populations des minorités sexuelles.

Mots-clés

enquête sur la santé, étude transversale, idéation suicidaire, qualité de vie, santé mentale florissante, santé mentale positive, troubles d’anxiété, troubles de l’humeur

DOI : https://www.doi.org/10.25318/82-003-x201901100001-fra

Résultats

Les gais, les lesbiennes et les personnes bisexuelles sont plus susceptibles de faire une dépression, d’éprouver de l’anxiété, d’être en état de suicidabilité et d’abuser de l’alcool ou de drogues que leurs homologues hétérosexuels. Les stress sociaux que vivent les populations des minorités sexuelles, comme la stigmatisation, les préjugés et la discrimination, en plus des sentiments internalisés de négativité et des attentes de rejet, sont considérés comme un facteur expliquant partiellement les différences de risques de troubles mentaux. [Article complet]

Auteur

Heather Gilmour (heather.gilmour@canada.ca) travaille au sein de la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada à Ottawa, en Ontario.

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