Sensibilisation des Canadiens quant au moment où ils sont atteints de la COVID-19, mai à août 2022
Diffusion : 2022-12-08
La pandémie de COVID-19 continue d'avoir une incidence sur la vie quotidienne des Canadiens alors que le pays entame son troisième hiver en situation de pandémie. Statistique Canada, en partenariat avec l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et le Groupe de travail sur l'immunité face à la COVID-19 (GTIC) du Canada, a mené le deuxième cycle de l'Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19 afin de mieux comprendre la propagation et les effets à long terme de la COVID-19. Cette enquête unique combine les renseignements autodéclarés au sujet des infections antérieures et actuelles aux mesures physiques obtenues en effectuant un dépistage auprès d'un échantillon représentatif de Canadiens en utilisant le test de réaction en chaîne de la polymérase (PCR), ainsi qu'un test conçu pour mesurer les anticorps développés à la suite de la vaccination et d'une infection. En combinant ces renseignements, l'enquête permet de mieux comprendre la fréquence à laquelle les infections ne sont pas détectées ou soupçonnées par les Canadiens.
De nombreuses sources de données ont été utilisées afin de surveiller les taux d'infection à la COVID-19 depuis le début de la pandémie. Les données nationales sur les cas signalés de COVID-19 recueillies par l'ASPC, par l'intermédiaire des provinces et des territoires, sont axées sur les personnes qui ont obtenu un résultat positif à un test de dépistage au SRAS-CoV-2, le virus qui cause la COVID-19, généralement à l'aide d'un test PCR, et qui ont déclaré ce résultat aux autorités de santé publique. Le test PCR est actuellement considéré comme la « référence absolue » pour la détection des infections au virus, et est généralement effectué dans les centres de dépistage ou en présence de professionnels de la santé. Bien que ces données aient permis de mieux comprendre les hausses et les baisses de cas confirmés partout au Canada, il convient de noter qu'elles ne tiennent pas compte de tous les Canadiens qui ont été infectés. Par exemple, lors de l'émergence du variant Omicron, il y a eu une augmentation de l'utilisation des tests antigéniques rapides (TAR), dont les résultats ne sont normalement pas déclarés aux autorités sanitaires. Enfin, ce ne sont pas toutes les personnes qui ont contracté la COVID-19 qui étaient au courant de leur infection ou qui ont effectué un test de dépistage, particulièrement si elles n'ont développé aucun symptôme.
Les données provisoires publiées aujourd'hui portent sur les résultats des tests salivaires PCR qui ont été recueillis du 10 mai au 31 août 2022. Les résultats montrent qu'en moyenne, peu importe le jour durant l'été 2022, le virus était détectable chez environ 1 Canadien sur 50 âgé de 18 ans et plus, indiquant ainsi une infection actuelle ou récente. Parmi ces personnes, environ un tiers (35 %) ne savait pas qu'elles étaient atteintes par le virus. La plupart des gens qui étaient au courant de leur infection se sont fiées aux résultats d'un test antigénique rapide au cours de cette période.
Au cours d'une journée typique de l'été 2022, environ 500 000 adultes canadiens auraient obtenu un résultat positif s'ils avaient passé un test PCR, indiquant qu'ils étaient soit activement ou récemment infectés
Dans le cadre de l'enquête, un échantillon représentatif de Canadiens âgés de 18 ans et plus a été testé afin de détecter la présence du SRAS-CoV-2 au moyen d'un test salivaire PCR, qu'ils aient ou non des symptômes. Un test positif indiquait une infection active ou récente au moment du test. Il est important de noter qu'une personne pourrait continuer d'obtenir un résultat positif pendant une période prolongée, et qu'un résultat positif ne signifie pas nécessairement que la personne est toujours malade ou contagieuse.
Les résultats provisoires montrent que 1,8 % des Canadiens d'âge adulte auraient obtenu un résultat positif s'ils avaient passé un test de dépistage du SRAS-CoV-2, au cours d'une journée donnée de mai à août 2022. En d'autres mots, à n'importe quel moment durant cette période, le nombre d'adultes canadiens infectés par le virus ou qui l'ont été récemment est d'environ 420 000 à 650 000. Étant donné que les personnes peuvent obtenir un résultat positif pour la même infection pendant plusieurs jours, ce résultat est conséquemment plus élevé que le nombre de nouvelles infections par jour durant la même période.
Plus de 1 Canadien sur 3 ayant une infection active ou récente ne savait pas ou ne soupçonnait pas qu'il était atteint du virus
L'enquête comprenait des questions visant à déterminer si les Canadiens avaient déjà été testés positifs au virus ou s'ils soupçonnaient l'avoir déjà eu. Ces renseignements ont été combinés aux résultats du test salivaire PCR pour déterminer combien de fois les Canadiens n'étaient pas au courant d'une infection par le SRAS-CoV-2 et n'ont donc peut-être pas modifié leur comportement pour limiter la propagation du virus à d'autres personnes.
Les résultats provisoires ont révélé que 35 % des personnes qui avaient une infection active ou récente ont indiqué qu'elles n'avaient jamais reçu un résultat positif ou ne soupçonnaient pas être atteintes du virus, ce qui indique qu'elles n'étaient pas au courant de leur infection.
Au cours de l'été 2022, les tests antigéniques rapides sont restés le principal moyen pour les Canadiens de savoir s'ils étaient infectés par le virus
Comme rapporté précédemment, le TAR est devenu le principal moyen par lequel les Canadiens ont obtenu un résultat positif en janvier 2022. Cette tendance s'est poursuivie tout au long de l'été et, parmi les personnes qui étaient activement ou récemment infectées de mai à août, un grand nombre savaient qu'elles étaient atteintes du virus en raison d'un résultat positif récent. Près des trois quarts (74,0 %) des personnes ont obtenu leur résultat à partir d'un TAR, comparativement à 26,0 % qui ont reçu une confirmation au moyen d'un test PCR.
Les résultats fournissent une indication des réinfections
Il est possible que les personnes qui se rétablissent d'une infection à la COVID-19 soient à nouveau infectées. Dans le cadre de la présente étude, 14,4 % des personnes ayant des quantités détectables du virus au cours de la période de mai à août 2022 ont déclaré avoir obtenu un résultat positif à un test de dépistage de la COVID-19 plus de trois mois plus tôt. Bien que ce résultat ne doive pas nécessairement être interprété comme le pourcentage de réinfections, étant donné qu'il est possible qu'une personne soit encore positive à un test PCR plus de 90 jours après son infection, il fournit une certaine indication que des réinfections ont eu lieu.
Parmi les Canadiens qui habitent dans un logement privé, les personnes plus âgées et celles qui sont atteintes de conditions chroniques sont moins susceptibles d'avoir été infectées depuis le début de la pandémie
L'ASPC continue de fournir des conseils à la population canadienne pour réduire la propagation du SRAS-CoV-2, y compris des recommandations visant à limiter les contacts étroits dans la mesure du possible en cas d'infection soupçonnée. Certains conseils des autorités de santé publique visaient expressément les personnes les plus vulnérables aux conséquences graves pour la santé, notamment les Canadiens plus âgés et ceux souffrant de problèmes de santé sous-jacents. Les résultats provisoires autodéclarés diffusés aujourd'hui montrent que ces deux populations étaient moins susceptibles d'obtenir un résultat positif à un test de dépistage à la COVID-19 depuis le début de la pandémie. En juin 2022, 13,6 % des personnes âgées de 65 ans et plus vivant dans des logements privés ont déclaré avoir reçu un résultat positif pour le virus au moins une fois depuis le début de la pandémie, comparativement à 24,7 % des personnes âgées de 50 à 64 ans, 34,0 % des personnes âgées de 35 à 49 ans et 34,5 % des personnes âgées de 18 à 34 ans.
Les Canadiens atteints de conditions chroniques ou d'un cancer étaient moins susceptibles d'avoir testé positif pour le virus que les autres. Au total, 30,2 % des Canadiens ne souffrant d'aucune condition chronique ou d'aucun cancer ont déclaré avoir testé positif au moins une fois avant juin 2022, contre 26,6 % de ceux souffrant d'une condition chronique ou d'un cancer et 21,9 % de ceux souffrant de plus d'une condition chronique ou cancer. Ces résultats provisoires donnent à penser que les personnes les plus exposées à des conséquences graves pourraient être plus enclines à adopter des mesures pour se protéger.
Données futures
Grâce à son partenariat avec l'ASPC et le GTIC, Statistique Canada s'engage à approfondir les connaissances sur la COVID-19 en continuant de publier les renseignements les plus récents de l'enquête qui sont disponibles. Les résultats à venir, y compris les mesures directes des anticorps à la suite d'une vaccination et d'une infection antérieure, seront diffusés au début de l'année 2023.
Note aux lecteurs
Les populations suivantes ont été exclues de l'Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19 : les personnes vivant dans l'un des trois territoires, les personnes âgées de moins de 18 ans, les personnes vivant dans les réserves ou autres établissements autochtones situés dans les provinces, certains membres des Forces canadiennes, les personnes vivant en milieu institutionnel et les résidents de certaines régions éloignées.
Étant donné que le présent rapport repose sur un sous-ensemble de toutes les données recueillies dans le cadre de l'enquête, ces données sont considérées comme provisoires et peuvent être modifiées au moment de la diffusion finale des données de l'enquête. Les données de l'enquête utilisées dans le présent rapport ont été recueillies du 1er avril au 31 août 2022. La collecte de données de l'enquête s'est déroulée sur trois périodes de collecte se chevauchant et comptant des échantillons de taille à peu près égale. Ces périodes de collecte ont commencé respectivement le 1er avril, le 10 mai et le 1er juin.
Des prélèvements de salive aux fins de tests de réaction en chaîne de la polymérase (PCR) utilisés pour détecter la présence d'une infection au SRAS-CoV-2 ont été recueillis du 10 mai au 31 août 2022. Les répondants étaient invités à passer le test, qu'ils présentent ou non des symptômes. Le résultat obtenu dans le présent rapport, soit que 1,8 % (ou de 1,4 % à 2,1 %) des répondants aient obtenu un résultat positif au test de dépistage au SRAS-CoV-2, a été calculé de la manière suivante : les résultats positifs aux tests salivaires PCR recueillis durant la période de collecte de données ont été pondérés et calibrés pour refléter le pourcentage moyen attendu des résultats positifs aux tests au sein de la population canadienne si chaque personne avait effectué un test de dépistage à n'importe quel jour de mai à août. Le nombre de Canadiens ayant obtenu un résultat positif au test de dépistage au SRAS-CoV-2 est présenté sous forme d'échelle en utilisant les intervalles de confiance à 95 % afin de donner une indication de l'incertitude associée aux estimations. Il convient de noter qu'un résultat positif à un test PCR confirme la présence de matières virales du virus SRAS-CoV-2, et qu'il est possible que les personnes obtiennent un résultat positif pendant une période prolongée, même une fois l'infection résorbée. Par conséquent, ces chiffres ne doivent pas être considérés comme étant le nombre d'infections actives.
Étant donné que le présent rapport repose sur un sous-ensemble de toutes les données recueillies dans le cadre de l'enquête, des poids d'enquête provisoires ont été utilisés afin de créer un échantillon représentatif et de minimiser tous biais potentiels qui pourraient découler de la non-réponse à l'enquête. Des ajustements pour tenir compte de la non-réponse et de la calibration ont été effectués au moyen des renseignements auxiliaires accessibles et sont reflétés dans les poids d'enquête. Malgré la calibration et les ajustements reflétés dans les poids provisoires de l'enquête, un niveau élevé de non-réponse à l'enquête augmente le risque de biais résiduel.
La proportion des personnes ayant obtenu un résultat positif au test PCR effectué par échantillon de salive et ayant indiqué qu'elles n'étaient pas au courant de leur infection active repose sur les personnes ayant indiqué, dans le questionnaire, n'avoir jamais obtenu de résultat positif ni soupçonné une infection antérieure. Cela n'inclut pas les cas où la personne a obtenu un résultat positif pour une infection antérieure ou soupçonne une infection antérieure, mais n'est pas au courant qu'elle est actuellement infectée pour une deuxième fois. D'autre part, il est possible que la personne ait pris conscience de son infection après avoir rempli le questionnaire. Dans certains cas, le questionnaire et les prélèvements d'échantillons n'ont pas été réalisés le même jour. De même, bien que la collecte ait pris fin le 31 août 2022, un faible pourcentage d'échantillons PCR, moins de 1 % de ceux reçus, sont arrivés après cette date. L'analyse relative aux personnes activement ou récemment infectées et dont le test de dépistage a été positif récemment, repose sur les personnes dont le test salivaire PCR a été positif au moment de l'enquête et qui ont également indiqué avoir obtenu un résultat positif pour la première fois dans les trois mois précédant la collecte.
L'Agence de la santé publique du Canada a publié des renseignements relatifs aux tests positifs pendant des périodes prolongées après une infection initiale et sur le rôle des réinfections : Lignes directrices sur la réalisation d'un nouveau test PCR chez des personnes ayant déjà obtenu un résultat positif pour la COVID-19.
Les informations sur les conditions chroniques et les cancers évalués par l'enquête peuvent être déduites du contenu du questionnaire. Les conditions chroniques sont définies comme ayant duré ou susceptibles de durer au moins 6 mois et ont été diagnostiquées par un professionnel de la santé.
Comme la collecte de l'enquête s'est déroulée sur une longue période, les lecteurs doivent faire preuve de prudence au moment de comparer des périodes qui se chevauchent, mais qui sont plus courtes. En tenant compte de l'ensemble des données d'enquête recueillies du 1er avril au 31 août 2022, le lecteur doit éviter de comparer les données de l'enquête à d'autres données disponibles pour un moment précis durant la période de l'enquête, car le portrait de la COVID-19 au Canada a grandement changé durant cette période.
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