Résumé

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La présente étude vise à estimer la prévalence des symptômes nocturnes d’insomnie chez les Canadiens âgés de 6 à 79 ans et à examiner les tendances en la matière au fil du temps (de 2007 à 2015). Elle est basée sur 21 826 répondants ayant participé, de 2007 à 2015, à l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé, une enquête transversale représentative de la population nationale. La durée et les symptômes nocturnes d’insomnie ont été autodéclarés. On a observé une augmentation de 42 % des symptômes nocturnes d’insomnie chez les adultes âgés de 18 ans et plus (passant de 16,8 % à 23,8 %). La majorité des Canadiens présentant des symptômes d’insomnie ont déclaré avoir ces symptômes depuis plus d’un an. La présente étude a également révélé que les symptômes nocturnes d’insomnie étaient plus courants au sein des tranches d’âge supérieures, chez les femmes, chez les personnes issues de milieux socioéconomiques défavorisés et chez les personnes déclarant une mauvaise santé et une mauvaise qualité de vie. Des efforts pour établir des stratégies de prévention et d’intervention pourraient réduire le fardeau des symptômes d’insomnie au sein de la population canadienne.

Mots-clés

insomnie nocturne, santé de la population, sommeil, surveillance, tendances

Résultats

L’insomnie est le trouble du sommeil le plus fréquent et touche une grande partie de la population de manière situationnelle, récurrente ou chronique. L’insomnie se caractérise principalement par une insatisfaction relativement au sommeil et des difficultés à s’endormir ou à demeurer endormi ainsi que par une profonde détresse et une altération du fonctionnement pendant la journée. Une insomnie persistante a été associée à des problèmes de santé, notamment à une réduction de la qualité de vie ainsi qu’à une morbidité physique et psychologique. Au Canada, le fardeau économique individuel associé à l’insomnie est estimé à 5 010 $ par personne par an, près de 90 % de ce montant étant attribué à des coûts indirects, comme l’absentéisme au travail et la réduction de la productivité. Malgré cette prévalence et ce fardeau élevés, l’insomnie n’est souvent pas reconnue ni traitée, du fait des obstacles à son évaluation et à sa gestion. Le besoin de créer des thérapies plus rentables, efficaces et accessibles pour traiter l’insomnie est évident. [Texte intégral]

Auteurs

Jean-Philippe Chaput (jpchaput@cheo.on.ca) fait partie du Groupe de recherche sur les saines habitudes de vie et l’obésité de l’Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario, à Ottawa (Ontario). Jessica Yau et Deepa P. Rao font partie de l’Équipe sur les comportements, l’environnement et la durée de vie du Centre de surveillance et de recherche appliquée de l’Agence de la santé publique du Canada, à Ottawa (Ontario). Charles M. Morin travaille à l’École de psychologie de l’Université Laval à Québec (Québec).

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