Chapitre D
Environnement pédagogique et organisation scolaire

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D1. Temps d'instruction
D2. Salaires des enseignants
D3. Temps de travail des enseignants

D1 Temps d'instruction

Contexte

Cet indicateur évalue le temps, tel qu'il est fixé par la réglementation publique, que les élèves canadiens âgés de 7 à 15 ans doivent passer en classe. De façon un peu plus précise, cet indicateur présente le nombre annuel moyen d'heures d'instruction obligatoires et prévues dans les programmes de cours des élèves de 7 à 8, 9 à 11, 12 à 14 et de 15 ans dans les établissements publics canadiens en 2009-2010 (année scolaire 2009-2010). Les données sont présentées pour le Canada, les provinces et les territoiresNote 1.

Le temps d'instruction en classe représente une grande partie de l'investissement public consacré à l'apprentissage des élèves dans le cadre institutionnel. C'est aussi l'une des composantes majeures d'une scolarité efficace. Le temps d'instruction est le temps que les élèves passent en classe, ce qui détermine les possibilités d'apprentissage. C'est un facteur qui est au cœur de la politique de l'éducation. Adapter les ressources aux besoins des élèves et optimiser l'utilisation du temps constitue un défi majeur pour la politique de l'éducation. Le déploiement et l'utilisation du corps enseignant, l'entretien des infrastructures scolaires et le coût des autres ressources requises sont les principaux postes de dépenses de l'éducation. Le temps pendant lequel ces ressources sont mises à la disposition des élèves est donc un facteur important qui influence le budget de l'éducation.

De pair avec l'information sur les salaires présentée dans l'indicateur D2 et sur le temps de travail des enseignants dans l'indicateur D3, cet indicateur sur le temps d'instruction contribue au développement d'un ensemble de mesures importantes sur les enseignants à temps plein dans les institutions publiques, qui à leur tour contribuent à élargir le contexte de la discussion pour la qualité de l'instruction et la compréhension de certains aspects des processus d'éducation.

Observations

Temps d'instruction obligatoire

Au Canada en 2009-2010, le temps total cumulatif d'instruction obligatoire en salle de classe dans le cadre institutionnel s'élevait à 7 363 heures en moyenne entre l'âge de 7 et 14 ans, ce qui couvre généralement cinq des six années d'études primaires et trois ans du premier cycle d'études secondaires, soit 1 834 heures entre l'âge de 7 et 8 ans, 2 763 heures entre l'âge de 9 et 11 ans, et 2 766 heures entre l'âge de 12 et 14 ans. À titre de comparaison, le temps total d'instruction obligatoire pour les pays de l'OCDE dont les données étaient disponibles s'établissait à 6 710, soit 653 heures de moins que le temps total d'instruction obligatoire en moyenne dans l'ensemble des établissements publics au Canada durant l'année scolaire 2009-2010 (graphique D.1.1).

Graphique D.1.1 Nombre cumulatif d'heures d'instruction obligatoire dans les établissements publics entre l'âge de 7 et 14 ans, 2009-2010Graphique D.1.1 Nombre cumulatif d'heures d'instruction obligatoire dans les établissements publics entre l'âge de 7 et 14 ans, 2009-2010

Au Canada, le temps total d'instruction fait appel aux champs de compétences provinciales et territoriales. Les choix relatifs au nombre annuel moyen d'heures d'instruction obligatoires et prévues dans les programmes de cours reflètent ainsi les priorités de ces juridictions concernant l'instruction des élèves en fonction de leur âge. Le temps total d'instruction obligatoire pour les élèves de 7 à 14 ans varie selon les provinces et les territoires (graphique D.1.1). En 2009-2010, il y avait beaucoup de variation par rapport à la moyenne canadienne de 7 363 heures : de 6 869 heures au Nouveau Brunswick, à 7 679 heures au Manitoba et 8 120 heures dans les Territoires du Nord-Ouest.

Dans le cas des élèves âgés de 15 ans et inscrits dans des programmes type pour ce groupe d'âge (correspondant en général à la première année du deuxième cycle du secondaire), le nombre annuel moyen d'heures d'instruction obligatoires se situait, quant à lui, à 919 heures au Canada, sensiblement le même que le temps total d'instruction obligatoire dans l'ensemble des pays de l'OCDE en 2009/2010. Le temps total d'instruction obligatoire s'établissait en-deçà de la moyenne canadienne de 919 heures pour trois provinces seulement, soit à 880 heures pour l'Île-du-Prince-Édouard et l'Ontario et à 900 heures pour le Québec. Le temps total d'instruction obligatoire dépassait la moyenne canadienne pour l'ensemble des autres provinces et territoires (tableau D.1.1).

Tableau D.1.1 Temps d'instruction obligatoire et d'instruction prévu dans les institutions publiques entre l'âge de 7 et 15 ans, Canada, provinces et territoires, 2009-2010

Lorsqu'on regarde la moyenne canadienne, les élèves ont reçu un nombre semblable d'heures d'instruction obligatoires, peu importe leur âge. Ceci contraste avec la moyenne pour les pays de l'OCDE, où le temps d'instruction obligatoire augmentait avec l'âge, de 774 heures pour les élèves de 7 et 8 ans, à 920 heures pour les élèves de 15 ans. Toutefois, la moyenne canadienne ne reflète pas une situation homogène à travers le pays. Le temps d'instruction obligatoire était le même pour tous les groupes d'âge à Terre-Neuve-et-Labrador, au Québec, en Saskatchewan et au Yukon. À l'Île-du-Prince-Édouard, il était semblable pour les élèves de 7 à 8 ans, de 9 à 11 ans et de 15 ans (879 ou 880 heures) mais atteignait un sommet de 925 heures pour les élèves de 12 à 14 ans. Le temps d'instruction obligatoire diminuait avec l'âge seulement en Ontario, de 940 heures dans les années de l'élémentaire (âges de 7 à 13 ans)Note 2, à 880 heures dans les premières années du secondaire (14 et 15 ans). Le temps d'instruction obligatoire reçu augmentait entre les âges de 7 à 8 ans et 15 ans au Nouveau-Brunswick (196 heures de plus à 15 ans), en Nouvelle-Écosse (139 heures), au Manitoba (93 heures), en Colombie-Britannique (77 heures), dans les Territoires du Nord-Ouest (53 heures) et en Alberta (50 heures).  En Nouvelle-Écosse et au Manitoba, le temps d'instruction était le même pour les élèves de 12 à 14 ans et pour ceux de 15 ans.

Temps d'instruction prévu

Dans l'indicateur correspondant, l'OCDE distingue entre le temps d'instruction obligatoire et le temps d'instruction prévu. Dans certains pays, on offre des cours à option facultatifs qui sont complémentaires au programme d'études. Les élèves ne doivent pas nécessairement suivre ces cours pour l'obtention d'un diplôme mais peuvent les suivre pour leur enrichissement. Ces cours donnent parfois lieu à des crédits. Le temps d'instruction prévu comprend le temps total des matières obligatoires du programme de base et les matières à option obligatoires du programme et y ajoute les matières à option facultatives. Cette mesure est complémentaire à celle du temps d'instruction obligatoire en étendant la notion des possibilités d'apprentissage offertes aux élèves et de l'investissement public en éducation.

Dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, il n'existait aucune différence entre le nombre annuel moyen d'heures d'instruction obligatoires et prévues en ce qui a trait aux programmes de cours des élèves âgés de 7 à 14 ans et à ceux des élèves âgés de 15 ans en 2009-2010 (tableau D.1.1). Il n'y avait pas de temps d'instruction non obligatoire (matières à option facultatives). Tous les cours « à option » sont en fait comptés dans le temps d'instruction obligatoire. S'il y a choix de cours dans les cycles des âges concernés, ils se font ainsi à l'intérieur de l'enveloppe de temps d'instruction obligatoire. De telles particularités sont également observées dans la plupart des autres pays de l'OCDE. Seuls les pays suivant offrent du temps d'instruction non obligatoire : l'Autriche, la Belgique (Communauté française), la Hongrie, la Pologne, le Portugal, la République slovaque et la Turquie.

Définitions, sources et méthodologie

Les données sur le temps d'instruction se rapportent à l'année scolaire 2009-2010 et proviennent de l'Enquête OCDE-INES de 2011 sur les enseignants et les programmes. Le temps d'instruction des élèves âgés de 7 à 15 ans correspond au nombre officiel d'heures de cours (de 60 minutes) dispensé par les établissements pendant l'année scolaire 2009-2010. Les heures perdues lors de la fermeture des établissements lors des jours fériés ne sont pas prises en compte.

Par temps d'instruction obligatoire, on entend le temps d'instruction minimal qui est appliqué dans les établissements publics et pour les élèves qui y sont scolarisés. Le temps d'instruction obligatoire total comprend la partie obligatoire du programme et les matières à option obligatoires. Par temps d'instruction prévu, on entend le nombre annuel d'heures de cours, parties obligatoires et facultatives du programme confondues. Le temps d'instruction prévu ne comprend pas les cours non obligatoires organisés en dehors de la journée de classe, ni le temps consacré aux devoirs, aux leçons et aux cours particuliers avant ou après la journée de classe.

La moyenne pour le Canada est calculée en pondérant les chiffres des provinces et territoires par la population des enfants au 1er janvier 2010Note 3 dans les groupes d'âges respectifs (7 à 8, 9 à 11, 12 à 14 et 15 ans) dans chaque province et territoire. Toutes les juridictions sauf le Nunavut sont prises en compte dans la moyenne canadienne.

Le temps d'instruction des élèves de 15 ans est estimé sur la base du programme de cours suivi par la majorité d'entre eux. Si la filière professionnelle est incluse dans le calcul du temps d'instruction, seule la partie de la formation dispensée en milieu scolaire est en principe prise en considération.

Tableau 2
Calcul du temps d'instruction par les provinces/territoires
Sommaire du tableau
Le tableau montre calcul du temps d'instruction par les provinces/territoires. Les données sont présentées selon province ou territoire (titres de rangée) et source/remarques sur le calcul du temps d'instruction (des colonnes).
Province ou territoire Source/Remarques sur le calcul du temps d'instruction
Terre-Neuve-et-Labrador La Schools Act (loi sur l'éducation) fixe le nombre minimal d'heures d'instruction par jour (soit deux heures et demi à la maternelle, quatre heures de la 1re à la 3e année et cinq heures de la 4e à la 12e année). La convention collective conclue entre la province et l'association des enseignantes et enseignants permet aux écoles d'offrir au maximum cinq heures d'instruction par jour de la 1re à la 3e année. Le temps d'instruction obligatoire et prévu totalise cinq heures par jour, multipliées par le nombre de jours d'instruction (187) dans une année. 
Île-du-Prince-Édouard Le temps d'instruction pour les élèves de 7 à 14 ans équivaut au total de minutes par jour consacrées à une matière, multiplié par 185 (jours d'instruction par année). Le nombre de minutes par jour pour chaque matière est fixé dans les documents provinciaux A Flexible Integrated Model (un modèle intégré souple) et Minister's Directive No. MD 99-05: Intermediate School Subject Time Allotments (directive ministérielle MD 99-05 : affectation du temps aux diverses matières de l'école intermédiaire). Le temps d'instruction pour les élèves de 15 ans équivaut à huit crédits de 110 heures chacun, conformément au document Minister's Directive No. MD 99-01: Senior High School Graduation Requirements (directive ministérielle MD 99-01 : exigences du diplôme d'études secondaires de deuxième cycle). 
Nouvelle-Écosse Le document Ministerial Education Act Regulations (règlements de la loi ministérielle sur l'éducation) établit le minimum quotidien du temps d'instruction à quatre heures en 1re et 2e année et à cinq heures de la 3e à la 12e année. De la 1re à la 6e année, le temps d'instruction minimum selon les règlements comprend le temps consacré à la récréation. Le temps d'instruction obligatoire et prévu est calculé sur la base du temps minimum d'instruction par jour (moins 15 minutes par jour pour la récréation aux âges de 7 à 11 ans) multiplié par le nombre de jours d'instruction (187) par année.
Nouveau-Brunswick Le nombre minimal d'heures d'instruction par jour est fixé dans le Règlement du Nouveau-Brunswick 97-150 pris en vertu de la Loi sur l'éducation (soit quatre heures par jour de la maternelle à la 2e année, cinq heures par jour de la 3e à la 8e année et cinq heures et demie par jour de la 9e à la 12e année). Le temps d'instruction obligatoire et prévu équivaut au nombre minimal d'heures d'instruction par jour, moins 20 minutes de récréation par jour pour les âges de 7 à 10 ans ou 16 minutes par jour de temps flexible de changement de classe ou d'horaire aux âges de 11 à 15 ans, multiplié par le nombre de jours d'instruction (185) par année.
Québec Le temps d'instruction obligatoire et prévu est calculé en fonction du nombre d'heures prévu à titre indicatif dans le Régime pédagogique de l'éducation préscolaire, de l'enseignement primaire et de l'enseignement secondaire pour les matières obligatoires au primaire et au secondaire.
Ontario Le Règlement de l'Ontario 298 stipule que la « durée du programme d'enseignement des élèves ayant atteint l'âge de la scolarité obligatoire ne doit pas être inférieure à 5 heures par jour de classe, sans compter les périodes d'interruption ou de repos ». Pour les élèves de 7 à 13 ans, le temps d'instruction obligatoire et prévu équivaut à cinq heures d'instruction par jour, multipliées par 188 jours d'instruction par année. Pour les élèves de 14 et 15 ans, le temps d'instruction est calculé en fonction de 8 crédits de 110 heures chacun.
Manitoba Le Règlement 101/95 du Manitoba énonce que la journée d'instruction dans une école ne doit pas être moins de cinq heures et demie, récréations comprises, sauf la pause du midi. De la 1re à la 6e année, la journée d'instruction est de cinq heures. De la 7e à la 12e année, la journée d'instruction est de cinq heures et demie. Le total du temps obligatoire et prévu sont les heures d'instruction multipliées par le nombre moyen de 185 jours d'instruction dans une année scolaire.
Saskatchewan Le document Time and Credit Allocations - Core Curriculum: Principles, Time Allocations, and Credit Policy (updated June 2011) donne les minutes requises par semaine pour chaque sujet à chaque niveau scolaire. Celles-ci ont été divisées par 60 pour calculer (à la deuxième décimale près) le nombre d'heures par semaine. Le résultat a été multiplié par 38 (semaines par année) pour obtenir les heures par année.
Alberta Conformément à la section 39(1)(c) du School Act (loi sur l'éducation), le document Guide to Education (guide de l'éducation) stipule que les écoles doivent garantir aux élèves de la 1re à la 9e année accès à un minimum de 950 heures d'instruction par année à chaque année. Les écoles doivent aussi garantir aux élèves de la 10e à la 12e année accès à un minimum de 1 000 heures d'instruction par année scolaire.
Colombie-Britannique Le temps d'instruction obligatoire et prévu est calculé en fonction du School Act Regulation (règlement de la loi sur l'éducation), qui fixe le nombre total d'heures d'instruction par année.
Yukon Au Yukon, le temps d'instruction obligatoire et prévu équivaut aux 935 heures imposées par les sections 46(1) et (6) de la Loi sur l'éducation du Yukon.
Territoires du Nord-Ouest Le temps d'instruction obligatoire et prévu est calculé en fonction de la Loi sur l'éducation des Territoires du Nord-Ouest, qui stipule que l'année scolaire doit totaliser 997 heures au minimum pour les élèves de la 1re à la 6e année et 1 045 heures au minimum pour les élèves de la 7e à la 12e année.

Nota : L'indicateur correspondant de l'OCDE est D1, Combien de temps les élèves passent-ils en classe ? .

D2 Salaires des enseignants

Contexte

Cet indicateur présente les salaires annuels de base des enseignants au début de leur carrière, après 10 et 15 ans d'ancienneté, et une fois qu'ils atteignent le sommet de l'échelle salariale. Ces catégories représentent les salaires des enseignants qui ont le niveau de formation minimum requis pour être habilités à enseigner dans les établissements publics d'enseignement primaire et secondaire. Toutes les données sur les salaires sont présentées pour les enseignants qui enseignent aux trois niveaux suivants de la Classification internationale type de l'éducation (CITE) : enseignement primaire (CITE 1); premier cycle de l'enseignement secondaire (CITE 2); et enseignement secondaire (deuxième cycle) (CITE 3).Note 4

Les salaires des enseignants représentent la plus importante dépense en éducation (voir l'indicateur B3 dans le présent rapport). Une comparaison des salaires à différents moments fournit des renseignements utiles sur les structures salariales de base et les points de progression salariale dans la carrière des enseignants. Les salaires et les conditions de travail connexes contribuent à la formation, au recrutement et au maintien en poste d'enseignants qualifiés. Par conséquent, les problèmes de rémunération devraient représenter une considération de premier plan pour les décideurs ou d'autres intervenants du domaine de l'éducation qui souhaitent et doivent maintenir la qualité de l'enseignement, tout en équilibrant les budgets consacrés à l'éducation. En même temps, toute interprétation de comparaisons internationales de la rémunération des enseignants, incluant les salaires devrait tenir compte d'un ensemble de facteurs.  Alors que les données sur les salaires présentées dans cet indicateur tiennent compte des différences de coût de la vie au Canada et dans les autres pays membres de l'OCDE, il est impossible de saisir les différences au niveau de la fiscalité, des bénéfices et avantages sociaux, ou de tout autre paiement additionnel que les enseignants peuvent recevoir.

De pair avec l'information sur le temps d'instruction et le temps de travail des enseignants présentés dans les indicateurs D1 et D3, cet indicateur sur les salaires des enseignants contribue au développement d'un ensemble de mesures importantes sur les enseignants à temps plein dans les institutions publiques, qui à leur tour contribuent à élargir le contexte pour la discussion de la qualité de l'instruction et la compréhension de certains aspects des processus d'éducation.

Observations

Salaires en début de carrière au Canada

En général au Canada, le salaire en début de carrière des enseignants ne dépend pas du niveau de la CITE auquel les enseignants enseignent. Le salaire de départ des enseignants canadiens des écoles publiques primaires et secondaires était de près de 45 000 $CAN en 2009-2010 (tableau D.2.1). De façon plus particulière, les « salaires en début de carrière » pour les catégories 1 et 2 de la CITE, qui représentent l'enseignement primaire et « le premier cycle de l'enseignement secondaire », étaient de 44 861 $ (graphique D.2.1.1). Le salaire en début de carrière au niveau du Canada dans les établissements « d'enseignement secondaire de deuxième cycle », soit le niveau 3 de la CITE, était légèrement plus élevé, soit 45 051 $ (graphique D.2.1.2), principalement dû au fait que les salaires en début de carrière des enseignants du secondaire de deuxième cycle en Ontario sont un peu plus élevés (42 440 $).  Dans toutes les autres provinces et territoires, le salaire en début de carrière est indépendant du niveau d'enseignement des enseignants (graphique D.2.1.1 et graphique D.2.1.2).

Tableau D.2.1 Salaire statutaire annuel des enseignants des établissements publics, selon le niveau d'enseignement et les années d'expérience, dollars canadiens, Canada, provinces et territoires, 2009-2010

Parmi les douze provinces/territoires (les données sur les salaires du Nunavut ne sont pas disponibles pour 2009-2010) déclarant des données sur les salaires, le salaire en début de carrière était plus faible que le salaire global dans trois d'entre elles : 39 238 $ au Québec (indépendamment du niveau d'enseignement), 41 963 $ en Colombie-Britannique (indépendamment du niveau d'enseignement) et en Ontario, 42 030 $ pour les niveaux primaire et premier cycle du secondaire et 42 440 $ pour le deuxième cycle du secondaire. Pour toutes les autres provinces et territoires, en 2009-2010, les salaires étaient plus élevés que la moyenne nationale, entre 45 511 $ au Nouveau-Brunswick et 66 022 $ dans les Territoires du Nord-Ouest. 

En général, les chiffres nationaux et provinciaux/territoriaux sur les salaires rendent compte du salaire annuel brut d'un enseignant à temps plein ayant le niveau de formation minimum requis pour être dûment qualifié au début de sa carrière dans l'enseignement (voir « Définitions, sources et méthodologie » de cet indicateur pour plus de détails).

Graphique D.2.1.1 Salaire statutaire annuel des enseignants à temps plein aux niveaux primaire et premier cycle du secondaire, selon les années d'expérience, Canada, 2009-2010Graphique D.2.1.1 Salaire statutaire annuel des enseignants à temps plein aux niveaux primaire et premier cycle du secondaire, selon les années d'expérience, Canada, 2009-2010

Salaires selon les années d'expérience

Après 10 ans d'ancienneté, les enseignants au niveau primaire et au premier cycle de l'enseignement secondaire au Canada avaient un salaire annuel de 67 996 $ en 2009-2010 (tableau D.2.1; graphique D.2.1.1), ce qui est légèrement inférieur à celui de 68 297 $ de leurs homologues des établissements d'enseignement secondaire de deuxième cycle (graphique D.2.1.2). Dans huit des douze provinces et territoires déclarant des salaires, les enseignants des trois niveaux d'enseignement de la CITE avaient atteint le sommet de leur échelle salariale après 10 ans d'exercice, et gagnaient plus de 1,5 fois leur salaire en début de carrière (tableau D.2.1). La Saskatchewan (14 années), le Nouveau-Brunswick (15 années) et l'Alberta (11 années) faisaient exception, les salaires en 2009-2010 dans ces trois provinces augmentant encore après 10 ans d'exercice. En fait, entre 10 et 15 ans d'ancienneté et au sommet de l'échelle, les salaires augmentaient de 1 700 $ à près de 2 800 $. Cependant, l'écart le plus appréciable a été noté au Québec où le salaire des enseignants, après 15 ans d'ancienneté/au sommet de l'échelle, était supérieur de 13 000 $ à celui des enseignants ayant atteint 10 ans d'ancienneté sur l'échelle salariale. De plus, le salaire au sommet de l'échelle était 1,8 fois plus élevé que celui en début de carrière.

Graphique D.2.1.2 Salaire statutaire annuel des enseignants à temps plein au niveau du deuxième cycle du secondaire, selon les années d'expérience, Canada, 2009-2010Graphique D.2.1.2 Salaire statutaire annuel des enseignants à temps plein au niveau du deuxième cycle du secondaire, selon les années d'expérience, Canada, 2009-2010

Nombre d'années entre le salaire en début de carrière et le salaire à l'échelon maximum

Au Canada, les salaires annuels de base des enseignants à temps plein des écoles publiques primaires et secondaires étaient relativement uniformes pour tous  les niveaux d'enseignement en 2009-2010, particulièrement après plusieurs années d'anciennetéNote 5. Par contre, dans plusieurs pays ayant récemment fourni des données à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les salaires des enseignants avaient tendance à augmenter avec le niveau d'enseignementNote 6.

Même si les moyennes de l'OCDE révèlent des différences plus grandes entre les salaires de début de carrière et ceux au sommet de l'échelle (ratio de 1,60, 1,62 et 1,63 pour l'OCDE comparativement à 1,60 au Canada à chacun des niveaux d'enseignement), les enseignants au Canada atteignent le sommet de leur échelle salariale beaucoup plus rapidement que leurs homologues de l'OCDE (tableau  D.2.2). Par exemple, la moyenne de l'OCDE pour les « années entre le salaire en début de carrière et le sommet de l'échelle salariale » pour les enseignants des établissements de premier cycle d'enseignement secondaire représentait plus du double de celle du Canada en 2009-2010 : 24 ans comparativement à 11, une indication que la croissance des salaires est beaucoup plus abrupte au Canada dans les premières années d'enseignement.  Le temps requis pour atteindre le sommet de l'échelle salariale était le plus faible en Écosse (6 ans) où, comme au Canada, les salaires des enseignants après 10 ou 15 années d'expérience étaient les mêmes indépendamment du niveau de la CITE auquel les enseignants enseignaient. Cette tendance a aussi été notée en Australie et en Angleterre, même si les salaires en début de carrière et les salaires au sommet de l'échelle dans ces trois pays de l'OCDE étaient inférieurs à ceux du Canada. Les enseignants de plusieurs autres pays atteignaient aussi leur maximum salarial relativement rapidement (Estonie, 7; Danemark et Nouvelle-Zélande, 8; Australie, 9; Pologne, 10; Angleterre, 12; et Slovénie, 13).

Tableau D.2.2 Salaire statutaire annuel des enseignants des établissements publics, selon le niveau d'enseignement et les années d'expérience, dollars US, Canada, provinces et territoires, 2009-2010

L'estimation pour le Canada de 11 « années entre le salaire en début de carrière et le sommet de l'échelle salariale» pour les enseignants du premier cycle de l'enseignement secondaire rend compte des chiffres provinciaux/territoriaux pour 2009-2010, qui allaient de 9 ans à Terre-Neuve-et-Labrador à 15 ans au Québec (tableau D.2.1 et tableau D.2.2). Même si l'OCDE présente une moyenne de 24 ans pour les pays qui produisent des données, certaines différences importantes d'un pays à l'autre compliquent dans une certaine mesure les comparaisons provinciales/territoriales-internationales pour cette statistique particulière. Un examen des salaires selon l'ancienneté montre toutefois que les enseignants à temps plein dans les établissements publics au Canada reçoivent des salaires plus élevés globalement que leurs homologues des pays de l'OCDE. En outre, sauf pour quelques exceptions, ils ont tendance à atteindre leur salaire maximal après 10 ans d'ancienneté, beaucoup plus tôt que leurs homologues des autres pays de l'OCDE (graphique D.2.2).

Graphique D.2.2 Salaire statutaire annuel des enseignants à temps plein au premier cycle du secondaire, selon les années d'expérience, Canada et OCDE, 2009-2010Graphique D.2.2 Salaire statutaire annuel des enseignants à temps plein au premier cycle du secondaire, selon les années d'expérience, Canada et OCDE, 2009-2010

Comparaisons entre les salaires en début de carrière

À tous les niveaux, les salaires en début de carrière au Canada et dans les provinces et territoires étaient généralement plus élevés que les moyennes de l'OCDE pour les pays fournissant des données. Dans l'ensemble, au Canada, les salaires en début de carrière pour chaque catégorie de la CITE se situaient à environ 34 000 $ (dollars US) (tableau D.2.2). En comparaison, les chiffres de l'OCDE commençaient à 28 523 $ pour l'enseignement primaire, et, dans un premier temps, augmentaient de 1 278 $, pour des salaires en début de carrière de 29 801 $ dans les établissements de premier cycle de l'enseignement secondaire, puis augmentaient à nouveau de 1 098 $, amenant le salaire en début de carrière dans l'enseignement secondaire de deuxième cycle à 30 889 $ (toutes ces données sont en dollars US).

Au Canada comme dans plusieurs autres pays de l'OCDE, la tendance est d'offrir des salaires semblables en début de carrière dans toutes les institutions publiques aux niveaux élémentaire et secondaire. L'Angleterre, l'Écosse, le Portugal et l'Irlande par exemple, rapportent tous les mêmes salaires en début de carrière pour tous les enseignants de l'école élémentaire et secondaire, et ces salaires se situent entre 30 000 $ et 33 000 $. D'autres pays ont aussi indiqué des salaires identiques en début de carrière, peu importe le niveau d'enseignement, mais les salaires étaient beaucoup plus faibles (11 028 $ en République slovaque et 11 876 $ en Estonie). Le Japon et la Grèce, ainsi que la Slovénie, avec des salaires en début de carrière d'approximativement 25 000 $ à 27 000 $, respectivement, se retrouvaient entre les deux. 

Les salaires en début de carrière aux États-Unis étaient supérieurs à ceux de près de 34 000 $ (dollars US) enregistrés pour le Canada en 2009-2010 (tableau D.2.2) : légèrement sous les 37 000 $ dans les écoles publiques primaires et secondaires aux États-Unis. Au sommet de l'échelle salariale cependant, le salaire des enseignants du niveau primaire au Canada était de 54 978 $ soit 2 500 $ de plus que le salaire de 52 137 $ que l'on retrouve aux États-Unis.  Les niveaux salariaux maximaux pour le premier et deuxième cycle du secondaire dans ces deux pays d'Amérique du Nord étaient cependant très similaires soit 54 978 $ et 55 191 $, respectivement au CanadaNote 7 en comparaison à 55 259 $ et 55 199 $ aux États-Unis.

Définitions, sources et méthodologie

Les données sur les salaires annuels de base des enseignants ont été tirées de l'enquête INES de l'OCDE de 2011 sur les enseignants et les programmes et portent sur l'année scolaire 2009-2010. Toutes les données ont été déclarées en conformité avec les politiques officielles s'appliquant aux établissements publics d'enseignement.

Par « salaires statutaires » on entend les salaires versés selon les échelles et barèmes officiels de rémunération. À Terre-Neuve et Labrador, à l'Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Saskatchewan, au Yukon et dans les Territoires du Nord Ouest, les salaires statutaires annuels sont basés sur les échelles salariales de 2009-2010, celles-ci provenant des conventions collectives négociées entre les syndicats/associations/ fédérations d'enseignants de chacune des provinces et territoires et les gouvernements provinciaux et territoriaux. Dans certaines provinces cependant, à savoir l'Ontario, le Manitoba, l'Alberta et la Colombie-Britannique, ces échelles de rémunération sont établies au niveau du conseil scolaire, étant donné qu'il n'y a pas de négociations collectives à l'échelle de la provinceNote 8.

Les salaires déclarés sont bruts (somme totale versée par l'employeur selon les échelles salariales en place), c.-à-d. qu'ils n'incluent pas la contribution de l'employeur à la sécurité sociale et au régime de pension. Les salaires sont bruts du point de vue de l'employé, c.-à-d. qu'ils incluent les cotisations de sécurité sociale et de pensions des employés (même si elles sont automatiquement déduites du salaire brut payé par l'employeur. Les salaires sont « avant impôts » (avant retenues). Les salaires bruts des enseignants sont présentés en dollars canadiens courants, afin de pouvoir être comparés aux moyennes pour le Canada, qui ont été calculées à partir des valeurs provinciales (tableau D.2.1). Le salaire moyen pour le Canada a été calculé comme la moyenne pondérée de toutes les provinces (i.e., les territoires ne sont pas inclus). Les poids utilisés dépendent du salaire calculé. Dans le cas des enseignants au début de leur carrière, on a utilisé le nombre d'éducateurs à temps plein de moins de 30 ans. Dans le cas des enseignants ayant 10 ans d'ancienneté, on a utilisé le nombre d'éducateurs à temps plein de 35 à 44 ans. Par ailleurs, dans le cas des enseignants ayant 15 ans d'ancienneté, ainsi que de ceux au sommet de l'échelle salariale, on a utilisé le nombre d'éducateurs à temps plein de 45 ans et plus. Les territoires ont été exclus du calcul de la moyenne canadienne parce que l'Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire (EEPS) ne fournit pas le détail selon l'âge pour les éducateurs à temps plein dans les Territoires. Les salaires ont aussi été convertis en dollars US au moyen des taux de parité de pouvoir d'achat (PPA) pour la consommation privéeNote 9 tirés de la base de données des comptes nationaux de l'OCDE; jusqu'à l'année dernière, l'OCDE utilisait des taux de parité de pouvoir d'achat (PPA) pour le produit national brut (PNB); cela permet des comparaisons internationales, et la même pondération s'applique (tableau D.2.2) pour le calcul de la moyenne nationale.

Par « salaires en début de carrière », on entend le salaire brut par année prévu dans le barème d'un enseignant à temps plein ayant le niveau de formation minimum requis pour être dûment qualifié en début de carrière. Les salaires après 10 ans et 15 ans d'ancienneté ont trait aux salaires annuels de base des enseignants en classe à temps plein ayant le niveau de formation minimum requis pour être dûment qualifiés et 10 ou 15 ans d'ancienneté. Les salaires déclarés « au sommet de l'échelle » représentent les salaires annuels maximaux des enseignants en classe à temps plein ayant le niveau de formation minimum requis pour être dûment habilités à exercer leur profession.

Le nombre « d'années entre le salaire en début de carrière et le salaire à l'échelon maximum » (premier cycle du secondaire) a été calculé comme la moyenne pondérée des données fournies par les provinces et territoires (les données du Nunavut ne sont pas disponibles) pondérées selon le nombre d'éducateurs à temps plein. (Le nombre d'éducateurs en équivalents temps plein a été utilisé pour les Territoires du Nord-Ouest parce que le nombre d'éducateurs à temps plein n'était pas disponible.)

Nota : L'indicateur correspondant de l'OCDE est D3, Quel est le niveau de salaire des enseignants ?

D3 Temps de travail des enseignants

Contexte

Ce nouvel indicateur a trait au temps de travail et au temps d'enseignement des enseignants dans les établissements publics selon le niveau d'enseignement durant l'année scolaire 2009-2010. Bien que le temps de travail et le temps d'enseignement ne permettent de déterminer que partiellement la charge de travail des enseignants, cette information donne un aperçu utile des différentes demandes des administrations provinciales et territoriales à l'endroit des enseignants. Combiné avec le salaire des enseignants (voir l'indicateur D2), cet indicateur décrit des aspects essentiels des conditions de travail des enseignants. Les données sont présentées pour l'ensemble du Canada ainsi que pour les provinces et les territoiresNote 10.

Tout comme le temps d'instruction prévu pour les élèves (voir l'indicateur D1) et le salaire des enseignants (voir l'indicateur D2), la somme de temps que les enseignants consacrent à l'enseignement proprement dit a une incidence sur les budgets de l'éducation. De plus, le nombre d'heures d'enseignement et l'importance des tâches autres que l'enseignement représentent des éléments majeurs des conditions de travail et peuvent influer de façon déterminante sur l'attrait de la profession d'enseignant.

Bien sûr, les enseignants consacrent une partie de leur temps de travail à des activités autres que l'enseignement, par exemple la préparation des cours, la correction, la formation en cours d'emploi et les réunions du personnel. Une fraction importante du temps de travail passé à l'enseignement indique peut-être moins de temps passé à l'école pour les tâches autres que l'enseignement, telles que la correction et la préparation des cours.

Observations

Temps d'enseignement au primaire

Il existe des différences marquées dans la réglementation relative au temps d'enseignement d'une province ou territoire à l'autre. Ainsi, au Québec, en Alberta et au Yukon, le temps d'enseignement net est prescrit, c'est-à-dire qu'il est établi dans des conventions collectives ou des règlements ou lois. Dans les provinces et territoires où le temps d'enseignement n'est pas prescrit, il fait l'objet d'une estimation (se reporter à la section « Définitions, sources et méthodologie » concernant cet indicateur).

Le nombre quotidien d'heures d'enseignement au primaire en 2009-2010 allait de 4,1 au Québec à 4,9 en AlbertaNote 11, la moyenne canadienne étant de 4,4 heures. Dans la plupart des provinces et des territoires du Canada, le temps d'enseignement par jour au primaire était supérieur à la moyenne de l'OCDE, qui s'établit à 4,2 heures. Le Québec et le Nouveau-Brunswick constituaient les exceptions avec 4,1 heures d'enseignement par jour, tandis que le nombre d'heures d'enseignement en Colombie-Britannique correspondait à la moyenne de l'OCDE (graphique D.3.1).

Graphique D.3.1 Temps d'enseignement par jour, selon le niveau d'enseignement, 2009-2010Graphique D.3.1 Temps d'enseignement par jour, selon le niveau d'enseignement, 2009-2010

Au Canada, les enseignants du primaire ont cumulé en moyenne 799 heures d'enseignement en 2009-2010, soit 17 heures de plus par année que la moyenne de l'OCDE pour ce qui est du temps d'enseignement net au primaire (782 heures) (graphique D.3.2.1). Le temps d'enseignement net annuel d'un enseignant type dans un établissement d'enseignement primaire public varie d'une province et d'un territoire à l'autre. En 2009-2010, c'est au Québec que le temps d'enseignement net était le plus bas (738 heures), la Colombie-Britannique (771 heures), l'Île-du-Prince-Édouard (786 heures) et la Nouvelle-Écosse (795 heures) suivant de près. À l'opposé, la Saskatchewan (855 heures), Terre-Neuve-et-Labrador (860 heures) et l'Alberta (905 heures) étaient les provinces où le nombre d'heures d'enseignement était le plus élevé.

Graphique D.3.2.1 Temps d'enseignement et temps de travail à l'école, par année, primaire, 2009-2010Graphique D.3.2.1 Temps d'enseignement et temps de travail à l'école, par année, primaire, 2009-2010

Dans l'ensemble des provinces et des territoires, le temps d'enseignement n'était pas très éloigné du temps d'instruction (voir l'indicateur D1). Le ratio du temps d'enseignement au temps d'instruction était de 99 % dans la moyenne des pays de l'OCDENote 12. Il oscillait entre 88 % et 95 % pour toutes les provinces et tous les territoires, sauf au Québec où il s'établissait à 82 %. Alors que plus de la moitié des provinces et territoires ont rapporté que le temps d'instruction augmente avec l'âge des élèves (voir l'indicateur D1), le temps d'enseignement n'augmente pas d'ordinaire avec le niveau enseigné. Le temps d'enseignement diminue entre le primaire et le secondaire dans trois provinces et ne change pas dans trois provinces et territoires. Trois provinces ont rapporté que le temps d'instruction augmentait entre le primaire et le secondaire.

Temps d'enseignement au secondaire

Le nombre de jours d'enseignement au premier cycle du secondaire était en moyenne de 183 au Canada, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne de l'OCDE (185 jours) (tableau D.3.1). Dans le cas de l'OCDE, le nombre de jours d'enseignement passe de 187 au primaire à 183 au deuxième cycle du secondaire. Dans l'ensemble des provinces et des territoires, sauf au Yukon, le nombre de jours d'enseignement au primaire et au secondaire était le même. C'est au Québec que ce nombre était le plus bas (180 jours). En tête de liste, on retrouvait la Saskatchewan (190 jours), suivi de près par l'Ontario et les Territoires du Nord-Ouest (188 jours), puis par Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse (187 jours).

Tableau D.3.1 Organisation du temps de travail des enseignants pendant l'année scolaire, dans les établissements publics, selon le niveau d'enseignement, Canada, provinces et territoires, 2009-2010

Le nombre quotidien moyen d'heures d'enseignement était moins élevé au premier cycle du secondaire qu'au primaire dans la plupart des provinces et territoires, mais il était plus élevé en Nouvelle-Écosse (4,3 heures au primaire contre 4,5 heures au premier cycle du secondaire) (graphique D.3.1) et en Colombie-Britannique (4,2 heures contre 4,5 heures). En Saskatchewan et en Alberta, le nombre quotidien d'heures d'enseignement était le même à tous les niveaux d'enseignement (4,5 heures et 4,9 heures respectivement). Au Nouveau-Brunswick, le nombre quotidien d'heures d'enseignement était le même au primaire et au premier cycle du secondaire (4,1 et 4,2 heures respectivement), mais il grimpait à 4,7 heures au deuxième cycle du secondaireNote 13 Le temps d'enseignement net annuel d'un enseignant type dans une école publique est généralement plus élevé au primaire qu'au secondaire à l'échelle de l'OCDE.

De plus, lorsque l'on considère les pays de l'OCDE dans leur ensemble, le nombre d'heures de cours est moins élevé dans la filière générale du deuxième cycle de l'enseignement secondaire qu'au premier cycle de l'enseignement secondaire. Au Canada, en 2009-2010, le temps d'enseignement net a été de 740 heures au premier cycle de l'enseignement secondaire, et il a été sensiblement similaire au deuxième cycle (744 heures). Cela représente 36  heures de plus que la moyenne de l'OCDE au premier cycle de l'enseignement secondaire (704 heures), et 86 heures de plus que la moyenne au deuxième cycle (658 heures). La charge annuelle d'enseignement au premier cycle et au deuxième cycle du secondaire était différente uniquement à Terre-Neuve-et-Labrador, à l'Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick; dans les deux premières de ces provinces, le nombre d'heures était plus élevé au premier cycle de l'enseignement secondaire, et il était plus bas dans la troisième (tableau D.3.1).

Le temps d'enseignement net annuel au premier cycle de l'enseignement secondaire varie d'une province et d'un territoire à l'autre. Il était inférieur à la moyenne nationale de 740 heures au Québec (612 heures) (graphique D.3.2.2), tandis qu'il dépassait les 900 heures en Alberta (905 heures). Dans les autres provinces et territoires canadiens, il s'établissait entre 768 heures et 855 heures.

Au deuxième cycle de l'enseignement secondaire, le temps d'enseignement net annuel était inférieur à la moyenne nationale de 744 heures au Québec et à l'Île-du-Prince-Édouard (612 heures et 694 heures, respectivement), et il était supérieur à 900 heures en Alberta (905 heures). Dans les autres provinces et territoires, il allait de 804 heures à 860 heures (tableau D.3.1).

Temps de travail à l'école

Il existe des différences marquées au chapitre de la réglementation relative au temps de travail. Au Québec, en Alberta et au Yukon, le temps de travail total est prescrit. Dans les provinces et territoires ou le temps de travail n'est pas prescrit, le temps de travail fait l'objet d'une estimation (se reporter à la section « Définitions, sources et méthodologie » concernant cet indicateur).

Dans le cas du premier cycle de l'enseignement secondaire, c'est au Yukon que le temps de travail total était le plus bas (950 heures), et au Québec qu'il était le plus élevé (1 280 heures), cette dernière province étant suivie de près par l'Île-du-Prince-Édouard (1 219 heures) et l'Alberta (1 200 heures) (tableau D.3.1; graphique D.3.2.2). Dans les autres provinces et territoires, le temps de travail total se situait entre 1 073 heures et 1 190 heures. Il n'y avait que deux provinces où l'on observait un écart dans le temps de travail total entre le premier et le deuxième cycle de l'enseignement secondaire, soit à l'Île-du-Prince-Édouard (1 219 heures au premier cycle contre 1 234 au deuxième) et au Nouveau-Brunswick (1 160 heures contre 1 253 heures) (tableau D.3.1).

Graphique D.3.2.2 Temps d'enseignement et temps de travail à l'école, par année, premier cycle du secondaire, 2009-2010Graphique D.3.2.2 Temps d'enseignement et temps de travail à l'école, par année, premier cycle du secondaire, 2009-2010

Proportion du temps de travail total consacrée à l'enseignement

La proportion du temps de travail total consacrée à l'enseignement au Canada en 2009-2010 était proche de la moyenne de l'OCDE à la fois au premier et au deuxième cycle de l'enseignement secondaire. Ainsi, au primaire, cette proportion s'établissait à 65 % pour le Canada et 66 % pour l'OCDE, tandis que, à la fois au premier et au deuxième cycle du secondaire, elle se chiffrait à 60 % au Canada tandis que pour l'OCDE, elle se chiffrait à 60 % au premier cycle du secondaire et à 59 % au deuxième cycle du secondaire (graphique D.3.3).

Le temps consacré à l'enseignement en proportion du temps de travail total variait beaucoup d'une province et d'un territoire à l'autre. En 2009-2010, la proportion du temps de travail consacrée à l'enseignement était de 58 % au Québec et de 87 % au Yukon (graphique D.3.3). Elle variait entre 65 % et 75 % dans les autres provinces et territoires. Cette proportion diminuait lorsque l'on passait aux niveaux d'enseignement supérieurs au Québec (de 58 % au primaire à 48 % au premier et au deuxième cycle du secondaire), à l'Île-du-Prince-Édouard (de 67 % au primaire à 56 % au deuxième cycle du secondaire) et à Terre-Neuve-et-Labrador (de 75 % au primaire à 70 % au deuxième cycle du secondaire), tandis qu'elle augmentait au contraire au Nouveau-Brunswick (de 65 % au primaire à 69 % au deuxième cycle du secondaire) et en Nouvelle-Écosse (de 70 % au primaire à 74 % au premier et au deuxième cycle du secondaire).

Graphique D.3.3 Temps d'enseignement comme pourcentage du temps de travail total, 2009-2010Graphique D.3.3 Temps d'enseignement comme pourcentage du temps de travail total, 2009-2010

Définitions, sources et méthodologie

Les données se rapportent à l'année scolaire 2009-2010 et proviennent de l'enquête INES de l'OCDE de 2011 sur les enseignants et les programmes.

Toutes les administrations provinciales et territoriales ont fait état du temps d'enseignement exprimé en semaines et en jours. L'Ontario, le Manitoba et les Territoires du Nord-Ouest n'ont pas indiqué le temps d'enseignement sous forme d'heures quotidiennes, de sorte qu'il n'a pas été possible de calculer le temps d'enseignement net et le temps de travail à l'école. Seuls le Québec, l'Alberta et le Yukon ont indiqué le temps de travail légal. Dans le cas de ces trois administrations, les chiffres relatifs au temps d'enseignement net et au temps de travail à l'école sont énoncés dans la réglementation provinciale et territoriale ou dans les conventions collectives conclues avec les syndicats/les associations/les fédérations d'enseignement provinciaux et territoriaux. Pour ce qui est des cinq autres administrations, les chiffres concernant le temps d'enseignement et le temps de travail des enseignants ont été estimés à partir du temps d'instruction prescrit dans la réglementation provinciale et territoriale ou dans les conventions collectives dans chaque province ou territoire.

Le nombre de semaines d'enseignement et le nombre de jours d'enseignement n'inclut pas le nombre de jours durant l'année scolaire où l'école est fermée (jours fériés et vacances saisonnières).

Le temps d'enseignement net correspond au nombre quotidien ou annuel d'heures de cours qu'un enseignant à temps plein donne à un groupe ou à une classe d'élèves conformément aux politiques en vigueur. En règle générale, le temps d'enseignement net exprimé sous forme d'heures par année est égal au produit du nombre annuel de jours d'enseignement multiplié par le nombre d'heures de cours qu'un enseignant donne par jour (à l'exclusion du temps officiellement réservé aux pauses entre les cours ou séries de cours). Dans l'enseignement primaire, les courtes pauses entre les leçons sont incluses si les enseignants sont responsables de leur classe pendant ce temps. Sauf dans le cas du Québec, de l'Alberta et du Yukon, le temps d'enseignement net a été estimé en soustrayant du temps d'instruction prescrit (tel que défini dans l'indicateur D1) le temps accordé aux enseignants durant la journée scolaire pour la correction et la préparation des cours, de même que les récréations, si ces dernières étaient incluses dans le temps d'instruction et si la surveillance des élèves n'était pas obligatoire.

Le temps de travail à l'école correspond à l'horaire de travail normal d'un enseignant à temps plein. Le temps de travail peut comprendre les heures directement consacrées à l'enseignement et les heures consacrées à des activités connexes, telles que la préparation des cours, l'orientation des élèves, la correction des devoirs et des copies, les activités de perfectionnement  professionnel, les rencontres avec les parents, les réunions du personnel et les tâches scolaires de nature générale. Le temps de travail ne comprend pas les heures supplémentaires rémunérées. Dans les administrations où il n'est pas prescrit, le temps de travail a été estimé en faisant la somme du temps d'instruction prescrit, du temps de surveillance et du temps consacré aux réunions et rencontres ainsi qu'au perfectionnement professionnel.

Le temps de travail légal correspond au temps que les enseignants sont tenus de consacrer au travail, ce qui inclut le temps d'enseignement et le temps passé à d'autres tâches, conformément à la réglementation ou aux conventions collectives en vigueur.

Relativement à toutes les variables, la moyenne canadienne est pondérée selon le nombre d'enseignants à temps plein, tous niveaux confondusNote 14, pour toutes les administrations ayant fourni des données à la fois sur le temps d'enseignement et sur le temps de travail.

Nota : L'indicateur correspondant de l'OCDE est D4, Quel est le temps de travail des enseignants?.


Notes

  1. Les données pour le Nunavut ne sont pas disponibles pour l'année scolaire de 2009-2010.
  2. En Ontario, les chiffres rapportés pour les âges de 7 ans à 13 ans sont basés sur les exigences minimales pour le temps d'instruction dans le règlement provincial. En Ontario, c'est à l'âge de 14 ans que les élèves commencent d'ordinaire l'école secondaire (9e année en Ontario), ce dont on doit tenir compte en interprétant les moyennes de l'Ontario pour les âges de 12 à 14 ans.
  3. On a appliqué l'interpolation longitudinale aux estimés de population pour le 1er juillet 2009 et le 1er juillet 2010, (tirés du tableau CANSIM 051-001) pour arriver aux estimés de population au 1er janvier 2010.
  4. Voir la section « Classifications et descriptions de la CITE » dans les Notes aux lecteurs du présent rapport pour une brève description des catégories de la CITE.
  5. Les données salariales pour le Canada et les autres pays de l'OCDE peuvent être comparées en utilisant les données en dollars US converties en utilisant le facteur d'ajustement de la parité de pouvoir d'achat (PPA), pour la consommation privée, qui tient compte des différences dans le coût de la vie entre les pays. Un ajustement similaire permettant de comparer les provinces et territoires ne peut être fait car il requiert des données de PPA provinciales et territoriales qui n'ont pas encore été développées.
  6. Les données internationales comprises dans le présent rapport rendent compte des chiffres disponibles à l'OCDE au moment de la rédaction; toutefois, il se peut que l'OCDE ait apporté d'autres corrections. Pour des renseignements plus détaillés sur les statistiques internationales les plus récentes, voir Regards sur l'éducation 2012 : Les indicateurs de l'OCDE, disponible à partir du site Web de l'OCDE.
  7. Tel que mentionné précédemment, le fait que la moyenne des salaires des enseignants du deuxième cycle du secondaire soit légèrement plus élevée pour le Canada est dû au fait que les salaires de départ des enseignants de l'Ontario soient un peu plus élevés à ce niveau.
  8. En Ontario, les estimations se situent au milieu de la fourchette qui est financée par la province. Au Manitoba, les estimations correspondent aux moyennes pour tous les conseils scolaires. En Alberta, la moyenne des salaires est pondérée selon la population d'étudiants dans chacun des conseils scolaires.  En Colombie-Britannique, les salaires sont ceux du district scolaire de Surrey.
  9. Pour le Canada, le facteur d'ajustement de PPA pour 2009-2010 est de 1,3025 $US/$CAN, qui tient compte des différences dans le coût de la vie entre les pays. Un ajustement similaire permettant des comparaisons entre les provinces et les territoires n'a pas pu être effectué car il nécessite des données de PPA provinciales/territoriales, qui ne sont pas encore développées pour le moment.
  10. Les données relatives à l'année scolaire 2009-2010 ne sont pas disponibles pour le Nunavut.
  11. Le temps d'enseignement net en Alberta (heures par jour et heures par semaine) et le temps de travail à l'école reflètent le maximum d'heures qu'on peut assigner à un enseignant à temps plein et ne sont pas nécessairement les heures assignées à un enseignant.
  12. C'est le ratio du temps d'enseignement net au primaire au tableau D.3.1 (782 heures) et de la moyenne du temps d'instruction obligatoire (tableau D.1.1) à l'âge de 7 et 8 ans (774 heures) et de 9 à 11 ans (821 heures), ce qui donne 798 heures, et un ratio de 0.98 ou 98 %.
  13. La soumission des données du Nouveau-Brunswick pour l'année 2009-2010 a entrainé une sous-représentation du temps d'enseignement net pour les premier et deuxième cycles du secondaire.
  14. Les données proviennent de l'Enquête sur l'enseignement primaire et secondaire (EEPS). Nous utilisons le nombre d'enseignants à temps plein tous niveaux confondus parce que l'EEPS ne fournit pas de données sur le nombre d'enseignants par niveau d'enseignement.
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