Tableau de bord des décès provisoires et de la surmortalité au Canada

Nombre provisoire de décès et de la surmortalité au Canada

Les effets de la COVID‑19 continuent de se faire sentir sur les collectivités et les familles au Canada et dans le monde. En termes de vies perdues, le bilan de la pandémie doit tenir compte des effets directs et indirects du virus. Il est important de mesurer la surmortalité pour comprendre les répercussions directes et indirectes de la pandémie. La surmortalité se produit lorsque le nombre de décès enregistrés au cours d’une période est supérieur à celui qui serait attendu. La surmortalité est mesurée comme la différence entre le nombre de décès observés et le nombre de décès attendus au cours d’une période donnée. La Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l’état civil (BCDECD) est la source faisant autorité en matière de cause de décès au Canada. La BCDECD est l’enquête administrative qui recueille des renseignements démographiques et médicaux auprès de tous les registres provinciaux et territoriaux de l’état civil sur tous les décès au Canada.

Qu’est-ce qui est représenté sur ce tableau de bord ?

Ce tableau de bord présente des données pertinentes pour le suivi des impacts de la pandémie sur la mortalité au Canada. Les deux visualisations interactives du tableau de bord présentent des aperçus du nombre estimé de décès hebdomadaires et du nombre de décès hebdomadaires produits à partir de l'EVC-D. Les données utilisées dans ce tableau de bord sont provisoires, car certains décès survenus pendant la période de référence n'ont pas encore été déclarés. Pour résoudre ce problème, Statistique Canada a produit des estimations provisoires des décès qui ont été ajustées pour tenir compte de la nature incomplète des dénombrements. Les décès provisoires ne sont pas basés sur tous les décès survenus au cours d'une période de référence spécifique en raison des délais de déclaration. Les comptes et les estimations provisoires de décès peuvent ne pas correspondre aux chiffres provenant d'autres sources, comme les rapports des médias, ou les comptes et les estimations des autorités sanitaires provinciales et territoriales et d'autres organismes.

Comment utiliser ce tableau de bord ?

Grâce à ces outils, les utilisateurs de données peuvent explorer les tendances de la surmortalité. Ces outils interactifs permettent aux utilisateurs d'examiner la surmortalité en comparant les estimations ajustées des décès hebdomadaires au nombre attendu de décès hebdomadaires. La qualité des comptes ajustés hebdomadaires dépend de l'exhaustivité des données sur les décès déclarées à Statistique Canada. Seules les estimations pour les semaines où le niveau d'exhaustivité atteint 75 % ou plus sont présentées. Le niveau d'exhaustivité atteint 90 % ou plus pour presque toutes les semaines, à quelques exceptions près. De plus amples renseignements sur ces exceptions se trouvent dans les notes de bas de page du tableau 13-10-0784-01.

Nombre provisoire de décès hebdomadaires

Explorer les tendances : Aperçus provisoires du nombre de décès hebdomadaires

La surmortalité, qui explique les impacts directs et indirects de la pandémie, se produit lorsqu'il y a plus de décès au cours d'une période de temps que prévu pour cette période. Une façon de déterminer s'il y a surmortalité est de comparer le nombre de décès observés avec les années précédentes.

Un aperçu clé récent : Impacts changeants sur les groupes d'âge

Depuis le début de la pandémie, les Canadiens les plus âgés ont affiché une part disproportionnée de décès attribuables à la COVID‑19 et de décès en surnombre. De mars 2020 au début de mars 2021, environ un tiers de la surmortalité et un peu plus de la moitié des décès attribuables à la COVID‑19 enregistrés au Canada concernaient des personnes de plus de 84 ans. En août 2022, les personnes de moins de 65 ans représentaient un peu plus de 10 % des décès attribuables à la COVID‑19, mais représentaient 30 % des décès en surnombre, ce qui donne à penser que d'autres facteurs sont à l'origine de la surmortalité chez les jeunes Canadiens. Bien que la COVID‑19 ait été l'un des principaux facteurs de surmortalité dans l'ensemble, d'autres facteurs sont également à l'origine de la surmortalité, en particulier chez les jeunes Canadiens.

Les décès attribuables à une intoxication involontaire (accidentelle) par des substances nocives et l'exposition à ces substances, y compris les surdoses de substances sur ordonnance, en vente libre et illicites, ont augmenté depuis le début de la pandémie. La mortalité causée par l'alcool a également augmenté de manière importante pendant la pandémie. Les effets de cette augmentation ont été les plus ressentis chez les personnes de moins de 65 ans.

Un aperçu clé récent : Tendances nationales

Avant l'émergence du variant Omicron de la COVID‑19, quatre périodes de surmortalité importante avaient été observées à l'échelle nationale depuis le début de la pandémie. De mars 2020 à juin 2020, suivie d'une période de décès en surnombre plus longue de septembre 2020 à février 2021. Il y a eu une période plus courte en mai 2021, Puis une autre de juillet 2021 à décembre 2021, coïncidant avec l'émergence du variant Delta. Alors qu’en général, ces quatre périodes ont coïncidé avec un nombre plus élevé de décès attribuables directement à la COVID‑19, la surmortalité pourrait être touchées par autres facteurs, dont les procédures médicales retardées, l'augmentation des méfaits liés à la consommation de substances ou les changements dans la prévalence d'autres maladies et conditions médicales. Par exemple, au début de l'été 2021, la Colombie-Britannique et, aux côtés de l'Alberta, a connu un dôme de chaleur qui a coïncidé avec plus de 3 500 décès dans les deux provinces sur une période de deux semaines se terminant le 10 juillet.

Depuis l'émergence du variant Omicron à la fin novembre 2021, les Canadiens ont connu jusqu'à présent deux périodes de surmortalité importante. À l'échelle nationale un nombre de décès plus important qu'attendu a été enregistrés du début janvier 2022 à la fin février 2022. C'est lors de cette période de surmortalité, plus précisément au cours de la troisième semaine de janvier 2022, qu'ont été enregistrés le plus grand nombre de décès ainsi que le taux hebdomadaire de surmortalité le plus élevé de la pandémie : plus de 1 décès sur 5 survenu au cours de cette semaine n'aurait pas été attendu en l’absence de la pandémie. Au printemps, des décès en surnombre ont été enregistrés de la mi-avril 2022 à la mi-juin 2022. Alors que les décès en surnombre au Québec et en Ontario étaient principalement à l'origine de la première période de surmortalité en 2022, les décès en surnombre dans les trois provinces les plus à l'ouest étaient principalement à l'origine de la plus récente période de surmortalité. En fait, l'Alberta et la Colombie-Britannique ont affiché un nombre de décès hebdomadaires plus élevé qu'attendu pendant une grande partie de 2022.

Début du tableau de bord interactif visuel
Fin du tableau de bord interactif visuel
Données

Les données utilisées pour créer cette application Web interactive proviennent des tableaux de données suivants :

Tableau 13-10-0768-01 Nombre de décès hebdomadaires, selon le groupe d'âge et le sexe

Estimations provisoires hebdomadaires du nombre de décès, du nombre de décès attendus et de surmortalité

Explorer les tendances : regards sur les estimations provisoires

Pour comprendre les répercussions directes et indirectes de la pandémie, il est important de mesurer la surmortalité, laquelle se produit lorsque le nombre de décès enregistrés au cours d'une période est supérieur au nombre de décès attendu. Le nombre de décès en surnombre est mesuré comme la différence entre le nombre de décès observés et le nombre de décès attendus au cours d’une période donnée.

Dans le contexte du Canada, qui compte une population vieillissante et croissante, le nombre de décès s’accroît graduellement depuis un certain nombre d’années, et un nombre plus élevé de décès serait attendu en 2020, avec ou sans la COVID‑19. Par ailleurs, même en l’absence d’une telle crise, il existe toujours une variation d’une année à l’autre du nombre de personnes qui meurent au cours d’une semaine donnée, de sorte que la mortalité à laquelle on pourrait s’attendre se situerait dans une certaine fourchette de valeurs par opposition à un nombre précis.

Statistique Canada utilise une approche adoptée par d’autres pays pour estimer les décès attendus, en tenant compte des récentes tendances, y compris les effets d’une population vieillissante et croissante. Il existe plusieurs façons de mesurer la surmortalité, et chacune présente des défis, surtout lorsque vient le temps d'estimer correctement le nombre de décès attendus dans un contexte sans pandémie de COVID‑19 comparativement au nombre de décès actuel. Il convient de noter que, même en l'absence de pandémie, le nombre de décès survenus au cours d'une semaine donnée varie d'une année à l'autre. Par conséquent, le nombre de décès auquel on peut s'attendre devrait se situer dans une certaine fourchette de valeurs.

Au-delà des décès attribuables à la maladie elle-même, la pandémie pourrait aussi avoir des conséquences indirectes qui font augmenter ou diminuer le nombre de décès attribuables à divers facteurs, comme le report de procédures médicales, l'augmentation de la consommation d'alcool ou de drogues ou la diminution des décès liés à d'autres causes, comme la grippe.

Un aperçu clé récent : tendances nationales

Avant l'émergence du variant Omicron de la COVID‑19, quatre périodes de surmortalité importante avaient été observées à l'échelle nationale depuis le début de la pandémie. De mars 2020 à juin 2020, suivie d'une période de décès en surnombre plus longue de septembre 2020 à février 2021. Il y a eu une période plus courte en mai 2021, Puis une autre de juillet 2021 à décembre 2021, coïncidant avec l'émergence du variant Delta. Alors qu’en général, ces quatre périodes ont coïncidé avec un nombre plus élevé de décès attribuables directement à la COVID‑19, la surmortalité pourrait être touchées par autres facteurs, dont les procédures médicales retardées, l'augmentation des méfaits liés à la consommation de substances ou les changements dans la prévalence d'autres maladies et conditions médicales. Par exemple, au début de l'été 2021, la Colombie-Britannique et, aux côtés de l'Alberta, a connu un dôme de chaleur qui a coïncidé avec plus de 3 500 décès dans les deux provinces sur une période de deux semaines se terminant le 10 juillet.

Depuis l'émergence du variant Omicron à la fin novembre 2021, les Canadiens ont connu jusqu'à présent deux périodes de surmortalité importante. À l'échelle nationale un nombre de décès plus important qu'attendu a été enregistrés du début janvier 2022 à la fin février 2022. C'est lors de cette période de surmortalité, plus précisément au cours de la troisième semaine de janvier 2022, qu'ont été enregistrés le plus grand nombre de décès ainsi que le taux hebdomadaire de surmortalité le plus élevé de la pandémie : plus de 1 décès sur 5 survenu au cours de cette semaine n'aurait pas été attendu en l’absence de la pandémie. Au printemps, des décès en surnombre ont été enregistrés de la mi-avril 2022 à la mi-juin 2022. Alors que les décès en surnombre au Québec et en Ontario étaient principalement à l'origine de la première période de surmortalité en 2022, les décès en surnombre dans les trois provinces les plus à l'ouest étaient principalement à l'origine de la plus récente période de surmortalité. En fait, l'Alberta et la Colombie-Britannique ont affiché un nombre de décès hebdomadaires plus élevé qu'attendu pendant une grande partie de 2022.

Début du tableau de bord interactif visuel
Fin du tableau de bord interactif visuel
Données

Les données utilisées pour créer cette application Web interactive proviennent des tableaux de données suivants :

Tableau 13-10-0784-01 Nombre ajusté de décès, nombre de décès attendu et estimations de surmortalité, selon la semaine

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