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Les prix à la consommation ont crû de 3,4 % en juillet 2008 comparativement à juillet 2007, soit une hausse par rapport à la croissance sur 12 mois de 3,1 % enregistrée en juin 2008. Les prix plus élevés pour l’essence ont continué d’exercer la plus forte pression à la hausse sur les prix à la consommation.

En juillet, la plus forte augmentation sur 12 mois depuis mars 2003 a été observée. La hausse des prix de l’essence a été la principale source d’augmentation des prix à la consommation en juillet. L’indice des prix à la consommation (IPC) et l’indice du prix de l’essence se sont accrus à un rythme plus rapide au cours des quatre derniers mois.

Les prix à la consommation excluant l’essence ont avancé de 2,1 %, ce qui est supérieur au taux de croissance sur 12 mois de 1,8 % affiché pour juin.

Des prix plus bas pour l’achat et la location à bail de véhicules automobiles ont partiellement contrebalancé l’impact de la hausse des prix de l’essence et ont modéré l’augmentation globale des coûts de transport pour les consommateurs.

Sur une base mois-sur-mois, l’IPC d’ensemble non désaisonnalisé a augmenté de 0,3 % entre juin et juillet 2008, un ralentissement par rapport à l’augmentation de 0,7 % affichée entre mai et juin 2008. La baisse de 2,2 % des prix pour l’achat et la location à bail de véhicules automobiles de juin à juillet 2008 a principalement contribué à modérer la progression de l’indice mensuel.

Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC d’ensemble a progressé de 0,3 % entre juin et juillet 2008, en baisse comparativement à la hausse de 0,8 % affichée pour juin.

Variation sur 12 mois : les consommateurs continuent à ressentir les effets de la hausse des prix de l’essence

Les prix de l’essence ont été le principal facteur derrière la hausse des prix à la consommation entre juillet 2007 et juillet 2008.

Les prix à la pompe ont augmenté de 28,6 % au cours des 12 mois menant à juillet 2008. Bien que les prix de l’essence aient continué à augmenter, la hausse des coûts de transport dans l’ensemble a été partiellement compensée par les prix plus bas pour l’achat et la location à bail de véhicules automobiles qui ont diminué de 8,9 % en juillet comparativement au même mois de l’année précédente. Dans l’ensemble, les coûts de transport ont augmenté de 6,1 % durant les 12 mois allant jusqu’à juillet 2008.

L’indice du coût d’intérêt hypothécaire a augmenté de 8,5 % de juillet 2007 à juillet 2008, soit une hausse moindre que la progression sur 12 mois de 9,0 % affichée en juin. Ce ralentissement de la hausse du coût d’intérêt hypothécaire était davantage attribuable à un fléchissement des prix des logements neufs qu’à une baisse des taux d’intérêt hypothécaire.

Des prix plus élevés pour le gaz naturel (+25,0 %) ont aussi contribué à l’augmentation des prix à la consommation en juillet. Cette hausse a été partiellement attribuable à la baisse des prix survenue à la même période l’an dernier et à des augmentations récentes reliées au prix du pétrole.

Le niveau des stocks de gaz naturel est demeuré quelque peu sous la normale, étant donné notamment la forte demande de gaz naturel afin de produire de l’électricité pour la climatisation. La hausse des coûts associés au transport du gaz naturel depuis les régions où il est produit a aussi eu une incidence sur la hausse des prix.

Les prix pour le mazout et les autres combustibles, qui sont des dérivés du pétrole, ont aussi exercé une pression à la hausse significative sur les prix à la consommation en juillet.

L’augmentation de 4,3 % des prix des aliments achetés en magasin, mené par une progression de 13,2 % des prix des produits de boulangerie, a continué à exercer une pression à la hausse sur les prix à la consommation en juillet. La hausse des prix des autres produits alimentaires étroitement liés aux céréales, notamment les céréales de petit déjeuner, le riz, les pâtes ainsi que la farine et les autres mélanges à base de farine ont continué à s’accroître au cours de la période de 12 mois allant jusqu’en juillet 2008.

La baisse des prix d’achat et de location à bail de véhicules automobiles a aidé à atténuer la hausse de l’indice d’ensemble en juillet. La concurrence entre les fabricants de véhicules demeure forte, les fabricants cherchant à élargir leur part du marché en bonifiant les incitatifs.

Les prix pour le matériel et les fournitures informatiques ont continué à baisser en juillet (-12,0 %); il s’agit toutefois de la baisse la plus faible depuis août 2003. Les prix des autres composantes de matériel électronique, comme le matériel vidéo et le matériel et les fournitures photographiques ont aussi maintenu une tendance à la baisse en juillet.

Une variété de spéciaux offerts sur des articles d’ameublement ont également atténué la hausse des prix à la consommation.

Les prix plus bas des vêtements pour femmes ont aussi contribué à atténuer la hausse des prix à la consommation en juillet. Après être demeurés inchangés en juin, les prix des vêtements pour femmes ont fléchi de 2,9 % au cours de la période de 12 mois se terminant en juillet, principalement en raison de la grande quantité de soldes.

Perspectives provinciales : les trois provinces les plus à l’est sont aux prises avec les plus fortes hausses des prix à la consommation

Les consommateurs de l’Île-du-Prince-Édouard (+5,3 %), de Terre-Neuve-et-Labrador (+4,2 %), et de la Nouvelle-Écosse (+4,2 %) ont eu à composer avec les plus fortes hausses des prix à la consommation.

Les prix de l’essence ont contribué dans une large mesure à la hausse des prix à la consommation à travers le pays. La hausse la plus marquée des prix de l’essence a été relevée en Colombie-Britannique (+31,5 %).

Il y a aussi eu de fortes hausses des prix de l’essence dans d’autres provinces, en particulier celles du Centre du Canada. En Ontario, les prix de l’essence ont augmenté de 30,1 % et, au Québec, ils ont crû de 30,9 %.

Outre l’augmentation des prix de l’essence, les hausses de prix pour les autres composantes énergétiques, notamment le mazout et les autres combustibles ainsi que l’électricité, ont enregistré des hausses marquées à Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse au cours de la période de 12 mois s’étant terminée en juillet. La hausse de ces composantes énergétiques a grandement contribué à la croissance des prix à la consommation affichée dans ces provinces.

En Alberta, des coûts plus élevés pour les logements en propriété ont principalement alimenté l’augmentation sur 12 mois de 3,5 % des prix à la consommation en juillet. Il s’agit d’un ralentissement substantiel par rapport au taux de croissance de 4,4 % affiché en juin.

La baisse des prix pour l’achat et la location à bail de véhicules automobiles a contribué à atténuer la hausse des prix de l’essence et du coût d’intérêt hypothécaire à l’échelle du pays. La variation des prix pour l’achat et la location à bail de véhicules automobiles a varié entre un recul de 7,6 % au Québec et un repli de 11,4 % au Nouveau-Brunswick.

Mois-sur-mois : les prix à la consommation avancent au rythme le plus lent depuis le début de 2008

La variation désaisonnalisée mois-sur-mois des prix à la consommation s’est accrue de 0,3 % en juillet, donnant suite à une hausse de 0.7 % en juin. Il s’agit du rythme de croissance le plus lent depuis la baisse de 0,2 % enregistrée en janvier 2008.

Les composantes énergétiques ont contribué à exercer des pressions à la hausse mensuelle de l’IPC en juillet avec une hausse de 8,8 % des prix pour le gaz naturel, une progression de 1,2 % des prix pour l’essence et une hausse de 1,9 % des prix pour l’électricité.

La baisse de 2,2 % des prix d’achat et de location à bail de véhicules automobiles en juillet par rapport à juin est le principal facteur ayant contribué à limiter l’ampleur de la variation mensuelle.

Sur une base mensuelle désaisonnalisée, les prix à la consommation désaisonnalisés ont augmenté de 0,3 % en juillet, une hausse moins marquée que celle de 0,8 % affichée en juin.

La variation sur 12 mois de l’indice de référence de la Banque du Canada demeure inchangée

L’indice de référence de la Banque du Canada a augmenté de 1,5 % de juillet 2007 à juillet 2008. Cet indice est obtenu en retranchant de l’IPC l’effet des variations de taxes indirectes et huit des composantes les plus volatiles identifiées par la Banque du Canada. Ces composantes volatiles sont les fruits, les préparations à base de fruits et les noix; les légumes et les préparations à base de légumes; le coût d’intérêt hypothécaire; le gaz naturel; le mazout et les autres combustibles; l’essence; le transport interurbain; les produits du tabac et les articles pour fumeurs.

Cette variation sur 12 mois est identique à celle affichée au cours des trois mois précédents. Le déclin des prix pour l’achat et la location à bail de véhicules automobiles a contribué à contrebalancer l’augmentation d’autres items compris dans l’indice de référence comme les primes d’assurance automobile et les produits de boulangerie.

L’indice de référence non désaisonnalisé a avancé de 0,1 % sur une base mensuelle, soit un taux de croissance identique à celui du mois précédent.

Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’indice de référence s’est légèrement accru de 0,1 % en juillet, après avoir progressé de 0,3 % en juin.