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Comptes du bilan national et des flux financiers, troisième trimestre de 2022

Diffusion : 2022-12-12

La valeur nette nationale se resserre sous l'effet de la baisse des marchés et diminue pour un deuxième trimestre consécutif

La valeur nette nationale, soit la somme du patrimoine national et de la position d'actif net étranger du Canada, a diminué de 3,3 % pour se chiffrer à 17 172,4 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre. Il s'agit d'un recul de plus de un demi-billion de dollars et de la plus forte baisse depuis le quatrième trimestre de 2008. Les valeurs des biens immobiliers, du patrimoine en ressources naturelles et du bilan des investissements internationaux du Canada ont toutes enregistré des baisses au cours du troisième trimestre de 2022. La valeur nette nationale par habitant a reculé de 3,8 % pour se chiffrer à 438 815 $ au troisième trimestre.

La valeur totale des actifs non financiers au Canada, aussi appelée patrimoine national, a reculé de 3,1 % pour s'établir à 16 600,9 milliards de dollars au troisième trimestre. La valeur des biens immobiliers résidentiels a reculé de 287,3 milliards de dollars pour s'établir à 8 398,8 milliards de dollars, ce qui représente une deuxième baisse consécutive de valeur enregistrée, le marché immobilier continuant de ralentir en raison de la hausse des coûts d'emprunt. La valeur des ressources naturelles au Canada (à l'exception des terrains) a diminué de 13,4 % pour s'établir à 2 325,7 milliards de dollars, entraînée par la baisse des prix mondiaux des produits de base enregistrée au troisième trimestre, notamment dans les secteurs de l'énergie et des métaux. Ce résultat fait suite à un deuxième trimestre exceptionnellement vigoureux au cours duquel les ressources naturelles ont fortement augmenté de 26,2 %, et marque la première baisse du patrimoine en ressources naturelles depuis le deuxième trimestre de 2020.

Faits saillants

En valeur nominale, l'économie canadienne s'est contractée au troisième trimestre, et l'indice implicite des prix du produit intérieur brut (PIB), une mesure des prix à l'échelle de l'économie, a diminué pour la première fois depuis le deuxième trimestre de 2020 et la croissance des salaires a ralenti. Malgré la baisse de la valeur nominale du PIB, le PIB réel a augmenté, principalement en raison de la croissance des exportations, des ouvrages non résidentiels et des investissements des entreprises dans les stocks, tandis que les investissements dans le logement et les dépenses des ménages ont diminué.

Le taux d'épargne a augmenté au cours du troisième trimestre, alors que la modeste croissance du revenu disponible a continué à dépasser la faible hausse de la consommation des ménages. Les emprunts hypothécaires des ménages ont connu une forte baisse au troisième trimestre après près de deux ans d'activité vigoureuse dans les emprunts hypothécaires. La demande de logements a fléchi alors que la Banque du Canada a haussé le taux directeur pour le faire passer de 1,50 % au deuxième trimestre à 3,25 % au troisième trimestre; le taux a été augmenté à nouveau en octobre et en décembre pour atteindre 4,25 %. En plus de la baisse des emprunts hypothécaires, les ménages ont également enregistré des retraits nets de placements dans des fonds communs de placement pour un deuxième trimestre consécutif.

Les marchés obligataires et les marchés boursiers ont tous deux ressenti les effets de la hausse continue des taux d'intérêt, de la volatilité des taux de change et de l'incertitude économique. Les prix des obligations ont poursuivi leur baisse, et les actions ont perdu de la valeur sur les marchés nationaux et internationaux sous l'effet d'anticipations de nouvelles hausses des taux. Le gouvernement fédéral a enregistré des remboursements nets de la dette au troisième trimestre, mettant fin à une série d'importants emprunts obligataires, pendant que la Banque du Canada a continué d'appliquer son programme de resserrement quantitatif.

La position d'actif net étranger du Canada, soit la différence entre son actif financier international et son passif international, a diminué de 44,9 milliards de dollars pour se chiffrer à 571,5 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre, ce qui représente son plus bas niveau depuis le premier trimestre de 2020. Il s'agit d'un troisième recul trimestriel consécutif, sous l'effet des marchés boursiers mondiaux qui ont poursuivi leur tendance à la baisse. À titre de comparaison, la position d'actif net étranger du Canada s'est chiffrée à 1 307,4 milliards de dollars à la fin de 2021.

Graphique 1  Graphique 1: Variation de la valeur nette nationale, selon la composante
Variation de la valeur nette nationale, selon la composante

Le taux d'épargne des ménages augmente alors que la croissance de la rémunération des ménages dépasse celle de la consommation

Au troisième trimestre, la rémunération des ménages (données désaisonnalisées) en valeur nominale a augmenté de 1,2 % après avoir progressé de 1,9 % au deuxième trimestre, principalement en raison du ralentissement de la croissance des salaires dans les industries productrices de biens (+0,8 %). Il s'agit de la plus faible croissance des salaires et traitements depuis le deuxième trimestre de 2020, lorsque la pandémie de COVID-19 a été déclarée et que le taux de chômage a affiché une hausse marquée. Dans l'ensemble, la croissance du revenu disponible des ménages (+0,8 %) a dépassé la hausse plus modérée de la consommation des ménages (+0,5 %), ce qui a fait augmenter l'épargne nette des ménages. Le taux d'épargne a augmenté pour s'établir à 5,7 % au troisième trimestre, comparativement au taux révisé à la baisse de 5,1 % au deuxième trimestre. À titre de comparaison, le taux d'épargne moyen des ménages observé au cours des 10 années ayant précédé 2020 s'établissait à 3,4 %.

Graphique 2  Graphique 2: Taux d'épargne des ménages, données désaisonnalisées
Taux d'épargne des ménages, données désaisonnalisées

Les ménages vendent des parts de fonds communs de placement pour un deuxième trimestre consécutif

L'épargne nette des ménages représente une source de fonds disponibles pour accroître leur patrimoine non financier et financier au moyen de l'achat d'actifs et du remboursement de passifs. La tendance à la baisse des placements dans les fonds communs de placement des ménages, qui a commencé au deuxième trimestre, s'est poursuivie au troisième trimestre, les ménages enregistrant 15,5 milliards de dollars de rachats nets de parts de fonds communs de placement de juillet à septembre. Cela fait suite à des investissements nets atteignant un sommet record dans les fonds communs de placement des ménages au cours de la période allant du quatrième trimestre de 2020 au premier trimestre de 2022. Toutefois, les fonds du marché monétaire, qui investissent dans des titres à revenu fixe à court terme comme des bons du Trésor, ont enregistré une entrée nette de placements pour un troisième trimestre consécutif, puisque les ménages pourraient avoir plutôt décidé d'investir dans des fonds moins exposés à la volatilité des marchés boursiers.

En raison de la hausse des taux d'intérêt, les ménages ont également commencé à privilégier les dépôts à terme fixe, comme les certificats de placement garanti. Les rendements plus élevés, combinés à la sécurité relative des dépôts à terme fixe, augmentent probablement leur attrait pour les ménages-déposants comparativement à d'autres types de placements actuellement plus incertains. Globalement, les ménages ont ajouté 33,5 milliards de dollars en devises et en dépôts au troisième trimestre et leurs avoirs dans cet actif se sont approchés de la barre des 2 billions de dollars.

La valeur nette des ménages continue de diminuer, renversant les progrès réalisés durant la pandémie

La valeur nette du secteur des ménages, c'est-à-dire la valeur des actifs moins les passifs, a baissé de 331,7 milliards de dollars au troisième trimestre pour s'établir à 15 098,8 milliards de dollars, ce qui représente un recul de 2,1 % par rapport au deuxième trimestre. Cette tendance à la baisse se poursuit depuis le deuxième trimestre, alors que le patrimoine des ménages a continué à se heurter à des conditions difficiles du marché boursier, du marché obligataire et du marché du logement, qui ont eu une incidence sur les évaluations des actifs. La détérioration au cours des deux trimestres précédents (-1,3 billion de dollars) a effacé la plupart des hausses de la valeur nette enregistrées du troisième trimestre de 2021 au premier trimestre de 2022.

La valeur des actifs financiers totaux des ménages a légèrement diminué (-32,0 milliards de dollars) au troisième trimestre, en baisse pour un deuxième trimestre consécutif en raison de l'affaiblissement des marchés financiers. Ce recul a été influencé par une diminution de 258,5 milliards de dollars de la valeur des actifs non financiers, alors que la baisse des valeurs et de l'activité du marché immobilier, qui a commencé au deuxième trimestre, s'est poursuivie, quoique dans une moindre mesure, et que le marché des logements était aux prises avec une hausse rapide des taux d'intérêt. Les passifs financiers ont augmenté de 41,2 milliards de dollars au troisième trimestre en raison de la croissance de la dette hypothécaire et non hypothécaire.

La valeur des biens immobiliers résidentiels diminue, tandis que les coûts d'emprunt continuent d'augmenter

La valeur des biens immobiliers résidentiels des ménages a diminué de 3,4 % (-271,3 milliards de dollars) au troisième trimestre alors que le taux directeur a augmenté, passant de 1,50 % à la fin du deuxième trimestre à 3,25 %. La baisse dans le marché immobilier a fait suite au recul de 5,1 % observé au deuxième trimestre, la valeur était toutefois supérieure de plus de 2 billions de dollars (+35,4 %) au niveau enregistré à la fin de 2019. La valeur des terrains résidentiels a diminué de 7,1 % au troisième trimestre de 2022, tandis que celle des bâtiments résidentiels (+1,8 %) a légèrement augmenté, sous l'effet du ralentissement de l'investissement dans le logement au cours du trimestre. Le prix de revente moyen (non désaisonnalisé) a reculé de 3,9 % par rapport au deuxième trimestre pour s'établir à environ 639 000 $ au troisième trimestre, et a augmenté légèrement en octobre pour atteindre 645 000 $. Les niveaux des stocks dans le secteur de la revente de maisons (sur une base désaisonnalisée) ont augmenté au troisième trimestre, mais sont demeurés inférieurs aux niveaux moyens.

La valeur des biens immobiliers en pourcentage du revenu disponible des ménages, un indicateur de l'abordabilité du logement, a reculé de façon marquée pour s'établir à 525,1 % au troisième trimestre de 2022 , ce qui représente une deuxième baisse trimestrielle consécutive. À titre de comparaison, elle était de 551,3 % à la fin du deuxième trimestre de 2022 et de 452,7 % à la fin du quatrième trimestre de 2019.

Les actifs financiers des ménages tentent de retrouver le chemin de la croissance, freinés par l'essoufflement des marchés boursiers

La valeur des actifs financiers des ménages a légèrement diminué (-0,4 %) au troisième trimestre, les baisses des avoirs en actions ayant été contrebalancées en partie par des hausses des devises et des dépôts. La valeur du patrimoine des ménages détenue par l'entremise d'investisseurs institutionnels, comme des fonds communs de placement et des régimes d'assurance et de pension, a diminué de 51,0 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre, principalement en raison des réévaluations à la baisse (-43,9 milliards de dollars). Il s'agissait de la troisième baisse trimestrielle consécutive de la valeur marchande de ces placements.

L'indice composé de la Bourse de Toronto (TSX) a reculé de 2,2 % au cours du troisième trimestre, à la suite d'une baisse de 13,8 % enregistrée au deuxième trimestre. À titre de comparaison, l'indice Standard and Poor's 500 (S&P 500), davantage axé sur les sociétés technologiques, a reculé de 5,3 % au troisième trimestre, la troisième baisse trimestrielle consécutive, mais un redressement par rapport au recul de plus de 10 % (-16,4 %) enregistré au deuxième trimestre. Le dollar canadien, qui a également une incidence sur la valeur des actions des ménages, s'est déprécié de 6,0 % par rapport au dollar américain au cours du troisième trimestre, ce qui correspond à la plus forte baisse du dollar depuis le premier trimestre de 2020. Cela a une incidence positive sur les investissements étrangers, car la plupart des investissements étrangers canadiens sont en dollars américains. Par conséquent, la baisse de valeur des investissements étrangers provenant des marchés boursiers américains baissiers au cours du troisième trimestre a été légèrement contrebalancée par l'appréciation du dollar américain.

Les cours des obligations ont légèrement reculé au troisième trimestre, après avoir fortement diminué au deuxième trimestre, sous l'effet d'une légère augmentation des taux de rendement des titres d'emprunt. Des taux d'intérêt plus élevés se traduisent généralement par des taux de rendement des obligations plus élevés, ce qui signifie une baisse des prix des titres à revenu fixes.

Les emprunts des ménages enregistrent un important ralentissement

Graphique 3  Graphique 3: Dette des ménages sur le marché du crédit, flux désaisonnalisés
Dette des ménages sur le marché du crédit, flux désaisonnalisés

Sur une base désaisonnalisée, le rythme des emprunts sur le marché du crédit a ralenti de façon marquée par rapport au deuxième trimestre, les ménages ayant ajouté 33,0 milliards de dollars à la dette au troisième trimestre, en baisse par rapport à 56,8 milliards de dollars au deuxième trimestre. Il s'agit du rythme le plus lent des emprunts des ménages sur le marché du crédit et des emprunts hypothécaires depuis le deuxième trimestre de 2020. Néanmoins, les emprunts hypothécaires sont demeurés le principal facteur contribuant aux emprunts sur les marchés du crédit au troisième trimestre de 2022, les emprunts s'élevant à 26,6 milliards de dollars, tandis que la demande de prêts non hypothécaires a atteint 6,4 milliards de dollars.

En ce qui concerne les nouveaux fonds hypothécaires résidentiels avancés par les institutions financières, qui comprennent les banques à charte, la popularité des prêts hypothécaires à taux variable a continué de diminuer en raison du contexte des taux d'intérêt. Au troisième trimestre, les emprunts à taux variable représentaient 43,9 % des nouvelles avances de fonds par rapport aux options à taux fixe, comparativement à 51,1 % pour les emprunts à taux variable au deuxième trimestre. En octobre, le ratio des emprunts à taux variable a régressé encore davantage. Les prêts hypothécaires à échéance fixe de 1 à 3 ans ont représenté une part plus importante des nouveaux prêts au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre, passant de 11,1 % à 18,6 %. Dans l'ensemble, les prêts hypothécaires à taux variable représentent plus du tiers (34,7 %) de la dette hypothécaire totale au troisième trimestre, en hausse par rapport à 33,3 % au trimestre précédent.

La dette des ménages sur le marché du crédit (crédit à la consommation et prêts hypothécaires et non hypothécaires) a augmenté de 1,2 % pour atteindre 2 796,9 milliards de dollars au troisième trimestre. La dette hypothécaire a atteint 2 074,3 milliards de dollars, tandis que les prêts non hypothécaires se sont élevés à 722,6 milliards de dollars, soit le deuxième niveau le plus élevé jamais enregistré, le total de la dette non hypothécaire approchant les niveaux observés avant la pandémie.

Les paiements d'intérêt des ménages augmentent considérablement à mesure que les taux d'intérêt progressent

Sur une base désaisonnalisée, la dette des ménages sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible a augmenté pour s'établir à 183,3 % au troisième trimestre par rapport à 182,6 % au deuxième trimestre, un pourcentage qui demeure inférieur au sommet record de 184,6 % atteint au troisième trimestre de 2018. Autrement dit, il y avait 1,83 $ de dette sur le marché du crédit pour chaque dollar de revenu disponible des ménages au troisième trimestre de 2022. Bien que le revenu disponible des ménages (+0,8 %) ait été plus élevé au cours du troisième trimestre, la hausse a été surpassée par une croissance plus élevée de la dette du marché du crédit des ménages (+1,2 %).

Graphique 4  Graphique 4: Dette des ménages sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible des ménages, données désaisonnalisées
Dette des ménages sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible des ménages, données désaisonnalisées

Le ratio du service de la dette des ménages, qui correspond au total des paiements obligatoires du capital et des intérêts sur la dette sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible des ménages, a atteint 13,97 % au troisième trimestre, en hausse par rapport à 13,46 % au deuxième trimestre. Il s'agit de la hausse la plus importante depuis le troisième trimestre de 2020. La croissance du revenu disponible des ménages avant les paiements d'intérêts (+1,8 %) a été contrebalancée par la hausse record des paiements de la dette (+5,6 %) au troisième trimestre de 2022. Alors que les prêts hypothécaires à taux variable sont plus sensibles aux augmentations des taux d'intérêt, les prêts hypothécaires à taux variable à versements fixes disposent d'une marge de manœuvre permettant d'absorber ces coûts d'emprunt plus élevés sans une augmentation correspondante des paiements sur la dette totale. Cependant, certains titulaires de prêts hypothécaires à taux variable à versements fixes peuvent atteindre leur taux limite, entraînant des paiements globaux plus élevés. Dans l'ensemble, les paiements d'intérêts ont augmenté de 16,2 % au troisième trimestre, soit la plus forte augmentation des paiements d'intérêts totaux jamais enregistrée, alors que les paiements obligatoires du capital ont diminué de 3,7 %. Par conséquent, les paiements d'intérêts en pourcentage de l'ensemble des paiements de la dette ont augmenté de plus de la moitié (51,3 %) au troisième trimestre, en hausse comparativement à 46,7 % au deuxième trimestre.

Le gouvernement fédéral enregistre des remboursements nets de la dette pour la première fois depuis le troisième trimestre de2020 

Graphique 5  Graphique 5: Passifs financiers nets en pourcentage du produit intérieur brut
Passifs financiers nets en pourcentage du produit intérieur brut

Au troisième trimestre, le gouvernement fédéral a enregistré des remboursements nets de la dette de 2,9 milliards de dollars, comparativement à des emprunts de 11,5 milliards de dollars sur le marché du crédit au deuxième trimestre. Les rachats nets d'obligations fédérales (-5,9 milliards de dollars) ont été contrebalancés en partie par les émissions nettes d'effets à court terme (+3,2 milliards de dollars). Il s'agit du premier remboursement net de la dette sur le marché du crédit depuis le troisième trimestre de 2020 et du premier rachat net d'obligations fédérales depuis le troisième trimestre de 2018.

Les non-résidents ont été les plus grands acheteurs d'obligations du gouvernement fédéral (+11,4 milliards de dollars) au troisième trimestre de 2022, tandis que la Banque du Canada a continué de réduire la taille de son bilan en ne remplaçant pas les obligations arrivant à échéance (-23,6 milliards de dollars).

La demande de fonds des marchés du crédit en provenance des autres ordres de gouvernement (à l'exclusion des caisses de sécurité sociale) a totalisé 9,4 milliards de dollars au troisième trimestre. Cette demande était composée d'émissions nettes de 7,9 milliards de dollars d'obligations et de 1,1 milliard de dollars d'effets.

Le ratio du passif financier au produit intérieur brut diminue

Le ratio du passif financier net de l'administration publique fédérale (valeur comptable du total des passifs financiers moins la valeur marchande du total des actifs financiers) au produit intérieur brut (PIB) a diminué pour passer de 35,8 % au deuxième trimestre à 34,8 % au troisième trimestre, tandis que le ratio de la dette nette des autres administrations publiques au PIB a lui aussi diminué au cours de la même période, pour passer de 17,4 % à 16,0 %. Les deux ratios ont diminué à mesure que le PIB a augmenté et que le passif financier net du gouvernement fédéral et des autres ordres de gouvernement a diminué. Le passif financier net a remplacé l'ancien concept de la dette nette. Les détails relatifs à ce changement se trouvent dans l'article intitulé « Une vue d'ensemble des révisions apportées aux comptes financiers et du patrimoine, 1990 à 2022 ».

La forte demande de prêts non hypothécaires des sociétés non financières privées persiste pour un deuxième trimestre consécutif

Graphique 6  Graphique 6: Demande de fonds par les sociétés privées non financières
Demande de fonds par les sociétés privées non financières

Au troisième trimestre, la demande de fonds des sociétés privées non financières a affiché une hausse pour s'établir à 31,0 milliards de dollars par rapport à la valeur de 16,8 milliards de dollars enregistrée au deuxième trimestre. Les emprunts étaient principalement sous forme de prêts non hypothécaires (+36,5 milliards de dollars) et hypothécaires (+4,4 milliards de dollars). Cela a été partiellement contrebalancé par un rachat net des actions cotées en bourse (-10,3 milliards de dollars). Le rachat net cumulatif sur neuf mois d'actions cotées en bourse a été le plus important jamais enregistré, attribuable à une combinaison d'activités de fusions et d'acquisitions ainsi que de rachats d'actions.

Les réserves de minerais et de produits énergétiques des sociétés privées non financières, qui constituent d'importantes composantes du patrimoine en ressources naturelles et de la valeur nette de ces sociétés, ont diminué de 14,2 % au troisième trimestre. Il s'agit d'une première baisse après huit hausses trimestrielles consécutives, ce qui s'explique principalement par la baisse des prix de l'énergie, qui a réduit la valeur du patrimoine en ressources du Canada. Toutefois, la valeur des ressources naturelles se situait toujours au deuxième rang des valeurs les plus élevées jamais enregistrées, tandis que les prix de l'énergie sont demeurés relativement élevés au troisième trimestre.

L'offre de fonds du secteur financier augmente, les actifs des fonds communs de placement diminuent, quoique soutenus par la vigueur du dollar américain

Graphique 7  Graphique 7: Prêts accordés par le secteur financier
Prêts accordés par le secteur financier

Les sociétés financières ont injecté 103,9 milliards de dollars dans l'économie au moyen d'instruments du marché financier au troisième trimestre. L'offre de fonds a principalement pris la forme de prêts non hypothécaires (+58,2 milliards de dollars) et hypothécaires (+37,4 milliards de dollars). Les banques à charte sont les plus importants fournisseurs de fonds dans l'économie canadienne, accordant 45,6 milliards de dollars en prêts non hypothécaires et 25,1 milliards de dollars en prêts hypothécaires aux emprunteurs.

Les rachats nets de parts de fonds communs de placement ont atteint 20,0 milliards de dollars au cours du troisième trimestre, malgré des entrées nettes de 0,8 milliard de dollars dans des fonds communs de placement du marché monétaire, les investisseurs ayant ajusté leurs stratégies de placement en réaction à la volatilité des marchés. Les placements étrangers détenus dans des fonds communs de placement ont reculé de 1,8 % en raison des réévaluations à la baisse, mais ces pertes auraient pu être plus importantes, n'eût été la vigueur du dollar américain au cours du trimestre.





  Note aux lecteurs

Révisions

La présente diffusion des données du troisième trimestre de 2022 des comptes du bilan national et des flux financiers comprend les estimations révisées du premier trimestre de 1990 au deuxième trimestre de 2022. Ces données intègrent de nouvelles données, des données révisées, de même que des données sur les tendances saisonnières mises à jour. De plus, des améliorations conceptuelles, méthodologiques et statistiques ont été intégrées et sont détaillées dans : Une vue d'ensemble des révisions apportées aux comptes financiers et du patrimoine, 1990 à 2022.

Des améliorations aux données des comptes du bilan national et des flux financiers, telles que l'élaboration de renseignements détaillés sur les contreparties par secteur, seront incorporées de façon continue. Pour faciliter cette initiative ainsi que d'autres initiatives, on doit prolonger la période de la révision annuelle (normalement les trois années précédentes) au moment de la diffusion des données du troisième trimestre. Ainsi, lors de la diffusion des comptes financiers et du patrimoine du troisième trimestre, les données seront révisées rétrospectivement jusqu'au premier trimestre de 1990 pour assurer une série chronologique.

Mesures de soutien prises par les gouvernements

Les renseignements concernant certaines des mesures de soutien liées à la COVID-19 les plus importantes du gouvernement fédéral figurent dans « Les mesures de la réponse liées à la COVID-19 du gouvernement fédéral dans le cadre du Système des comptes macroéconomiques, trimestriel » (36-10-0687).

Comptes financiers et du patrimoine sur une base de qui à qui : certains instruments financiers

Le produit de visualisation des données « Comptes financiers sur une base de qui à qui, certains instruments financiers » a été mis à jour en fonction des du premier trimestre de 1990 au troisième trimestre de 2022.

Prochaine diffusion

Les données du quatrième trimestre de 2022 sur les comptes du bilan national et des flux financiers seront diffusées le 13 mars 2023.

Aperçu des comptes financiers et du patrimoine

La présente diffusion des données des comptes financiers et du patrimoine regroupe les comptes du bilan national (CBN), les comptes des flux financiers (CFF) et les comptes des autres changements d'actifs.

Les CBN sont composés des bilans de tous les secteurs et sous-secteurs de l'économie. Les principaux secteurs sont les ménages, les institutions sans but lucratif au service des ménages, les sociétés financières, les sociétés non financières, les administrations publiques et les non-résidents. Les CBN englobent tous les actifs non financiers nationaux et toutes les créances d'actifs et de passifs financiers non réglées de tous les secteurs. Afin de permettre une meilleure interprétation des données sur les flux financiers, certaines séries sur les emprunts des ménages sont offertes sur une base désaisonnalisée (tableau 38-10-0238-01). Toutes les autres données ne sont pas désaisonnalisées. Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter la page Données désaisonnalisées — Foire aux questions.

Les CFF permettent de mesurer les prêts et les emprunts nets par secteur en examinant les opérations financières dans l'économie. Ils fournissent une mesure de l'investissement financier net, qui correspond à la différence entre les opérations en actifs financiers et en passifs financiers (p. ex. les achats nets de titres moins les émissions nettes de titres). Les CFF mettent également en lumière le lien entre les activités financières et non financières dans l'économie, lequel associe les estimations de l'épargne et l'acquisition de capital non financier (p. ex. l'investissement en logements neufs) aux opérations financières sous-jacentes.

Alors que les CFF enregistrent des changements dans les actifs et les passifs financiers entre l'ouverture et la fermeture du bilan associé aux transactions lors de la période de comptabilisation, la valeur des actifs et des passifs détenus par une institution peut aussi changer pour d'autres raisons. Ces autres types de changements, que l'on appelle les autres flux économiques, sont comptabilisés dans le compte des autres changements d'actifs.

Ce compte comporte deux composantes principales. La première composante principale est le compte des autres changements de volume d'actifs. Ce compte comprend les changements dans les actifs et les passifs non financiers et financiers liés à l'apparition économique et à la disparition d'actifs, les effets d'événements externes comme les guerres ou les catastrophes sur la valeur des actifs ainsi que les changements de classification et de structure des actifs. La deuxième composante principale est le compte de réévaluation, qui présente les gains et les pertes d'avoirs revenant aux propriétaires d'actifs et de passifs non financiers et financiers pendant la période de comptabilisation et découlant des changements dans les évaluations aux prix du marché.

À l'heure actuelle, seul l'agrégat des autres changements d'actifs est accessible dans le Système canadien des comptes macroéconomiques; aucun renseignement sur les différentes composantes n'est accessible.

Les définitions relatives aux indicateurs financiers sont présentées dans le document intitulé « Indicateurs financiers des Comptes du bilan national » et dans le Glossaire du Système canadien des comptes macroéconomiques.

Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages

Les CBN pour le secteur des ménages sont répartis entre un certain nombre de dimensions socioéconomiques dans le cadre des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages. Des données sur le patrimoine et ses composantes selon le quintile de revenu, le groupe d'âge, la génération et la région peuvent être consultées dans les tableaux 36-10-0660-01, 36-10-0661-01, 36-10-0664-01 et 36-10-0665-01.

Il est possible d'en apprendre davantage sur la méthodologie utilisée pour les estimations sur le patrimoine des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages en consultant l'article « Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages, estimations des répartitions des actifs, des passifs et de la valeur nette, 2010 à 2019 : rapport technique sur la méthodologie et la qualité ».

Produits

Le document « Une vue d'ensemble des révisions apportées aux comptes financiers et du patrimoine, 1990 à 2022 », qui fait partie de la collection Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (Numéro au catalogue13-605-X), est maintenant accessible.

Il est maintenant possible de consulter le produit de visualisation de données intitulé « Comptes financiers sur une base de qui à qui, certains instruments financiers », qui fait partie de la série Statistique Canada — Produits de visualisation des données (Numéro au catalogue71-607-X).

Comme complément à cette diffusion, vous pouvez également consulter le produit de visualisation de données intitulé « Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages, patrimoine : outil interactif », qui fait partie de la série Statistique Canada — Produits de visualisation des données (Numéro au catalogue71-607-X).

Comme complément à cette diffusion, vous pouvez également consulter le produit de visualisation de données intitulé « Statistiques sur les titres financiers », qui fait partie de la série Statistique Canada — Produits de visualisation des données (Numéro au catalogue71-607-X).

Le portail Statistiques des comptes économiques, accessible sous l'onglet Sujets de notre site Web, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leurs structures.

Il est également possible de consulter le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-606-G).

Il est également possible de consulter le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-607-X).

Il est également possible de consulter le produit Canada: Données économiques et financières - norme spéciale de diffusion des données plus (NSDD Plus) du Fond monétaire international (Numéro au catalogue13-608-X)« Comptes des autres sociétés financières » aussi connu sous le nom « Actifs et passifs des autres sociétés financières par secteur, valeur marchande, trimestrielle » (tableau 36-10-0668-01).

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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