Estimations démographiques annuelles : régions infraprovinciales, 1^er juillet 2018
Section 2 : Divisions de recensement

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Divisions de recensement (DR) ayant connu les plus fortes croissances au cours de la dernière année

• Entre le 1^er juillet 2017 et le 30 juin 2018 (2017-2018), la population a augmenté dans 194 des 293 DR au Canada (66,2 %), a diminué dans 79 DR (27,0 %) et a continué d’être relativement stable dans les 20 qui restent (6,8 %).
• Les DR dont la population a augmenté sont plus peuplées que celles dont la population est demeurée stable ou a diminué. La population moyenne de celles où il y a eu une augmentation était de 175 608, tandis qu’elle était de 30 212 pour les DR qui ont enregistré une baisse ou qui sont demeurées stables.

Début de l'encadré

Fin de l'encadré

• Au total, 8 des 10 DR qui ont eu les plus fortes croissances démographiques en 2017-2018 se trouvaient au Québec ou en Ontario, les deux provinces les plus importantes, comparativement à 4 sur 10 en 2016-2017. Au cours des quatre dernières années, les dix DR qui ont connu les croissances les plus fortes étaient de plus en plus situées au Québec ou en Ontario, alors qu’il s’agissait de DR des Prairies les trois années précédentes.
• La DR de Mirabel (Qc) a affiché le taux de croissance le plus élevé au Canada, soit 39,8 pour mille en 2017-2018. Cette DR est celle qui a connu la croissance la plus rapide au cours de trois des quatre dernières années. La majeure partie des augmentations enregistrées dans la DR de Mirabel sont le résultat de la migration intraprovinciale. Mirabel est située en périphérie de la DR de Montréal, la DR la plus populeuse au Québec. La majeure partie de la migration intraprovinciale nette à Mirabel provenait des DR suburbaines de Sainte-Thérèse-De Blainville, Laval, Deux-Montagnes et Montréal, qui sont situées autour de Mirabel.
• Le Québec abrite les trois DR qui ont connu la plus forte croissance. La DR de Mirabel se situe dans la RMR de Montréal, alors que la DR Les Jardins-de-Napierville est adjacente à la RMR de Montréal. La DR de l’Île-d’Orléans^{Note 1} se trouve dans la RMR de Québec. La croissance dans la DR Les Jardins-de-Napierville et dans celle de L’Île-d’Orléans est principalement attribuable à un afflux de résidents non permanents^{Note 2}. La DR Les Jardins-de-Napierville a aussi affiché une hausse du nombre de nouveaux résidents provenant d’autres régions de la province.
• Les seules DR figurant parmi les 10 ayant connu la croissance la plus rapide au Canada en 2017-2018 à l’extérieur du Québec ou de l’Ontario étaient celles de Baffin (Nt), la septième DR en importance pour la croissance démographique, et Queens (Î.-P.-É.), la neuvième DR en importance. En 2016-2017, Queens (Î.-P.-É.) arrivait au deuxième rang parmi les DR ayant connu la croissance la plus rapide. Dans la DR de Baffin, qui comprend Iqaluit, la majeure partie des augmentations sont le résultat d’un fort accroissement naturel, c’est-à-dire un nombre de naissances de loin supérieur au nombre de décès. Elle a affiché le troisième taux de croissance en importance attribuable à l’accroissement naturel au pays (19,7 pour mille). La DR de Queens, quant à elle, qui comprend l’AR de Charlottetown, a affiché le quatrième taux de croissance en importance attribuable à la migration internationale au pays (29,3 pour mille).
• La DR de Toronto, la plus importante au Canada, est arrivée au quatrième rang au chapitre de la croissance en 2017-2018, en dépit des pertes importantes attribuables à la migration intraprovinciale (-32 567 personnes), au profit principalement des DR suburbaines avoisinantes de York, Peel et Durham. La majeure partie de l’accroissement est attribuable à la migration internationale : 90 865 personnes, soit le deuxième taux en importance de migration internationale au pays (31,2 pour mille).
• Comme en 2016-2017, seulement 2 des 19 DR en Alberta ont affiché un taux de croissance supérieur à celui pour l’ensemble du Canada (14,1 pour mille). Il s’agit de la Division no 11 (20,0 pour mille), qui comprend la RMR d’Edmonton, et de la Division no 6 (17,4 pour mille), qui comprend la RMR de Calgary. Dans ces deux DR, la croissance de la population est principalement attribuable à l’accroissement naturel et à la migration internationale.
• Pour la première fois depuis 2014-2015, la Division no 16, y compris l’AR de Wood Buffalo (où se trouve le centre de population de Fort McMurray), en Alberta, a affiché un accroissement faible mais positif en 2017-2018 (0,5 pour mille). Cela contraste avec les trois années précédentes pendant lesquelles la région a enregistré une croissance négative (-28,0 pour mille en moyenne). En 2017-2018, l’accroissement naturel (+1 204) et la migration internationale (+703) ont contrebalancé les pertes au chapitre de la migration intraprovinciale (-1 850).
• La croissance de la population et les tendances économiques sont souvent liées. Par exemple, l’accroissement de la population en Alberta au cours des deux dernières périodes correspond aux tendances économiques récentes en Alberta. De juillet 2014 à juillet 2017, le taux de chômage a augmenté de 3,2 points de pourcentage pour atteindre 7,7 %. Cela diffère de l’année la plus récente, au cours de laquelle le taux de chômage a diminué de 1,0 point de pourcentage pour s’établir à 6,7 %^{Note 3}.

• Parmi les DR dont la taille a diminué le plus, huit se trouvaient dans les provinces de l’Atlantique^{Note 4} ou dans les Territoires du Nord-Ouest.
• Stikine (C.-B.) est la DR où la population a le plus diminué (-27,8 pour mille), alors qu’elle affichait le deuxième taux en importance de diminution de la population en 2016-2017 (-49,4 pour mille). La majeure partie de la perte à Stikine est le résultat de la migration intraprovinciale et interprovinciale. Toutefois, la faiblesse de la population de cette DR rend le taux de croissance annuel moins stable.
• Les pertes dans les Territoires du Nord-Ouest (Région 2 et Région 5) en 2017-2018 ont été principalement attribuables à la migration interprovinciale. La Région 2 est celle où la population a le plus diminué en raison de la migration interprovinciale (-26,2 pour mille) au Canada, tandis que la Région 5 se situait au quatrième rang à ce chapitre (-18,7 pour mille).
• Les pertes à Terre-Neuve-et-Labrador (Division No. 2, Division No. 3, Division No. 8 et Division No. 9), à Guysborough, en Nouvelle-Écosse, et à Victoria, au Nouveau-Brunswick, étaient principalement dues à l’accroissement naturel négatif, soit un nombre de décès supérieur au nombre de naissances, et à la migration intraprovinciale.
• Les pertes dans La Haute-Côte-Nord (Qc) étaient attribuables à la migration intraprovinciale.

Divisions de recensement les plus jeunes et les plus vieilles

• En 2017-2018, l’âge médian au Canada était de 40,8 ans. Parmi les 47 DR des provinces de l’Atlantique, seulement 4 (8,5 %) avaient une population plus jeune : la Division no 10 (37,9 ans) et la Division no 11 (33,8 ans), à Terre-Neuve-et-Labrador, Halifax (40,0 ans), en Nouvelle-Écosse, et Sunbury (37,2 ans), au Nouveau-Brunswick.
• Au Québec, 10 des 98 DR (10,2 %) affichaient un âge médian plus faible que l’ensemble du Canada (40,8 ans). En Ontario, 11 DR sur 49 (22,4 %) affichaient un âge médian plus faible que le Canada dans son ensemble. En Colombie-Britannique, parmi les 29 DR, 8 (27,6 %) affichaient un âge médian plus faible que le Canada. Toutefois, dans les provinces des Prairies^{Note 5}, 60,0 % de toutes les DR (soit 36 sur 60) affichaient un âge médian inférieur à 40,8 ans.
• Aucune des 10 DR des territoires n’avait un âge médian supérieur au Canada. L’âge médian le plus élevé a été enregistré au Yukon (Yn), soit 38,9 ans.

Début de l'encadré

Fin de l'encadré

• Chacune des 10 DR les plus jeunes au Canada en 2017-2018 (selon le pourcentage de personnes âgées de 0 à 14 ans) se trouvait dans les territoires, au Manitoba ou dans les parties nord de la Saskatchewan, de l’Alberta et du Québec.
• Dans ces DR, entre 41 % et 95 % de la population avait une identité autochtone^{Note 6}. Les personnes ayant une identité autochtone ont un taux de fécondité plus élevé que les Canadiens non autochtones, ce qui fait en sorte que leur population est plus jeune en moyenne^{Note 7}.
• Au total, 9 des 10 DR les plus jeunes au Canada figuraient aussi parmi les 10 DR ayant les taux d’accroissement naturel les plus élevés (nombre de naissances supérieur au nombre de décès, sauf la Région 3 dans les Territoires du Nord-Ouest).
• De 2017 à 2018, les 10 DR les plus jeunes au Canada figuraient aussi parmi les 10 plus jeunes en 2016-2017.

• Parmi les 10 DR les plus âgées au Canada en 2017-2018 (sur la base du pourcentage de personnes âgées de 65 ans et plus), 6 se trouvaient en Ontario et au Québec.
• La deuxième DR la plus âgée en 2017-2018, Guysborough (N.-É.) affichait aussi le cinquième taux en importance de diminution de la population, ainsi que le troisième taux en importance de perte attribuable à l’accroissement naturel (-9,5 pour mille) au Canada.
• Au total, 5 des 10 DR les plus âgées au Canada (Haliburton, Ont., Guysborough, N.-É., Okanagan-Similkameen, C.-B., Queens, N.-B. et La Haute-Gaspésie, Qc) figuraient aussi parmi les 10 affichant les taux les plus élevés de perte attribuable à l’accroissement naturel (nombre de décès supérieur au nombre de naissances).
• Le 1^er juillet 2018, plus du tiers (33,3 %) de la population d’Haliburton (Ont.) était constitué de personnes âgées, le pourcentage le plus élevé de personnes de 65 ans et plus parmi toutes les DR. C’est la première fois qu’une DR dépasse le seuil de 33 %. Haliburton affichait aussi l’âge médian le plus élevé au Canada (57,8 ans) et était la DR ayant le taux de croissance le plus élevé attribuable à la migration intraprovinciale (27,7 pour mille).