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Validation de l’autoévaluation de la santé mentale

par Farah N. Mawani et Heather Gilmour

Résumé
Résultats
Mots-clés
Auteurs
Ce que l’on sait déjà sur le sujet
Ce qu’apporte l’étude

Résumé

Contexte

Le présent article porte sur l’évaluation de l’association entre l’autoévaluation de la santé mentale et certains troubles mesurés selon la Composite International Diagnostic Interview des World Mental Health Surveys (WMH‑CIDI), certains diagnostics autodéclarés de troubles mentaux et la détresse psychologique dans la population canadienne.

Données et méthodes

Les données proviennent de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes : santé mentale et bien‑être de 2002. Des fréquences pondérées et des totalisations croisées ont été utilisées pour estimer la prévalence de chaque mesure de morbidité mentale et de chaque autoévaluation de la santé mentale selon certaines caractéristiques. Les scores moyens d’autoévaluation de la santé mentale ont été calculés pour chaque mesure de morbidité mentale. L’association entre l’autoévaluation de la santé mentale et chaque mesure de morbidité mentale a été analysée au moyen de modèles de régression logistique.

Résultats

En 2002, selon les estimations, 1,7million de Canadiens de 15 ans et plus (7 %) jugeaient que leur santé mentale était passable ou mauvaise. L’autoévaluation de la santé mentale (AESM) moyenne était systématiquement plus faible, et la cote exprimant le risque de juger sa santé mentale passable/mauvaise, significativement plus élevée, chez les personnes catégorisées comme présentant une morbidité mentale que chez celles n’entrant pas dans cette catégorie. Un gradient dans les scores moyens d’AESM et dans la cote exprimant le risque de déclarer une santé mentale passable/mauvaise en fonction de la récence des troubles mentaux mesurés selon la WMH‑CIDI est apparent. Un pourcentage appréciable de participants à l’enquête catégorisés comme ayant une morbidité mentale ne percevaient pas leur santé mentale comme étant passable/mauvaise.

Interprétation

Bien que l’autoévaluation de la santé mentale ne soit pas un substitut des mesures spécifiques de santé mentale, elle pourrait être utile pour surveiller l’état général de santé mentale.

Mots‑clés

Agoraphobie, dépression, enquêtes sur la santé des populations, phobie sociale, santé mentale perçue, trouble bipolaire, trouble panique.

Résultats

Les études visant à déterminer à quel point l’autoévaluation de la santé, qui est une mesure d’usage très répandu, refl ète l’état de santé mentale donnent à penser qu’une mesure spécifi que d’autoévaluation de la santé mentale (AESM) est nécessaire. En fait, une telle mesure a été utilisée dans un certain nombre d’enquêtes au Canada et ailleurs dans le monde, dont le Supplément sur la santé mentale à l’Enquête sur la santé en Ontario, l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes et les enquêtes de la World Mental Health Initiative réalisées dans 28 pays.[Texte intégral]

Auteurs

Farah N. Mawani (613‑682‑1862; fmawani@mentalhealthcommission.ca) travaille à la Commission de la santé mentale du Canada, Ottawa (Ontario) K1Z 7K4. Heather Gilmour (613‑951‑2114; Heather.Gilmour@statcan.gc.ca) travaille à la Division de l’analyse de la santé de Statistique Canada, Ottawa (Ontario) K1A 0T6.

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • De plus en plus fréquemment, les enquêtes sur la santé des populations comportent une question ordinale à un seul item sur l’autoévaluation de la santé mentale, mais on en sait peu au sujet de l’association entre cette mesure et celles de la morbidité mentale.
  • Les travaux de recherche donnent à penser que l’autoévaluation de la santé mentale est associée à d’autres mesures de la morbidité mentale, y compris la détresse psychologique non spécifique, les symptômes de dépression, la limitation des activités et le fonctionnement physique et émotionnel, mais qu’elle ne les remplace pas.

Ce qu’apporte l’étude

  • Les associations entre l’autoévaluation de la santé mentale et une gamme étendue de mesures de la morbidité mentale sont fortes et cohérentes, et révèlent l’existence de gradients dans les scores moyens d’autoévaluation de la santé mentale et dans les cotes exprimant le risque de juger sa santé mentale passable/mauvaise en fonction de la récence des troubles mentaux mesurés selon la WMH-CIDI.
  • Un pourcentage appréciable de personnes catégorisées comme présentant une morbidité mentale ne percevaient pas leur santé mentale comme étant passable/mauvaise.
  • Les points forts et les limites de l’autoévaluation de la santé mentale devraient être pris minutieusement en considération dans l’analyse des données d’enquête.