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Les Acadiens (1752 à 1784)

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Tableau de la population française Acadienne de 1749 à 1771
En 1763 il se fut un retour des exilés du Massachusett à la Péninsule Acadienne
1764—Population de la Nouvelle-Ecosse.

Ici doit prendre place un tableau des brusques mouvements de la population française Acadienne de 1749 à 1771, époque des malheurs et de l'expulsion partielle de cette population. Ce tableau est formé en partie de chiffres donnés par les mémoires du temps et en partie par des estimés déduits de l'ensemble des renseignements. Sans un pareil tableau il est à peu près impossible de se rendre compte des migrations de ce petit peuple qui, en dépit de tout, en 1871, comptait 77,740 âmes dans les Provinces de la Nouvelle-Ecosse et du Nouveau-Brunswick ; environ 15,000 dans l'Isle du Prince-Edouard, plus un chiffre inconnu, mais comparativement considérable de descendants dans la Province de Québec, et plusieurs milliers dans diverses parties des Etats-Unis, dans les Iles des Indes Occidentales et en France.

Les chiffres de ce tableau sont fournis en nombres ronds, afin de ne pas leur donner l'apparence d'une précision à laquelle il n'y a pas moyen d'atteindre ; mais ils sont, en somme, corrects et font connaître, dans ses principaux éléments, la statistique de cette partie, aussi difficile qu'elle est émouvante, de l'histoire de la colonisation du pays. Pour l'intelligence de ce sujet qui a intéressé, à un si haut degré, des écrivains de diverses nations, il est nécessaire de rappeler, par ordre de dates, en quelques mots, les évènements qui, pendant si longtemps, ont fait le jouet de l'infortune du petit peuple Acadien, le premier colonisateur du Nord-Amérique Britannique.

La Prise de Port-Royal (Annapolis) en 1710, puis la cession de la péninsule Acadienne (Nouvelle-Ecosse) par le traité d'Utrecht, en 1713, fit passer la population de cette partie du pays acadien sous le pouvoir de l'Angleterre. Les Acadiens du Nord de la Péninsule, occupant la position de neutres, continuèrent à défricher des terres, à conquérir sur la mer des prairies fertiles et à augmenter en nombre par le double fait de l'accroissement naturel et de l'immigration venant des côtes sud et sud-est.

En 1745 eut lieu la première prise de Louisbourg par les Anglais ; les colons de l'Isle Royale (Cap Breton) furent renvoyés de l'Isle. Par le traité d'Ai-La-Chapelle en 1748, le Cap-Breton fut rendu à la France et on recommença à le coloniser. En 1749, le Gouvernement Anglais, qui, jusque là, n'avait fait de la Nouvelle-Ecosse qu'une colonie militaire, commença à établir le pays, et dès lors les Acadiens de la Péninsule, les neutres, commencèrent à émigrer vers la Cap-Breton et les autres terres françaises du voisinage. En 1755 eut lieu le bannissement de 6,000 Acadiens et la destruction des propriétés de la population française de la Péninsule. En 1758, les Anglais s'étant emparé de Louisbourg, une partie de la population du Cap-Breton fut renvoyée en France, quelques uns se réfugièrent sur le territoire français voisin, un certain nombre de colons restèrent dispersés le long des côtes de l'Isle.

De 1758 à 1763, époque de la cession à l'Angleterre de toute la partie nord du Continent Américain, les Acadiens vécurent dans des alarmes et des déplacements continuels et dans la misère.

De 1763 à 1765 environ, la grande majorité des Acadiens de l'Isle Saint-Jean furent chassés de leurs propriétés et obligés de se réfugier à la côte voisine et en Canada. Durant cette même période, un certain nombre d'Acadiens, exilés dans le Massachusett, eurent permission de revenir à la Nouvelle-Ecosse.

Vers 1771, ces malheureuses populations recouvrèrent une paix relative ; cependant, en 1784, les Acadiens de la Rivière Saint-Jean furent à leur tour expulsés de leurs terres qu'on donna aux United Empire Loyalists, ce fut alors que furent formés les beaux établissements Acadiens de Madaouaska. Cette dernière expropriation, toutefois, ne parait pas avoir eu d'influence sur les progrès de la population Acadienne.

Tableau de la population française Acadienne de 1749 à 1771, comparé à cette même population, dans les Provinces du Golfe, en 1871.

Noms des Lieux

 

1749

1755, Avant la Proscrip
-tion.

1755, Après la Proscrip
-tion.

1756.

1758, Après la prise de Louis
-bourg.

1765.

1771.

1871.

Circon-scriptions Nouvelles.

Circon-scriptions Anciennes.

1

2

3

4

5

6

7

8

Nouvelle- Ecosse

Péninsule

13,000

8,200

1,200

1,200

1,200

1,700

1,860

21,969

 

Isle Royale

1,000

3,000

3,000

2,500

700

800

920

10,864

Isle du Prince Edouard

Isle St. Jean

1,000

3,000

3,500

4,500

6,500

1,400

1,270

15,009

Nouveau- Brunswick

District de Gédaïc

600

3,500

4,000

2,000

300

2,000

1,101

13,008

 

Côtes du Golfe

100

400

400

1,000

500

2,000

1,093

12,916

 

Baie des Chaleurs

100

150

150

500

400

1,000

795

9,412

 

Rivière St Jean

200

250

250

1,600

1,100

1,250

1,403

9,571

Etat du Maine

Rivière St Jean

.

.

.

.

.

.

.

7,000

 

Totaux

16,000

18,500

12,500

13,300

10,700

10,150

8,442

99,740

   

1

2

3

4

5

6

7

8

Ce qu'on appelle ici le District de Gédaïc (Chédiac) comprend la Rive Nord de la Baie de Chignitou ou le Beaubassin, et les Côtes Est, depuis la ligne qui sépare aujourd'hui la Nouvelle-Ecosse du Nouveau-Brunswick, dans l'Isthme, jusqu'à Richibouctou ; les Côtes du Golfe désignent toute cette partie du Nouveau-Brunswick qui s'étend de Richibouctou aux Isles Miscou et Chipâgan, enfin la Baie-des-Chaleurs ne veut dire ici que la Rive sud de cette Baie, la partie du Nouveau-Brunswick.

Les chiffres des deux premières colonnes, 1749 et 1755, sont déduits de plusieurs données ; mais principalement d'un mémoire de 1748, et du mémoire de l'abbé de l'Isle-Dieu, de 1754. Le chiffre total de 1755 est le report du chiffre total de 1749, avec addition de l'augmentation naturelle au taux de 2.5 par cent par an, taux normal du peuple Acadien laissé à lui-même.

Le premier mémoire porte à 8,850 le chiffre des communiants de la Péninsule acadienne de 1748, ce qui équivaut à environ 13,000 âmes ; ce même mémoire parle de 15 à 20 familles à la Rivière Saint-Jean ; quelques familles du sud les rejoignirent peu après. Ces renseignements sont, en somme, confirmé par Lafargue, dans son Histoire Géographique de la Nouvelle-Ecosse, publiée à Londres, en 1749.

Voici comment parait avoir été distribué ce chiffre de 13,000 habitants de la Péninsule Acadienne : à Port Royal, 1,500 ; à la Rivière aux Canards, 900 ; à Grand Pré, 1,500 ; à Pipiguit, 2,700 ; à Cobeguit, 1,200 ; de là et sur le Beaubassin 3,700 ; enfin dans les autres parties de la Péninsule, 1,500. Le mémoire de 1748 comprend ensemble cette dernière population et celle de Port-Royal.

Le mémoire de l'abbé de l'Isle Dieu (Archives de Paris) donne, pour 1754, le chiffre de 6,318 Acadiens, établis dans le nord de la Péninsule ; le chiffre de 2,897 dans le nord et l'ouest de Beaubassin ; de 2,868 à l'Isle Saint-Jean, c'est à dire 12,083 habitants, en 1754, sans tenir compte des populations des côtes Sud et Est de la Péninsule, de l'Isle Royale, des côtes Nord-Est, de la Baie des Chaleurs et de la Rivière Saint-Jean. Le même mémoire, parlant de la totalité de la population de la Péninsule, en fixe le nombre, toujours pour 1754, à 9,215 habitants : cette population émigrait alors vers les autres régions acadiennes.

Un mémoire anglais publié à Londres, en 1751, sous le titre :– L'Importance de coloniser et de fortifier la Nouvelle-Ecosse, évalue à "près de quatre mille," le nombre de tous les français de l'ancienne Acadie en état de porter les armes : évidemment, c'était une exagération ; mais cela laisse voir que cette population avait une importance voisine de ce chiffre ; en effet tout le peuple acadien devait compter, en 1751, environ 3,500 hommes en âge de porter les armes. Le Gouverneur Lawrence d'Halifax, dans sa circulaire adressée aux divers Gouverneurs des colonies anglaises, en août 1755, (Archives de la Société Historique de Massachusett, reproduite dans Haliburton, Nouvelle-Ecosse, tome I., page 329 et suivantes) estime à près de 7,000 personnes, les habitants acadiens du nord de la Péninsule qui devaient être transportés aux colonies anglaises.

On voit dans les mémoires des Archives de Paris, que l'Isle Saint-Jean avait déjà 1,868 habitants, en 1751, et qu'en 1751 également il y avait déjà 958 Acadiens dans le district appelé ici Gédaïc.

Les lettres de Thomas Pichon attribuent 3,200 habitants à l'Isle Royale, en 1752 ; un autre mémoire donne, à quelques mois de distance, à l'Isle Royale, 4,325 résidents, plus 30 personnes de la maison du Gouverneur et de l'Ordonnateur, une garnison de 1,300 hommes et une population de 600 sauvages.

C'est que, jusqu'à 1752 inclusivement, une émigration considérable eut lieu, de la Péninsule à l'Isle Royale, tandis que, en 1754 et en 1755, l'Isle Royale fournit à son tour une émigration à l'Isle Saint-Jean et aux Côtes Nord.

Voici comment s'opérèrent les mouvements que signalent les chiffres du Tableau qui précède. De 1749 à 1755 on émigra de la Péninsule à l'Isle Royale, à l'Isle Saint-Jean, au District de Gédaïc et aux Côtes du Golfe, de façon que la population se trouva réduite dans la Péninsule à 8,200 habitants en 1755, à l'époque du bannissement. Cette population se trouvait distribuée à peu près comme suit : à Port Royal, 1,500 ; autour du Bassin des Mines 4,700 ; à Beaubassin, sud, 1,500 (ce sont ces 7,700 habitants que le Gouverneur Lawrence évaluait à environ 7,000) ; et enfin dans le reste de la Péninsule 500. La diminution causée dans la Péninsule par cette Emigration et l'augmentation produite, de ce même fait, à l'Isle Royale, à l'Isle Saint-Jean, au District de Gédaïc et aux Côtes du Golfe, y compris l'augmentation naturelle de la population, sont exprimées par les chiffres de détails et le chiffre additionné total de la colonne 2 du Tableau.

Un dénombrement fait à l'Isle Saint-Jean, en 1753, constate alors la présence de 2,663 âmes ; le mémoire de l'Abbé de l'Isle-Dieu porte au chiffre de 2,897 la population du District de Gédaïc en 1754.

De Septembre à Décembre 1755 eut lieu le bannissement de 6,000 Acadiens de la Péninsule, expédiés en cinq convois et dirigés comme suit : 1,500 sur la Virginie ; 2,000 sur la Caroline ; 1,200 sur le Maryland ; 400 sur la Pennsylvanie et 900 sur Boston ; comme on l'apprend par le mémoire de M. de la Rochette, aux Archives de Paris, la lettre des Acadiens de Port-Royal, datée de la Rivière Saint-Jean, Juillet 1756, à leur ancien missionnaire, M. Daudin, et ce qui a été conservé des papiers anglais de l'époque. Des 2,200 habitants de la Péninsule, échappés à la proscription, 1,200 restèrent dans la Péninsule, cachés dans les bois et le long des rivages de la mer, vivant de chasse et de pêche et dans la plus grande misère ; les 1,000 autres allèrent grossir les populations de l'Isle Saint-Jean et du district de Gédaïc. Comme ce dernier district avait été ravagé par l'incendie d'une partie des établissements et des récoltes des alentours de Beaubassin, la misère y fut extrême, et la mortalité énorme.

En 1756, un bon nombre d'exilés avaient trouvé les moyens de revenir, les uns en s'emparant des navires qui les transportaient, les autres dans de petites embarcations. Près de 1,400, en tout, allèrent à la Rivière Saint-Jean et quelques uns abordèrent les côtes Ouest de la Nouvelle-Ecosse ; mais la mort les visitait, et tout l'ensemble de la population Acadienne, malgré ces retours, n'augmenta que d'environ huit cents cette année.

De 1756 à 1758 eut lieu une Emigration relativement considérable vers le Canada, et la mortalité des côtes fut énorme. Une lettre de l'Evêque de Québec dit qu'en 1757 il y avait 900 réfugiés à Miramichi ; on sait qu'il en mourut 200, dans un seul hiver. La prise de Louisbourg, en Juillet 1758, diminua la population du Cap-Breton de 2,500 à 700 ; 1,700 furent transportés à la Rochelle, 700 restèrent dans l'Isle et le petit nombre, en dehors de ces chiffres, alla grossir la population de l'Isle Saint-Jean. La lettre de l'Evêque de Québec dit qu'ils étaient au moins 6,000 habitants sur l'Isle St.-Jean, en 1757. Dans ce même espace de temps la mortalité décimait les districts de Gédaïc et des côtes ; les Acadiens de ces endroits émigraient en grand nombre vers le Canada et l'Isle Saint-Jean, réduisant la population de terre ferme à quelques centaines de personnes.

De 1758 à 1765 eut lieu l'expropriation des Acadiens de l'Isle Saint-Jean ; cette persécution, en les forçant à quitter l'Isle, réduisit cette population de 6,500 âmes à 1,400, environ, mais augmenta la population du district de Gédaïc, des Côtes et de la Baie des Chaleurs.

De 1765 à 1771, la mortalité fut considérable dans les groupes du Golfe, il se fit vers le Canada une émigration relativement importante. Les descendants, par milliers, des Acadiens se rencontrent partout dans la Province de Québec ; mais surtout aux Isles de la Madeleine, dans le comté de Bonaventure, aux côtes du Nord, dans le comtés de Bellechasse, de Beauce, de Champlain, de Nicolet, de Maskinongé, de Montcalm, de l'Assomption, de Laprairie, de Saint-Jean et d'Iberville.

En 1763 il se fut un retour des exilés du Massachusett à la Péninsule Acadienne, ce qui explique l'augmentation signalée de 1,200 en 1758, à 1,700 en 1765, malgré la mortalité.

Ce ne fut apparemment que vers 1771 que les Acadiens virent cesser l'émigration qui les diminuait et qu'ayant acquis une nouvelle aisance ils se reprirent à croître au taux de 2.5 par cent par an. C'est à ce taux que, prenant le Recensement de 1871 pour base, le chiffre probable de la population Acadienne de chaque centre a été établi à la colonne 7 :– en effet, le chiffre de 8,442, à raison de l'accroissement indiquée, pendant le cours d'un siècle, rend compte de la population Acadienne de 99,740 âmes (la population Acadienne de l'Isle du Prince-Edouard et de l'Etat du Maine comprise) en 1871. Il y a eu, dans le cours de ce siècle, des échanges de colons de l'Acadie au Canada, et vice versa, mais ces échanges se faisant à peu près compensation, n'ont point eu d'influence sur le résultat général.

La somme totale des pertes éprouvées par la population Acadienne, dans l'Acadie, de 1755 à 1771, sans tenir compte de la complète absorption par la mort d'un nombre de victimes égal à toutes les naissances, a donc été de 10,058, pouvant approximativement se partager comme suit : retournés ou renvoyés en France, environ 3,500 ; établis dans les colonies Anglaises, la Louisiane, Saint-Domingue, La Martinique, et ailleurs, environ 1,500 ; réfugiés dans la Province de Québec, environ 3,500 ; excédant des morts sur les naissances pendant cette période 1,558. En ajoutant, à ce dernier nombre, le chiffre de ceux qui moururent dans les navires et à l'étranger par centaines, et un chiffre de morts égal à toutes les naissances, on arrive à une mortalité vraiment effrayante, qui a fait dire au chantre des Acadiens :

"Sur les croix des tombeaux, leur histoire est écrite."
     (Longfellow.–Evangéline.–Un Récit d'Acadie.)

1752—Population Anglaise et Allemande de l'Acadie (ou Nouvelle-Ecosse) : 4,203
hommes audessus de 16 ans 574 ; femmes audessus de 16 ans 607 ;
enfants : garçons 1,899, filles 1,123.
(Halifax Archives.)

Population française de la Péninsule Acadienne 9,300
       "            "          de l'Isle Royale 4,325
       "            "          de l'Acadie de terre ferme (Nouveau-Brunswick) 1,550
       "            "          de l'Isle Saint-Jean (Prince-Edouard) 2,000

1753—Population de Terreneuve, estimée à 13,000.
(Divers Auteurs.)

1754—Population de la Nouvelle-France : 55,009.
(Recensement.—Voir les tableaux sommaires dans E-STAT 1.)


1755—Avant la proscription de Septembre.

Population française de la Péninsule Acadienne 8,200
         "         "           de l'Isle Royale 3,000
         "         "           de l'Acadie de terre ferme (Nouveau-Brunswick) 4,300
         "         "           de l'Isle Saint-Jean (Prince-Edouard) 3,000

Après la proscription.

Population française de la Péninsule Acadienne 1,200
         "           "         de l'Isle Royale 3,000
         "           "         de l'Acadie de terre ferme (Nouveau-Brunswick) 4,800
         "           "         de l'Isle Saint-Jean (Prince-Edouard) 3,500

Population Britannique de la Nouvelle-Ecosse, évaluée à 5,000.
(Haliburton, N.S., Vol. II., page 274.)

1758—Population de la Nouvelle-France : 80,000, dont 15,000 en état de porter les armes.
(Considérations sur l'état présent du Canada, Edition Canadienne, page 2.)
Cet état de la population de la Nouvelle-France est évidemment exagéré, de même que celui de 1759.

Population française de la Péninsule de la Nouvelle-Ecosse 1,200
         "           "         de l'Isle Royale, à la suite de la prise de Louisbourg et renvoi en France des colons 700
         "           "         de l'Acadie de terre ferme (Nouveau-Brunswick) 2,300
         "           "         de l'Isle Saint-Jean 6,500

1759—Population de la Nouvelle-France : 82,000    (évidemment incorrect)
(Archives de Paris.)

1760—Population de la Nouvelle-France : 70,000.
(Archives de Paris.)

1762—Population Anglaise de la Nouvelle-Ecosse : 8,104.
(Archives d'Halifax.–Voir les tableaux sommaires dans E-STAT 1.)

1763—Population Anglaise de la Nouvelle-Ecosse : 9,000 à peu près.
(Archives d'Halifax.–Voir les tableaux sommaires dans E-STAT 1.)

Population française de la Péninsule de la Nouvelle-Ecosse 1,200
         "           "         du Cap Breton 780
         "           "         de la Nouvelle-Ecosse de terre ferme (N.-B.) 4,000
         "           "         de l'Isle Saint-Jean 4,000

Dans les Archives de Londres, année 1763, on trouve un Mémoire de Sir William Johnson, qui donne un aperçu du nombre des Guerriers sauvages habitant les deux rives de la vallée du St. Laurent, depuis Québec à l'Ouest ; les deux rives de la rivière Outaouais ; les deux rives des lacs Ontario, Erié, Huron, Michigan et Supérieur, une partie des Etats-Unis, du centre et de l'ouest, et une partie du Nord-Ouest, sous les quatre tîtres suivants :

Confédération des Six Nations 2,230 guerriers
Sauvages du Canada, alliés aux les six nations 630      "       
Sauvages de l'Ohio 1,100      "       
Confédération de l'Ottaoua 3,220      "       
Les nations Miamis 800      "       
Les Sauteux et autres nations de l'Ouest 4,000      "       

(moins les Sioux et les Illinois), en tout 11,980 guerriers ; ce qui suppose une population d'environ 59,900 âmes. —Il y a dans le Mémoire une sérieuse erreur d'addition qui est ici corrigée. On revient plus loin sur ce document.

1764—Population de la Nouvelle-Ecosse : 12,998.
(Archives d'Halifax)

Note : Cet état de population ne tient compte que d'une partie des Acadiens.

Halifax 3,000 âmes.
Lunenburg 1,600    "     
Liverpool 500    "     
Annapolis 1,000    "     
Cumberland 750    "     
Chester 100    "     
Cobequit 400    "     
Barrington 300    "     
Yarmouth 150    "     
Horton 670    "     
Cornwallis 518    "     
Falmouth 278    "     
Newport 251    "     
Dublin 100    "     
Dispersés le long des côtes à l'exception de Louisbourg et l'Isle St. Jean 381    "     
Rivière St. Jean 400    "     
Acadiens français encore dans la Province 2,600    "     
Total 12,998    "     

Note : Le tableau de population ci-dessus, se référant à l'année 1764, est un estimé fait à la demande de la Société Historique du Massachusetts.

1765—Population du Canada : 69,810.
(Recensement.—Voir les tableaux sommaires dans E-STAT 1.)

Note : Le chiffre de 14,700, inscrit au résumé, pour les villes réunies de Québec et de Montréal, est pris à une mémoire trouvé dans les archives de la fabrique du Cap-Santé.

Note : Le Recensement de 1765 ne comprenait pas les villes de Québec et de Montréal ; on y a suppléé aux colonnes ayant pour titres : Population (au Tableau I), et Maisons (au Tableau II), par un estimé calculé sur les proportions des recensements antérieurs.

1765—Population française de la Péninsule de la Nouvelle-Ecosse 1,700
                "               "          du Cap Breton 800
                "               "          de l'Acadie de terre ferme (N. B.) 6,250
                "               "          de l'Isle Saint-Jean (Prince-Edouard) 1,400


1765—Population Anglaise et Allemande de la Nouvelle-Ecosse : 9,789.
(Archives d'Halifax.)

1767—Population de la Nouvelle-Ecosse : 11,779 ; ce chiffre comprend une petite partie des Acadiens.
(Voir les tableaux sommaires dans E-STAT 1 & 2.)

1765—Population française de la Péninsule de la Nouvelle-Ecosse 1,860
                   "            "          du Cap Breton 920
                   "            "          de l'Acadie de terre ferme (N. B.) 4,392
                   "            "          de l'Isle Saint-Jean (Prince-Edouard) 1,270


1772—Population de la Nouvelle-Ecosse évaluée comme suit : colons Britanniques : 17,000 ; Acadiens de la Péninsule : 1,300 (trop bas) ; Acadiens du Cap Breton : 800 (trop bas) ; 20 noirs et 865 sauvages.
(Report to the Board of Trade, Haliburton, N. S., Vol. I., page 250.)

1775—Population de tout le Canada, évalue à 90,000.
(Bouchette.—Topographie, page 8.)

1781—Population Britannique de la Nouvelle-Ecosse, diminuée par une contre-émigration, évaluée à 12,000.
(Mémoire du Juge Deschamps, Haliburton, N.S., Vol. I., page 261.)

1784—Population du Canada : 113,012.
(Recensement.—Voir les tableaux sommaires dans E-STAT 1.)

Il y avait alors (1784), dans le Haut-Canada, environ 10,000 United Empire Loyalists, d'après un mémoire consigné aux Appendices de la Chambre d'Assemblés du Haut-Canada, pour l'année 1823. Ces 10,000 ne sont pas inclus au précédent recensement.

1784—Population Britannique de la Nouvelle-Ecosse, comprenant le Cap Breton et la terre ferme, estimée à 32,000, ayant été augmentée par l'arrivée d'environ 20,000 United Empire Loyalists.
(Haliburton, Nouvelle-Ecosse, Vol. II., page 275.)

Cette évaluation de la population de la Nouvelle-Ecosse, qui comprenait encore, en ce moment, le Nouveau-Brunswick et le Cap Breton, ne tient pas compte des Acadiens qui étaient alors en tout environ 11,000.