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Statistiques de l'énergie, mai 2020

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Diffusion : 2020-08-04

Le mois de mai a été marqué par des baisses de la production d'énergie. La production de pétrole brut et de produits équivalents a enregistré le deuxième baisse mensuelle consécutive d'une année à l'autre (-12,8 %), et son niveau était inférieur de près d'un cinquième à celui d'avant la pandémie. La production de carburéacteur de type kérosène a diminué de quatre cinquièmes d'une année à l'autre, et celle de charbon a reculé d'un tiers. La production d'électricité (-1,7 %) et de gaz naturel (-1,0 %) a également affiché des baisses, alors que la production d'énergie solaire et d'énergie éolienne s'est accrue.

Le mois de mai a néanmoins vu le début d'une reprise graduelle des activités dans plusieurs secteurs de l'économie, une légère augmentation de la demande de divers produits énergétiques, et certaines hausses dans les prix de l'énergie. D'une année à l'autre, toutefois, la production d'énergie a diminué, toujours sous l'effet des mesures de distanciation physique et des restrictions de voyage qui étaient encore en place.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'énergie au Canada, veuillez consulter le Portail canadien d'information sur l'énergie. Pour obtenir des mises à jour régulières sur l'initiative du Centre canadien d'information sur l'énergie, veuillez consulter le site Web Centre canadien d'information sur l'énergie et suivre #infoénergie sur les médias sociaux.

La production de pétrole brut passe à son plus faible niveau en plus de trois ans

Le Canada a produit 19,6 millions de mètres cubes (123,3 millions de barils) de pétrole brut et de produits équivalents en mai, en baisse de 12,8 % par rapport à mai 2019. Ce recul observée en mai, qui est survenu après une baisse de 10,7 % en avril, est principalement attribuable aux réductions de production volontaires mises en œuvre par les producteurs en réponse à la baisse de l'activité économique durant la pandémie. Bien que la demande de pétrole brut ait augmenté en raison de la reprise graduelle de l'activité économique dans un certain nombre de pays, la production en mai était à son plus faible niveau depuis avril 2017.

C'est la production de bitume brut qui a le plus contribué à la diminution d'une année à l'autre, celle-ci ayant fléchi de 22,8 % pour s'établir à 6,7 millions de mètres cubes. En mai, la production de bitume brut a diminué de plus d'un quart (-26,1 %) par rapport au niveau enregistré avant la pandémie, en mars 2020. L'extraction de pétrole brut lourd a reculé de plus d'un tiers (-34,9 %) d'une année à l'autre pour atteindre son plus faible niveau depuis le début de cette série en 2016. L'extraction de pétrole brut léger et moyen (-12,2 %) et de produits équivalents (-2,9 %) a également diminué d'une année à l'autre en mai, principalement sous l'effet des baisses observées en Alberta et en Saskatchewan.

La production de pétrole brut synthétique s'est accrue de 8,0 % d'une année à l'autre, la plupart des usines de valorisation ayant maintenu leurs niveaux de production habituels et ayant reporté leurs travaux d'entretien habituels du printemps afin de respecter les directives de distanciation physique.

Graphique 1  Graphique 1: Production de pétrole brut et de produits équivalents, selon le type de produit
Production de pétrole brut et de produits équivalents, selon le type de produit

Les exportations de pétrole brut et de produits équivalents ont fléchi de 10,5 % en mai pour s'établir à 17,0 millions de mètres cubes. Il s'agit d'une deuxième baisse mensuelle consécutive d'une année à l'autre, et de la plus forte diminution enregistrée depuis février 2005 (-11,9 %). Ce recul des exportations est attribuable à la faiblesse soutenue de la demande de pétrole brut de la part des raffineries aux États-Unis.

Les exportations par pipeline vers les États-Unis, qui représentaient 85,4 % des exportations totales de pétrole brut, sont celles qui ont le plus contribué à la baisse générale, ayant fléchi de 9,8 % pour se situer à 14,5 millions de mètres cubes. Les exportations vers les États-Unis par d'autres moyens de transport (ferroviaire, routier et maritime) ont poursuivi leur tendance à la baisse, la demande de capacité de transport supplémentaire pour alimenter les pipelines étant restée faible tout au long du mois. Les exportations vers d'autres pays ont également diminué en mai.

Après avoir fléchi de 21,7 % en avril, les importations de pétrole brut et de produits équivalents ont poursuivi leur baisse en mai; elles ont reculé de 40,7 % d'une année à l'autre pour s'établir à 2,4 millions de mètres cubes. Cette diminution est principalement attribuable aux importations des raffineries (-44,3 %), les raffineries canadiennes ayant besoin de moins grands volumes de pétrole brut importé. Selon les données de l'Enquête mensuelle sur les industries manufacturières, le taux d'utilisation de la capacité de l'industrie des produits du pétrole et du charbon, qui comprend les raffineries, était de 67,4 % en mai, en baisse par rapport à 85,3 % en mai 2019.

Les prix du pétrole brut et de l'essence à moteur font un bond en mai, alors que l'économie amorce sa relance

Les mesures de distanciation physique et les restrictions de voyage instaurées par les gouvernements pour ralentir la propagation de la COVID-19 étaient toujours en place en mai, mais la reprise graduelle de l'activité économique a néanmoins stimulé certains secteurs de l'énergie.

La demande mondiale de pétrole brut s'est accrue en mai, alors que les prix du pétrole brut ont continué de se remettre des creux historiques enregistrés en avril. L'Indice des prix des matières brutes a augmenté de 16,4 % d'avril à mai, après avoir enregistré quatre baisses mensuelles consécutives. La croissance observée est principalement attribuable à la hausse des prix des produits énergétiques bruts (+73,5 %). Le prix du pétrole brut, notamment, a connu une hausse mensuelle record de 81,8 %.

Pour sa part, l'Indice des prix des produits industriels a augmenté de 1,2 % d'avril à mai; il s'agit de première hausse enregistrée à ce chapitre en 2020. Cette croissances est en partie attribuable à la hausse des prix de l'énergie et des produits pétroliers (+4,6 %) après de fortes baisses observées en mars (-18,1 %) et en avril (-22,3 %). Les prix de l'essence à moteur se sont accrus de 36,8 % en mai, stimulés par la reprise de la demande dans la foulée de l'assouplissement des mesures de confinement. Néanmoins, les prix de l'essence sont demeurés inférieurs de 43,6 % à leurs niveaux de mai 2019.

Les raffineries réduisent leur production de carburant en raison de la baisse de la demande

Après l'arrêt généralisé des activités en avril, les raffineries ont continué de fonctionner au ralenti en mai en réponse à la baisse continue de la demande de produits pétroliers. L'utilisation de pétrole brut par les raffineries canadiennes a fléchi pour un troisième mois consécutif, en baisse de 18,6 % pour se situer à 6,8 millions de mètres cubes.

La production nette d'essence à moteur (y compris les composants de mélange à essence et le carburant à l'éthanol) a diminué de 18,1 % d'une année à l'autre pour s'établir à 3,0 millions de mètres cubes, alors que celle de carburéacteur a chuté de 81,9 %. La production de carburant diesel a légèrement augmenté de 2,8 % en mai.

La demande de carburant de transport est demeurée faible en mai. La consommation intérieure d'essence à moteur a diminué d'un tiers (-33,1 %) d'une année à l'autre, alors que celle de carburant diesel a reculé de 10,3 %.

La consommation intérieure de carburéacteur a régressé de 91,1 % d'une année à l'autre, les vols intérieurs et internationaux subissant toujours les contrecoups des restrictions de voyage imposées en mars et avril. Selon les Statistiques mensuelles sur l'aviation civile pour mai, le nombre d'heures de vol des sept plus grands transporteurs aériens canadiens a chuté de 92,7 %, la plus forte baisse mensuelle jamais enregistrée d'une année à l'autre.

Graphique 2  Graphique 2: Consommation intérieure d'essence à moteur, de carburant diesel et de carburéacteur de type kérosène
Consommation intérieure d'essence à moteur, de carburant diesel et de carburéacteur de type kérosène

La production de gaz naturel diminue sous l'effet de la baisse de la demande

La production canadienne de gaz naturel marchand a diminué pour un troisième mois consécutif, en baisse de 1,0 % d'une année l'autre pour se situer à 573,8 millions de gigajoules en mai. La majeure partie de la production de gaz naturel était concentrée en Alberta (68,7 %) et en Colombie-Britannique (29,6 %).

Les livraisons totales de gaz naturel aux consommateurs canadiens ont baissé de 4,3 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 321,9 millions de gigajoules en mai, leur plus faible niveau pour un mois de mai depuis 2017. Cette diminution était surtout attribuable à la baisse de la demande provenant des consommateurs industriels (-3,0 %) et des consommateurs commerciaux et institutionnels (-14,8 %), l'activité économique dans ces secteurs étant toujours touchée par les mesures de confinement. Les livraisons au secteur résidentiel (-2,2 %) ont également diminué, sous l'effet notamment d'une baisse de la demande des consommateurs en Saskatchewan et en Alberta.

Graphique 3  Graphique 3: Livraisons mensuelles canadiennes de gaz naturel aux consommateurs industriels
Livraisons mensuelles canadiennes de gaz naturel aux consommateurs industriels

Après avoir affiché de fortes diminutions d'une année à l'autre en mars (-13,4 %) et en avril (-13,1 %), les exportations de gaz naturel par pipeline aux États-Unis ont continué de fléchir; elles ont reculé de 14,2 % en mai pour se situer à 203,9 millions de gigajoules. Il s'agit de la plus forte baisse observée depuis avril 2019 (-14,5 %). La demande de gaz naturel canadien aux États-Unis est restée à des niveaux historiquement faibles.

Les importations de gaz naturel en provenance des États-Unis se sont repliées de 11,1 % pour s'établir à 82,7 millions de gigajoules; il s'agit de leur quatrième mois consécutif de diminution d'une année à l'autre. Ce recul est attribuable à la baisse de la demande de gaz naturel importé en Ontario, destination de la grande majorité (93,6 %) des importations.

La production et la consommation d'électricité poursuivent leur baisse

La production d'électricité a poursuivi sa tendance à la baisse; elle a reculé de 1,7 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 46,9 millions de mégawattheures (MWh) en mai. Cette baisse s'explique surtout par la diminution de la production d'électricité à partir de combustibles, laquelle a fléchi de 16,9 % pour s'établir à 7,8 millions de MWh. Sur une base annuelle, il s'agit de la plus forte baisse mensuelle de la production d'électricité à partir de combustibles enregistrée depuis le début de cette série de données, en janvier 2016. Elle est en grande partie attribuable aux diminutions prononcées observées en Alberta et en Saskatchewan.

La baisse globale de la production d'électricité a été contrebalancée en partie par la production d'électricité à partir de sources d'énergie renouvelable (dont l'hydroélectricité, l'énergie éolienne, l'énergie solaire, l'énergie marémotrice et d'autres sources), laquelle a augmenté de 4,0 % d'une année à l'autre pour s'élever à 32,2 millions de MWh, et à la production d'électricité nucléaire, qui s'est accrue de 3,3 % pour se chiffrer à 7,5 millions de MWh.

Après avoir fléchi de 4,9 % en avril, la consommation d'électricité au Canada a baissé de nouveau de 6,3 % en mai; il s'agit là d'un cinquième mois consécutif de diminution d'une année à l'autre. L'Alberta, l'Ontario et le Québec ont le plus contribué à la baisse de la demande d'électricité, les répercussions des mesures de confinement imposées pour freiner la propagation de la COVID-19 se faisant toujours sentir sur l'activité industrielle et commerciale dans ces provinces.

Graphique 4  Graphique 4: Consommation d'électricité, variation d'une année à l'autre
Consommation d'électricité, variation d'une année à l'autre

Les exportations d'électricité vers les États-Unis ont augmenté de 38,0 % d'une année à l'autre pour atteindre 6,2 millions de MWh en mai, leur plus haut niveau depuis août 2019. L'Ontario, le Québec et le Manitoba ont été les principales provinces exportatrices. Les importations d'électricité en provenance des États-Unis ont poursuivi leur baisse d'une année à l'autre; elles ont reculé de 24,9 % pour s'établir à 0,9 million de MWh. La majeure partie des importations totales d'électricité était à destination de la Colombie-Britannique.

La production de charbon diminue de près d'un tiers

La production de charbon a fléchi de 31,6 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 3,1 millions de tonnes en mai. Il s'agit du plus faible niveau de production jamais enregistré, certaines mines étant toujours fermées en raison de la COVID-19. La production de coke, pour sa part, a diminué de 11,7 % pour se situer à 189,3 milliers de tonnes.

Graphique 5  Graphique 5: Production de charbon
Production de charbon

  Note aux lecteurs

Les programmes d'enquête qui appuient le communiqué « Statistiques de l'énergie » comprennent les suivants :

  • Pétrole brut et gaz naturel : approvisionnement et utilisation (numéro d'enquête 2198, tableaux 25-10-0036-01, 25-10-0055-01 et 25-10-0063-01). Les données d'octobre 2019 à avril 2020 ont été révisées.
  • Transport et entreposage d'énergie (numéro d'enquête 5300, tableaux 25-10-0075-01 et 25-10-0077-01).
  • Transport, entreposage et distribution de gaz naturel (numéros d'enquête 2149, 5210 et 5215, tableaux 25-10-0057-01, 25-10-0058-01 et 25-10-0059-01).
  • Approvisionnement et utilisation des produits pétroliers raffinés (numéro d'enquête 2150, tableau 25-10-0076-01). Les données de janvier 2019 à avril 2020 ont été révisées.
  • Énergie électrique (numéro d'enquête 2151, tableaux 25-10-0015-01 et 25-10-0016-01). Les données d'avril 2020 ont été révisées.
  • Charbon et coke (numéros d'enquête 2147 et 2003, tableaux 25-10-0045-01 et 25-10-0046-01).

Les données peuvent faire l'objet de révisions. Les définitions, les sources de données et les méthodes relatives à chaque programme d'enquête sont accessibles au moyen du numéro respectif de chaque enquête.

À partir du mois de référence de janvier 2020, le questionnaire de l'Enquête mensuelle sur le transport par oléoduc de pétrole brut et d'autres produits pétroliers liquides a été remanié. Le nouveau contenu de l'enquête (appelée Enquête mensuelle sur le transport et l'entreposage d'énergie) a été modifié pour mieux rendre compte de l'évolution de l'industrie du pétrole. En plus des sociétés d'oléoducs, le transport ferroviaire et le transport maritime font maintenant partie de l'échantillon. De nouvelles variables ont été ajoutées, alors que d'autres ne seront plus publiées. En raison des changements apportés à la méthodologie, il est possible que les estimations actuelles ne soient pas comparables avec celles figurant dans les tableaux publiés avant janvier 2020.

L'Enquête mensuelle sur les produits pétroliers raffinés a été remaniée à partir du mois de référence de janvier 2019. Le contenu du questionnaire a été modifié en vue de mieux rendre compte de l'évolution de l'industrie du pétrole raffiné. Les usines de valorisation et les terminaux sont maintenant compris dans la base de sondage. De nouvelles variables ont été ajoutées, alors que d'autres ne seront plus publiées. En raison des changements apportés à la méthodologie, les estimations actuelles pourraient ne pas être comparables avec celles publiées avant janvier 2019.

Le programme de la statistique de l'énergie repose sur des données provenant des répondants ainsi que des données administratives.

Les données figurant dans le présent communiqué ne sont pas désaisonnalisées.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

Date de modification :