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  1. Introduction
  2. Nouvelles destinations
  3. Une économie basée sur de nouvelles industries exportatrices?
  4. Intensité des exportations des industries canadiennes
  5. Conclusion
  6. Bibliographie

1   Introduction

En 2002, le Canada a exporté pour 396,4 milliards de dollars de marchandises 1 . Or, un peu moins du trois quarts de ces exportations étaient composées de biens fabriqués canadiens 2 . Entre 2002 à 2012, les exportations totales et les ventes des fabricants ont augmenté, mais les exportations de biens fabriqués canadiens ont diminué (graphique 1). Les données indiquant que cet aspect de l’économie a subi des transformations importantes pendant cette décennie, nous pensons qu’il est important de comprendre comment les exportations manufacturières canadiennes ont réagi aux pressions économiques durant cette période. Plus spécialement, nous considérons qu’il est important de saisir les effets restructurant de la crise financière américaine de 2008-2009 sur les exportations manufacturières canadiennes. De plus, dans le contexte de l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne qui a été signé en octobre 2013, l’analyse des exportations manufacturières destinées à cette région pourra servir de base comparative dans l’évaluation de cet accord et son impact sur le secteur canadien de la fabrication.

Notre objectif est d’analyser l’évolution des exportations de biens fabriqués canadiens de 2002 à 2012. En analysant les tendances dans la composition des exportations, et celle des importateurs étrangers de biens fabriqués canadiens, nous bénéficierons d’une meilleure compréhension de l’évolution du marché des biens fabriqués canadiens pendant la dernière décennie. Cette étude vise à répondre aux questions suivantes : 

  1. En tenant compte des différents contrecoups subis par l’économie mondiale pendant cette période, comment les fabricants canadiens exportateurs se sont-ils adaptés à la nouvelle réalité économique? Est-ce que les partenaires commerciaux des fabricants canadiens se sont diversifiés?
  1. Aussi, comment les changements dans les exportations ont-ils affecté les différentes industries de la fabrication? Est-ce que l’ensemble des produits manufacturiers exportés a changé ou est-il resté le même?

1.1  Méthodologie

Les données douanières de Statistique Canada sur le commerce international seront utilisées afin de répondre à ces questions. Bien que ces données soient codifiées et mensuellement diffusées sur une base « produit » (Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises 3 ), il est possible de les convertir par « industrie » (Système de classification des industries de l’Amérique du Nord ou SCIAN 4 ). Il existe deux types d’exportations : les exportations nationales et les réexportations. Les exportations nationales comprennent les produits cultivés, extraits ou fabriqués au Canada (y compris les produits d’origine étrangère qui ont été transformés au Canada). Les réexportations sont les exportations de produits d’origine étrangère qui n’ont pas été transformés au Canada (y compris les produits étrangers sortis des entrepôts de douane aux fins d’exportation) 5 .

Puisque nous nous attardons qu’aux exportations provenant du secteur manufacturier canadien, nous utiliserons seulement les données sur les exportations nationales issues du secteur de la fabrication. Par exemple, nous observerons les exportations nationales provenant de l’industrie de la « fabrication de produits du pétrole et du charbon » (code SCIAN 324). Ces exportations diffèrent de celles issues de l’ « extraction de pétrole et de gaz » (code SCIAN 211) puisque ces dernières sont des matières premières provenant de l’industrie de l’extraction minière n’ayant pas subi de transformations suffisantes afin d’être classifiée dans le secteur de la fabrication. Finalement, d’autres sources telles que les ventes des fabricants, l’indice des prix des produits industriels et les données américaines issues du US Census Bureau serviront de support à l’analyse.

1.1.1  Limites de la méthodologie

Avant d’entamer l’analyse, le lecteur doit être informé de certaines limites et implications méthodologiques en rapport avec l'utilisation de cette conversion. En particulier, il est important de noter que la comparaison des données douanières avec les ventes des industries manufacturières comporte des complexités méthodologiques. D’abord, une partie de la valeur d’une exportation manufacturière nationale peut être le fruit du travail d’un fabricant étranger. Les exportations manufacturières ne reflètent donc pas nécessairement la valeur ajoutée canadienne de l’échange. Cependant, les valeurs publiées sur les ventes des manufacturiers par l’Enquête mensuelle sur les industries manufacturières (EMIM) ne sont pas plus précises en ce qui a trait à la composante des ventes. Cet aspect représente néanmoins un sujet intéressant à explorer pour le secteur manufacturier lors de futures analyses 6 .

Aussi, les données sur les exportations manufacturières représentent les produits exportés qui sont de natures manufacturières, c’est-à-dire des produits qui ont subi une transformation quelconque par un fabricant national. Il est possible que certains grossistes, qui ne sont pas échantillonnés dans les ventes manufacturières de l’EMIM, transforment certains produits avant de les exporter. Ces produits seront comptabilisés dans les statistiques sur le commerce international, mais pas dans les statistiques sur les ventes des fabricants.

Il existe également certaines limites issues de l’encodage de la conversion qui fait le lien entre un produit exporté et son industrie d’origine. En effet, le codage de la conversion utilisée dans l’analyse est basé sur la version de la classification SCIAN 1997, alors que la version utilisée aujourd’hui pour les ventes des fabricants date de 2012 7 . Pour cette raison, une nouvelle conversion a été créée afin de confronter les données. Les détails de celle-ci sont disponibles dans l’annexe 8 de ce document et les résultats présentent des tendances similaires entre les deux conversions 8 . Cet exercice a permis de conclure que l’utilisation des données sur les exportations nationales converties au niveau industriel le plus général (SCIAN à 3 chiffres) est une façon robuste d’analyser les exportations manufacturières.

D’autres obstacles mineurs peuvent existés. Par exemple, les données sur le commerce de biens exportés peuvent inclure les frais de transport, alors que les ventes des fabricants n’en tiennent pas compte. Aussi, il est possible qu’un bien fabriqué soit stocké pendant un certain temps avant d’être exporté, pouvant ainsi affaiblir la relation entre les deux variables. Ces obstacles ne sont cependant pas considérés comme étant importants 9 .

1.1.2  Plan

La présentation du document est la suivante. La section 2 porte sur les changements dans les destinations des produits manufacturiers canadiens. La section 3 analyse les changements dans les industries manufacturières exportatrices. Nous nous attardons aux industries ayant subi le plus de fluctuations dans ses exportations entre 2002 et 2012. La section 4 dresse un portrait de l’évolution des ventes de biens fabriqués en ce qui a trait à leur ratio d’intensité d’exportations. La section 5 conclut le document en résumant les résultats de la recherche. Il est à noter qu’une partie des données utilisées pour l’analyse se trouve en annexe.

2   Nouvelles destinations

De 2002 à 2012, les exportations de produits manufacturiers ont diminué de plus de 7,0 %, pour une perte de 20,7 milliards de dollars 10 . Les États-Unis ont mené cette baisse avec une perte de 44,8 milliards de dollars de leurs importations de produits fabriqués au Canada. Si l’on exclut les États-Unis, les autres pays ont enregistré une hausse de 24,1 milliards de dollars. Les pays autres que les États-Unis ont donc compensé pour plus de la moitié des pertes provenant des États-Unis. Ceci nous indique que plusieurs changements se sont produits en ce qui a trait aux différentes sources de revenus des fabricants canadiens au cours de cette période.

2.1  Baisse de la part des États-Unis

Les États-Unis représentaient 78,2 % des exportations manufacturières canadiennes en 2012. Des 21 industries classifiées dans le secteur de la fabrication 11 , les États-Unis étaient en tête de chacune d’elles en termes d’exportations, et ce, de 2002 à 2012. De plus, malgré la baisse des exportations de biens fabriqués canadiens aux États-Unis entre 2002 et 2012, notons que celles-ci étaient en 2012 nettement plus élevées qu’en 2009, année où les importations américaines de produits manufacturiers canadiens ont été les plus faibles.

La période 2009 à 2012 a donc vu les États-Unis récupérer plus de la moitié des pertes enregistrées de 2005 à 2009 12 . Malgré ce redressement, ce ne fut pas assez pour que la part des États-Unis dans le commerce canadien de biens fabriqués rattrape ses niveaux précédents la crise financière. En effet, la part de ce pays a seulement augmenté de 0,6 point de pourcentage du total des exportations de biens fabriqués pendant ces trois années de redressement, même si les États-Unis importaient pour 42,6 milliards de dollars de plus en 2012 qu’en 2009, ce qui représentait une hausse de 25,1 %.

Cette dernière statistique démontre que l’importance des États-Unis sur le secteur manufacturier canadien s’est transformée pendant cette période. Spécialement pendant la crise financière de 2008-2009 où les exportations de produits manufacturiers destinées aux États-Unis ont baissé considérablement. La reprise de ces exportations illustre très bien cette restructuration. Par exemple, de 2006 à 2007, les exportations de produits fabriqués canadiens aux États-Unis ont diminué de 8,7 milliards de dollars, ce qui équivalait à une diminution de plus de 2,8 points de pourcentage de la part de ce pays dans les exportations manufacturières totales. Or, les premières années du redressement de ces exportations vers les États-Unis nous montre une situation tout à fait autre. Pendant que les exportations de produits fabriqués canadiens aux États-Unis se sont redressées et ont augmenté de 12,5 milliards de dollars de 2010 à 2011, leur poids dans les exportations manufacturières canadiennes a baissé de 0,5 point de pourcentage. L’écart grandissant entre la part des exportations manufacturières totales qui sont destinées aux É-U et l’évolution des exportations manufacturières destinées aux É-U indique une restructuration des exportations manufacturières canadiennes (graphique 213 .

La diminution, et ensuite la stabilisation de la proportion des exportations destinées aux États-Unis, malgré une croissance soutenue de celles-ci à la fin de la décennie, liée avec le fait que le total des exportations manufacturières canadiennes ont cru de 2009 à 2012, nous indique que le redressement des ces exportations pendant cette période ne provient pas seulement de nos voisins du sud.

2.1.1  Une plus grande part des autres pays

Les pays autres que les États-Unis ont nécessairement fait des gains importants dans leur part des exportations manufacturières canadiennes pendant cette période. La part de ces pays dans les exportations manufacturières canadiennes a en effet gagné plus de 9 points de pourcentage, passant de 12,0 % en 2002 à 21,8 % en 2012. Même si l’augmentation de 24,1 milliards de dollars venant de ces pays n’a pas été suffisante pour compenser les pertes américaines, ces hausses d'exportations destinées aux autres pays que les É-U montrent une tendance importante pour l’économie canadienne. De plus, 17 des 20 pays les plus importateurs autres que les États-Unis ont enregistré des gains entre 2002 et 2012. Peu de changements sont survenus de 2002 à 2008 entre la croissance en dollar et la part des exportations manufacturières non américaines, alors que la période 2009-2012 montre une séparation des deux tendances, renforçant l’idée que la crise économique de 2008-2009 a eu un effet restructurant sur les exportations manufacturières canadiennes (voir graphique 3 14 ).

2.1.2  L'émergence chinoise

La Chine a eu la plus forte croissance de ces pays en plus que triplant ses importations de produits manufacturiers canadiens. Cette hausse a fait passer sa part de 0,9 % à 3,5 % et a placé la Chine comme deuxième pays acheteur de biens fabriqués canadiens. Plusieurs facteurs ont été à la source de cette croissance. Selon l’OCDE, la croissance du PIB réel de la Chine entre 2004 et 2010 a été en moyenne de 11,1 % par année 15 . Pendant cette même période, les importations chinoises totales ont plus que triplé 16 , la Chine devenant un des pays important le plus de marchandises dans le monde. Puisque les données montrent que les producteurs manufacturiers canadiens se tournent de plus en plus vers la Chine, il est intéressant d’examiner les types de biens provenant des usines canadiennes qui sont les plus exportés en Chine.

2.1.3  Une multitude de produits fabriqués canadiens en demande en Chine

En 2012, 20 industries du secteur de la fabrication sur 21 ont enregistré des exportations en Chine supérieures à leurs niveaux de 2002. Bien que l’augmentation de la demande chinoise ait affecté plusieurs industries canadiennes, certaines se sont plus démarquées que d’autres.

La fabrication de papier a non seulement été l’industrie canadienne qui a exporté le plus en Chine autant en 2002 qu’en 2012, mais également celle ayant contribué le plus à la hausse chinoise. Sa croissance a en effet légèrement surpassée celle du total des exportations manufacturières en Chine, en augmentant de 262,2 % pendant la même période 17 . Le marché de la fabrication de papier est une industrie en forte hausse en Chine, ce qui est d’autant plus intéressant puisque cette industrie a subi une des baisses les plus fortes des industries canadiennes en termes d’exportations de 2002 à 2012 18 .

Plusieurs facteurs expliquent cette forte demande. D’abord, les hauts taux de croissance économique entraînent des effets sociaux importants, tels qu’une amélioration du niveau de vie et du taux d’alphabétisation. Mais surtout, la Chine est devenue un producteur de papier important au cours des dernières années, ayant maintenant les plus grosses usines de fabrication de papier au monde.

Toutefois, les coûts du bois en Chine sont aussi parmi les plus élevés, ce qui oblige les producteurs chinois à s’approvisionner en pâtes et papier outre-mer 19  afin de rentabiliser leur production. L’augmentation de ces coûts est en partie attribuable à la Russie, le fournisseur principal de la Chine en bois, qui a introduit en 2008 une taxe sur les exportations de produits du bois. Le marché de la Russie a également subi d’importantes augmentations de coûts d’exploitation au cours des dix dernières années, devenant moins compétitif pour les marchés européens, chinois et japonais 20 .

L’industrie de la fabrication de produits en bois a exporté en Chine 21 fois plus en 2012 qu’en 2002. Élément intéressant considérant que de toutes les industries de la fabrication et de tous pays confondus, elle est celle ayant enregistré la plus forte baisse de ses exportations après la fabrication de matériel de transport 21 . Cette hausse s’explique par un marché immobilier fort qui fut aussi encouragé par de bas taux d’intérêts et une augmentation de prêts bancaires de la part des banques chinoises 22 . Un marché immobilier fort, jumelé au fait que l’industrie de la fabrication de produits en bois russe a été frappée par des hausses importantes de coûts de production au cours des 10 dernières années, a rendu les produits en bois canadiens plus attrayants pour la Chine 23 .

Contribuant également à cette ascension a été l’industrie de première transformation de métaux. Cette industrie canadienne a exporté en Chine presque huit fois plus en 2012 qu’en 2002. Le facteur ayant contribué le plus à cette augmentation est en lien avec la croissance économique de la Chine. Dans ce cas-ci, la production nationale a été incapable de suivre la demande. Malgré le fait que la Chine possède plusieurs ressources de métaux et plusieurs usines de transformation, la production d’acier en Chine fut incapable de garder le rythme avec la demande intérieure, créant ainsi une demande pour les importations 24 . Donc, de 2002 à 2012, ce pays est passé d’exportateur à importateur de produits métalliques de première transformation, aidant cette industrie à devenir la deuxième plus exportatrice des produits fabriqués au Canada.

En terminant, plusieurs autres secteurs ont connu une forte hausse de leurs exportations en Chine. Entres autres, le secteur de fabrication d’aliments, ayant vu ses exportations multipliées par plus de six au cours de la période 2002-2012, est arrivé au deuxième rang des produits transformés canadiens les plus en demande en Chine. Pareillement, le secteur de la fabrication de produits du pétrole et du charbon, même s’il s’est classé seulement au neuvième rang en 2012, a exporté pratiquement 40 fois plus en Chine en 2012 qu’en 2002.

2.1.4  Plus de produits fabriqués canadiens destinés aux membres de l’Union européenne

Les pays membres de l’Union européenne (UE) 25  ont aussi contribué à la croissance des exportation de biens fabriqués au pays autres que les États-Unis. Les pays membres de l’UE ont importé pour près de 5 milliards de dollars de plus de biens fabriqués canadiens en 2012 qu’en 2002, représentant la deuxième hausse la plus importante après la Chine, et faisant passer leur part des exportations de biens fabriqués canadiens de 4,5 % à 6,5 %.

2.1.5  Partenaire britannique et remède néerlandais

Le pays membre de l’UE ayant importé le plus de produits fabriqués canadiens de 2002 à 2012 était le Royaume-Uni. En fait, plus du quart des exportations canadiennes de biens fabriqués destinés à l’UE vont au Royaume-Uni 26 . Malgré des baisses importantes en 2008 et 2009, le Royaume-Uni affiche tout de même une croissance de 1,4 milliard de dollars de 2002 à 2012. Plus du deux tiers de cette hausse fut attribuable à des importations de produits de première transformation de métaux canadiens.

Ce sont les Pays-Bas qui ont eu la plus forte croissance des pays membres de l’UE avec 1,5 milliard de dollars d’augmentation de ses importations de produits fabriqués canadiens entre 2002 et 2012. Cette hausse permet aux Pays-Bas de se classer deuxième dans les pays de l’UE les plus acheteurs de produits issus du secteur manufacturier canadien et sixième au total 27 . Les produits du pétrole et du charbon ont mené cette émergence en générant près du deux tiers de la hausse.

D’autres hausses notables proviennent de la France qui a connu une croissance de 908,8 millions de dollars, représentant 56,4 % de sa valeur de 2002. L’Allemagne a enregistré une croissance plus modeste de 388,7 milliards de dollars, représentant 18,2 % de sa valeur de 2002.

2.1.6  Des métaux, du pétrole et des avions

Le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont compté pour plus de 63 % de l’augmentation des exportations manufacturières canadiennes vers l’UE, avec l’industrie de la fabrication de produits du pétrole et du charbon menant les augmentations néerlandaises, et l’industrie de première transformation de métaux menant les hausses britanniques. Ces deux mêmes industries ont été responsables de plus du trois quarts de la croissance des exportations manufacturières canadiennes aux pays membres de l’UE entre 2002 et 2012.

Aussi, la deuxième industrie canadienne la plus exportatrice vers les pays de l’UE en 2012 a été celle de la fabrication de matériel de transport. N’augmentant que de 3,2 % entre 2002 et 2012, cette industrie a été une des plus constantes au niveau des exportations manufacturières canadiennes en direction de ces pays depuis 2006. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont été les trois destinations de l’UE les plus importantes pour les produits provenant de l’industrie de matériel de transport. Pour ces trois pays, c’est la sous-industrie des produits aérospatiaux et de leurs pièces qui dominent largement. En fait, la sous-industrie de produits aérospatiaux et de leurs pièces comptait pour plus de 85 % des exportations de matériel de transport vers les pays de l’UE, et ce en 2012 autant qu’en 2002.

En terminant, les produits de fabrication de papier ont substantiellement atténué les exportations manufacturières canadiennes vers les pays membres de l’UE. Les niveaux de 2012 ont en effet représenté à peine plus du quart de ceux de 2002. La hausse relative des exportations manufacturières vers l’UE représentait 36,2 % en 2012, en excluant la baisse générée par la fabrication de papier, cette hausse aurait été de 60,1 %.

2.1.7  De nouveaux marchés pour les produits fabriqués canadiens

Donc, comment est-ce que les fabricants canadiens exportateurs se sont adaptés à la nouvelle réalité économique pendant ces années? La crise financière américaine de 2008-2009 a créé un changement important dans la structure des exportations canadiennes. Même si les États-Unis sont toujours le partenaire majeur des manufacturiers canadiens, une moins grande part de leurs exportations est destinée aux marchés américains. En regardant l’évolution des exportations canadiennes de biens fabriqués vers les États-Unis et la proportion de ce pays sur le total des exportations de ce secteur, nous avons observé une augmentation de l’importance des autres pays sur les compagnies manufacturières canadiennes. Non pas que le marché américain est moins important pour les fabricants canadiens, mais ceux-ci ont développé de nouveaux marchés pour leur produit au cours de cette période.

3   Une économie basée sur de nouvelles industries exportatrices?

Des 21 industries du secteur de la fabrication, 15 ont enregistré des baisses d’exportations de 2002 à 2012 28 . En tête de ces baisses étaient l’industrie de la fabrication de matériel de transport. Celle-ci a été longtemps, et est toujours, la plus importante industrie manufacturière canadienne en termes de ventes et d’exportations 29 . Cependant, entre 2002 et 2012, les exportations de matériel de transport ont baissé de 26,1 milliards de dollars, représentant une baisse de 7 points de pourcentage de sa part sur le total des exportations manufacturières. En excluant l’industrie de la fabrication de matériel de transport, les exportations manufacturières ont en fait augmenté de 5,4 milliards de dollars entre 2002 et 2012.

3.1  Le coeur du secteur de la fabrication canadienne : le matériel de transport

Malgré l’importante diminution des exportations provenant cette industrie, cette dernière a été en 2012 de loin la plus exportatrice du secteur de la fabrication avec 27,1 % du total des exportations de biens fabriqués. À titre comparatif, la deuxième industrie exportatrice, la première transformation des métaux, a représenté à peine plus du dixième du total des exportations manufacturières totales lors de la même année. Aussi, malgré la diminution depuis 2002, il faut noter que les niveaux de 2012 ont été nettement plus élevés que ceux de 2009 pour l’industrie de la fabrication de matériel de transport. Ainsi, de 2002 à 2009, les exportations de cette industrie se sont contractées de 48,2 milliards de dollars et sa part dans les exportations manufacturières totales a diminué de 10,6 points de pourcentage. De 2009 à 2012, les exportations de matériel de transport se sont redressées de 22,1 milliards de dollars pendant que son importance dans l’ensemble des exportations de l’industrie s’améliorait de 3,6 points de pourcentage. Le graphique 7 illustre la diminution de l’importance de ce secteur sur les exportations manufacturières. Si l’importance de ce secteur était restée constante entre 2002 et 2012, les deux tendances auraient évolué de façon similaire 30 . Cette situation indique une diversification des exportations du secteur manufacturier, comme l’étaient celles recueillies sur les pays importateurs de produits manufacturiers canadiens.

3.1.1  Une tendance américaine différente de celle canadienne

Plus de 90 % des exportations de matériel de transport étant destinées aux États-Unis 31 , il va de soi que les explications quant au déclin des exportations de cette industrie proviennent en grande partie de nos voisins du sud. Premièrement, contrairement au Canada, les États-Unis ont vendu plus de matériel de transport en 2012 qu’en 2002 32 . Alors que les livraisons américaines 33  ont été de 20,0 % plus élevées en 2012 qu’en 2002, les ventes de fabricants canadiens diminuaient de 17,7 %. Or, depuis le redressement économique entamé en 2009, les ventes manufacturières canadiennes d’équipement de transport ont suivi un rythme haussier suivant de près les livraisons américaines. Alors que le Canada a vendu 40,0 % de plus d’équipement de transport en 2012 qu’en 2009, les États-Unis en ont vendu 41,5 % de plus pendant la même période. La raison pour laquelle le Canada n’a pas rattrapé ses niveaux de ventes de 2002 se trouve donc dans la période prérécession 2002-2007 34 . En effet, alors que les livraisons ont augmenté de 17,2 % aux États-Unis pendant cette période, les ventes au Canada ont diminué de 7,8 %. Les exportations et les ventes de cette industrie ont suivi la même tendance de 2009 à 2012, mais les exportations ont subi des pertes plus importantes entre 2002 et 2007 avec une baisse de 17,6 %.

3.1.2  Exportations de véhicules et demande américaine : une tendance différente

En termes d’exportations, l’industrie du matériel de transport est largement dominée par deux sous-industries : la fabrication de véhicules automobiles et la fabrication de pièces pour véhicules automobiles 35 . Aussi, plus de 97 % des exportations provenant de ces sous-industries étaient destinées aux États-Unis en 2012 36 .

La large portion des ventes provenant de ces sous-industries étant destinée aux États-Unis nous permet de noter que la production canadienne de véhicules automobiles et de leurs pièces est en grande partie fonction de la demande américaine de véhicule automobile. Un indicateur de la demande américaine de véhicules automobiles est la variation du commerce de détail de véhicules neufs. Celui-ci a augmenté de façon significative depuis 2009 aux États-Unis et, tout comme les livraisons américaines, la période 2002 à 2007 a également été positive pour le commerce au détail de véhicule neuf aux États-Unis. Les niveaux de 2012 ont également excédé ceux de 2002, ce qui n’est pas le cas pour la fabrication et l’exportation canadienne de ces deux sous-industries.

En résumé, l’évolution des exportations de véhicules et de leurs pièces au Canada et la demande américaine pour les véhicules neufs ont eu des tendances différentes de 2002 et 2007, et ce, malgré le fait que ces sous-industries canadiennes sont fonction de la demande américaine. La fluctuation des exportations de matériel de transport a suivi une tangente similaire à la demande américaine de 2009 à 2012, mais pas de 2002 à 2007, expliquant pourquoi les niveaux de 2012 n’ont toujours pas rejoint ceux de 2002 pour le secteur canadien de fabrication de matériel de transport.

3.1.3  La croissance des exportations de quatre industries

Pendant que la plupart des industries affichaient des baisses de leurs exportations, certaines ont émergé suffisamment pour compenser une part significative des pertes enregistrées par le secteur de la fabrication de matériel de transport de 2002 à 2012. En fait, sans la contribution de ce dernier, les exportations provenant des industries manufacturières auraient augmenté de 2,8 %. Donc, même si 14 des 20 autres industries (en excluant le matériel de transport) ont affiché des diminutions, quelques industries ont eu des augmentations assez importantes pour redresser en partie les exportations du secteur de la fabrication. Cependant, plusieurs de ces industries ont également subi de fortes augmentations de prix durant cette période.

3.1.4  Première transformation de métaux

L’augmentation des exportations de l’industrie de la première transformation de métaux de 2002 à 2012 a permis à cette industrie de devenir la deuxième plus exportatrice du secteur de la fabrication après celle de la fabrication de matériel de transport. Elle se situait au quatrième rang en 2002. Les produits de première transformation de métaux ont enregistré une hausse significative avec des exportations de 9,5 milliards de dollars plus élevés en 2012 qu’en 2002. En termes d’importance, les exportations de produits de première transformation de métaux ont gagné plus de 4 points de pourcentage en 2012 comparé à 2002, passant de 6,7 % du total des exportations manufacturières à 10,7 %.

L’augmentation des exportations de cette industrie est presque entièrement due à une augmentation des prix, l’Indice des prix de l’industrie pour les produits de première transformation de métaux ayant augmenté de 48,1 % 37  et les exportations en dollar courant de 49,0 % de 2002 à 2012. Alors que plus de 80,2 % de ces exportations étaient destinés aux États-Unis en 2002, seulement 69,6 % l’étaient en 2012.

3.1.5  Produits chimiques

Les exportations de l’industrie de la fabrication de produits chimiques ont suivi une tendance très similaire aux produits de première transformation de métaux. Celles-ci ont augmenté de 8,8 milliards dollars entre 2002 et 2012. Cette croissance fait de cette industrie la troisième plus exportatrice de tous les produits manufacturiers, alors qu’elle se classait au cinquième rang en 2002. Proportionnellement, l’industrie des produits chimiques a compté pour 10,4 % du total des exportations manufacturières en 2012, comparativement à 6,7 % en 2002.

La croissance des exportations a également été accompagnée par des hausses de prix. Les exportations de cette industrie ont augmenté de 45,1 % tandis que l’indice des prix de cette industrie de 39,7 % 38  entre 2002 et 2012. Aussi, la part des exportations de produits chimiques destinées aux États-Unis s’est affaiblie pendant cette période. Alors que près de 85 % des exportations étaient destinées vers ce pays en 2002, ce ratio ne dépassait pas 77 % en 2012.

3.1.6  Produits du pétrole et du charbon

Les exportations de l’industrie de la fabrication de produit du pétrole et du charbon ont généré la plus forte augmentation en dollars du secteur manufacturier canadien, exportant près de 15 milliards de dollars de plus en 2012 qu’en 2002. Les exportations de cette industrie ont également crû en proportion en presque triplant leur part du total des exportations provenant du secteur de la fabrication canadien. Alors qu’elle était la dixième industrie la plus exportatrice au Canada en 2002, elle se situait au quatrième rang en 2012.

Tout comme les industries de produits chimiques et de première transformation de métaux, la variation des exportations provenant de l’industrie du pétrole et du charbon a été fortement générée par une augmentation des prix de cette industrie. Alors que les exportations en dollars augmentaient de 164 %, les prix augmentaient de plus de 132 % 39 . Même s’il y a eu une légère hausse des volumes, une augmentation des prix est largement responsable de l’émergence de cette industrie comme une des plus exportatrices du secteur de la fabrication. Enfin, comme dans les industries de produits chimiques et de première transformation de métaux, la proportion des exportations de produits du pétrole et du charbon destinées aux États-Unis en 2012 a diminué. Alors que presque la totalité (97,5 %) des exportations était destinée vers ce pays en 2002, ce ratio n’était que de 86,6 % en 2012.

3.1.7  Aliments

L’industrie de la fabrication d’aliments fait également partie de ces industries ayant enregistré des hausses de leurs exportations avec une augmentation de plus de 38 % en 2012 par rapport à 2002. Cette augmentation a vu l’industrie devenir la cinquième plus exportatrice du secteur de la fabrication pendant la période 2002-2012 40 , avec sa part du total des exportations manufacturières passant de 5,7 % à 8,6 %.

L’indice des prix pour cette industrie a eu une croissance modérée comparativement aux industries précédemment mentionnées. En comparant les variations avec l’année de référence 2002, les prix des produits de cette industrie ont augmenté de 18,9 % et les exportations en dollar de 38,7 %. Par conséquent, les prix et les volumes ont poussé à la hausse les exportations de la fabrication d’aliments entre 2002 et 2012. Notons qu’en 2002 près du trois quarts des exportations de cette industrie avaient comme destination les États-Unis, alors que c’était moins du deux tiers en 2012.

3.1.8  Diversification des exportations du secteur de la fabrication

En résumé, les exportations canadiennes provenant de ces quatre industries ont aidé à compenser en partie les pertes en dollars enregistrées par l’industrie de la fabrication de matériel de transport. En 2012, ces industries combinées comptaient pour 38,6 % des exportations de biens fabriqués canadiens, alors qu’elles ne comptaient que pour 22,2 % en 2002. Pendant cette période, la part de l’industrie du matériel de transport passait de 34,1 % à 27,1 %. Même si les hausses produites par ces quatre industries n’ont pas été suffisantes, nous observons que les exportations manufacturières reposaient moins sur le secteur du matériel de transport en 2012, et que plusieurs autres industries ont pris le relais, faisant de la fabrication un secteur plus diversifié. En 2002, outre le secteur de la fabrication de matériel de transport, seulement une industrie avait une part des exportations manufacturières supérieure à 8 %, alors qu’elles étaient quatre en 2012.

Finalement, les hausses de ces industries ont toutes été caractérisées par une diminution de la proportion des exportations destinées aux États-Unis. Même si dans tous les cas ce pays menait la croissance en dollar, la proportion de celui-ci a significativement diminué pour chacune des quatre industries mentionnées plus haut.

4   Intensité des exportations des industries canadiennes

L’intensité des exportations est le ratio des exportations provenant du secteur de la fabrication sur les ventes des fabricants. Le ratio d’intensité des exportations nous permet d’identifier la portion des ventes qui est destinée aux marchés étrangers et la portion qui est destinée aux marchés nationaux. Par exemple, l’industrie de la fabrication d’aliments a connu des hausses significatives de ses exportations entre 2002 et 2012 (tableau 1), elles ont cependant suivi l’augmentation des ventes de cette industrie. Donc, malgré une augmentation des exportations de cette industrie, pratiquement la même portion des ventes a été exportée. Idem pour l’industrie de la fabrication de produits de pétroles et charbon dont l’intensité est restée relativement stable malgré une hausse importante des exportations de cette industrie.

De 2002 à 2012, 14 industries sur 21 ont enregistré une diminution de leur intensité d’exportations. Au total, ce ratio a baissé de 6,5 points de pourcentage. De plus, alors que la plupart des ventes de fabricants étaient destinées à des acheteurs étrangers en 2002 (intensité des exportations supérieure à 50 %), celles-ci étaient majoritairement destinées à des acheteurs canadiens en 2012 (intensité des exportations inférieure à 50 %). Des industries ayant eu les plus forts niveaux d’exportations en 2002, nous notons que les industries de la fabrication de produits en bois, de la fabrication de machines et de la fabrication de matériel de transport ont grandement contribué au changement dans la composition des ventes des fabricants en enregistrant d’importantes baisses d’intensité de leurs exportations. Les industries de la fabrication de produits chimiques et de la première transformation de métaux sont celles ayant eu les hausses ayant le plus compensé les pertes d’intensité des industries précédentes.

5   Conclusion

Le présent document offre un nouveau regard sur les exportations canadiennes. Celles-ci étant composées à majorité de biens fabriqués, il était nécessaire d’analyser les changements dans la structure des exportations de produits manufacturiers afin de comprendre l’évolution du commerce de marchandise et du secteur de la fabrication lors de la dernière décennie. Plusieurs événements économiques ont caractérisé cette période et nous avons voulu comprendre comment l’industrie s’est ajustée.

Trois changements principaux ont été identifiés dans ce travail d’analyse. Premièrement, la part des exportations manufacturières des pays autres que les États-Unis a augmenté. Deuxièmement, la part de l’industrie du matériel de transport a diminué pour faire place à d’autres industries manufacturières exportatrices. Finalement, la consommation canadienne de biens fabriqués a gagné en importance pour les fabricants canadiens par rapport aux acheteurs étrangers pendant cette période.

Même si les niveaux des exportations manufacturières de 2012 n’avaient pas encore rattrapé ceux de 2002, ce secteur de l’économie s’est restructuré de façon à profiter plus des marchés autres que les États-Unis et à exporter une plus grande variété de produits fabriqués.

Malgré la forte baisse des exportations manufacturières en 2009, une part importante de ces pertes a été récupérée de 2010 à 2012. Les États-Unis ont évidemment contribué à ce redressement, mais la part de ce pays dans les exportations manufacturières totales n’a pas suivi la tendance à la hausse en dollar de 2010 à 2012. Cette baisse a été accompagnée par une hausse de celle des autres pays. Plus particulièrement la Chine qui, grâce à sa croissance économique, la force de son marché immobilier et les coûts élevés du bois de pâtes, a été le pays ayant le plus augmenté ses importations de biens fabriqués canadiens durant cette période.

Les exportations issues de l’industrie de la fabrication de matériel de transport ont mené les baisses des exportations manufacturières pendant cette période. Menées par les sous-industries de la fabrication de véhicules automobiles et de leurs pièces, les exportations de matériel de transport n’avaient pas rattrapé en 2012 leur niveau de 2002, contrairement à la demande américaine pour les véhicules neufs, qui a montré une tendance à la hausse de 2002 à 2007, alors que les ventes et les exportations des fabricants canadiens pour cette industrie ont diminué pendant la même période. Malgré un rebond important de 2010 à 2012, cette industrie a également perdu en importance, voyant d’autres industries canadiennes enregistrer d’importantes augmentations de leurs exportations pendant la période analysée.

Certaines industries ont en effet contrebalancé en partie les pertes générées par la fabrication de matériel de transport. En 2012, la première transformation de métaux, la fabrication de produits chimiques, la fabrication de produits du pétrole et du charbon, ainsi que la fabrication d’aliments ont enregistré ensemble des niveaux d’exportations supérieurs à l’industrie de la fabrication du matériel de transport, ce qui était loin d’être le cas en 2002. Les prix ont fortement influencé ces industries de 2002 à 2012.

D’autres conclusions ont pu être tirées des données observées. Nous avons remarqué que les ventes des fabricants ne sont plus majoritairement destinées à des pays étrangers, ayant une intensité des exportations inférieure à 50 %. Malgré de fortes hausses en dollars, les industries de fabrication d’aliments et de produits du pétrole et charbon ont enregistré des ratios d’intensité d’exportations relativement stables. Les industries de fabrication de produits en bois, de machines et de matériel de transport ont subi des baisses d’intensité des exportations. À l’opposé, la fabrication de produits chimiques et la première transformation de métaux ont enregistré des hausses significatives d’intensité des exportations.

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