Répercussions sur les peuples autochtones
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Messages clés :
- Les données recueillies par approche participative montrent que la pandémie de COVID-19 a des répercussions disproportionnées sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits.
- Les participants autochtones déclarent une plus grande incidence sur leur capacité de respecter leurs obligations financières ou de répondre à leurs besoins essentiels que les participants non autochtones.
- Les participants autochtones déclarent une détérioration de leur santé mentale.
- Les participantes autochtones, en particulier, déclarent d'importantes répercussions sur leur bien-être économique et leur santé mentale.
- Des répercussions négatives plus importantes sont liées à des vulnérabilités préexistantes, dont les disparités de longue date et persistantes au chapitre des conditions socioéconomiques.
L'isolement géographique et la prévalence élevée des problèmes de santé préexistants au sein de la population autochtone accroissent la vulnérabilité
De nombreux Autochtones vivent dans des collectivités rurales et éloignées où il est difficile d'avoir accès à des soins médicaux.
- La plupart des Inuits (73 %) vivent dans l'Inuit Nunangat, où la grande majorité des collectivités sont accessibles uniquement par avion.
- En 2017, 82 % des Inuits vivant dans l'Inuit Nunangat ont déclaré ne pas avoir de médecin de famille. À titre de comparaison, moins de 1 Canadien sur 5 n'a pas de médecin de famille.
Les problèmes de santé préexistants dans la population autochtone augmentent le risque de complications liées à la COVID-19.
- La population autochtone enregistre des niveaux relativement élevés de problèmes de santé préexistants.
Proportion des Premières Nations vivant hors réserve, des Métis et des Inuits, âgés de 50 ans et plus, ayant certains problèmes de santé préexistants, selon le groupe d'âge, 2017
Description - Proportion des Premières Nations vivant hors réserve, des Métis et des Inuits, âgés de 50 ans et plus, ayant certains problèmes de santé préexistants, selon le groupe d'âge, 2017
Hypertension artérielle | Diabète | Bronchite chronique, emphysème ou MPOCNote de bas de page 1 | Maladie cardiaque | |
---|---|---|---|---|
Premières NationsNote de bas de page 2 | 36 | 20 | 10 | 14 |
Métis | 36 | 18 | 11 | 12 |
Inuits | 28 | 12 | 8 | 11 |
|
Les Autochtones déclarent une détérioration de leur santé mentale depuis le début de la pandémie de COVID-19, y compris une augmentation de l'anxiété et du stress
- Des pourcentages relativement élevés de participants autochtones ont déclaré une détérioration de leur santé mentale.
- Les femmes autochtones sont particulièrement touchées : 46 % ont déclaré que leurs journées sont assez stressantes ou extrêmement stressantes et 48 % ont déclaré des symptômes correspondant à un trouble d'anxiété généralisée modéré ou sévère.
Répercussions sur la santé mentale depuis le début de la pandémie, participants autochtones et non autochtones, selon le genre, 24 avril au 11 mai 2020
Description - Répercussions sur la santé mentale depuis le début de la pandémie, participants autochtones et non autochtones, selon le genre, 24 avril au 11 mai 2020
Déclarant des journées assez stressantes ou extrêmement stressantes | Déclarant une santé mentale un peu moins bonne ou beaucoup moins bonne depuis la mise en place des mesures d'éloignement physique | Déclarant des symptômes de trouble d'anxiété généralisée modéré ou sévère | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Femmes | Hommes | Femmes | Hommes | Femmes | Hommes | |
Participants autochtones | 46 | 32 | 64 | 54 | 48 | 31 |
Participants non autochtones | 30 | 24 | 57 | 47 | 29 | 21 |
Source : Statistique Canada, Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens — Santé mentale |
Les données recueillies par approche participative indiquent que les Autochtones sont plus durement touchés par les répercussions économiques de la pandémie de COVID-19
Bien que les pertes d'emplois relatives soient semblables, les répercussions financières sont ressenties plus fortement par les Autochtones.
- 37 % des participants autochtones ont perdu leur emploi ou ont vu leurs heures de travail réduites, comparativement à 35 % des participants non autochtones.
- Plus du tiers (36 %) des participants autochtones ont déclaré que la pandémie de COVID-19 avait une incidence sur leur capacité de respecter leurs obligations financières ou de répondre à leurs besoins essentiels, comparativement à 25 % des participants non autochtones.
- Parmi ceux qui ont subi une perte d'emploi ou une réduction de leurs heures de travail, 65 % des participants autochtones ont déclaré des conséquences financières majeures ou modérées, comparativement à 56 % chez les participants non autochtones.
Données autodéclarées sur l'emploi et les répercussions financières de la pandémie de COVID-19, 26 mai au 8 juin 2020
Description - Données autodéclarées sur l'emploi et les répercussions financières de la pandémie de COVID-19, 26 mai au 8 juin 2020
Participants autochtones | Participants non autochtones | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Tous | Femmes | Hommes | Tous | Femmes | Hommes | |
Perte d'emploi ou heures de travail réduites chez les participants occupant un emploi avant la COVID-19 | 37 | 38 | 36 | 35 | 37 | 33 |
Incidence majeure ou modérée de la pandémie de COVID-19 sur la capacité de respecter les obligations financières ou de répondre aux besoins essentiels | 36 | 36 | 36 | 25 | 25 | 24 |
Source : Statistique Canada, Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens - Confiance à l'égard des autres |
Les répercussions économiques de la pandémie de COVID-19 sont probablement plus importantes chez les Autochtones en raison de vulnérabilités préexistantes plus grandes
Les familles ayant peu d'actifs financiers sont confrontées à une vulnérabilité importante en matière de revenu.
- En 2016, 47 % des personnes vivant dans une famille dont le principal soutien économique était une personne autochtone (Premières Nations vivant hors réserve, Métis et Inuit) étaient peu susceptibles d'avoir suffisamment de liquidités et d'autres sources personnelles de revenu pour subvenir à leurs besoins pendant une période de deux mois sans revenu d'emploi.
Pourcentage de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté (mesure du panier du marché) dans les régions urbaines, Canada (sauf les territoires), 2016
Description - Pourcentage de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté (mesure du panier du marché) dans les régions urbaines, Canada (sauf les territoires), 2016
Pourcentage | |
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Total de la population autochtone | 24 |
Premieres Nations | 29,6 |
Métis | 17,8 |
Inuits | 19,3 |
Population non autochtone | 13,3 |
Source : Statistique Canada, Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens - Confiance à l'égard des autres |
Préoccupations accrues au sujet de la sécurité chez les participants autochtones
- 17 % des participants autochtones ont déclaré croire que la criminalité a augmenté dans leur voisinage depuis le début de la pandémie, comparativement à 11 % chez les participants non autochtones.
- 22 % des participants autochtones ont l'impression que les gens de leur quartier sont harcelés ou attaqués « souvent » ou « parfois » en raison de leur race, de leur origine ethnique ou de la couleur de leur peau. Cette proportion est de 11 % chez les participants non autochtones.
50 % des participants autochtones, comparativement à 62 % des participants non autochtones, ont fait état d'un niveau de confiance élevé à l'égard du gouvernement fédéral en ce qui concerne les décisions relatives au moment et à la façon de rouvrir les entreprises et les espaces publics.
(Source : Répercussions économiques de la COVID-19 chez les Autochtones)
Lorsque les participants ont été interrogés sur les répercussions de la COVID-19 :
- 47 % des femmes autochtones ont déclaré être « très » ou « énormément » inquiètes par le stress familial dû au confinement.
- 13 % des femmes autochtones ont déclaré un certain niveau d'inquiétude (quelque peu, beaucoup ou énormément inquiètes) concernant la violence familiale dans leur logement.
Pourcentage de participants déclarant un niveau d'inquiétude concernant les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la violence familiale dans leur logement, 24 avril au 11 mai 2020
Description - Pourcentage de participants déclarant un niveau d'inquiétude concernant les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la violence familiale dans leur logement, 24 avril au 11 mai 2020
Participants autochtones | Participants non autochtones | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Tous | Femmes | Hommes | Tous | Femmes | Hommes | |
Pourcentage de participants déclarant un niveau d'inquiétude concernant les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur la violence familiale dans leur logement | 11 | 13 | 9 | 5 | 5 | 4 |
Source : Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens — Santé mentale. |
Regard vers l'avenir
- La reprise économique pourrait être plus lente pour la population autochtone (comme elle l'a été après la récession de 2008).
- La croissance de l'emploi stagne pour la population autochtone vivant hors réserve.
- Les jeunes Autochtones peuvent être à risque de quitter l'école sans le soutien approprié.
- Plus de la moitié des participants autochtones ont déclaré être très ou extrêmement préoccupés par l'année scolaire et la réussite scolaire de leur enfant en raison de la pandémie de COVID-19.
Variation des chiffres de l'emploi par rapport à février 2020, population autochtone et non autochtone âgée de 15 ans et plus, sauf celle vivant dans les réserves ou dans les territoires, avril à août 2020
Description - Variation des chiffres de l'emploi par rapport à février 2020, population autochtone et non autochtone âgée de 15 ans et plus, sauf celle vivant dans les réserves ou dans les territoires, avril à août 2020
Autochtones | Non-Autochtones | |
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Avril | -16,2 % | -15,3 % |
Mai | -10,6 % | -12,1 % |
Juin | -6,9 % | -6,1 % |
Juillet | -6,9 % | -4,5 % |
Août | -8,6 % | -3,3 % |
Note : Exclut la population vivant dans les réserves des Premières Nations et dans les territoires. Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, 2020 |
Les Autochtones sont surreprésentés parmi les plus vulnérables :
- Selon des recherches antérieures, les Autochtones sont surreprésentés parmi les sans-abri en milieu urbain.
- Dans les établissements d'hébergement pour victimes de violence, la représentation des femmes autochtones était cinq fois plus élevée que leur représentation au sein de la population canadienne (2017-2018).
- Les adultes autochtones représentaient 29 % des admissions dans les établissements fédéraux, alors qu'ils représentaient environ 4 % de la population adulte canadienne (2017-2018).
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