Section 1 : Régions métropolitaines de recensement Section 1 : Régions métropolitaines de recensement

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Au 1^er juillet 2015, 25 164 100 personnes vivaient dans une région métropolitaine de recensement (RMR). La proportion de la population habitant une RMR a continué d’augmenter pour atteindre 70,2 %, soit 7 Canadiens sur 10. À elles seules, les trois plus grandes RMR du pays – Toronto, Montréal et Vancouver – étaient le lieu de résidence de plus d'un Canadien sur trois (35,4 %).

La croissance de la population des RMR (11,8 pour mille) a largement dépassé celle des régions situées à l’extérieur des RMR (1,2 pour mille) entre le 1^er juillet 2014 et le 30 juin 2015 (période 2014-2015). Les RMR de l’Alberta et de la Saskatchewan ont enregistré quatre des cinq plus fortes croissances démographiques, et ce, pour une cinquième année consécutive.

Au cours de la dernière année, la population de la partie ontarienne de la RMR de Ottawa-Gatineau a franchi le cap du million (atteignant 1 001 200 personnes) alors que la population de la RMR de Vancouver a dépassé la barre des 2,5 millions (atteignant 2 504 300 personnes).

Selon les estimations provisoires, parmi l’ensemble des RMR du Canada, le plus fort accroissement démographique en 2014-2015 a été observé à Kelowna (31,3 pour mille). La RMR de Saint John a enregistré la plus forte décroissance (-4,3 pour mille). La croissance globale des RMR a été légèrement inférieure au cours de la période 2014-2015 (11,8 pour mille) que lors de la période 2013-2014 (14,5 pour mille) – une tendance similaire à celle qui a été observée pour le pays en entier.

Une croissance inégale des RMR d'est en ouest

Dans les provinces de l’Atlantique, Moncton (12,8 pour mille) était la seule RMR ayant présenté un accroissement démographique plus élevé que celui de l’ensemble des RMR (11,8 pour mille). Le taux de croissance de la population dans les RMR de Halifax (10,3 pour mille) et de St. John’s (9,5 pour mille) s’apparentait à celui de la moyenne nationale (8,6 pour mille). Par contre, la plus importante décroissance de population pour une RMR a été enregistrée à Saint John, au Nouveau-Brunswick, avec un taux d’accroissement démographique de -4,3 pour mille, soit une diminution d’environ 500 personnes.

Au Québec, l’accroissement démographique le plus élevé a été enregistré dans la partie québécoise d’Ottawa-Gatineau (12,6 pour mille). La croissance de la population des cinq autres RMR québécoises a été inférieure à celle de l’ensemble des RMR du Canada. Par ailleurs, la population de Saguenay a faiblement diminué (-2,5 pour mille) au cours de la dernière période annuelle.

En Ontario, Oshawa (12,7 pour mille) et Toronto (12,6 pour mille) ont été les deux seules des 15 RMR de la province à afficher un accroissement démographique supérieur à celui de l’ensemble des RMR au Canada. Trois RMR ontariennes ont connu une diminution de leur population en 2014-2015. Il s’agit de Thunder Bay (-1,6 pour mille), de Peterborough (-2,1 pour mille) et de Grand Sudbury (-2,6 pour mille).

À l’instar des tendances démographiques observées à l’échelle des provinces, les RMR des Prairies se sont démarquées par de fortes croissances de population. Malgré un ralentissement substantiel de leur accroissement démographique au cours de la dernière année par rapport aux niveaux de 2013-2014, les RMR de l’Alberta et de la Saskatchewan ont continué d’enregistrer des croissances parmi les plus élevées au pays. Les RMR de Calgary (23,7 pour mille) et d’Edmonton (23,5 pour mille) ont respectivement affiché les deuxième et troisième plus forts accroissements démographiques et elles étaient suivies par celles de Saskatoon (20,0 pour mille) et de Regina (18,5 pour mille).

En Colombie-Britannique, la RMR Kelowna (31,3 pour mille) a affiché l’accroissement démographique le plus élevé au Canada et la population d’Abbotsford-Mission (14,0 pour mille) a également augmenté à un rythme plus soutenu que l’ensemble des RMR.

Les RMR de l’ouest du pays continuent d’afficher les plus forts accroissements démographiques du pays

Les sept RMR avec les accroissements démographiques les plus élevés étaient toutes situées dans les provinces à l’ouest de l’Ontario. Toutefois, les principaux facteurs à l’origine de leur croissance varient d’une région à l’autre. Ainsi, des gains au chapitre de la migration interprovinciale et de la migration infraprovinciale expliquaient largement l’augmentation de 6 100 personnes dans la RMR de Kelowna, dont la population s’élevait à 197 300 habitants au 1^er juillet 2015.

Dans les deux RMR albertaines, les facteurs de l’accroissement naturel et de la migration interprovinciale expliquaient chacun environ le tiers de la croissance de la population. Au 1^er juillet 2015, la population de Calgary a atteint 1 439 800 habitants, en hausse de 33 800 personnes, tandis que celle d’Edmonton se chiffrait à 1 363 300, en hausse de 31 700 personnes. L’accroissement migratoire international est demeuré positif (6,0 pour mille à Calgary et 3,2 pour mille à Edmonton) mais s’est avéré inférieur à celui de l’ensemble des RMR (7,0 pour mille) pour une première année depuis 2010-2011.

Dans toutes les autres RMR de l’Ouest du Canada sauf celle de Victoria, la plus grande partie de l’accroissement démographique provenait de la migration internationale. La croissance de la population de la RMR de Winnipeg était presque uniquement tributaire de ce facteur et c’est d’ailleurs cette RMR qui a affiché le taux d’accroissement migratoire international le plus soutenu du pays (+16,5 pour mille). Par ailleurs, cette source de croissance constituait également le principal moteur de la hausse de la population des RMR de Saskatoon et de Regina, avec des taux d’accroissement migratoire international de 10,9 et 12,0 pour mille respectivement. À Victoria, presque toute la croissance démographique de la RMR provenait plutôt des gains migratoires internes.

Des diminutions de la population dans certaines RMR et dans les régions à l’extérieur des RMR de plusieurs provinces du centre et de l’est du pays

Bien que la population du Canada augmente dans son ensemble, tout comme celle de la majorité des RMR, il n’en demeure pas moins que certaines régions du pays voient leur population diminuer.

Pour une quatrième année consécutive, la RMR de Saint John a enregistré le taux d’accroissement démographique le plus faible du pays, avec une baisse de 500 personnes (-4,3 pour mille) au cours de la dernière année. Les hausses dues à l’accroissement naturel (+100) et au solde de la migration internationale (+400) n’ont pas pu compenser les pertes nettes de population attribuables à la migration interprovinciale (-900) et à la migration infraprovinciale (-100).

Ailleurs au Canada, la diminution de la population de Saguenay (-400) était principalement attribuable à la migration infraprovinciale alors que la décroissance des RMR ontariennes de Grand Sudbury (-400), de Peterborough (-300) et de Thunder Bay (-200) s’expliquait surtout par un solde migratoire interprovincial déficitaire et, dans une moindre mesure, par un accroissement naturel négatif (surplus de décès par rapport aux naissances).

À l’extérieur des RMR, des accroissements démographiques négatifs ont été constatés à Terre-Neuve-et-Labrador (-3 300 personnes, ou -10,6 pour mille), en Nouvelle-Écosse (-3 700 personnes, ou -7,0 pour mille), au Nouveau-Brunswick (-2 000 personnes, ou -4,2 pour mille). Ces diminutions de population étaient causées par une conjonction de facteurs qui alliait une migration interprovinciale et une migration infraprovinciale déficitaire, de même qu’un nombre de décès supérieur à celui des naissances.

Le rythme de croissance de la population des trois plus grandes RMR du Canada semblable à celui de l’ensemble des RMR

Au total, les trois plus grandes RMR du pays comptaient 12,7 millions d’habitants au 1^er juillet 2015, soit plus d’un Canadien sur trois (35,4 %).

Parmi les trois plus grandes RMR du Canada, c’est dans celle de Toronto que l’accroissement démographique le plus soutenu a été observé au cours de la période 2014-2015. En hausse de 76 500 personnes (12,6 pour mille), la population de la plus grande RMR du pays a atteint 6 130 000 habitants. Cependant, malgré un taux de croissance qui surpasse celle de la moyenne des RMR, l’accroissement démographique de Toronto en 2014-2015 a été le plus faible à avoir été enregistré depuis 1990-1991 (10,4 pour mille). Cela s’explique surtout par un ralentissement de la l’accroissement migratoire international. Bien que ce facteur demeure le principal levier de la croissance de la population dans cette RMR, le taux d’accroissement migratoire international enregistré dans la dernière année (11,0 pour mille) est en légère baisse par rapport à la valeur de 2013-2014 (13,1 pour mille). Dans la RMR de Montréal, en 2014-2015, la population s’est accrue de 32 700 personnes (8,1 pour mille), portant son total à 4 060 700 habitants. Enfin, la population de la RMR de Vancouver totalisait 2 504 300 habitants au 1^er juillet 2015, en hausse de 28 600 personnes (11,5 pour mille) par rapport à l’année précédente.

Au sein de chacune des trois grandes RMR canadiennes, la migration internationale constituait le principal moteur de la croissance démographique. La proportion d’immigrants s’établissant dans l’une des trois plus grandes RMR est toutefois en baisse. Au cours de la période 2014-2015, 56 % des immigrants s’établissant au Canada (134 300) ont élu domicile dans les RMR de Toronto, de Montréal ou de Vancouver alors qu’il y a 10 ans, en 2004-2005, cette proportion était de 72 %. Cette diminution s’effectue surtout au profit des cinq RMR des Prairies (Winnipeg, Saskatoon, Regina, Calgary et Edmonton), qui accueillent une proportion croissante d’immigrants (23 % en 2014-2015 par rapport à 9 % en 2004-2005).

Enfin, Les trois plus grandes RMR du pays ont essuyé des pertes migratoires avec le reste de leur province, à savoir Toronto (-22 800), Montréal (-3 600) et Vancouver (-4 400). Ces pertes migratoires infraprovinciales sont survenues principalement au profit de zones périphériques non-RMR. La RMR de Toronto a également enregistré des déficits migratoires d’ampleur importante au profit des RMR limitrophes d’Oshawa et de Hamilton. Une analyse détaillée par âge des soldes migratoires infraprovinciaux indique que les déficits étaient les plus prononcés chez les personnes âgées de 30 à 64 ans et chez les enfants âgés de moins de 18 ans.

La population des RMR plus jeune que celle du reste du Canada

En date du 1^er juillet 2015, l’âge médian de la population habitant une RMR était de 39,3 ans. En comparaison, la population à l’extérieur des RMR affichait un âge médian supérieur, à 43,9 ans.

La structure par âge des populations des RMR et de celles à l’extérieur des RMR se distingue surtout en regard du poids démographique des groupes d’âge au-delà de 15 ans, comme en témoigne la pyramide des âges à la figure 1.1. D’une part, le groupe des personnes âgées de 65 ans et plus comptait pour 18,9 % de la population résidant à l’extérieur des RMR, contre 14,9 % au sein des RMR. D’autre part, la figure 1.1 montre que les personnes âgées de 20 à 49 ans représentaient une part plus importante au sein de la population des RMR qu’à l’extérieur des RMR. Cette situation résulte des déplacements migratoires de jeunes adultes en provenance des régions situées à l’extérieur des RMR vers les RMR, de même que d'un apport démographique plus important d'immigrants dans les RMR – près des deux tiers des immigrants s’établissant dans une RMR sont âgés de 20 à 49 ans.

Les plus récentes estimations démographiques pour le Canada^Note 1 ont montré que le nombre de personnes de 65 ans et plus a dépassé celui des enfants âgés de 0 à 14 ans au cours de l’année 2014-2015. Toutefois, dans 15 RMR, le nombre d’enfants demeurait supérieur à celui de la population âgée de 65 ans et plus au 1^er juillet 2015.

Les RMR avec les populations les plus jeunes se trouvent dans l’ouest du pays

Au 1^er juillet 2015, les quatre RMR du Canada avec l’âge médian le moins élevé étaient situées en Alberta et en Saskatchewan. C’est à Saskatoon que l’âge médian atteignait la valeur la moins élevée, à 34,8 ans. À titre comparatif, il s’agit de près de six années de moins que l’âge médian du Canada dans son ensemble (40,5 ans). La RMR d’Abbotsford-Mission en Colombie-Britannique s’est également démarquée en raison de la jeunesse de sa population. Celle-ci présentait la proportion la plus importante de personnes de moins de 15 ans, avec une part de 18,1 %. Enfin, la RMR de Calgary constituait également l’une des plus jeunes RMR du pays. En plus d’afficher la quatrième plus faible valeur pour l’âge médian (36,3 ans), c’est la RMR où l’on comptait la plus faible proportion de personnes âgées de 65 ans et plus (10,4 %), en plus d’afficher la deuxième plus forte proportion de personnes âgées de 0 à 14 ans (17,8 %).

Trois-Rivières constitue la RMR où la population est la plus âgée

Au chapitre de l’âge médian, en date du 1^er juillet 2015, la population la plus âgée se trouvait dans la RMR de Trois-Rivières (46,0 ans). Elle était suivie par les RMR de St. Catharines-Niagara (45,4 ans) et de Saguenay (45,3 ans).

Par ailleurs, c’est aussi dans la RMR de Trois-Rivières où, à 21,6 %, la part des personnes de 65 ans et plus atteignait le plus haut niveau parmi l’ensemble des RMR du pays. Les RMR de Peterborough et de St. Catharines-Niagara affichaient les deuxième et troisième plus fortes proportions de personnes âgées de 65 ans et plus, à 21,2 % et 21,0 % respectivement.

La figure 1.2 permet de mettre en parallèle la pyramide des âges de la RMR d’Abbotsford-Mission, où la part des jeunes de 0 à 14 ans est la plus élevée, avec celle de Trois-Rivières, qui compte la plus forte proportion de personnes de 65 ans et plus. Le sommet de la pyramide, plus large pour Trois-Rivières que pour Abbotsford-Mission, témoigne de la structure par âge plus vieille dans la RMR québécoise. De plus, la base plus large de la pyramide de la RMR d’Abbotsford-Mission dénote que les enfants comptent pour une part plus importante de la population dans cette RMR. L’importance relative de ce groupe d’âge s’explique en partie par un taux de natalité élevé – le cinquième plus fort pour une RMR – de même que par un solde migratoire positif chez les enfants âgés de 0 à 14 ans.

Les RMR qui vieillissent le plus rapidement proviennent du Québec et de l’Ontario

Même si les populations des RMR sont plus jeunes que dans le reste du pays, celles-ci vieillissent également. D’une part, l’âge médian de la population des RMR s’est accru de 1,6 an entre le 1^er juillet 2005 et le 1^er juillet 2015. D’autre part, la proportion des personnes de 65 ans et plus est passée de 12,2 % à 14,9 % au cours de la même période, en hausse de 2,7 points de pourcentage.

On observe une augmentation de l’âge médian combinée à une hausse de la proportion des personnes âgées de 65 ans et plus dans presque toutes les RMR du Canada. En ce qui a trait à la hausse de la proportion des personnes âgées de 65 ans et plus entre 2005 et 2015, les trois plus fortes variations ont été enregistrées au sein de RMR québécoises, soit celles de Saguenay et de Trois-Rivières (+5,5 points de pourcentage dans chacun des cas), ainsi que celle de Québec (+4,9 points de pourcentage). Par ailleurs, l’augmentation de l’âge médian au cours de la dernière décennie a été la plus forte dans les RMR ontariennes de Windsor (+4,7 ans) et de St. Catharines-Niagara (+4,3 ans).

Enfin, les cinq RMR des Prairies se signalaient en regard du rythme du vieillissement de la population plus lent qu’ailleurs au pays. Dans chacune de ces RMR, la hausse de la proportion de la population âgée de 65 ans entre 2005 et 2015 n’a pas dépassé +1,4 point de pourcentage (par rapport à + 3,1 points de pourcentage pour le Canada) et la variation de l’âge médian au cours de la même période atteignait tout au plus +1,1 an (par rapport à + 1,9 an pour le Canada).

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