Avis de Correction
Des corrections ont été effectuées dans le tableau 2 du présent article. Ce tableau représente maintenant les frais de logements des ménages ayant au moins une personne en situation de pauvreté, alors que les données pour les ménages dont le soutien du ménage était en situation de pauvreté étaient précédemment affichées.
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La série de feuillets d’information Expériences en matière de logement au Canada vise à rendre compte de la diversité des situations vécues par les Canadiens au chapitre du logement.
Description de la figure 1
Faits saillants du Recensement de 2016 : les personnes en situation de pauvreté
Le présent feuillet d’information porte sur les personnes en situation de pauvreté qui vivent dans un logement privéNote 1. Les statistiques ci-dessous sont tirées du Recensement de 2016. Aux fins de l’analyse, les personnes en situation de pauvreté ont été identifiées en fonction des données sur le revenu recueillies dans le cadre du recensement. Comme ce feuillet d’information porte sur les personnes vivant dans un logement privé, les personnes vivant dans un logement collectif ne sont pas incluses dans les donnéesNote 2. D’autres feuillets d’information sont accessibles sur la page de la série des Expériences en matière de logement au Canada.
Aux termes de la Loi sur la stratégie nationale sur le logement (2019), « le droit à un logement suffisant est un droit fondamental de la personne confirmé par le droit international ». Selon le droit international, un logement adéquat est un logement qui offre un mode d’occupation sûr, qui est abordable, qui est habitable, qui donne accès à l’infrastructure de base, qui est situé près de l’emploi, des services et des commodités, qui est accessible aux personnes de toutes capacités et qui est adapté sur le plan culturel.
Ce feuillet d’information porte sur l’expérience des personnes en situation de pauvreté vivant dans un logement privé, selon les indicateurs suivants recueillis et produits par Statistique Canada : statut de mode d’occupation de ménage, frais de logement, abordabilité du logement, taille convenable du logement, état du logement, besoins impérieux en matière de logement et situation des particuliers dans le ménage.
Même si ces indicateurs dans leur ensemble ne mesurent pas parfaitement le caractère adéquat du logement tel qu’il est défini dans le droit international, ils servent de données de substitution utiles à la compréhension des expériences en matière de logement de la population canadienne.
Statut de mode d’occupation de ménage
Le statut de mode d’occupation de ménage indique si le ménage est propriétaire ou locataire de son logement privéNote 3. La propriété du logement est un aspect important dans la société canadienne et peut influer sur les résultats pour de nombreux indicateurs du logement. C’est pourquoi les ménages propriétaires et locataires sont souvent considérés séparément dans les analyses du logement. Dans de nombreux cas, les chercheurs poussent l’examen pour déterminer si les ménages dans des logements occupés par leur propriétaire ont des hypothèques sur leur logement et si les ménages locataires paient un loyer subventionné.
Selon les données du Recensement de 2016, les personnes en situation de pauvreté sont environ 50 % moins susceptibles que l’ensemble de la population de vivre dans un logement privé appartenant à un membre de leur ménage en 2016. Parmi les 4 918 680 personnes en situation de pauvreté recensées au Canada, 36,6 % vivaient dans un logement privé appartenant à un membre de leur ménage, comparativement à 71,6 % des personnes au sein de la population totale.
Le pourcentage de personnes en situation de pauvreté vivant dans un logement locatif (62,6 %) était plus de deux fois plus élevé que celui enregistré pour la population totale (26,6 %), et les personnes en situation de pauvreté (9,8 %) étaient près de trois fois plus susceptibles de vivre dans un logement locatif subventionné que l’ensemble de la population (3,3 %). Parmi les 3 078 890 personnes en situation de pauvreté vivant dans un logement locatif, 479 580 (9,8 %) vivaient dans un logement subventionné et 2 599 310 (52,8 %), dans un logement non subventionné.
Parmi les 1 789 900 personnes en situation de pauvreté qui étaient propriétaires de leur logement ou qui vivaient avec le propriétaire de leur logement, 1 341 080 (27,3 %) vivaient dans un logement avec hypothèque et 457 820 (9,3 %), dans un logement sans hypothèque. Les personnes en situation de pauvreté étaient plus de 50 % moins susceptibles de vivre dans un logement occupé par le propriétaire sans hypothèque (9,3 %) que la population totale (23,3 %).
Personnes en situation de pauvreté | Population totale | |||
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chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, statut de mode d’occupation | 4 918 680 | 100,0 | 34 460 065 | 100,0 |
Propriétaire | 1 798 900 | 36,6 | 24 683 880 | 71,6 |
Avec hypothèque | 1 341 080 | 27,3 | 16 670 675 | 48,4 |
Sans hypothèque | 457 820 | 9,3 | 8 013 205 | 23,3 |
Locataire | 3 078 890 | 62,6 | 9 164 150 | 26,6 |
Logement subventionné | 479 580 | 9,8 | 1 135 275 | 3,3 |
Logement non subventionné | 2 599 310 | 52,8 | 8 028 875 | 23,3 |
Note : Le total des chiffres peut ne pas correspondre à 100 % en raison de l’arrondissement. Source : Recensement de la population, 2016. |
Frais de logement
Les frais de logement désignent les dépenses mensuelles liées au logement et payées par les ménages, y compris l’hypothèque ou le loyer. Pour les ménages propriétaires, les frais de logement englobent, s’il y a lieu, les paiements hypothécaires, l’impôt foncier et les charges de copropriété, ainsi que les coûts d’électricité, de chauffage, d’eau et des autres services municipaux. Pour les ménages locataires, les frais de logement comprennent, s’il y a lieu, le loyer et les coûts d’électricité, de chauffage, d’eau et des autres services municipaux.
En 2016, les frais de logement médians payés par les ménages à faible revenu (900 $) au Canada étaient plus faibles que ceux payés par l’ensemble des ménages (1 020 $)Note 4.
Parmi les ménages vivant dans un logement locatif, les ménages à faible revenu avaient des frais de logement médians moins élevés que ceux de l’ensemble des ménages locataires. Les frais de logement médians des ménages à faible revenu vivant dans un logement locatif étaient de 850 $, comparativement à 910 $ pour l’ensemble des ménages locataires. Les frais de logement médians payés par les ménages à faible revenu vivant dans un logement occupé par le propriétaire (1 160 $) étaient comparables à ceux payés par l’ensemble des ménages propriétaires (1 130 $).
Les frais de logement médians payés par les ménages locataires varient généralement selon que le logement est subventionné ou nonNote 5. Parmi les ménages locataires vivant dans un logement subventionné, les ménages à faible revenu (420 $) avaient des frais de logement mensuels médians moins élevés que ceux de l’ensemble des ménages locataires (524 $). Pour ce qui est des locataires d’un logement non subventionné, les frais de logement médians des ménages à faible revenu (900 $) étaient également moins élevés que ceux de l’ensemble des ménages (960 $).
Les frais de logement médians des ménages vivant dans un logement occupé par le propriétaire sont habituellement plus élevés lorsqu’il y a une hypothèque, car les coûts hypothécaires peuvent représenter une importante part des frais de logement mensuels. Parmi les ménages propriétaires ayant une hypothèque sur leur logement, les frais de logement médians mensuels des ménages à faible revenu (1 580 $) étaient similaires à ceux de l’ensemble des ménages (1 620 $). Quant aux ménages propriétaires sans hypothèque, les frais de logement médians des ménages à faible revenu (488 $) étaient moins élevés que ceux de l’ensemble des ménages (540 $).
Ménages à faible revenu | Tous les ménages | |
---|---|---|
médiane (dollars) | ||
Total, frais de logementTableau 2 Note 1 | 900 | 1 020 |
Propriétaire | 1 160 | 1 130 |
Avec hypothèque | 1 580 | 1 620 |
Sans hypothèque | 488 | 540 |
Locataire | 850 | 910 |
Logement subventionné | 420 | 524 |
Logement non subventionné | 900 | 960 |
|
Abordabilité du logement
L’abordabilité du logement est calculée à l’aide du rapport des frais de logement au revenu, qui fait référence à la proportion du revenu total moyen que les ménages consacrent aux frais de logement. On dit qu’un ménage a un logement abordable s’il consacre moins de 30 % de son revenu total aux frais de logementNote 6.
Selon les résultats du Recensement de 2016, les personnes en situation de pauvreté étaient plus de trois fois plus susceptibles de vivre dans un ménage qui consacrait plus de 30 % de son revenu total au logement : 3 478 835 (71,9 %) personnes en situation de pauvreté vivaient dans un ménage ayant consacré plus de 30 % de son revenu total au logement, comparativement à 20,0 % des personnes au sein de la population dans son ensemble.
L’écart était encore plus prononcé parmi personnes vivant dans un logement occupé par le propriétaire : parmi ces derniers, le pourcentage de personnes en situation de pauvreté (73,4 %) vivant dans un logement inabordable était près de cinq fois plus élevé que celui enregistré pour la population totale (14,7 %). Il en allait de même pour les personnes vivant dans un logement locatif : les personnes en situation de pauvreté (71,1 %) étaient beaucoup plus susceptibles de vivre dans un logement inabordable l’ensemble de la population totale (34,5 %).
Au sein de la population vivant dans un logement occupé par le propriétaire, le pourcentage de personnes habitant dans un logement inabordable différait selon la présence ou non d’une hypothèque sur le logement. Les personnes en situation de pauvreté membres d’un ménage ayant une hypothèque sur leur logement (82,0 %) étaient plus de quatre fois plus susceptibles de vivre dans un logement inabordable que l’ensemble de la population ayant une hypothèque (19,6 %). Quant aux personnes vivant dans un logement sans hypothèque, 48,0 % des personnes en situation de pauvreté vivaient dans un logement inabordable, un pourcentage beaucoup plus élevé que celui observé pour la population dans son ensemble (4,4 %)
Parmi les locataires d’un logement subventionné, les personnes en situation de pauvreté étaient plus susceptibles de vivre dans un logement inabordable que l’ensemble de la population (45,7 % par rapport à 32,3 %). C’était aussi le cas pour les locataires d’un logement non subventionné : 75,8 % des personnes en situation de pauvreté vivaient dans un logement inabordable, comparativement à 34,8 % de l’ensemble de la population.
Personnes en situation de pauvreté | Population totale | |||
---|---|---|---|---|
chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, ratio des frais de logement et du revenuTableau 3 Note 1 | 4 835 580 | 100,0 | 33 642 820 | 100,0 |
Consacre plus de 30 % de son revenu aux frais de logement | 3 478 835 | 71,9 | 6 742 050 | 20,0 |
Propriétaire | 1 306 285 | 73,4 | 3 605 535 | 14,7 |
Avec hypothèque | 1 089 650 | 82,0 | 3 257 230 | 19,6 |
Sans hypothèque | 216 635 | 48,0 | 348 300 | 4,4 |
Locataire | 2 172 550 | 71,1 | 3 136 520 | 34,5 |
Logement subventionné | 217 950 | 45,7 | 361 270 | 32,3 |
Logement non subventionné | 1 954 600 | 75,8 | 2 775 245 | 34,8 |
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Taille convenable du logement
La taille convenable du logement indique si un ménage privé vit dans des locaux de taille convenable selon la Norme nationale d’occupation (NNO), à savoir si le logement comporte suffisamment de chambres à coucher pour la taille et la composition du ménage. L’indicateur sert à évaluer le nombre de chambres à coucher requis pour un ménage, compte tenu de l’âge et du sexe des membres du ménage, ainsi que des relations entre eux.
Selon les données du Recensement de 2016, les personnes en situation de pauvreté étaient deux fois plus susceptibles que l’ensemble de la population de vivre dans un logement de taille non convenable, ce qui signifie qu’il n’y avait pas suffisamment de chambres à coucher dans le logement pour répondre aux besoins du ménage, selon la Norme nationale d’occupation. En 2016, 884 955 personnes en situation de pauvreté (18,0 %) vivaient dans un logement de taille non convenable, comparativement à 8,9 % de l’ensemble de la population.
Parmi les personnes vivant dans un logement occupé par le propriétaire, les personnes en situation de pauvreté (10,5 %) étaient près de deux fois plus susceptibles de vivre dans un logement de taille non convenable que la population totale (5,4 %). Quant aux personnes vivant dans un logement locatif, le pourcentage de personnes en situation de pauvreté (22,5 %) vivant dans logement de taille non convenable était plus élevé que celui enregistré pour la population totale (17,8 %).
Parmi les personnes vivant dans un logement occupé par le propriétaire, lorsque la situation est examinée selon la présence d’une hypothèque, le pourcentage de personnes vivent dans un logement de taille non convenable avec hypothèque était plus élevé pour les personnes en situation pauvreté (11,8 %) que pour l’ensemble de la population (6,4 %). Quant aux personnes vivant dans un logement sans hypothèque, le pourcentage vivant dans un logement de taille non convenable était près de deux fois plus élevé pour les personnes en situation de pauvreté (6,6 %) que pour l’ensemble de la population (3,4 %).
Chez les locataires d’un logement subventionné, les personnes en situation de pauvreté (16,3 %) étaient moins susceptibles d’habiter dans un logement de taille non convenable que l’ensemble de la population (19,2 %). Quant au pourcentage de locataires d’un logement non subventionné vivant dans un logement de taille non convenable, un écart de 6,1 points de pourcentage a été observé entre les personnes en situation de pauvreté (23,7 %) et la population totale (17,6 %).
Personnes en situation de pauvreté | Population totale | |||
---|---|---|---|---|
chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, taille convenable du logement | 4 918 680 | 100,0 | 34 460 065 | 100,0 |
Taille non convenable | 884 955 | 18,0 | 3 081 315 | 8,9 |
Propriétaire | 188 235 | 10,5 | 1 335 345 | 5,4 |
Avec hypothèque | 158 160 | 11,8 | 1 062 985 | 6,4 |
Sans hypothèque | 30 070 | 6,6 | 272 365 | 3,4 |
Locataire | 693 065 | 22,5 | 1 631 845 | 17,8 |
Logement subventionné | 78 215 | 16,3 | 218 130 | 19,2 |
Logement non subventionné | 614 850 | 23,7 | 1 413 720 | 17,6 |
Source : Recensement de la population, 2016. |
État du logement
Les données sur l’état du logement permettent de donner un aperçu de l’habitabilité du logement. Les logements peuvent être classés en trois groupes selon leur état : entretien régulier requis seulement, réparations mineures requises et réparations majeures requises. Les logements nécessitant des réparations majeures sont considérés comme inadéquats. Parmi les exemples de logement nécessitant des réparations majeures figurent ceux dont la plomberie ou le câblage électrique est défectueux et ceux qui ont besoin de réparations structurelles des murs, des planchers ou des plafonds.
Selon les données du Recensement de 2016, le pourcentage de personnes en situation de pauvreté (9,5 %) vivant dans un logement privé nécessitant des réparations majeures était plus élevé que celui enregistré pour la population dans son ensemble (6,7 %).
Parmi les personnes vivant dans un logement occupé par le propriétaire, le pourcentage de personnes en situation de pauvreté (8,4 %) dont le logement nécessitait des réparations majeures était plus élevé qu’au sein de la population totale (5,5 %). Un écart a aussi été enregistré parmi les ménages locataires : les personnes en situation de pauvreté (10,0 %) étaient plus susceptibles de vivre dans un logement nécessitant des réparations majeures que l’ensemble de la population (8,8 %).
Parmi les personnes vivant dans un logement occupé par le propriétaire, les personnes en situation de pauvreté étaient moins susceptibles de vivre dans un logement ayant besoin de réparations majeures s’il n’y avait pas d’hypothèque sur ce logement (8,0 % par rapport à 9,6 %). C’était le contraire au sein de la population totale, où le logement était plus susceptible de nécessiter de réparations majeures s’il comportait une hypothèque que s’il n’en comportait pas (5,7 % par rapport à 4,9 %).
Enfin, parmi les personnes en situation de pauvreté membres d’un ménage locataire, 11,5 % de celles vivant dans un logement subventionné et 9,7 % de celles vivant dans un logement non subventionné habitaient dans un endroit nécessitant des réparations majeures. Les pourcentages correspondants au sein de la population totale étaient de 11,6 et de 8,4 %, respectivement.
Personnes en situation de pauvreté | Population totale | |||
---|---|---|---|---|
chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, état du logement | 4 918 680 | 100,0 | 34 460 065 | 100,0 |
Logement nécessitant des réparations majeures | 465 485 | 9,5 | 2 298 760 | 6,7 |
Propriétaire | 151 885 | 8,4 | 1 351 740 | 5,5 |
Avec hypothèque | 107 830 | 8,0 | 956 105 | 5,7 |
Sans hypothèque | 44 050 | 9,6 | 395 640 | 4,9 |
Locataire | 308 395 | 10,0 | 807 125 | 8,8 |
Logement subventionné | 55 135 | 11,5 | 131 670 | 11,6 |
Logement non subventionné | 253 260 | 9,7 | 675 460 | 8,4 |
Source : Recensement de la population, 2016. |
Besoins impérieux en matière de logement
Les besoins impérieux en matière de logement touchent plusieurs éléments des droits de la personne en ce qui concerne l’habitation d’un logement adéquat. Ces droits concernent notamment la satisfaction des besoins du ménage sur le plan de l’abordabilité, de la taille convenable et de l’état du logement, ainsi que la disponibilité d’un logement locatif abordable si ces besoins ne sont pas comblés. On dit d’un ménage qu’il éprouve des besoins impérieux en matière de logement si ce dernier n’est pas conforme à au moins l’une des normes d’acceptabilité (abordabilité, taille et état) et si 30 % du revenu total avant impôt du ménage est insuffisant pour lui permettre de payer le loyer médian d’un logement similaire acceptable (répondant aux trois normes d’occupation) situé dans sa collectivité.
Selon les données du Recensement de 2016, les personnes en situation de pauvreté (62,4 %) étaient près de six fois plus susceptibles que l’ensemble de la population (10,6 %) de vivre au sein d’un ménage ayant des besoins impérieux en matière de logement.
Un écart encore plus prononcé a été observé chez les personnes vivant dans un logement occupé par le propriétaire. Parmi ces dernières, les personnes en situation de pauvreté (58,5 %) étaient plus de 10 fois plus susceptibles d’avoir des besoins impérieux en matière de logement que la population totale (5,4 %).
Parmi les personnes en situation de pauvreté vivant dans un logement occupé par le propriétaire, le pourcentage qui vivait dans un logement inabordable s’est élevé à 73,4 %, ce qui signifie que la majorité des personnes vivant dans un logement inabordable étaient aussi incapables de se payer un autre logement dans leur localité qui répondrait à leurs besoins. L’écart est plus grand pour l’ensemble de la population : 14,7 % des personnes vivaient dans un logement inabordable et 5,4 % avaient des besoins impérieux en matière de logement, ce qui signifie que la majorité des personnes vivant dans un logement inabordable pourrait se payer un autre logement acceptable dans leur collectivité.
Parmi les personnes vivant dans un logement locatif, le pourcentage de celles ayant des besoins impérieux en matière de logement étaient plus de deux fois plus élevé pour les personnes en situation de pauvreté (64,5 %) que pour la population totale (25,3 %). L’incidence des besoins impérieux en matière de logement variait selon que le logement était subventionné ou non. Les personnes en situation de pauvreté vivant dans un logement subventionné (54,6 %) ainsi que celles vivant dans un logement non subventionné (66,5 %) étaient plus susceptibles d’avoir des besoins impérieux en matière de logement que les personnes au sein de la population totale (39,9 % et 23,2 %, respectivement).
Personnes en situation de pauvreté | Population totale | |||
---|---|---|---|---|
chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, besoins impérieux en matière de logementTableau 6 Note 1 | 4 030 270 | 100,0 | 32 803 125 | 100,0 |
Ayant des besoins impérieux en matière de logement | 2 514 785 | 62,4 | 3 492 080 | 10,6 |
Propriétaire | 831 485 | 58,5 | 1 307 620 | 5,4 |
Avec hypothèque | 643 605 | 62,9 | 971 150 | 6,0 |
Sans hypothèque | 187 880 | 47,3 | 336 470 | 4,3 |
Locataire | 1 683 295 | 64,5 | 2 184 455 | 25,3 |
Logement subventionné | 242 805 | 54,6 | 433 190 | 39,9 |
Logement non subventionné | 1 440 490 | 66,5 | 1 751 265 | 23,2 |
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Expériences en matière de logement des hommes et des femmes en situation de pauvreté
En 1995, le gouvernement du Canada s’est engagé à utiliser l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) pour faire avancer l’égalité entre les sexes au Canada, dans le cadre de la ratification de la Déclaration du Programme d’action de Beijing des Nations Unies.
Le principe de l’égalité entre les sexes est inscrit dans la Charte canadienne des droits et libertés, laquelle fait partie intégrante de la Constitution du Canada. Ce principe implique que toutes les personnes (femme, homme et personnes de diverses identités de genre) sont libres de participer à toutes les sphères de la vie canadienne et ainsi de contribuer à l’édification d’une société ouverte et démocratique.
L’ACS+ est un processus analytique qui sert à évaluer les répercussions potentielles des politiques, des programmes ou des initiatives sur les femmes, les hommes et les personnes de diverses identités de genre. Le signe « plus » dans ACS+ ne se limite pas aux différences entre les personnes fondées sur le genre. Chaque personne présente de multiples facteurs identitaires qui se recoupent et contribuent à faire d’elle ce qu’elle est. L’ACS+ examine de nombreux autres facteurs identitaires comme la race, l’origine ethnique, le statut d’immigrant, la religion, l’âge, la présence d’incapacités de nature physique ou mentale, et la façon dont leur interaction influence la manière dont les gens ressentent les politiques et les initiatives gouvernementales.
Les données présentées ici mettent en relief les différences dans les expériences en matière de logement des hommes et des femmes en situation de pauvreté. Comparativement aux hommes en situation de pauvreté, les femmes en situation de pauvreté étaient moins susceptibles de vivre dans un logement occupé par le propriétaire.
Hommes en situation de pauvreté | Femmes en situation de pauvreté | |
---|---|---|
pourcentage | ||
Dans un logement occupé par le propriétaire | 37,7 | 36,2 |
Dans un ménage ayant consacré plus de 30 % de son revenu total au logementTableau 7 Note 1 | 72,8 | 72,0 |
Dans un logement de taille non convenable | 17,5 | 18,0 |
Dans un logement nécessitant des réparations majeures | 9,5 | 9,5 |
Ayant des besoins impérieux en matière de logementTableau 7 Note 2 | 63,3 | 63,2 |
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Vous trouverez de plus amples renseignements sur l’ACS+ sur la page Web Femmes et égalité des genres Canada du gouvernement du Canada.
Vous trouverez de plus amples renseignements sur les expériences en matière de logement d’autres sous-populations, ventilés selon les groupes d’âge et le genre, le statut d’immigrant, les groupes de population désignés comme minorités visibles, les populations autochtones et d’autres groupes dans les feuillets d’information supplémentaires diffusés sur la page de la série Expériences en matière de logement au Canada. De plus, d’autres produits de données qui mettent davantage l’accent sur une analyse intersectionnelle de l’ACS+ relativement aux expériences en matière de logement seront diffusés sur la page de la série Expériences en matière de logement au Canada à mesure qu’ils seront disponibles.Situation des particuliers dans le ménage
La situation des particuliers dans le ménage indique si une personne vit avec une ou plusieurs autres personnes et, le cas échéant, si elle est apparentée à cette personne ou à ces personnes. Les ménages peuvent être différenciés selon qu’il s’agit de ménages avec famille de recensement et de ménages sans famille de recensement. Les ménages avec famille de recensement comprennent au moins une famille de recensementNote 7. Les ménages sans famille de recensement comprennent une personne vivant seule ou un groupe de deux personnes ou plus qui vivent ensemble, mais qui ne forment pas une famille de recensement (par exemple, des colocataires).
Selon les données du Recensement de 2016, 65,3 % des personnes en situation de pauvreté vivaient au sein d’un ménage comptant une famille de recensement, un taux inférieur à celui enregistré pour l’ensemble de la population (79,6 %). Les personnes en situation de pauvreté dont le ménage compte une seule famille de recensement étaient plus susceptibles de vivre dans une famille comptant un couple avec enfants (31,1 %) qu’une famille sans enfants (10,9 %). Au sein de la population totale, 45,7 % de la population vivait dans un ménage comptant une seule famille de recensement avec enfants et 22,5 %, dans un ménage sans enfants. Les personnes en situation de pauvreté (23,3 %) étaient plus de deux fois plus susceptibles de vivre dans un ménage monoparental que l’ensemble de la population (11,3 %).
Le fait de vivre dans un ménage sans famille de recensement était plus de deux fois plus courant pour les personnes en situation de pauvreté (31,5 %) qu’au sein de la population totale (15,4 %). Cela s’explique par le fait qu’un pourcentage élevé des personnes en situation de pauvreté vivaient seules (20,3 %). En comparaison, au sein de la population totale, 11,5 % des personnes faisant partie d’un ménage privé au Canada vivaient seules.
Personnes en situation de pauvreté | Population totale | |||
---|---|---|---|---|
chiffre | pourcentage | chiffre | pourcentage | |
Total, type de ménage | 4 918 680 | 100,0 | 34 460 065 | 100,0 |
Ménage comptant une seule famille de recensementTableau 8 Note 1 | 3 209 925 | 65,3 | 27 414 900 | 79,6 |
Couple sans enfants | 534 020 | 10,9 | 7 761 355 | 22,5 |
Couple avec enfants | 1 528 090 | 31,1 | 15 754 465 | 45,7 |
Famille monoparentale | 1 147 815 | 23,3 | 3 899 085 | 11,3 |
Ménage comptant plusieurs familles de recensementTableau 8 Note 1 | 161 165 | 3,3 | 1 746 110 | 5,1 |
Ménage sans famille de recensement | 1 547 590 | 31,5 | 5 299 050 | 15,4 |
Ménage composé d'une seule personne | 996 170 | 20,3 | 3 967 770 | 11,5 |
Ménage composé de deux personnes ou plus | 551 415 | 11,2 | 1 331 280 | 3,9 |
Source : Recensement de la population, 2016. |
Au sujet des données
Les estimations présentées dans ce feuillet d’information proviennent du Recensement de la population de 2016. Pour obtenir des renseignements détaillés sur l’un ou l’autre des indicateurs dans ce feuillet d’information, veuillez consulter la page principale du Recensement de la population.
Les données sur le logement du Recensement de la population sont recueillies à partir du questionnaire détaillé, dont l’échantillon provient d’une base de sondage sur les logements privés au Canada. Comme l’enquête-échantillon provient de ménages privés, les données des personnes dans les situations suivantes n’ont pas été recueillies :
- les représentants officiels des pays étrangers qui vivent au Canada et leur famille;
- les membres d’ordres religieux et d’autres groupes vivant en communauté;
- les membres des Forces armées canadiennes vivant dans une base militaire;
- les personnes vivant dans une résidence pour personnes âgées;
- les personnes vivant à temps plein dans un établissement institutionnel (p. ex., les détenus des pénitenciers et les malades chroniques vivant dans un hôpital ou un établissement de soins infirmiers);
- les personnes vivant dans un autre type de logement collectif (p. ex., un refuge, un terrain de camping ou un hôtel).
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