Étude : Mise au jour des différences au chapitre de l'emploi à temps plein chez les femmes
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Diffusion : 2022-09-26
Une proportion croissante de femmes au Canada travaillent à temps plein dans le cadre de leur emploi principal : c'était le cas de 68 % des femmes de 20 à 54 ans en 2021, en hausse par rapport à 65 % en 2007 et à 55 % en 1997. Toutefois, les gains en matière de travail à temps plein, qui rendent compte d'une meilleure sécurité financière actuelle et future, ne se sont pas répercutés de la même façon sur toutes les femmes.
En raison surtout d'un taux d'activité croissant et d'une baisse de l'emploi à temps partiel, les femmes non autochtones nées au Canada affichaient le taux d'emploi à temps plein le plus élevé en 2021 (70 %). Il s'agit d'une hausse par rapport à celui enregistré en 2007 (66 %). Parallèlement, peu de changements ont été observés chez les immigrantes de longue date (arrivées au Canada il y a plus de 10 ans); leur taux s'est établi à 65 % en 2021. Même si les femmes autochtones et les immigrantes récentes ont connu des augmentations quant à l'emploi à temps plein de 2007 à 2021, leurs taux en 2021 étaient parmi les plus faibles (59 % dans les deux cas).
Une nouvelle étude diffusée aujourd'hui vise à comprendre les différences en matière d'emploi à temps plein parmi différents groupes de femmes. Cette étude, intitulée « Mise au jour des différences au chapitre de l'emploi à temps plein chez les femmes », est fondée sur les données provenant de l'Enquête sur la population active et fournit une analyse de l'évolution du taux d'emploi à temps plein chez les femmes de 2007 à 2021.
Les taux d'emploi à temps plein augmentent en fonction de l'âge chez les femmes autochtones
Les principales transitions de la vie, comme la formation d'une famille et la parentalité, peuvent orienter les parcours des femmes au chapitre du travail à temps plein. Par exemple, la présence d'enfants peut avoir des répercussions sur la participation à temps plein d'une femme au marché du travail, même si certaines mesures de soutien, comme les services de garde d'enfants, peuvent parfois atténuer ces répercussions. En outre, ce ne sont pas tous les groupes de femmes qui suivent les mêmes parcours de vie ou qui les suivent de la même façon. Ainsi, des différences sont observées dans les taux d'emploi à temps plein des femmes au cours d'une vie.
Dans le cadre de la présente étude, des cohortes de femmes âgées de 25 à 29 ans en 2007, qui étaient âgées de 40 à 44 ans en 2021, ont été suivies pour examiner les tendances sur le plan du travail à temps plein parmi les groupes de population.
Chez les femmes non autochtones nées au Canada, la probabilité qu'elles travaillent à temps plein est demeurée élevée et constante en fonction de l'âge. En 2007, 72 % des femmes non autochtones nées au Canada de 25 à 29 ans travaillaient à temps plein. Ce taux est équivalent à la proportion observée en 2021, lorsqu'elles étaient âgées de 40 à 44 ans.
À titre de comparaison, le taux d'emploi à temps plein chez les femmes autochtones augmentait en fonction de l'âge. En 2007, 53 % des femmes autochtones de 25 à 29 ans travaillaient à temps plein. Ce taux s'est accru pour atteindre 63 % en 2021, lorsqu'elles étaient âgées de 40 à 44 ans. Ce taux d'emploi à temps plein plus élevé dans la quarantaine s'est traduit par un écart plus faible par rapport aux femmes non autochtones nées au Canada (écart de 9 points de pourcentage), si on le compare à l'écart par rapport aux jeunes adultes (19 points de pourcentage). Les différences quant à la structure familiale, comme l'âge du premier enfant ou la monoparentalité, peuvent expliquer les différences propres à l'âge en ce qui concerne l'emploi à temps plein.
Le lien entre le travail à temps plein et le vieillissement au cours de la période allant de 2007 à 2021 est légèrement plus compliqué lorsque l'on examine les tendances chez les immigrantes. Les immigrantes arrivées au Canada en tant qu'enfant ou adolescente ne présentaient aucun changement de leur taux d'emploi à temps plein à mesure qu'elles vieillissaient. Autrement dit, 69 % des immigrantes de 25 à 29 ans occupaient un emploi à temps plein en 2007, et 14 ans plus tard, 69 % d'entre elles travaillaient à temps plein. En 2021, cette proportion était semblable à celle des femmes non autochtones nées au Canada (72 %).
Cependant, dans le cas des immigrantes arrivées au Canada après l'âge de 18 ans, l'âge et le nombre d'années de résidence ont tous deux joué un rôle. Le taux d'emploi à temps plein des immigrantes arrivées au Canada en 2003 ou 2004 a augmenté pour passer de 48 % en 2007 à 64 % en 2021.
Le fait d'avoir fait des études à l'extérieur du Canada est lié à un plus faible taux de travail à temps plein chez les immigrantes
Au fil du temps, les femmes issues de tous les groupes de population sont devenues plus instruites. L'enseignement supérieur est associé à des taux d'emploi à temps plein plus élevés pour tous les groupes de femmes, et ce, pour toutes les périodes prises en compte. Par exemple, 80 % des femmes non autochtones nées au Canada titulaires d'un grade universitaire occupaient un emploi à temps plein, comparativement à 53 % de leurs homologues ayant un niveau de scolarité égal ou inférieur à un diplôme d'études secondaires.
En 2021, même si les femmes autochtones affichaient le taux d'obtention d'un grade universitaire le plus faible parmi tous les groupes de femmes, celles ayant fait des études universitaires étaient tout aussi susceptibles d'occuper un emploi à temps plein (79 %) que leurs homologues non autochtones nées au Canada (80 %). Les immigrantes ayant fait des études universitaires au Canada affichaient également des résultats semblables à ceux de leurs homologues nées au Canada : 75 % des immigrantes récentes et 79 % des immigrantes de longue date travaillaient à temps plein en 2021.
Cependant, les immigrantes ayant obtenu un grade universitaire à l'extérieur du Canada étaient beaucoup moins susceptibles de travailler à temps plein que les femmes non autochtones nées au Canada. En 2021, 66 % des immigrantes de longue date ayant fait leurs études universitaires à l'étranger travaillaient à temps plein. Cela laisse entendre que la reconnaissance des titres de compétences peut expliquer, en grande partie, le taux d'emploi à temps plein plus faible chez les immigrantes ayant fait des études universitaires à l'étranger.
Le mariage ou l'union libre font baisser le taux d'emploi à temps plein des immigrantes, mais pas celui des femmes non autochtones nées au Canada et des femmes autochtones
Le lien entre le mariage ou l'union libre et l'emploi à temps plein s'est inversé au fil du temps chez les femmes non autochtones nées au Canada et chez les femmes autochtones.
Par exemple, en 2007, une plus grande proportion de femmes non autochtones nées au Canada qui n'étaient pas en couple travaillaient à temps plein (69 %) par rapport aux femmes non autochtones nées au Canada qui étaient en couple (65 %). En 2021, les résultats étaient inversés : le taux d'emploi à temps plein des femmes en couple (71 %) dépassait celui des femmes qui n'étaient pas en couple (68 %). L'évolution des normes sociétales auxquelles sont confrontées les femmes mariées sur le lieu de travail, la diminution du taux de fécondité, l'accès à des services de garde d'enfants abordables et la participation croissante des hommes aux responsabilités familiales peuvent expliquer, en partie, le renversement des tendances.
En revanche, le fait d'être en couple était systématiquement associé à un taux d'emploi à temps plein plus faible chez les immigrantes. Par exemple, en 2021, environ 64 % des immigrantes de longue date en couple travaillaient à temps plein, comparativement à 70 % de celles qui n'étaient pas en couple.
Parmi tous les groupes de femmes, la présence d'enfants au sein du ménage est associée à une baisse de l'emploi à temps plein, et les répercussions sont plus importantes lorsque l'enfant le plus jeune est âgé de 1 à 5 ans. En 2021, les mères autochtones d'enfants de 1 à 5 ans affichaient le taux d'emploi à temps plein le plus faible (43 %); venaient ensuite les immigrantes récentes (46 %), les immigrantes de longue date (56 %) et les mères non autochtones nées au Canada (64 %).
Toutefois, pour les immigrantes, le fait d'être en couple et la maternité, lorsque réunis, sont associés à une baisse du taux d'emploi à temps plein, qu'elles soient mariées ou en union libre. En 2021, près de 72 % des immigrantes récentes qui n'étaient pas en couple et qui n'avaient pas d'enfants travaillaient à temps plein. Le pourcentage d'emploi à temps plein atteignait 64 % chez celles en couple et sans enfants, et 45 % chez celles en couple et dont l'enfant le plus jeune était âgé de 1 à 5 ans. Des résultats semblables ont été observés chez les immigrantes de longue date.
La situation des femmes non autochtones nées au Canada et des femmes autochtones est légèrement différente. Dans le cas des deux groupes, le fait d'être en couple est associé à un taux d'emploi à temps plein plus élevé, alors que le fait d'être en couple et d'avoir de jeunes enfants (1 à 5 ans) est associé au taux d'emploi à temps plein le plus bas.
Note aux lecteurs
Cet article est fondé sur les données de mars et de septembre de l'Enquête sur la population active (EPA) de 2007 à 2021. Réalisée tous les mois, l'EPA est une enquête sur les ménages qui permet de recueillir des renseignements relatifs à l'activité sur le marché du travail de la population de 15 ans et plus, à l'exception des résidents des logements collectifs, des personnes vivant dans des réserves et autres établissements de la province, ainsi que des membres à temps plein des Forces canadiennes.
L'échantillon d'analyse inclut des femmes de 20 à 54 ans vivant dans l'une des 10 provinces, à l'exclusion des étudiants à temps plein et des membres de la famille non rémunérés. Les étudiants à temps plein sont exclus, puisque leur activité principale est d'aller à l'école. Les membres de la famille non rémunérés sont exclus parce que certaines questions de l'enquête sont posées différemment ou ne sont pas du tout comparables à celles posées aux travailleurs rémunérés.
Définitions
Dans le présent article, l'expression « emploi à temps plein » désigne la population employée au moins 30 heures par semaine dans son emploi principal (à l'extérieur de la maison), y compris les travailleurs salariés et les travailleurs autonomes. Le taux d'emploi à temps plein désigne le pourcentage de personnes employées à temps plein au sein de la population totale.
Produits
L'article intitulé « Mise au jour des différences au chapitre de l'emploi à temps plein chez les femmes » est maintenant accessible dans Regards sur la société canadienne (). 75-006-X
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