Nombre et salaires du personnel enseignant à temps plein dans les universités canadiennes, 2022-2023
Diffusion : 2023-11-01
En 2022-2023, les universités canadiennes comptaient 48 258 membres du personnel enseignant à plein temps, soit une augmentation de 33,9 % par rapport à 2002-2003. Parmi eux, plus du tiers (36,7 % ou 17 718) étaient des professeurs titulaires, le rang le plus élevé qu'un professeur puisse atteindre.
L'atteinte de ce rang professoral peut constituer un objectif de carrière important. Il est également associé à la sécurité d'emploi, à la permanence, à la liberté universitaire et à la possibilité de façonner et de contribuer à un domaine d'études. Le présent communiqué du Quotidien donne une brève description des professeurs titulaires en examinant leurs principales caractéristiques au cours des 20 dernières années.
Même si les professeurs titulaires ont été plus nombreux en 2022-2023 que 20 ans auparavant, leur proportion a légèrement diminué au fil du temps, passant de 38,6 % en 2002-2003 à 36,7 % en 2022-2023. Si la proportion de femmes professeures titulaires a presque doublé au cours de ces deux décennies, les hommes sont toujours surreprésentés dans ce rang.
La proportion de professeurs titulaires âgés de 65 ans et plus continue d'augmenter
Graphique 1
Proportion des professeurs titulaires selon le genre et le groupe d'âge, 2022-2023
En 2002-2003, 3,9 % des professeurs titulaires avaient 65 ans ou plus, comparativement à 21,7 % en 2022-2023. Cette hausse rapide coïncide avec la fin des dispositions législatives sur la retraite obligatoire dans la plupart des provinces au milieu des années 2000. En 2022-2023, parmi les professeurs titulaires, les femmes (19,2 %) étaient proportionnellement plus nombreuses que les hommes (16,5 %) chez les moins de 50 ans. Toutefois, la proportion d'hommes âgés de 65 ans et plus (23,9 %) chez les professeurs titulaires était supérieure à celle des femmes (17,1 %). Cependant, cette proportion a augmenté plus rapidement pour les femmes que les hommes, puisqu'elles étaient de 2,0 % chez les femmes et de 4,2 % chez les hommes en 2002-2003.
La proportion de femmes professeures titulaires a augmenté, mais leur représentation n'a pas atteint la parité
La proportion de femmes au sein du personnel enseignant à plein temps dans les universités canadiennes a augmenté à tous les rangs, y compris celui de professeur titulaire. Malgré ces hausses, l'écart de représentation le plus important demeure parmi les professeurs titulaires, dont 3 sur 10 (32,2 %) étaient des femmes en 2022-2023. Toutefois, cette proportion représente près du double de celle observée en 2002-2003 (17,2 %).
Parmi les professeurs titulaires, les hommes comptent plus d'années à ce rang que les femmes
Graphique 2
Proportion des professeurs titulaires selon le genre et le nombre d'années au rang, 2022-2023
Le nombre d'années que passe un professeur au rang qu'il occupe est un indicateur de son expérience qui est susceptible d'avoir un effet sur ses revenus annuels. En 2022-2023, les hommes avaient, en moyenne, 11,1 années d'expérience au rang de professeur titulaire, tandis que les femmes avaient 7,6 années d'expérience. Dans l'ensemble, en 2022-2023, 56,1 % des professeurs titulaires occupaient ce rang depuis moins de 10 ans, 29,7 % étaient professeurs titulaires depuis 10 à 19 ans et 14,2 % possédaient 20 ans ou plus d'expérience à ce rang. Parmi ceux qui occupaient ce rang depuis 20 ans ou plus, les femmes étaient sous-représentées (6,9 %) par rapport aux hommes (17,4 %). Parmi tous les professeurs titulaires qui occupaient leurs postes pendant 20 ans ou plus, 83,3 % étaient des hommes.
Parmi les professeurs titulaires, les hommes gagnent davantage que les femmes
Les hommes professeurs titulaires (179 175 $) touchaient un salaire médian plus élevé en 2022-2023 que leurs homologues féminins (172 525 $). Les salaires des professeurs titulaires variaient de 143 400 $ (10e percentile) à 230 925 $ (90e percentile). L'étendue des salaires était légèrement plus grande chez les hommes par rapport aux femmes, les hommes gagnant de 145 200 $ à 235 550 $ et les femmes gagnant de 141 175 $ à 221 400 $. Le salaire maximum (90e percentile) des hommes dépassait celui des femmes au même rang de 6,4 %, soit 14 150 $.
Outre la surreprésentation des hommes dans le groupe d'âge le plus élevé et la durée plus longue qu'ils passent en moyenne à un rang donné, un autre facteur pouvant influencer les différences de salaires médians est celui des ajustements liés au marché que certains universitaires négocient avec leurs établissements. Bien que ces ajustements soient inclus dans les salaires des professeurs titulaires recueillis dans le cadre de cette enquête, la valeur de ces ajustements ne peut être isolée. Certaines recherches donnent à penser que, pour les professeurs titulaires, le fait qu'une femme ait une famille peut limiter sa capacité à négocier lors de son embauche, un phénomène qu'on appelle la « négociation intrafamiliale » (lien en anglais seulement).
L'écart salarial entre les hommes et les femmes se rétrécit parmi les professeurs titulaires
L'écart salarial entre les genres correspond à la différence entre les revenus d'emploi médians des femmes et ceux des hommes par rapport aux revenus médians des hommes. Une valeur positive indique que les hommes gagnent davantage que les femmes. Une valeur négative indique que les femmes gagnent davantage que les hommes. Sans considération de l'âge ou du temps passé à un rang donné, l'écart salarial entre les genres pour les professeurs titulaires a continué de se rétrécir au cours des deux dernières décennies, passant de 7,0 % en 2002-2003 à 3,7 % en 2022-2023. (Pour obtenir des renseignements sur les différentes méthodes utilisées pour calculer l'écart salarial entre les genres, veuillez consulter les articles Mesure et analyse de l'écart de rémunération entre les sexes : un aperçu conceptuel et méthodologique et L'écart salarial entre les sexes au Canada : 1998 à 2018).
Au cours des 20 dernières années, l'écart salarial entre les genres au rang de professeur titulaire s'est réduit dans tous les domaines, mais pas au même rythme. En 2022-2023, les revenus d'emploi médians des femmes étaient supérieurs à ceux des hommes dans les domaines d'études des sciences humaines (-1,0 %), de l'éducation (-0,7 %) et de l'agriculture, des ressources naturelles et de la conservation (-0,5 %). Cela témoigne de l'évolution de l'écart salarial entre les genres.
Graphique 3
Écart salarial entre les hommes et les femmes pour les professeurs titulaires, selon le domaine, 2002-2003 et 2022-2023
Des progrès ont également été réalisés dans la réduction de l'écart salarial entre les genres dans les domaines où les hommes professeurs titulaires gagnaient plus que les femmes. Depuis 2002-2003, des avancées ont été réalisées en ce qui concerne l'écart salarial entre les genres dans les domaines des professions de la santé et programmes connexes (passant de 4,8 % à 0,4 %), des sciences physiques (passant de 12,0 % à 1,4 %) et des mathématiques et des sciences informatiques (passant de 6,9 % à 2,0 %).
En 2002-2003, l'écart salarial entre les genres était le plus élevé en commerce, gestion et administration publique (12,1 %) et il est demeuré le plus élevé en 2022-2023 (8,7 %). Dans ce domaine, le salaire maximum (90e percentile) était de 312 975 $ chez les hommes, comparativement à 261 050 $ chez les femmes. La différence entre les revenus au 90e percentile des hommes et des femmes était de 51 925 $, ce qui représente plus de trois fois la différence pour tous les domaines combinés (14 150 $).
Note aux lecteurs
Le Système d'information sur le personnel enseignant dans les universités et les collèges fournit un portrait détaillé du personnel enseignant à plein temps dans les universités publiques du Canada. Ceci inclut le genre, l'année de naissance, année passée au rang, la matière principale enseignée, le rang professoral, le salaire et honoraires pour des fonctions administratives, les responsabilités administratives, l'emploi précédent, et la province ou le pays du plus haut grade acquis.
Pour 2022-2023, les données de quelques établissements ont été estimées sur la base des données de l'année précédente, ces établissements n'ayant pas pu soumettre de données avant l'échéance pour diverses raisons. Ces renseignements seront mis à jour une fois la transition terminée et les salaires finaux seront envoyés à Statistique Canada.
L'écart de rémunération entre les genres est la différence entre le revenu que gagnent les femmes et celui que gagnent les hommes, généralement exprimée en pourcentage du revenu des hommes (c'est-à-dire le « ratio entre la rémunération des femmes et des hommes »). Par ailleurs, il est aussi possible de soustraire le ratio entre la rémunération des femmes et des hommes à partir de 1, puis de le multiplier par 100, de sorte qu'il représente l'écart en pourcentage entre la rémunération des femmes et celle des hommes. Une valeur positive indique que les hommes gagnent davantage que les femmes. Une valeur négative indique que les femmes gagnent davantage que les hommes.
Le calcul de l'écart de rémunération entre les genres utilisé dans cette analyse est basé sur le ratio du revenu annuel médian (1 - [revenu médian des femmes/revenu médian des hommes] x 100) des professeurs titulaires. Dans le calcul des salaires médians, les doyens et les directeurs équivalents aux doyens, le personnel en congé sans solde, le personnel sans salaire et le personnel dont l'échelle salariale est inférieure à l'échelle normale sont exclus.
Produits
Il est possible de consulter l'outil interactif de visualisation de données « Les statistiques sur le personnel enseignant à temps plein dans les universités canadiennes : Outil interactif » (71-607-X).
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