Section 4 – Conclusion

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La présente édition des projections a fait l’objet d’un examen exhaustif de tous les aspects du programme des projections; elle intègre donc bon nombre de nouvelles méthodes et hypothèses. Ces changements, qui tiennent aussi compte des plus récentes tendances démographiques, ont généré des résultats inédits qui ne peuvent être comparés aux éditions précédentes qu’avec circonspection.

Dans l’ensemble, le portrait national demeure en grande partie cohérent avec les tendances projetées dans l’édition précédente, notamment en matière de vieillissement démographique qui demeure inéluctable au cours des prochaines années. En fait, les résultats des divers scénarios montrent surtout l’importante inertie présente dans la dynamique de la population canadienne : même si des changements majeurs devaient survenir dans les composantes de la croissance démographique comme la fécondité et l’immigration, le processus de vieillissement se poursuivrait et la diminution de la croissance démographique demeurerait inévitable – seul son rythme pourrait s’accélérer ou ralentir. Les résultats montrent également que la croissance démographique canadienne ralentira au cours des prochaines années, notamment sous l’effet d’une hausse du nombre de décès qui limitera ainsi l’apport de l’accroissement naturel à la croissance démographique. Enfin, la proportion que représente la population en âge de travailler (15 à 64 ans) diminuera également au cours des prochaines décennies, sous l’effet du passage des générations du baby-boom vers la population âgée de 65 ans et plus.

À l’échelle des provinces et des territoires, les résultats des projections de la présente édition sont toutefois très différents des éditions précédentes, notamment en raison de l’introduction d’une nouvelle méthode pour projeter la migration interprovinciale. Cette nouvelle méthode permet d’élaborer un ensemble de scénarios plus distincts les uns des autres pour chaque province et territoire et offre davantage de transparence. Les résultats montrent que plusieurs provinces de l’Atlantique (Terre-Neuve‑et‑Labrador, Nouvelle-Écosse et Nouveau-Brunswick) pourraient connaître une diminution de leur population selon les scénarios de faible croissance et de croissance moyenne (M1), et même selon le scénario de croissance forte dans le cas de Terre‑Neuve‑et‑Labrador. Ces tendances reflètent la situation observée dans ces provinces au cours des dernières années : généralement, une faible fécondité, une structure relativement âgée, de faibles niveaux d’immigration et des soldes migratoires interprovinciaux négatifs, tous des facteurs ayant entrainé une faible croissance démographique, voire un accroissement négatif, dans les années qui ont suivi la diffusion de la précédente édition. Il convient toutefois de rappeler que les résultats de projection sont parfois très différents d’une hypothèse de migration interprovinciale à une autre, reflétant la sensibilité de ces régions à cette composante; ainsi, des changements touchant cette composante pourraient conduire à une évolution démographique bien différente.

À l’inverse des provinces de l’Atlantique, les provinces de l’ouest — l’Alberta en particulier — pourraient connaître des taux de croissance beaucoup plus élevés que la moyenne nationale au cours des prochaines années, reflétant une fécondité plus élevée, une structure par âge plus jeune, des niveaux d’immigration souvent plus élevés ainsi que des soldes positifs au chapitre des migrations interprovinciales.

Quoi qu’il en soit, les résultats présentés dans cette édition des projections illustrent d’importantes différences dans la croissance démographique, tant au niveau des régions du Canada que d’un scénario à l’autre au sein d’une même région. Ces différences montrent sans aucun doute que le devenir de la population canadienne n’est pas déterminé. En conséquence, les utilisateurs des projections devraient envisager plusieurs scénarios d’évolution lorsqu’ils utilisent ces projections.

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