Recensement de l'environnement : eau douce renouvelable de 1971 à 2021
Diffusion : 2024-09-19
L'apport en eau est une estimation de la quantité d'eau douce renouvelable générée dans une région. Le suivi de l'apport en eau au fil du temps fournit des renseignements qui aident à comprendre les changements observés au chapitre des ressources en eau disponibles pour l'utilisation humaine et les besoins des écosystèmes.
En 2021, 1 225 kilomètres cubes (km3) d'eau douce renouvelable ont été générés dans le sud du Canada, où vit la majorité de la population. Ce volume correspond à une moyenne de 0,47 mètre cube (m3) d'eau par mètre carré (m2) de surface. Pour remettre les choses en perspective, en 2021, les ménages canadiens ont utilisé un total de 3,2 km3 d'eau à l'échelle nationale.
Depuis 1971, l'apport en eau annuel pour le sud du Canada a varié de 0,45 à 0,60 m3/m2. Toutefois, il existe des différences en ce qui concerne la répartition géographique et saisonnière des ressources en eau douce renouvelables et les changements observés au fil du temps. Ces facteurs peuvent avoir une incidence sur les décisions liées à la gestion de l'eau prises par les administrations publiques, les services publics et d'autres acteurs.
Diminution de l'apport en eau estival sur les côtes
Les variations des régimes hydrologiques évoluent généralement pendant de nombreuses décennies. Lorsque l'on compare les volumes d'eau générés en été, des différences peuvent être observées au cours des trois dernières périodes de normales climatiques (de 1971 à 2000, de 1981 à 2010 et de 1991 à 2020).
Bien que les côtes est et ouest affichent généralement les apports en eau moyens les plus élevés au pays, des diminutions ont été observées au fil du temps dans les régions de drainage Côte du Pacifique et Fraser–Basses-terres ainsi que dans les régions de drainage Côte Nord–Gaspé et Côte des provinces Maritimes.
Les volumes moyens estivaux ont augmenté dans certaines régions. Ils ont notamment triplé dans la région de drainage Assiniboine–Rouge, passant de 0,93 km3 pour la période allant de 1971 à 2000 à 1,53 km3 pour la période allant de 1981 à 2010, puis à 2,72 km3 pour la période allant de 1991 à 2020. Malgré cette augmentation, l'apport en eau dans la région de drainage Assiniboine–Rouge et dans d'autres régions de drainage des Prairies est resté parmi les plus faibles au pays.
La surveillance des écoulements d'eau au fil du temps peut fournir des renseignements sur l'incidence des changements climatiques sur le cycle hydrologique.
Changements dans les écoulements de pointe
Les écoulements de pointe suivent des régimes distincts dans les différentes régions du pays, en raison de facteurs comme le moment de la fonte des neiges et des précipitations au printemps. Par exemple, dans la région de drainage Grands Lacs, l'apport en eau mensuel maximal est généré au printemps. Dans la région de drainage Côte du Pacifique, deux sommets sont généralement observés : un sommet est observé en juin et un sommet moins élevé est observé en octobre.
Dans les régions de drainage Grands Lacs et Terre-Neuve, l'apport en eau médian mensuel pendant les périodes de pointe du printemps a diminué au cours des trois dernières périodes de normales climatiques. À l'inverse, l'apport en eau maximal au cours du mois de juin a augmenté dans la région de drainage Columbia, passant de 17,29 km3 pour la période allant de 1971 à 2000 à 18,50 km3 pour la période allant de 1991 à 2020.
D'autres changements mensuels ont été observés. Un changement notable s'est produit dans certaines régions de drainage de l'ouest, où les apports estivaux ont diminué alors que les volumes printaniers ont augmenté. Dans la région de drainage Fraser–Basses-terres, par exemple, les apports en eau médians étaient plus élevés en avril (18,4 %) et en mai (15,2 %) au cours de la période allant de 1991 à 2020, comparativement aux apports en eau médians pour la période antérieure, à savoir celle de 1971 à 2000. Les changements au chapitre des périodes d'écoulement élevé et faible peuvent avoir des répercussions sur les risques d'inondation et de pénuries d'eau.
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Note aux lecteurs
Le programme du Recensement de l'environnement de Statistique Canada permet de rendre compte des écosystèmes au Canada en fournissant des renseignements pour aider la population canadienne à prendre des décisions fondées sur des données probantes en vue de protéger, de restaurer, de valoriser et de préserver l'environnement. Ce programme respecte la norme économique environnementale reconnue mondialement pour produire des renseignements sur l'étendue et sur la condition des écosystèmes, ainsi que sur les avantages qu'ils offrent.
Les nouvelles estimations de l'apport en eau sont maintenant disponibles dans les tableaux 38-10-0283, 38-10-0003, 38-10-0091, 38-10-0095 et 38-10-0174. Ces tableaux comprennent de nouvelles estimations annuelles, saisonnières et mensuelles de l'eau douce renouvelable pour les périodes de normales climatiques standards de 1971 à 2000, de 1981 à 2010 et de 1991 à 2020. Ces données permettent à la population canadienne d'analyser les tendances historiques à long terme de l'apport en eau annuel, mensuel et saisonnier et de comparer la répartition géographique de l'eau douce renouvelable au Canada de 1971 à 2021. Les renseignements sont disponibles pour le sud du Canada et selon la région de drainage (Classification type des aires de drainage) et l'écoprovince (Classification écologique des terres 2017). Le sud du Canada est une zone statistique délimitée par la ligne de démarcation du nord, qui sépare la partie nord de la partie sud du pays.
Des fichiers géospatiaux et des métadonnées sont également disponibles. Ils couvrent l'apport en eau annuel de 1971 à 2021 pour le sud du Canada et les moyennes sur 30 ans pour les périodes de normales climatiques : de 1971 à 2000, de 1981 à 2010 et de 1991 à 2020.
Les estimations de l'apport en eau sont dérivées des données sur le volume mensuel des débits non régularisés dans les rivières et les cours d'eau du Canada. Bien que l'apport en eau fournisse une estimation du volume d'eau douce renouvelable, il comprend également un volume d'eau qui n'est pas renouvelable (p. ex. l'eau de fonte des glaciers en recul).
Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'apport en eau, consultez l'article intitulé « L'eau douce au Canada », paru dans L'activité humaine et l'environnement (), et le document « 16-201-XLe modèle d'apport en eau pour le Canada exprimé en tant que moyenne de trente ans (1971 à 2000) : concepts, méthodologie et résultats initiaux », qui fait partie de la Série de documents analytiques et techniques sur les comptes et la statistique de l'environnement (). 16-001-M
Des renseignements supplémentaires sont disponibles dans la section Comptes d'actifs physiques du Guide méthodologique : Système de comptabilité économique et environnementale du Canada.
Produits
Les fichiers « Apport en eau : fichiers géospatiaux » et « Apport en eau : spécifications de contenu informationnel », sont maintenant accessibles dans la publication Recensement de l'environnement : produits d'information spatiale (). 16-510-X
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