Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale, 2019
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Chapitre A : Les résultats des établissements d'enseignement et l'impact de l'apprentissage
A1 Niveau de scolarité de la population adulte
- Au Canada, la proportion d’adultes âgés de 25 à 64 ans ayant terminé un diplôme d’enseignement tertiaire (un diplôme d’études collégiales ou un diplôme universitaire) est passé de 46 % en 2005 à 58 % en 2018 — le taux le plus élevé parmi les pays de l’OCDE. Parallèlement, la proportion de Canadiens sans diplôme d’études secondaires (« inférieur au deuxième cycle de l’enseignement secondaire ») a diminué, passant de 15 % en 2005 à 8 % en 2018. Des changements similaires ont été observés dans les provinces et territoires.
- En 2018, le quart (26 %) des Canadiens de 25 à 64 ans avait terminé un diplôme d’enseignement tertiaire de cycle court, une proportion qui est de loin supérieure à la moyenne de 7 % déclarée par les pays de l’OCDE.
- La moyenne du Canada pour l’achèvement d’études universitaires chez les personnes âgées de 25 à 64 ans s’établissait à 32 %, semblable que la moyenne de l’OCDE. Au Canada, un grade universitaire comprend le baccalauréat, la maîtrise ou le doctorat ainsi que leurs équivalents.
- Au niveau postsecondaire non tertiaire, qui porte sur les domaines habituellement à prédominance masculine comme les métiers, la proportion des hommes (14 %) ayant atteint ce niveau de scolarité était le double de celle des femmes (7 %). Une plus grande proportion des femmes ayant atteint un niveau collégial et universitaire que les hommes, avec l’écart plus marqué au niveau collégial (30% des femmes contre 22 % des hommes) qu’à l’université (35 % des femmes contre 29 % pour les hommes).
- En 2018, 94 % des Canadiens âgés de 25 à 34 ans possédaient au moins un diplôme d’études secondaires, comparativement à 87 % chez ceux de 55 à 64 ans, ce qui reflète un changement en matière d’obtention d’un diplôme d’études secondaires au fil du temps. On constatait des différences entre les provinces et territoires en ce qui concerne la proportion d’adultes de 25 à 34 ans possédant au moins un diplôme d’études secondaires. En effet, en 2018, ces proportions variaient entre 54 % et 96 % pour toutes les provinces et territoires.
A2 Obtention d'un diplôme de fin d'études secondaires à temps et prolongé
- En 2016-2017, plus de trois quarts (80 %) des étudiants au Canada ont terminé leurs études secondaires à l’intérieur de la période de trois ans après avoir commencé leur 10e année (secondaire 3).
- Au Canada, une plus grande proportion de femmes (84 %) a terminé leurs études secondaires dans les temps prévus que d’hommes (76 %). La différence la plus marquée entre les taux d’obtention du diplôme à temps des hommes et des femmes a été observée au Québec (différence de 11 points de pourcentage), suivi de l’Ontario (différence de 7 points de pourcentage).
- En prévoyant deux années supplémentaires aux élevés qui ont commencé leur 10e année en 2012-2013, le taux d’obtention du diplôme d’études secondaires a augmenté de 10 points de pourcentage. La proportion supplémentaire d’étudiants qui ont obtenu leur diplôme après la période de prolongement de deux années variait de 2 points de pourcentage au Nouveau-Brunswick à 12 points de pourcentage en Ontario.
- Les étudiants de sexe masculin qui ont le plus profité des deux années supplémentaires pour terminer leurs études secondaires se trouvaient en Ontario (13 points de pourcentage) et au Québec (12 points de pourcentage). De même, les femmes qui ont le plus profité des deux années supplémentaires se trouvaient en Ontario (10 points de pourcentage) et au Québec (12 points de pourcentage).
A3 Étudiants internationaux
- En 2016-2017, la majorité des étudiants internationaux inscrits aux études tertiaires au Canada l’étaient au niveau du baccalauréat ou l’équivalent et venaient d’Asie.
- Parmi les pays du G7, le Canada présentait une plus forte proportion d’étudiants internationaux que l’Allemagne, le Japon et les États-Unis à tous les niveaux d’enseignement.
- En 2016-2017, la Chine (32 %), l’Inde (15 %) et la France (8 %) étaient les principaux pays de provenance des étudiants internationaux inscrits aux études tertiaires au Canada, tous étant aussi dans les cinq premiers pays de provenance pour chaque niveau d’éducation tertiaire.
A4 Transitions au marché du travail
- En 2019, la majorité des jeunes Canadiens âgés de 15 à 19 ans, soit 84 %, était aux études. Parmi les jeunes adultes de 18 à 24 ans, une proportion plus élevée était toujours aux études (50 %) comparativement à ceux qui avaient effectué leur transition sur le marché du travail et occupaient un emploi (38 %). Parmi les adultes âgés de 20 à 24 ans, les mêmes proportions étaient observées entre ceux aux études et ceux occupant un emploi (44 %). Pour les adultes âgés de 25 à 29 ans, la plupart (74 %) n’étaient plus à l’école et étaient employés.
- En 2019, pour les 15 à 29 ans, 11 % des femmes et des hommes au Canada étaient ni en emploi ni aux études ou formation (faisaient partie de la population « NEET »). Au Canada, on observe qu’une plus grande proportion d’hommes (5 %) que de femmes (3 %) étaient en chômage, tandis qu’une plus grande proportion de femmes étaient inactives (8 %) comparativement aux hommes (6 %).
- De 2000 à 2019, il y a eu une augmentation de la proportion de jeunes âgés de 18 à 24 ans qui étaient à l’école au Canada (44 % en 2000 à 50 % en 2019).
- Au Canada, en 2019, la proportion des jeunes de 25 à 29 ans qui n’étaient plus à l’école et qui étaient au chômage ou inactifs (NEET) était la plus grande pour ceux dont le plus haut niveau d’éducation était inférieur au deuxième cycle du secondaire (36 %), plus basse pour ceux qui possédaient un niveau d’éducation égal au deuxième cycle du secondaire ou un niveau postsecondaire non-tertiaire (19 %) et au plus bas pour ceux qui possédaient un niveau d’éducation tertiaire (10%).
A5 Résultats sur le marché du travail
- Au Canada et dans les autres pays de l’OCDE, les perspectives d’emploi augmentent en fonction du niveau de scolarité. En 2018, le taux d'emploi des adultes de 25 à 64 ans qui n'avaient pas terminé leurs études secondaires était de 56 %, comparativement à 83 % pour ceux qui avaient fait des études tertiaires.
- Au Canada et pour la moyenne des pays de l’OCDE, les taux d’emploi des femmes sont systématiquement plus faibles que ceux des hommes. Au Canada, cette différence entre les sexes était la plus prononcée (19 points de pourcentage) au sein des populations les moins instruites, et la plus faible (6 points de pourcentage) pour les hommes et les femmes détenant les niveaux du baccalauréat ou l’équivalent. Dans les pays de l’OCDE, l’écart le plus marqué entre les sexes a été observé chez les personnes ayant atteint un niveau inférieur au deuxième cycle du secondaire (21 points de pourcentage) tandis que le plus petit écart a été observé chez les personnes ayant atteint le niveau Baccalauréat ou équivalent (8 points de pourcentage).
- En 2018, 87 % des jeunes adultes âgés de 25 à 34 ans ayant fait des postsecondaires non tertiaire avaient un emploi, comparativement à 83 % en 2009. Les taux d’emploi des jeunes adultes ayant fait des études inférieures au 2 e cycle du secondaire ou de deuxième cycle du secondaire, étaient semblables durant les deux périodes. Le taux d'emploi des jeunes adultes ayant fait des études tertiaires était légèrement plus élevé en 2018 (86%) qu'en 2009 (84%).
- Au Canada, chez les personnes âgées de 55 à 64 ans, le taux d’emploi observé à tous les niveaux de scolarité en 2018 était supérieur à celui de 2009, ce qui indique que les membres de cette génération ont de plus en plus reporté la retraite et qu’ils continuent de travailler après 55 ans.
Chapitre B : Les ressources financières investies dans l'éducation
B1 Dépenses par élève/étudiant
- En 2016-2017, les dépenses par élève pour l’enseignement primaire/secondaire étaient sensiblement plus ou moins du même ordre de grandeur pour le Canada, les autres pays du G7, et la moyenne des pays de l’OCDE.
- En ce qui a trait à l’enseignement universitaire, les dépenses par étudiant au Canada se chiffraient à 26 263 $ US. Elles dépassaient ainsi la moyenne de l’OCDE (16 756 $ US) de 57 %; à cet effet, le Canada se situe au 2e rang, parmi les pays membres de l’OCDE, après les États-Unis.
- À l’instar des moyennes de l’OCDE, les dépenses par élève et étudiant au Canada et à l’échelle des provinces, à l’exception du Québec et du Manitoba, étaient les plus faibles aux niveaux primaire et secondaire; elles étaient plus élevées au niveau collégial et les plus importantes au niveau universitaire. Au Québec, les dépenses par étudiant au niveau collégial étaient légèrement inférieures aux dépenses par élève aux niveaux primaire et secondaire; au Manitoba, les dépenses par élève aux niveaux primaire et secondaire, et au collégial étaient sensiblement équivalentes.
B2 Dépenses en éducation en pourcentage du PIB
- En 2016-2017, le Canada consacrait 6,2 % de son PIB aux établissements d’enseignement (3,6 % pour l’éducation primaire et secondaire, et 2,6 % pour l’éducation postsecondaire), soit plus que la moyenne des pays de l’OCDE, estimée à 4,4 % (3,2 % pour l’éducation primaire et secondaire et 1,2 % pour l’éducation postsecondaire). Dans les pays du G7, cette part variait de 3 % à 5 %.
- Dans tous les pays du G7, y compris le Canada, et pour la moyenne des pays de l’OCDE, la part de la richesse nationale investie dans l’éducation a été plus importante pour l’enseignement primaire et secondaire que pour l’enseignement tertiaire en 2016-2017.
B3 Répartition des dépenses en éducation
- En 2016-2017, le taux des dépenses de fonctionnement dépassait le taux des dépenses en capital à tous les niveaux d’enseignement au Canada, dans les provinces et les territoires et dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Au Canada, les dépenses de fonctionnement représentaient 92 % des dépenses en enseignement primaire et secondaire; 95 % des dépenses en enseignement tertiaire de cycle court (collège) et postsecondaire non tertiaire; et 93 % des dépenses aux niveaux du baccalauréat, de la maîtrise, du doctorat ou d’un équivalent. Au niveau postsecondaire, les dépenses en capital étaient de 6 % au Canada, comparativement à 10 % pour la moyenne des pays de l’OCDE.
- À tous les niveaux d’éducation, et dans toutes les provinces et territoires, la rémunération du personnel (enseignant et non enseignant) a constitué la plus grande partie des dépenses de fonctionnement en éducation. Au Canada, elles représentaient en moyenne 80 % des dépenses de fonctionnement aux niveaux primaire et secondaire, 66 % au niveau tertiaire de cycle court (collège) et postsecondaire non tertiaire et 65 % au niveau universitaire.
- Au niveau de l’enseignement primaire et secondaire, la rémunération du personnel est largement dominée par la rémunération du personnel enseignant. D’autre part, les autres dépenses de fonctionnement (non reliées à la rémunération du personnel enseignant et non enseignant) sont plus élevées au niveau postsecondaire qu’aux niveaux primaire et secondaire.
Chapitre C : Environnement pédagogique et organisation scolaire
C1 Temps d'instruction
- Au Canada en 2018-2019, le temps total cumulatif d’instruction prévu en salle de classe dans le cadre institutionnel s’élevait à 11 081 heures en moyenne entre l’âge de 6 et 17 ans [incluant les niveaux d’éducation primaire (de 6 à 11 ans), du premier cycle du secondaire (de 12 à 14 ans)] et du deuxième cycle du secondaire (de 15 à 17 ans)]. À titre de comparaison, le temps total d’instruction prévu pour les pays de l’OCDE dont les données étaient disponibles s’établissait à 8 836 heures, soit 2 245 heures de moins que le temps total d’instruction prévu en moyenne dans l’ensemble des établissements publics au Canada durant l’année scolaire 2018-2019.
- Le temps total cumulatif d’instruction prévu pour les élèves de 6 à 17 ans variait entre les provinces et territoires, allant de 9 900 heures au Québec à 11 655 au Manitoba.
C2 Temps de travail des enseignants
- Au Canada, les enseignants du primaire ont cumulé en moyenne 797 heures d’enseignement par année en 2017-2018, comparé à la moyenne de l’OCDE de 783 heures. Les chiffres variaient d’une province et d’un territoire à l’autre, allant de 700 heures au Nouveau-Brunswick à 905 heures en Alberta.
- Au Canada, le temps d’enseignement net a été de 744 heures au premier cycle de l’enseignement secondaire (habituellement de la 7e à la 9e année), et de 746 heures au deuxième cycle (habituellement de la 10e à la 12e année). Ces chiffres sont plus élevés que les moyennes de l’OCDE, soit 35 heures de plus au premier cycle de l’enseignement secondaire et 79 heures de plus au deuxième cycle.
- Le temps d’enseignement net en Finlande a été indiqué à titre de comparaison, en raison du niveau élevé que ce pays obtient aux évaluations scolaires internationales. Le temps d’enseignement net des enseignants en Finlande au primaire et au premier cycle de l’enseignement secondaire était inférieur à celui de tous les pays du G7 (677 et 592 heures), y compris le Canada.
- En moyenne au Canada, le temps d’enseignement a représenté environ 62 % du temps de travail total des enseignants. Cette proportion était semblable aux premier et deuxième cycles du secondaire (60 %), et tout juste un peu plus élevée au niveau primaire (65 %). Ce ratio et la tendance observée à chacun des différents niveaux d’enseignement étaient semblables à ceux de la moyenne des pays de l’OCDE.
C3 Salaires des enseignants
- En 2017-2018, au Canada, les salaires des enseignants à temps plein des écoles publiques primaires et secondaires ne varient pas d’un niveau d’enseignement à l’autre, les enseignants recevant le même salaire indépendamment du fait qu’ils enseignent au niveau du primaire ou du premier ou du deuxième cycle du secondaire. Par contre, dans plusieurs pays ayant récemment fourni des données à l’OCDE, les salaires des enseignants avaient tendance à augmenter en fonction du niveau d’enseignement et après plus de dix années d’expérience.
- Le salaire moyen des enseignants canadiens du premier cycle du secondaire ayant un salaire à l'échelon maximum était le troisième plus élevé (67 007 $US) parmi les pays du G7, après l’Allemagne (88 214 $US) et les États-Unis (69 586 $US). Au Canada, pour ce groupe particulier d’enseignants, les salaires dans les Territoires du Nord-Ouest (83 491 $US), en Ontario (72 738 $US), en Alberta (70 223 $US), à Terre-Neuve-et-Labrador (68 828 $US) et au Manitoba (67 781 $US) étaient plus élevés que la moyenne canadienne.
- Dans plus de la moitié des provinces et territoires du Canada, le salaire des enseignants des écoles publiques primaires et secondaires atteignait son maximum après 10 ans d’expérience, c’est-à-dire beaucoup plus tôt que pour leurs homologues des autres pays de l’OCDE.
Chapitre D : Objectifs du développement durable (ODD) : Éducation de qualité
D1 Éducation pour le développement durable
- Plus de la moitié des élèves canadiens âgés de 15 ans ont déclaré être sensibles ou très sensibles aux sept enjeux environnementaux décrits dans le questionnaire du PISA de 2015. Pour trois des sept enjeux environnementaux (pollution atmosphérique, extinction des plantes et des animaux, et conséquences du défrichage des forêts pour d’autres utilisations des terres), au moins 8 élèves sur 10 ont déclaré y être sensibles ou très sensibles.
- Il existe une corrélation entre la sensibilisation autodéclarée aux enjeux environnementaux et le niveau de maîtrise des connaissances en science. Les élèves canadiens ayant un niveau de maîtrise élevé (niveau 5 ou supérieur) des connaissances en science ont déclaré une sensibilisation supérieure que les élèves ayant un niveau de maîtrise faible (inférieur au niveau 2) en ce qui concerne les sept enjeux environnementaux.
- Seulement un élève canadien sur dix croit que la question de l’extinction des plantes et des animaux s’améliorera au cours des 20 années suivantes. À l’échelle des pays de l’OCDE, ce pourcentage est supérieur, atteignant près de 15 %. Au Québec, ce chiffre est inférieur, se situant à 5 %. Il est particulièrement faible chez les filles, s’établissant 3 %.
- Cinquante-cinq pour cent des élèves canadiens suivent très rarement les nouvelles des organismes scientifiques, environnementaux ou écologiques par l’intermédiaire de blogues et de microblogage, par rapport aux autres pays de l’OCDE dont la moyenne atteint 60 %. Parmi les provinces, ce chiffre va de 53 % en Alberta à 62 % en Saskatchewan.
D2 Participation aux études secondaires et postsecondaires
- Le taux de non scolarisation des 15 à 17 ans au Canada était de 6 % en 2017-2018, comparativement à 8 % en 2005-2006.
- En 2016-2017, 40 % des Canadiens âgés de 18 à 24 ans ont fait des études postsecondaires au collège ou à l'université. Environ les deux tiers de ces jeunes fréquentaient l'université, tandis que l'autre tiers fréquentait le collège.
- À l’échelle nationale, et dans chaque province et territoire, à l'exception du Nouveau-Brunswick, il existe une disparité entre les sexes en ce qui concerne la participation aux études postsecondaires en faveur des jeunes femmes. Au Nouveau-Brunswick, l'indice de parité entre les sexes est très proche de un, ce qui indique une légère disparité en faveur des hommes.
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