Résumé

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Contexte

En raison du vieillissement de la population canadienne, on observe une attention accrue portée aux besoins futurs en matière de lits en établissements de soins infirmiers. Bien que les projections actuelles reposent principalement sur l’âge et le sexe, d’autres facteurs contribuent également au besoin de soins de longue durée. La présente étude vise à relever d’autres facteurs que le sexe et l’âge qui contribuent à la transition des Canadiens de leur foyer à une résidence pour personnes âgées ou à un établissement de soins infirmiers.

Données et méthodes

Dans le cadre d’un projet de couplage d’enregistrements plus vaste, les enregistrements des répondants de trois cycles de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) ont été couplés aux enregistrements des répondants du Recensement de la population de 2011, à savoir le cycle 3.1 (2005-2006), le cycle 4.1 (2007-2008) et la composante ESCC — Vieillissement en santé (2008-2009). L’échantillon était limité aux enregistrements des répondants à l’ESCC couplés avec succès, qui étaient âgés de 60 ans et plus le jour du Recensement de 2011 (10 mai 2011; n = 81 411). Des modèles de régression logistique multinomiale généralisés spécifiques au sexe ont été réalisés pour examiner l’association entre les caractéristiques de chaque répondant et le lieu d’habitation (logement privé, logement privé avec d’autres membres de la famille, établissement de soins infirmiers ou résidence pour personnes âgées) le jour du recensement.

Résultats

Le jour du recensement, 1,4 % de l’échantillon de l’étude vivait dans un établissement de soins infirmiers, 1,2 % dans une résidence pour personnes âgées, 7,1 % dans un logement privé avec d’autres membres de la famille et 90,3 % dans un logement privé. Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de vivre dans un établissement de soins infirmiers (1,8 % de femmes par rapport à 0,9 % d’hommes) ou une résidence pour personnes âgées (1,7 % de femmes par rapport à 0,7 % d’hommes). Des modèles de régression ont montré que, outre l’âge, il y avait une probabilité accrue de vivre dans un établissement de soins infirmiers ou une résidence pour personnes âgées chez les personnes qui avaient perdu leur conjoint ou qui n’étaient pas mariées, qui n’étaient pas propriétaires de leur propre logement, qui avaient une mauvaise santé autoévaluée ou qui avaient reçu un diagnostic de démence. L’association d’autres facteurs avec le lieu d’habitation différait selon le sexe et le type de logement.

Interprétation

Même si l’âge est fortement associé au fait de vivre dans un établissement de soins infirmiers ou une résidence pour personnes âgées, d’autres facteurs démographiques et relatifs à la santé influencent la probabilité qu’une personne effectue une transition vers un logement institutionnel. Il faut tenir compte de ces facteurs lors de la planification de besoins futurs en matière de logement ou de soins de santé pour la population canadienne.

Mots-clés

Établissement de soins infirmiers, résidence pour personnes âgées, lieu d’habitation, transition.

Résultats

En 2016, 16,9 % des Canadiens étaient âgés de 65 ans et plus, et 2,2 % avaient 85 ans et plus, ce qui représente une augmentation de 20,0 % dans ces groupes d’âge depuis 2011. On prévoit que la proportion de la population canadienne de 65 ans et plus atteindra 20,0 % d’ici 2024. Ces mouvements démographiques soulèvent des préoccupations sur les besoins futurs de soins en établissements de soins infirmiers (ESI), car l’âge représente un fort prédicteur d’admission dans un ESI. Selon les données du Recensement de 2016, 6,8 % des Canadiens de 65 ans et plus vivaient dans un ESI ou une résidence pour personnes âgées (RPA); cette proportion s’élève à 30,0 % chez les Canadiens de 85 ans et plus. [Texte intégral]

Auteurs

Rochelle Garner (rochelle.garner@canada.ca), Claudia Sanmartin et Douglas G. Manuel travaillent à la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada. Douglas G. Manuel est, en outre, rattaché à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO). Peter Tanuseputro travaille à l’IRHO et à l’Institut de recherche Bruyère.

Début de l'encadré

 

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • Au Canada, les adultes de plus de 65 ans sont actuellement plus nombreux que les enfants de moins de 18 ans.
  • La proportion de personnes habitant dans un établissement de soins infirmiers ou une résidence pour personnes âgées augmente avec l’âge. Selon les données du Recensement de 2016, 6,8 % des Canadiens de plus de 65 ans habitaient dans un établissement de soins infirmiers ou une résidence pour personnes âgées; cette proportion était de 30,0 % chez les personnes de 85 ans et plus.
  • Des projections publiées du besoin de lits de longue durée en établissement de soins infirmiers sont souvent fondées uniquement sur l’âge et le sexe, même si d’autres facteurs influencent la probabilité qu’une personne déménage dans un établissement de soins infirmiers ou une résidence pour personnes âgées.

Ce qu’apporte l’étude

  • En plus de l’âge, les facteurs associés à une probabilité accrue d’habiter dans un établissement de soins infirmiers ou une résidence pour personnes âgées comprenaient la perte d’un conjoint ou le fait de ne pas être marié, le fait de ne pas être propriétaire de son propre logement, une mauvaise santé autodéclarée et un diagnostic de démence.
  • La probabilité d’habiter dans un établissement de soins infirmiers ou une résidence pour personnes âgées était inférieure chez les personnes qui n’étaient pas nées au Canada.
  • Les facteurs particuliers associés au fait d’habiter dans un établissement de soins infirmiers ou une résidence pour personnes âgées différaient pour les hommes et les femmes.
  • Les prochaines projections et études pourraient souhaiter inclure d’autres facteurs en plus de l’âge lors de la planification des besoins en matière de logement et de soins pour les personnes âgées au Canada.

Fin de l'encadré

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