Patrimoine en ressources naturelles, 2010

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Kazi Islam, Patrick Adams et Michael Wright, Division des comptes et de la statistique de l'environnement

Le Canada dispose d'importantes réserves de ressources naturelles, que l'on pense aux ressources énergétiques et minérales dans le sol ou aux peuplements d'arbres accessibles dans les forêts. En raison de la demande mondiale croissante d'énergie et de minéraux, le patrimoine en ressources naturelles – définie comme la valeur des réserves de certaines ressources naturelles 13 – a augmenté en 2010 après avoir enregistré une baisse en 2009 par suite du ralentissement économique mondial. En 2010, le patrimoine en ressources naturelles se chiffrait à 1,16 billion de dollars ou 34 000 $ par habitant 14 , ce qui représente 15 % du patrimoine non financier canadien 15  (soit la somme des actifs produits 16 , des terres et des actifs en ressources naturelles) (graphique 6).

Tout comme les terres et les actifs produits, le patrimoine en ressources naturelles joue un rôle clé pour ce qui est de générer des revenus, des exportations et de l'emploi 17 . Le présent article donne un aperçu des tendances récentes en matière de patrimoine en ressources naturelles au Canada.

Ce que vous devriez savoir au sujet de la présente étude

La présente étude s'appuie sur des données provenant des Comptes de stocks en ressources naturelles. Ces comptes mesurent la valeur des actifs en ressources naturelles, par exemple les réserves de minerai métallique dans le sol et les peuplements d'arbres accessibles dans les forêts. Pour les ressources minérales et énergétiques, les réserves sont déterminées par l'ampleur prouvée et potentielle des stocks dont l'extraction, à l'aide des techniques disponibles, peut permettre de dégager des bénéfices. Concernant le bois, seuls les stocks physiquement accessibles et prêts à être récoltés sont pris en compte.

L'approche adoptée pour évaluer les ressources est semblable à celle utilisée pour évaluer une rente — la valeur d'une ressource est rendue égale au flux de revenus qui peut être généré par l'extraction de cette ressource au cours de sa durée de vie utile.

La première étape de l'estimation du flux de revenus consiste à calculer le revenu provenant de l'extraction de l'année courante. Le revenu, également appelé « rente de la ressource », est égal au total des recettes provenant des ventes tout au long de l'année dont on soustrait le total des coûts subis durant l'extraction. Ces coûts comprennent les coûts d'exploitation, comme le carburant et la main-d'oeuvre, ainsi que les coûts d'utilisation du capital, tels que la dépréciation de la machinerie. Outre ces coûts, les entreprises versent des frais, des impôts et des redevances à divers ordres de gouvernement. Ces paiements représentent implicitement une rente et, par conséquent, ne sont pas déduits des recettes provenant des ventes.

Puis il est supposé que la quantité extraite et la rente issue de l'extraction de la ressource demeureront constantes durant chaque année successive jusqu'à ce que les réserves soient épuisées. L'étape finale de l'évaluation consiste à calculer la valeur actualisée de ce flux de revenus. Étant donné que toute rente qui sera reçue à l'avenir vaudra moins que si elle était détenue en mains propres aujourd'hui, toutes les rentes futures doivent être actualisées avant d'être totalisées. Cette méthode est couramment utilisée par d'autres pays pour évaluer leur patrimoine en ressources naturelles, et elle concorde avec les pratiques exemplaires internationales dans le domaine de la statistique.

Pour plus de renseignements, voir : Définitions, sources de données et méthodes : Comptes de stocks en ressources naturelles.

La valeur du patrimoine en ressources naturelles amorce une remontée

Le patrimoine en ressources naturelles est plus volatil que les autres catégories de patrimoine. Les prix des ressources naturelles 18  sont fonction de l'offre et de la demande mondiales, tandis que la valeur des terres et des actifs produits est davantage influencée par les conditions des marchés nationaux. En raison de différents facteurs, dont une demande mondiale élevée, les risques géopolitiques et la dépréciation du dollar américain, les prix du pétrole ont atteint des sommets inégalés au cours des dix premiers mois de 2008 19 . Ainsi, à l'été de 2008, le prix du baril de pétrole a grimpé jusqu'à 150 $US environ, avant de chuter à 40 $US quelques mois plus tard. Ces fluctuations se font ressentir sur la valeur du patrimoine en ressources énergétiques (graphique 7).

En 2009, la valeur du patrimoine en ressources naturelles a régressé dans la foulée du ralentissement économique mondial. Certaines des pertes ont été épongées en 2010 avec l'amorce d'un redressement de la demande mondiale. Les ressources énergétiques et minérales ont toutes deux contribué à la reprise : en 2010, les ressources énergétiques représentaient 63 % du patrimoine en ressources naturelles, les minéraux, 22 %, et le bois, 15 %.

Les sables bitumineux stimulent la progression du patrimoine énergétique

En 2010, la valeur des réserves de bitume brut (sables bitumineux) représentait 460 milliards de dollars ou 63 % de la valeur totale du patrimoine en ressources énergétiques. Le pétrole brut (pétrole classique), qui a eu un prix moyen plus élevé au cours de l'année, représentait 20 % environ de ce patrimoine (graphique 820 . Cette différence est attribuable au volume plus élevé de réserves de bitume brut comparativement aux réserves de pétrole brut 21 , 22 .

En 2010, les réserves de sables bitumineux en exploitation se sont élevées à 4 130 millions de m3 environ, l'un des plus vastes gisements d'hydrocarbures au monde.

La valeur du patrimoine en gaz naturel n'a pas encore récupéré du repli subi en 2009, en raison des prix moins élevés. La valeur des réserves de charbon demeure stable depuis 2008.

Date de modification :