Statistiques mensuelles sur l'aviation civile, mai 2020
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Diffusion : 2020-07-30
Faits saillants
Les principales compagnies aériennes canadiennes ont transporté 224 000 passagers sur leurs vols réguliers et d'affrètement en mai, en baisse de 96,7 % par rapport au même mois en 2019. Cette diminution fait suite à la baisse sans précédent de 97,0 % enregistrée en avril 2020.
Par conséquent, la circulation aérienne a diminué pour s'établir à 457,2 millions de passagers-kilomètres en mai, ce qui a entraîné une chute des recettes d'exploitation, lesquelles ont reculé de 89,2 % pour se chiffrer à 217,3 millions de dollars. Il s'agit cependant d'une légère amélioration par rapport à avril 2020, alors que les recettes d'exploitation avaient fléchi de 92,9 %.
Depuis 2015, le coefficient de remplissage, c'est-à-dire le ratio de passagers-kilomètres aux sièges-kilomètres disponibles, est demeuré près ou au-dessus de 80 %. Il est toutefois passé sous cette barre en mars (64,6 %), en avril (26,0 %) et en mai (34,1 %) 2020.
L'industrie du transport aérien au Canada est confrontée à des défis sans précédent alors que les répercussions de la pandémie de COVID-19 continuent de se faire sentir. À la suite des restrictions de voyage mises en place et de la fermeture des frontières, de nombreux transporteurs canadiens ont réduit au minimum leurs vols de passagers, et d'autres ont entièrement suspendu leurs activités au cours des mois d'avril et de mai, et pendant l'été. La crise a atteint son point culminant en avril et en mai, lorsque les voyages internationaux par avion ont presque entièrement cessé au Canada et ailleurs dans le monde.
Période difficile pour l'industrie aérienne, durement touchée par la pandémie
La pandémie de COVID-19 continue d'avoir des répercussions dévastatrices sur l'industrie du transport aérien au Canada et dans le monde entier. Bien que les premiers signes de reprise aient été observés sur les marchés nationaux en mai, l'Association internationale du transport aérien (IATA) a souligné que les perspectives étaient incertaines pour les prochains mois, d'autant plus que les consommateurs demeurent réticents à voyager. Dans le contexte des restrictions frontalières et des mesures de quarantaine obligatoire pour les voyageurs étrangers instaurées dans de nombreux pays, la circulation aérienne internationale à l'échelle mondiale s'est grandement amenuisée, pour atteindre selon des données de l'IATA, des niveaux de 98 % à 99 % inférieurs à ceux de l'an dernier.
Infographie 1
Variation d'une année à l'autre des passagers transportés, selon certains pays
Au Canada, certaines compagnies aériennes ont annoncé la suspension permanente ou indéfinie de certains trajets, l'arrêt complet de leurs activités à certains aéroports, des mises à pied permanentes ainsi que des mesures temporaires. Le 1er juillet, certaines compagnies aériennes ont repris la vente de sièges adjacents, mais le port du masque demeure obligatoire pour tous les passagers et membres de l'équipage.
La demande des passagers toujours au point mort en mai
Les sept transporteurs aériens canadiens de niveau I ont transporté 224 000 passagers sur leurs vols réguliers et d'affrètement en mai, en baisse de 96,7 % par rapport au même mois en 2019, lorsqu'il y avait six transporteurs. Ce recul fait suite à la baisse semblable (-97,0 %) observée en avril, alors que 213 000 passagers avaient voyagé à bord de ces principaux transporteurs. La diminution affichée en mai constitue une troisième baisse mensuelle consécutive d'une année à l'autre, et ces trois baisses ont toutes été plus prononcées que toute diminution observée auparavant dans les statistiques mensuelles sur l'aviation civile.
Les recettes d'exploitation de ces compagnies aériennes se sont élevées à 217,3 millions de dollars en mai, en baisse de 89,2 % par rapport au même mois un an plus tôt, lorsque les recettes d'exploitation totales se chiffraient à 2,0 milliards de dollars
La circulation aérienne a fléchi de 97,4 % d'une année à l'autre pour s'établir à 457,2 millions de passagers-kilomètres en mai, tandis que la capacité s'est réduite de 93,7 % pour se situer à 1,3 milliard de sièges-kilomètres disponibles. Il s'agit de la plus forte baisse mensuelle de la capacité d'une année à l'autre jamais observée. Par conséquent, le coefficient de remplissage en mai a diminué pour s'établir à 34,1 %, un niveau considérablement plus faible que celui enregistré en mai 2019 (83,9 %), mais légèrement plus élevé que celui d'avril 2020 (26,0 %). Compte tenu de la diminution du nombre de vols internationaux disponibles, chaque passager a parcouru en moyenne 2 038 kilomètres en mai, en baisse de 22,3 % par rapport au même mois en 2019.
Le volume de carburant à turbomoteur consommé a fléchi de 84,8 % pour s'établir à 97,4 millions de litres. Le nombre d'heures de vol a quant à lui diminué de 92,7 % pour se situer à 13 000 heures. Cette baisse, encore plus marquée que celle de 90,7 % enregistrée en avril, constitue une autre diminution historique dans la série.
La COVID-19 est à l'origine de baisses historiques
En 2003, au moment de l'éclosion du SRAS, c'est au mois de mai que les plus fortes baisses avaient été enregistrées. Plus précisément, le nombre de passagers avait diminué de 26,0 % par rapport à mai 2002 et le nombre d'heures de vol, de 22,1 %. Une baisse graduelle avait été observée pendant l'année avant d'atteindre un point culminant en mai, suivi d'une reprise progressive. En revanche, la diminution provoquée par la pandémie de COVID-19 a été marquée et subite, et le nombre de passagers aériens en avril et en mai a rapidement chuté pour atteindre des niveaux jamais vus depuis des décennies.
Infographie 2
Perturbations subies par l'industrie du transport aérien au Canada
Graphique 1
Passagers transportés, transporteurs aériens canadiens, niveau I
Graphique 2
Coefficient de remplissage, transporteurs aériens canadiens, niveau I
Graphique 3
Consommation de carburant à turbomoteurs, transporteurs aériens canadiens, niveau I
Note aux lecteurs
L'Enquête mensuelle sur l'aviation civile porte sur tous les transporteurs aériens canadiens de niveau I : Air Canada (y compris Air Canada Rouge), Air Transat, Jazz, Porter, Sky Regional, Sunwing et WestJet (y compris Swoop, WestJet Encore et WestJet Link).
Le nombre de transporteurs aériens s'est accru pour passer de six en 2019 à sept en 2020, car un transporteur aérien de niveau II a été reclassé au niveau I.
On obtient la distance moyenne d'un voyage de passagers en divisant le nombre de passagers-kilomètres par le nombre de passagers. Les voyages effectués partout au Canada et partout dans le monde sont inclus dans ce calcul.
Les données qui figurent dans le présent communiqué mensuel ne sont pas désaisonnalisées.
Les renseignements qui figurent dans Infographie 1 sont tirés de diverses sources :
Canada : Enquête mensuelle sur l'aviation civile (5026).
Australie : Bureau of Infrastructure, Transport and Regional Economics, « International Airline Activity » — Monthly Publications, International Airlines — International traffic to/from Australia, 12 juin 2020 et 14 juillet 2020.
Hong Kong : Cathay Pacific Group (Cathay Pacific and Cathay Dragon), « Combined Traffic Figures for March, April and May 2020 », 16 avril 2020, 15 mai 2020 et 12 juin 2020.
Pays-Bas : Eurostat, « Transport aérien de passagers par pays déclarant ».
Fédération de Russie : Service fédéral de la statistique de l'état, Indicateurs principaux des activités de transport, Transport des passagers par moyen de transport; Agence fédérale du transport aérien, Données statistiques, Indicateurs principaux de perfomance de l'aviation civile.
États-Unis : Bureau of Transportation Statistics (BTS), « T-100 Market and Segment », mars et avril 2020 et « BTS 45-20 », Preliminary Air Traffic Data, mai 2020.
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