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Enquête canadienne sur le revenu, 2020

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Diffusion : 2022-03-23

Revenu médian après impôt, familles économiques et personnes hors famille économique

66 800 $

2020

7,1 % hausse

(variation annuelle)

Le revenu médian après impôt des familles et des personnes hors famille au Canada était de 66 800 $ en 2020, en hausse de 4 400 $ par rapport à l'année précédente (+7,1 %). L'augmentation du revenu après impôt a été plus importante pour les personnes et les familles à faible revenu, et a été principalement attribuable aux programmes de soutien du revenu mis en place pour aider les Canadiens touchés par les arrêts économiques découlant de la pandémie de COVID-19. Le taux de pauvreté officiel du Canada était de 6,4 % en 2020, en baisse de 3,9 points de pourcentage par rapport à l'année précédente, alors qu'il se situait à 10,3 %.

Aujourd'hui, Statistique Canada publie de nouvelles données de l'Enquête canadienne sur le revenu (ECR) de 2020, réalisée pendant la pandémie de COVID-19. En réaction aux arrêts économiques et aux restrictions mises en place pour limiter la propagation de la pandémie, le gouvernement du Canada a instauré un certain nombre de mesures de soutien du revenu pour les particuliers et les entreprises. Il est donc important d'examiner les estimations de l'ECR de 2020 en tenant compte des événements sans précédent survenus au cours de la première année de la pandémie.

Graphique 1  Graphique 1: Revenu médian après impôt, revenu du marché médian et transferts gouvernementaux médians des familles et des personnes hors famille, Canada, 2012 à 2020
Revenu médian après impôt, revenu du marché médian et transferts gouvernementaux médians des familles et des personnes hors famille, Canada, 2012 à 2020

L'arrêt de l'activité économique en réaction à la pandémie de COVID-19 a entraîné des pertes importantes de revenus du marché qui ont été plus que compensées par les transferts gouvernementaux

En mars 2020, une série d'interventions gouvernementales sans précédent, notamment la fermeture d'entreprises non essentielles, des restrictions de voyage et des mesures de santé publique demandant aux Canadiens de limiter les interactions publiques, ont été mises en place pour limiter la propagation de la COVID-19. Ces interventions ont entraîné un fort ralentissement de l'activité économique et ont causé un choc soudain au marché du travail canadien, ainsi qu'aux revenus provenant du marché. Au total, le revenu du marché médian des familles et des personnes hors famille canadiennes est passé de 57 600 $ en 2019 à 55 700 $ en 2020, ce qui représente une baisse de 3,3 %.

Toutefois, les effets de la pandémie n'ont pas été ressentis de la même manière, et de nombreuses familles n'ont pas subi de pertes d'emploi ou de revenus. Les pertes de revenus et d'emploi ont plutôt eu tendance à se concentrer chez les familles et les personnes ayant un revenu du marché plus faible. Par exemple, en 2020, le revenu du marché moyen des familles et des personnes hors famille a diminué d'environ 20 % dans le quintile inférieur et de 10 % dans l'avant-dernier quintile, tandis que celui des familles et des personnes hors famille du quintile supérieur est resté inchangé.

Graphique 2  Graphique 2: Variation en pourcentage du revenu du marché moyen et du revenu moyen après impôt selon le quintile de revenu, familles économiques et personnes hors famille, Canada, 2019 à 2020
Variation en pourcentage du revenu du marché moyen et du revenu moyen après impôt selon le quintile de revenu, familles économiques et personnes hors famille, Canada, 2019 à 2020

En réaction aux pertes d'emploi et de revenus, un nombre sans précédent de Canadiens s'est tourné vers les mesures de soutien du revenu existantes et nouvellement annoncées. Les nouveaux programmes de soutien en lien avec la COVID-19 dont les montants globaux accordés ont été les plus élevés sont la Prestation canadienne d'urgence, la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) et la Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants. Selon les résultats de l'ECR, ces programmes ont fourni un soutien du revenu d'environ 82 milliards de dollars à 8,1 millions de familles et de personnes hors famille canadiennes en 2020. Le montant médian de soutien lié à la COVID-19 reçu par ces familles et personnes hors famille était de 8 000 $.

Si l'on tient compte des programmes de soutien liés à la COVID-19 ainsi que des autres programmes gouvernementaux tels que l'Allocation canadienne pour enfants, l'assurance-emploi, la Sécurité de la vieillesse, le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec, les transferts gouvernementaux médians pour les familles et les personnes hors famille canadiennes ont doublé, passant de 8 200 $ en 2019 à 16 400 $ en 2020, une augmentation qui découle en grande partie des prestations liées à la COVID-19.

Les prestations de soutien liées à la COVID-19 ont plus que compensé les baisses du revenu du marché, ce qui a entraîné une augmentation du revenu après impôt. L'augmentation du revenu après impôt a été proportionnellement plus importante pour les familles et les personnes hors famille à faible revenu. En 2020, le revenu moyen après impôt des familles et des personnes hors famille a augmenté de 16,2 % dans le quintile inférieur et de 8,5 % dans l'avant-dernier quintile. Des gains de revenu après impôt ont également été enregistrés dans le quintile supérieur, où le revenu moyen après impôt a augmenté de 2,4 %.

Un exemple des changements dans les sources de revenus

En 2019, une femme chef de famille monoparentale vivant en Ontario a reçu un revenu total moyen de 66 000 $, 46 000 $ provenant du revenu du marché et 20 000 $ de transferts gouvernementaux.

En 2020, le revenu total moyen a augmenté de 3 000 $ pour atteindre 69 000 $. Cependant, la source de ce revenu a changé de façon marquée; le revenu du marché moyen a diminué pour s'établir à 41 000 $, tandis que les transferts gouvernementaux moyens ont augmenté pour atteindre 28 000 $.

Le taux de pauvreté diminue de plus du tiers en 2020

La mesure fondée sur un panier de consommation (MPC) a été adoptée en tant que seuil officiel de la pauvreté au Canada en juin 2019. Selon la MPC, une famille vit dans la pauvreté si son revenu n'est pas suffisant pour se permettre l'achat d'un panier de biens et de services précis dans sa collectivité.

Environ 2,4 millions de Canadiens, soit 6,4 % de la population, vivaient sous le seuil officiel de la pauvreté au Canada en 2020, par rapport à 10,3 % en 2019. La diminution de 3,9 points de pourcentage du taux de pauvreté représentait environ 1,4 million de Canadiens de moins dans la pauvreté. Bien que le taux de pauvreté national pour les années antérieures à 2020 ait connu une tendance générale à la baisse, la forte diminution observée de 2019 à 2020 a été principalement attribuable aux augmentations des transferts gouvernementaux.

En 2020, le taux de pauvreté a connu une diminution par rapport à 2019 pour tous les types de famille. Par exemple, les couples de personnes âgées et de personnes autres que des personnes âgées ont vu leur taux de pauvreté diminuer considérablement. Le taux de pauvreté des couples de personnes autres que des personnes âgées au Canada a presque diminué de moitié, passant de 7,9 % en 2019 à 4,3 % en 2020. Le taux de pauvreté des couples de personnes âgées au Canada a également diminué, passant de 2,6 % en 2019 à 1,4 % en 2020.

Le taux de pauvreté a diminué de moitié chez les enfants

Une diminution du taux de pauvreté a été observée dans tous les groupes d'âge en 2020. Le taux de pauvreté des enfants a diminué de 4,7 points de pourcentage, passant de 9,4 % en 2019 à 4,7 % en 2020, ce qui a eu pour effet de réduire de 50 % le nombre d'enfants en situation de pauvreté au cours de l'année.

En 2020, chaque province canadienne a présenté des diminutions de son taux de pauvreté par rapport à 2019. Les diminutions les plus prononcées ont été enregistrées en Saskatchewan (en baisse de 5,2 points de pourcentage pour s'établir à 6,7 % en 2020), à l'Île-du-Prince-Édouard (en baisse de 4,7 points de pourcentage pour s'établir à 7,6 %) et au Manitoba (en baisse de 4,7 points de pourcentage pour s'établir à 6,8 %).

Certains types de famille sont plus exposés à la pauvreté

Certains types de famille, notamment les familles monoparentales et les personnes seules, ont toujours été plus exposés au risque de pauvreté que les autres types de famille. Malgré la baisse des taux de pauvreté dans les différents types de famille, les disparités persistent en 2020.

Par exemple, le taux de pauvreté des personnes hors famille est passé de 26,9 % en 2019 à 20,9 % en 2020, ce qui représente environ 348 000 personnes de moins dans la pauvreté. En comparaison, le taux de pauvreté des Canadiens vivant dans des familles est passé de 7,0 % en 2019 à 3,4 % en 2020, ce qui représente environ 1,1 million de personnes de moins dans la pauvreté.

Le taux de pauvreté des personnes vivant dans des familles monoparentales est passé de 22,0 % en 2019 à 13,5 % en 2020, en baisse de 8,5 points de pourcentage. Bien que la situation se soit améliorée pour ce groupe à risque, les personnes dans les familles monoparentales dont le parent est une femme (15,0 %) avaient encore tendance à afficher des taux de pauvreté plus élevés que les personnes dans les familles monoparentales dont le parent est un homme (7,2 %) en 2020.

Les enfants vivant dans des familles monoparentales dont le parent est une femme (16,9 %) restaient plus exposés à la pauvreté que les enfants vivant dans des familles biparentales (3,0 %) en 2020.

Le taux de pauvreté chez les Autochtones diminue, mais l'écart avec la population non autochtone demeure

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence les inégalités socioéconomiques préexistantes entre les populations autochtones et non autochtones, notamment la prévalence historiquement plus élevée des faibles revenus et de la pauvreté parmi les populations autochtones. Les effets historiques et persistants des politiques et des pratiques coloniales, y compris les barrières quant aux possibilités économiques et en matière d'éducation, ont perpétué les expériences de la pauvreté au sein de la population des Premières Nations, des Métis et des Inuits au Canada.

En outre, les recherches ont mis en évidence les effets socioéconomiques disproportionnés de la pandémie sur la population autochtone, notamment une reprise plus lente du marché du travail. À l'instar des personnes non autochtones, de nombreux membres des Premières Nations, Métis et Inuits ont reçu des prestations de divers programmes de soutien au revenu liés à la COVID-19 en 2020. Les renseignements tirés de l'ECR sur les Autochtones témoignent de l'expérience des personnes qui s'identifient comme des membres des Premières Nations vivant hors réserve, des Métis et des Inuits dans les provinces.

Parmi les Autochtones âgés de 16 ans et plus, environ 89 000, soit 11,8 %, vivaient sous le seuil de la pauvreté en 2020. Il s'agit d'une diminution de 6,8 points de pourcentage par rapport au taux enregistré en 2019 (18,6 %). Malgré cette diminution, le taux de pauvreté des Autochtones est resté environ deux fois supérieur à celui de la population non autochtone (6,6 %).

Le taux de pauvreté des membres des Premières Nations vivant hors réserve était de 15,2 % en 2020, en baisse par rapport à 22,8 % en 2019. Chez les Métis, le taux de pauvreté était de 9,4 %, en baisse par rapport à 13,7 % en 2019. Des estimations distinctes pour les Inuits n'ont pas pu être publiées en raison d'une taille d'échantillon plus petite.

Les personnes ayant une incapacité sont plus exposées au risque de pauvreté

Historiquement, les personnes ayant une incapacité étaient plus susceptibles de vivre sous le seuil de la pauvreté. Environ 8,5 % des personnes âgées de 16 ans et plus ayant une incapacité (761 000 personnes) vivaient sous le seuil de la pauvreté en 2020. Il s'agit d'une baisse de 5,2 points de pourcentage par rapport au taux de pauvreté de 13,7 % enregistré en 2019.

Le taux de pauvreté des immigrants récents diminue également

Parmi les immigrants récents âgés de 16 ans et plus, c'est-à-dire ceux qui sont arrivés au Canada au cours des 10 dernières années, environ 219 000 (8,6 %) vivaient sous le seuil de la pauvreté en 2020. Le taux de pauvreté de 2020 représente la moitié du taux déclaré en 2019 (17,2 %).

Pour la première fois, des renseignements sur le revenu et la pauvreté pour des groupes de population désignés comme minorités visibles au Canada sont disponibles à partir de l'ECR. Bien qu'aucune tendance historique ne soit disponible, les données présentées dans cette section serviront de base de référence pour des comparaisons futures. Les statistiques présentées ci-dessous s'appliquent aux personnes de tous âges.

En 2020, le taux de pauvreté des personnes appartenant à des groupes de minorités visibles était plus élevé (8,0 %) que celui des personnes n'appartenant pas à ces groupes (5,8 %). Étant donné la diversité des groupes de minorités visibles, le taux variait. En 2020, les taux de pauvreté des trois principaux groupes de minorités visibles au Canada étaient plus élevés que la moyenne nationale : les Canadiens d'origine sud-asiatique (7,5 %); les Canadiens d'origine chinoise (9,6 %); et les Canadiens noirs (7,5 %). Une différence notable a été observée chez les Canadiens d'origine philippine, dont le taux de pauvreté était inférieur à la moyenne nationale, s'établissant à 3,6 % en 2020.

La mesure de faible revenu baisse également en 2020

Statistique Canada déclare également le faible revenu en fonction de la mesure de faible revenu (MFR). Selon la MFR, qui est une mesure relative, une personne vit en situation de faible revenu si le revenu après impôt de son ménage est inférieur à la moitié du revenu médian après impôt, en tenant compte de la taille du ménage.

Le taux de faible revenu au Canada a diminué pour passer de 12,1 % en 2019 à 9,3 % en 2020, ce qui représente le taux le plus bas depuis le début de la série en 1976.

Comme pour ce qui est du taux de pauvreté, le taux de faible revenu reposant sur la MFR a diminué ou est resté relativement inchangé pour tous les types de famille et groupes d'âge au Canada, et pour toutes les provinces.

Les transferts gouvernementaux réduisent l'inégalité des revenus

L'analyse de la croissance soutenue du revenu des quatre déciles inférieurs (les 40 % les plus pauvres de la population) permet au gouvernement du Canada de suivre l'une de ses cibles énoncées dans les objectifs de développement durable des Nations Unies. Le revenu des ménages après impôt, ajusté en fonction de la taille du ménage, est une méthode couramment utilisée pour analyser l'inégalité des revenus.

La part du revenu après impôt ajusté détenue par les Canadiens des quatre déciles de revenu inférieurs a augmenté pour passer de 21,0 % en 2019 à 22,2 % en 2020, ce qui représente la plus grande variation annuelle et la proportion la plus élevée depuis le début de la série en 1976. La part du revenu détenue par le décile de revenu supérieur était de 22,0 % en 2020, soit une part comparable à celle enregistrée en 2019.

Une autre méthode communément utilisée pour analyser les inégalités consiste à utiliser le coefficient de Gini. Il s'agit d'un indice qui prend une valeur variant de 0 à 1, où 0 signifie l'égalité parfaite et 1 signifie une inégalité parfaite.

Le coefficient de Gini, fondé sur le revenu ajusté après impôt, a diminué pour passer de 0,299 en 2019 à 0,281 en 2020, ce qui représente la plus grande variation absolue depuis 1976 et égale la valeur enregistrée en 1989, la plus basse que l'indice ait connue en 45 ans.

Les revenus provinciaux augmentent dans l'ensemble du pays

Le revenu médian après impôt des familles et des personnes hors famille a augmenté ou est demeuré relativement inchangé pour toutes les provinces en 2020. L'Ontario a connu la plus forte augmentation annuelle, le revenu médian après impôt y étant passé de 65 100 $ en 2019 à 70 100 $ en 2020. À l'inverse, la plus faible augmentation a été enregistrée au Nouveau-Brunswick; le revenu médian après impôt y est passé de 54 800 $ en 2019 à 56 900 $ en 2020.

Parmi les provinces, les familles et les personnes hors famille en Alberta ont continué d'afficher le revenu médian après impôt le plus élevé (77 700 $), tandis que celles au Nouveau-Brunswick ont enregistré le revenu médian après impôt le plus faible (56 900 $). Toutefois, les comparaisons entre les provinces doivent être faites avec prudence, car ces différences de revenus ne tiennent pas compte de facteurs supplémentaires comme le coût de la vie et l'âge de la population, qui sont propres à chaque province.

Les augmentations du revenu médian après impôt sont principalement attribuables à la mise en place des prestations liées à la COVID-19, qui ont entraîné des hausses importantes des transferts gouvernementaux dans toutes les provinces. Les familles et les personnes hors famille en Colombie-Britannique ont connu la plus forte augmentation annuelle des transferts gouvernementaux médians; ceux-ci ont presque triplé, passant de 5 400 $ en 2019 à 15 600 $ en 2020. Des augmentations importantes, où les transferts gouvernementaux médians ont plus que doublé, ont également été observées en Ontario (une augmentation de 111 % par rapport à 2019), en Saskatchewan (une augmentation de 117 % par rapport à 2019) et en Alberta (une augmentation de 175 % par rapport à 2019).

Les revenus augmentent pour la plupart des types de famille

De 2019 à 2020, le revenu médian après impôt a augmenté ou est resté relativement inchangé pour tous les types de famille au Canada.

Le revenu médian après impôt des couples ayant des enfants a augmenté de 4,7 % par rapport à 2019, pour atteindre 110 700 $ en 2020. Au cours de la même période, les couples de personnes âgées ont connu une augmentation annuelle similaire (+4,6 %), pour un revenu après impôt de 65 900 $ en 2020. Les personnes seules ont connu un taux de croissance relativement plus élevé de leur revenu médian après impôt, soit 7,1 %, pour atteindre 34 500 $ en 2020.

Le revenu du marché médian a diminué ou est resté relativement inchangé pour tous les types de famille en 2020, tandis que les transferts gouvernementaux médians ont augmenté pour tous les types de famille au cours de la même période. Les couples sans enfant ont connu la plus forte augmentation relative des transferts gouvernementaux médians, qui sont passés de 800 $ en 2019 à 8 000 $ en 2020, en hausse de 7 200 $.

Regard vers 2021

Il est important de souligner que les événements survenus en 2020 ont eu des répercussions sans précédent sur les revenus des personnes et des familles canadiennes, et que certains de ces changements n'étaient pas permanents. Par conséquent, dans une certaine mesure, les changements observés dans le revenu du marché, les transferts gouvernementaux et les taux de pauvreté en 2020 étaient probablement temporaires.

Cependant, le marché du travail en 2021 a continué de subir les effets de la pandémie, alors que les restrictions sanitaires ont fluctué et que l'emploi dans les secteurs d'activité moins bien rémunérés a continué d'être touché. Les programmes gouvernementaux de soutien du revenu liés à la pandémie se sont également poursuivis en 2021, et des prestations ont continué d'être versées aux travailleurs touchés par les fermetures dans le cadre du programme de la PCRE ainsi que d'un programme d'assurance-emploi remanié.

En ce qui concerne 2021, l'activité économique et l'emploi se sont améliorés par rapport à 2020. Par exemple, le produit intérieur brut réel a affiché une forte croissance de 4,6 % en 2021, après la baisse (-5,2 %) découlant de la pandémie de COVID-19 en 2020. En outre, le taux de chômage s'est établi à 5,9 % en décembre 2021, soit légèrement plus élevé que le niveau observé en février 2020 avant la pandémie (5,7 %). L'emploi à temps plein a, quant à lui, connu une tendance générale à la hausse de juin à décembre 2021. De plus, le nombre d'employés recevant une rémunération ou des avantages sociaux de leur employeur (appelés « employés salariés » dans le cadre de l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail a augmenté de 122 200 (+0,7 %) en décembre 2021, en hausse pour un septième mois consécutif. Tout cela laisse supposer que le revenu du marché médian est susceptible de s'améliorer en 2021.

Les estimations à l'échelle de l'économie révèlent également que la diminution des inégalités de revenus observée en 2020 s'est poursuivie en 2021 en raison de l'augmentation du revenu disponible des ménages du quintile de revenu le plus bas. Le revenu disponible des ménages de tous les autres quintiles de revenus est resté relativement inchangé ou a diminué.

Les tendances de l'inflation pourraient également avoir une incidence sur les niveaux de revenus réels et les taux de pauvreté de revenu en 2021. L'Indice des prix à la consommation, un indicateur clé utilisé pour surveiller la pression inflationniste, a augmenté de 3,4 % en moyenne annuelle en 2021, le rythme de croissance le plus rapide depuis 1991, après avoir enregistré une augmentation beaucoup plus faible en 2020 (+0,7 %). Étant donné que les seuils de pauvreté sont actualisés pour tenir compte des variations de l'inflation d'une année à l'autre, la situation de certaines familles pourrait se détériorer si leurs revenus ne s'accroissent pas au même rythme.

L'ECR de 2021 permettra de continuer à suivre les effets de la pandémie sur le revenu des personnes et des familles, et de fournir des renseignements à jour au début de 2023.






Objectifs liés au développement durable

Le 1er janvier 2016, le monde a officiellement amorcé la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action axé sur la transformation des Nations Unies qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 années suivantes. Le plan repose sur 17 objectifs liés au développement durable.

Les données de l'Enquête canadienne sur le revenu sont un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès relatifs aux objectifs mondiaux liés au développement durable. Ce communiqué servira à mesurer des indicateurs tels que la « mesure du panier de consommation » et la « mesure de faible revenu », qui font partie des objectifs suivants :

  Note aux lecteurs

À compter du présent communiqué, les estimations sont produites à partir des estimations de population fondées sur le Recensement de la population de 2016, et les données de l'Enquête canadienne sur le revenu (ECR) de 2012 à 2019 ont été révisées. De plus, les variables géographiques infraprovinciales de 2016 à 2019 ont été révisées pour refléter les limites géographiques de la Classification géographique type (CGT) de 2016, plutôt que les limites de la CGT de 2011. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consulter l'Enquête canadienne sur le revenu : Modification apportée à la base démographique de référence, 2012 à 2019.

Le présent communiqué porte uniquement sur les 10 provinces. La diffusion des résultats de 2020 de l'ECR pour les territoires est prévue à l'été 2022.

Les estimations de l'ECR sont fondées sur des échantillons probabilistes et sont donc sujettes à la variabilité d'échantillonnage, particulièrement pour ce qui est des plus petits groupes et des plus petites régions géographiques. Par conséquent, les estimations d'une année à l'autre se caractériseront par une plus grande variabilité relativement aux tendances observées sur de plus longues périodes.

Dans le présent communiqué, les différences entre les estimations sont statistiquement significatives à un niveau de confiance de 95 %, à moins d'indication contraire.

Le 13 juillet 2022, des données sur les profils de revenu des Canadiens seront disponibles à partir du Recensement de la population de 2021, pour l'année de revenu 2020. Des concepts similaires seront disponibles et permettront des niveaux plus fins de désagrégation géographique et démographique.

Définitions

Une famille économique désigne un groupe de deux personnes ou plus qui vivent dans le même logement et qui sont apparentées par le sang, par alliance, par union libre, par adoption ou par une relation de famille d'accueil. Ce concept diffère du concept de la famille de recensement utilisé dans les Estimations annuelles du revenu des familles de recensement et des particuliers.

Les familles de personnes âgées sont les familles dont le soutien économique principal est âgé de 65 ans ou plus.

Les familles autres que de personnes âgées sont les familles dont le soutien économique principal est âgé de moins de 65 ans.

Les couples sans enfants sont les couples qui n'ont pas d'enfants et dont le soutien économique principal est âgé de moins de 65 ans.

Les peuples autochtones désignent les personnes de 16 ans et plus qui s'identifient comme Autochtones; c'est-à-dire les Premières Nations (Indiens de l'Amérique du Nord), les Métis ou les Inuits.

Le terme minorité visible réfère au fait qu'une personne appartient ou non à une des minorités visibles définies dans la Loi sur l'équité en matière d'emploi. Selon cette Loi, font partie des minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». La population des minorités visibles se compose principalement des groupes suivants : Sud-Asiatique, Chinois, Noir, Philippin, Arabe, Latino-Américain, Asiatique du Sud-Est, Asiatique occidental, Coréen et Japonais. La mesure concernant les groupes de population désignés comme étant des minorités visibles a commencé en 2020.

Les personnes ayant une incapacité désignent les personnes âgées de 16 ans et plus qui répondent aux critères des questions d'identification des incapacités.

Dans le présent communiqué, on analyse le revenu en se fondant sur des valeurs médianes. La médiane est le point central entre la moitié des familles au revenu plus élevé et l'autre moitié au revenu plus faible. Les estimations du revenu sont exprimées en dollars constants de 2020, afin de tenir compte de l'inflation et de permettre des comparaisons au fil du temps, en termes réels.

Le revenu après impôt correspond au total du revenu du marché et des transferts gouvernementaux, moins l'impôt sur le revenu.

Le revenu du marché comprend le revenu d'emploi, les revenus de régimes de retraite privés ainsi que les revenus d'investissements et autres revenus issus du marché.

Les transferts gouvernementaux comprennent des prestations comme la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti, le Régime de pensions du Canada et le Régime de rentes du Québec, l'assurance-emploi, l'aide sociale, le crédit pour la taxe sur les produits et services, les crédits d'impôt provinciaux et divers types de prestations pour enfants.

Pour 2020, les transferts gouvernementaux comprennent les prestations d'intervention d'urgence et de relance en réaction à la pandémie de COVID-19. Dans le présent communiqué, les estimations des prestations liées à la COVID-19 comprennent : les programmes fédéraux de prestations d'urgence et de relance (p. ex. la Prestation canadienne d'urgence, la Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants, la Prestation canadienne de la relance économique, la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants et la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique) et les programmes administrés par les gouvernements provinciaux ainsi qu'un paiement unique versé aux Canadiens en situation de handicap. Les améliorations apportées aux programmes fédéraux existants ne sont incluses dans les estimations des prestations liées à la COVID-19, mais elles sont incluses dans les transferts gouvernementaux totaux.

L'inégalité du revenu renvoie à la mesure dans laquelle le revenu est distribué inégalement parmi les personnes faisant partie d'une population. Bien qu'il y ait différentes façons de décrire l'inégalité du revenu, dans la présente analyse, on se penche sur la part du revenu après impôt rajusté détenue par divers segments de la répartition du revenu. Pour obtenir de plus amples renseignements sur cet objectif de développement durable, veuillez consulter le rapport sur les objectifs de développement durable(accessible en anglais seulement).

Pour établir des statistiques relatives à l'inégalité du revenu, il est courant d'utiliser des mesures du revenu fondées sur le revenu après impôt des ménages rajusté en fonction de la taille du ménage (revenu après impôt rajusté). Le fait de rajuster le revenu après impôt en fonction de la taille du ménage permet de comparer le revenu de ménages de tailles diverses. Le revenu après impôt est rajusté en divisant le revenu du ménage par la racine carrée de la taille du ménage et en attribuant cette valeur à toutes les personnes du ménage. Ce rajustement permet de répartir le revenu parmi les membres du ménage et de tenir compte des économies d'échelles observées dans les ménages de grande taille, de l'augmentation du nombre de personnes qui vivent seules et du fait que la taille de la famille diminue au fil du temps. Le revenu après impôt rajusté est aussi utilisé dans le calcul de la mesure de faible revenu.

La mesure de faible revenu attribue aux personnes le statut de personnes à faible revenu si le revenu après impôt rajusté de leur ménage correspond à moins de 50 % de la médiane du revenu après impôt rajusté.

La mesure fondée sur un panier de consommation est fondée sur le coût d'un panier de biens et de services précis correspondant à un niveau de vie de base modeste. Le panier comprend les coûts liés à la nourriture, aux vêtements, aux chaussures, au transport, au logement et aux autres dépenses pour une famille de référence. On compare ces coûts au revenu disponible des familles pour déterminer si elles vivent ou non sous le seuil de la pauvreté. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le Rapport du deuxième examen approfondi de la mesure fondée sur un panier de consommation.

Aujourd'hui, Statistique Canada met à jour le Carrefour des dimensions de la pauvreté. Le Carrefour, parrainé par Emploi et Développement social Canada, permet aux Canadiens de suivre les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté. Le Carrefour présente des données, des analyses, des infographies et 13 indicateurs de rendement, et il continuera d'être mis à jour régulièrement au fur et à mesure que de nouvelles données seront accessibles. Aujourd'hui, le Carrefour comprend des mises à jour concernant : le seuil officiel de la pauvreté au Canada; la pauvreté économique extrême; le faible revenu relatif; la part des 40 % inférieurs de la répartition du revenu; l'écart moyen de la pauvreté; les besoins insatisfaits en matière de santé; le salaire horaire médian; les taux d'entrée en situation de faible revenu et les taux de sortie d'une situation de faible revenu; et l'insécurité alimentaire.

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Les infographies « Le revenu des Canadiens, 2020 » et « Tableau de bord officiel des indicateurs de la pauvreté au Canada : tendances, mars 2022 » sont maintenant accessibles.

L'article « Enquête canadienne sur le revenu : Modification apportée à la base démographique de référence, 2012 à 2019 » est maintenant accessible.

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