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Estimations du bétail, 1er janvier 2022

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Diffusion : 2022-02-28

Le secteur du bétail canadien a continué à affronter des difficultés au cours de la deuxième moitié de 2021. Dans l'Ouest canadien, des phénomènes météorologiques extrêmes, allant de conditions de chaleur et de sécheresse record à de graves inondations, ont limité le fourrage, ont fait augmenter les coûts des aliments pour animaux et ont perturbé des voies de transport. Dans l'ensemble du pays, les problèmes persistants de main-d'œuvre, ainsi que l'instauration de mesures de santé publique plus strictes en raison de la pandémie de COVID-19, ont ralenti les chaînes d'approvisionnement et le secteur de la transformation.

Au 1er janvier 2022, les stocks de porcs et de moutons canadiens ont augmenté, alors que les stocks de bovins ont diminué par rapport à la même date un an plus tôt.

Le cheptel de bovins canadien a diminué pour s'établir à son plus bas niveau enregistré depuis le 1er janvier 1989, les coûts élevés des aliments pour animaux ainsi que la demande d'exportation de bœuf ayant soutenu une augmentation de l'abattage. Depuis 2005, les stocks de bovins canadiens ont généralement diminué d'une année à l'autre.

Parallèlement, malgré de fortes hausses des exportations internationales de porcs, les ralentissements dans le secteur de la transformation au pays ont contribué à une augmentation des stocks de porcs à la ferme.

Les stocks de moutons ont augmenté d'une année à l'autre pour la première fois depuis le 1erjanvier 2017, en raison d'un plus grand nombre de naissances, les prix élevés des agneaux et les conditions favorables du marché tout au long de 2021 ayant soutenu l'augmentation des troupeaux dans plusieurs provinces.

L'abattage de bovins et de veaux atteint son plus haut niveau depuis plus d'une décennie

Au 1erjanvier, 2022, les agriculteurs canadiens avaient 11,1 millions de bovins et de veaux dans leurs exploitations agricoles, en baisse de 0,5 % par rapport à l'année précédente, le cheptel canadien de bovins ayant poursuivi sa baisse. Les stocks étaient inférieurs d'un quart (-25,7 %) au sommet atteint le 1er janvier 2005.

Graphique 1  Graphique 1: Total des stocks de bovins au 1<sup>er</sup> janvier, 2021 et 2022
Total des stocks de bovins au 1er janvier, 2021 et 2022

L'abattage de bovins et de veaux pour la période allant de juillet à décembre 2021 a affiché une hausse de 0,7 % par rapport à la même période en 2020, pour atteindre le plus haut niveau enregistré depuis le deuxième semestre de 2009. La forte demande d'exportation de bœuf canadien, tout particulièrement en provenance des États-Unis, a contribué à soutenir l'abattage au pays, les exportations totales de bœuf et de veau ayant augmenté de 19,6 % en 2021 par rapport à 2020.

Les stocks ont augmenté de 1,2 % pour atteindre 2,9 millions de têtes dans l'est du Canada. Ils ont cependant diminué de 1,2 % pour s'établir à 8,2 millions de têtes dans l'Ouest canadien, les conditions de sécheresse ayant maintenu la pression sur le secteur du bétail. L'Alberta a enregistré les stocks de bovins les plus élevés parmi les provinces au 1er janvier, ce qui représentait 39,4 % du total national, suivie de la Saskatchewan (19,9 %) et de l'Ontario (14,6 %).

Au 1erjanvier 2022, les producteurs de bovins canadiens ont conservé moins d'animaux de reproduction, les diminutions d'une année à l'autre du nombre de vaches de boucherie (-0,9 % pour se situer à 3,5 millions de têtes), de vaches laitières (-0,2 % pour s'établir à 979 200 têtes) et de génisses de boucherie destinées à la reproduction (-4,0 % pour se fixer à 517 300 têtes) ayant plus que contrebalancé les augmentations du nombre de génisses laitières aux fins de reproduction (+0,8 % pour se chiffrer à 429 700 têtes) et de taureaux (+1,7 % pour atteindre 213 600 têtes).

Les producteurs ont également déclaré un moins grand nombre de génisses destinées à l'engraissement (-2,3 %) et de bouvillons (-3,9 %), comparativement au 1er janvier 2021. Par rapport à 2020, les abattages de génisses destinées à l'engraissement et l'abattage de bouvillons ont chacun augmenté à l'échelle nationale au cours de 2021, ce qui a contribué à cette baisse.

Au 1er janvier 2022, les agriculteurs canadiens avaient 1,4 million de vaches et de génisses laitières dans leurs exploitations agricoles, en hausse de 0,1 % par rapport à la même date un an plus tôt. Les stocks de veaux ont augmenté de 1,2 % pour atteindre 3,8 millions de têtes, les importations internationales de veaux vivants ayant augmenté de 36,3 % au cours du deuxième semestre de 2021, par rapport à la même période en 2020, pour répondre à la demande des parcs d'engraissement de l'Ouest canadien.

Les exportations internationales de bovins et de veaux pendant le deuxième semestre de 2021 ont augmenté de 22,8 % d'une année à l'autre pour atteindre 331 100 têtes. Cette augmentation a surtout été observée dans l'Ouest canadien, où les conditions de sécheresse et les coûts élevés des aliments pour animaux ont stimulé les ventes d'animaux d'engraissement et d'abattage vers les États-Unis.

Les prix moyens des bovins d'engraissement et d'abattage canadiens sont généralement restés plus élevés au deuxième semestre de 2021, comparativement à la même période en 2020, même si les prix ont subi des pressions en raison des réductions de cheptels dans les provinces des Prairies.

Au 1erjanvier 2022, des stocks de bovins et de veaux ont été déclarés par 72 275 exploitations agricoles, en baisse de 0,9 % par rapport au 1er janvier 2021. Le nombre de fermes bovines au Canada est généralement en baisse depuis 2004, en raison principalement des fusions d'entreprises.

La demande américaine de porcs canadiens demeure forte

Au 1er janvier 2022, les producteurs de porcs ont déclaré 14,1 millions de porcs dans leurs exploitations agricoles, en hausse de 0,6 % par rapport à la même date en 2021. Le Québec, l'Ontario et le Manitoba ont continué à afficher les stocks les plus élevés parmi les provinces. Ces trois provinces comptent plus de 80 % des porcs canadiens, et le Québec est à l'origine de près du tiers des stocks de porcs canadiens, soit 4,4 millions de têtes. Parallèlement, en Colombie-Britannique, les stocks de porcs ont chuté pour s'établir à 72 000 têtes, soit une baisse de 16,3 % d'une année à l'autre, plusieurs milliers de porcs étant décédés lors des grandes inondations de la fin de 2021.

Graphique 2  Graphique 2: Total des stocks de porcs au 1<sup>er</sup> janvier, 2021 et 2022
Total des stocks de porcs au 1er janvier, 2021 et 2022

Au 1er janvier 2022, des stocks de porcs ont été déclarés par 7 575 exploitations agricoles, en baisse de 0,3 % par rapport à la même date l'année précédente. Ces exploitations agricoles ont déclaré 1,2 million de truies et de cochettes (+0,3 %), et le nombre de verrats a augmenté de 1,2 % d'une année à l'autre pour atteindre 17 100 têtes.

La production de porcs, qui représente le nombre de porcelets vivants après le sevrage, a atteint 14,9 millions (-0,1 %) de juillet à décembre 2021. Il s'agit d'une légère baisse par rapport à la même période un an plus tôt.

De juillet à décembre 2021, les problèmes de main-d'œuvre et la baisse de la demande d'exportation de viande de porc ont contribué le plus à la diminution d'une année à l'autre de l'abattage total, qui s'est établi à 10,9 millions de têtes (-5,4 %). Cette diminution a été plus marquée en Ontario, où l'abattage a diminué de 10,1 % pour se situer à 2,7 millions de têtes.

Le Canada a exporté 3,4 millions de porcs vivants au cours du deuxième semestre de 2021, en hausse de 23,2 % par rapport à la même période en 2020, les perturbations de la transformation dans l'est du Canada ayant continué à favoriser les exportations de porcs vivants vers les États-Unis. L'Ontario a affiché la plus importante augmentation des exportations d'une année à l'autre (+75,9 % pour s'établir à 987 600 têtes), les producteurs cherchant à compenser les diminutions de l'abattage au pays.

Bien que les prix à la production aient eu tendance à baisser vers la fin de 2021 et que la demande d'exportation de porcs vivants des États-Unis ait commencé à faiblir, les prix moyens à la production au Canada sont généralement restés supérieurs à ceux reçus au cours du deuxième semestre de 2020.

Les prix des agneaux chutent après avoir enregistré des sommets record

Au 1er janvier 2022, les stocks canadiens de moutons et d'agneaux ont augmenté de 3,9 % d'une année à l'autre pour atteindre 822 000 têtes. Il s'agit de la première augmentation annuelle depuis 2018.

Graphique 3  Graphique 3: Total des stocks de moutons au 1<sup>er</sup> janvier, 2021 et 2022
Total des stocks de moutons au 1er janvier, 2021 et 2022

Ensemble, l'Ontario et le Québec représentaient plus de la moitié des stocks totaux de moutons et d'agneaux au Canada au 1erjanvier.

Le cheptel de moutons pour la reproduction a augmenté de 2,4 % d'une année à l'autre pour atteindre 599 900 têtes. Des hausses ont été enregistrées dans le nombre de brebis (+2,4 %) et d'agneaux pour la reproduction (+3,0 %), tandis que le nombre de béliers est resté stable. Au 1er janvier 2022, les stocks d'agneaux de marché ont augmenté de 8,0 % d'une année à l'autre pour atteindre 222 100 têtes, en raison d'une hausse des naissances (+6,1 %). Au cours du deuxième semestre de 2021, l'abattage d'agneaux a diminué de 4,2 % d'une année à l'autre pour s'établir à 326 300 têtes.

Les prix moyens à la production des agneaux d'abattage canadiens ont généralement fléchi au cours du deuxième semestre de 2021, pour chuter sous les prix reçus pendant la même période en 2020. Cela contraste avec les prix parfois record reçus plus tôt dans l'année, au moment du resserrement de l'offre par rapport à la demande.

Pour la période allant de juillet à décembre 2021, les exportations internationales de moutons et d'agneaux vivants ont augmenté de près de six fois et demie d'une année à l'autre, pour se chiffrer à 22 200 têtes, les prix aux États-Unis s'étant raffermis par rapport aux marchés intérieurs. Parallèlement, les importations internationales d'animaux vivants ont chuté pour se fixer à 4 100 têtes, la demande dans l'Ouest canadien ayant reculé pour se rapprocher des niveaux historiques.

  Note aux lecteurs

Il est maintenant possible de consulter les estimations du bétail pour le Canada et les provinces ainsi que pour les États-Unis.

Pour les derniers renseignements sur le Recensement de l'agriculture, visitez le portail du Recensement de l'agriculture.

Pour plus de renseignements sur l'agriculture et l'alimentation, visitez le portail Statistiques sur l'agriculture et l'alimentation.

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