Statistique Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Nuptialité et divorce

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Nuptialité
Divorce

Ce chapitre vise à analyser les tendances récentes quant à la nuptialité et les divorces au Canada à l’aide des plus récentes données administratives sur les mariages (2003) et les divorces (2004). Des données de recensement sont également utilisées pour examiner les tendances relatives aux mariages légaux, aux unions libres et aux couples de même sexe dans la population vivant en ménages privés.

Nuptialité

En 2003, les mariages étaient plus nombreux qu’au cours des deux années précédentes, mais moins nombreux qu’en 2000, ce qui témoigne possiblement du désir de nombreuses personnes à l’époque de se marier pendant l’année du millénaire. On a célébré 147 400 mariages en 2003, légèrement plus qu’en 2002, mais environ 10 000 de moins qu’en 2000. Dans les données enregistrées depuis 1945, on observe que le nombre de mariages a culminé en 1972 (200 500), probablement parce qu’un grand nombre de personnes du baby-boom se mariaient à ce moment. L’augmentation du nombre de mariages ces dernières années est due à l’accroissement de la population plutôt qu’à une plus forte tendance à se marier. Pour preuve, le taux brut de nuptialité, qui indique le nombre de mariages pour 1 000 habitants, était de 4,7 en 2003, stable depuis 2001. Il est inférieur de plus de moitié au taux brut de nuptialité le plus élevé jamais enregistré, en l’occurrence en 1946, la première année du baby-boom (11,2 mariages pour 1 000 habitants).

L’âge moyen au premier mariage a augmenté au fil du temps, car les gens retardent le moment de leur mariage, notamment en raison de l’allongement des études. En outre, un nombre sans cesse croissant de personnes vivent en union libre, qui est soit un prélude, soit une solution de rechange au mariage. À la fin des années 1970, l’âge moyen au premier mariage était d’environ 23 ans pour les femmes et de 25 ans pour les hommes. En 2003, il avait augmenté d’approximativement cinq ans et se situait aux environs de 28 ans pour les femmes et de 30 ans pour les hommes1.

Sur les 147 400 mariages célébrés en 2003, environ les deux tiers (soit 97 500 mariages) étaient un premier mariage pour les deux conjoints (tableau A-6.2). Dans le cas d’environ 27 100 mariages, soit 18,4 % de tous les mariages, l’un des conjoints avait été précédemment marié, et dans le cas de 22 800 mariages, soit 15,5 %, les deux conjoints avaient été mariés au moins une fois auparavant.

Mariages légaux  par groupe d’âge et par sexe

Selon les données du recensement, dans tous les groupes d’âge inférieurs à 60 ans vivant en ménages privés, on observait moins de personnes mariées vivant avec leur époux en 2006 qu’en 1981, ce qui cadre avec la tendance du report de l’âge au mariage, ainsi qu’avec les niveaux élevés de divorce. Alors que la proportion de personnes mariées augmente chez les personnes âgées de 65 ans et plus, la situation est différente dans le cas des personnes âgées de 45 à 64 ans. En 2006, 65,3 % des personnes de ce groupe d’âge étaient mariées, en baisse par rapport aux 77,5 % en 1981. L’augmentation du nombre de personnes vivant en union libre contribue à la plus faible proportion de personnes mariées.

Un plus grand nombre de personnes à la fin de la soixantaine ou plus âgés vivaient avec un conjoint en 2006 qu’en 1981. Chez les personnes de 75 ans et plus, 47,1 % vivaient avec un conjoint en 2006, en hausse par rapport aux 39,7 % observés 25 ans auparavant. Une explication de cette augmentation du nombre d’aînés mariés réside dans l’accroissement de la longévité moyenne des Canadiens, qui leur donne la possibilité de demeurer en couple jusqu’à des âges plus avancés. En règle générale, les hommes sont plus susceptibles d’être mariés que les femmes. En moyenne, les femmes ont certes une espérance de vie plus élevée que les hommes, mais chez ces derniers, l’espérance de vie s’est accrue plus rapidement ces dernières années. L’accroissement de l’espérance de vie des hommes signifie que, bien que les femmes soient encore plus susceptibles d’être veuves, ceci est moins fréquemment le cas que par le passé. L’augmentation du nombre de femmes ayant un conjoint est particulièrement importante dans le cas des femmes âgées de 70 à 74 ans. En 1981, 42,6 % des femmes de ce groupe d’âge étaient mariées; ce chiffre a grimpé à 53,9 % en 2006 (figure 6.1). Même chez les femmes âgées de 75 ans et plus, la proportion de femmes mariées a grimpé de 22,8 % en 1981 à 31,3 % en 2006.

Figure 6.1
Proportion de la population légalement mariée par groupe d’âge et sexe, Canada, 1981 et 2006

Le mariage dans les provinces et les territoires

Au plan national, le nombre de mariages a légèrement augmenté de 0,4 % entre 2002 et 2003, mais il n’y a eu augmentation du nombre de mariages et du taux brut de nuptialité qu’en Ontario, en Colombie-Britannique et au Yukon. Dans le reste des provinces et territoires, le nombre de mariages a baissé. En fait, en 2003, le nombre de mariages en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, au Manitoba et en Saskatchewan était le plus faible enregistré depuis 1945. Les provinces de l’Atlantique — Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick — ont suivi la tendance nationale pour ce qui est d’un possible effet du millénaire, en ce sens que le nombre de mariages a légèrement augmenté pendant l’an 2000, puis a fléchi au cours des quatre années suivantes. À l’Île-du-Prince-Édouard, le nombre de mariages a chuté de 8,7 % par rapport à l’année précédente, mais le taux brut de nuptialité y est encore le plus élevé du pays (6,0 mariages pour 1 000 habitants).

Le Québec se démarque des autres provinces et territoires pour ce qui est de la nuptialité. On a célébré 21 100 mariages dans cette province en 2003, ce qui est inférieur de plus de moitié au pic enregistré en 1972 (53 800 mariages). L’évolution récente de la nuptialité au Québec trouve ses racines dans la Révolution tranquille des années 1960, lorsque les citoyens ont commencé à rejeter le mariage, une institution religieuse, et qu’ils ont commencé en plus grand nombre à opter pour l’union libre. Par conséquent, le Québec a affiché le taux brut de nuptialité le plus faible de toutes les provinces (2,8 mariages pour 1 000 habitants) en 2003.

Le Québec se distingue également par l’introduction de l’union civile légale en juin 20022, laquelle permet la reconnaissance juridique et sociale de couples de même sexe et de sexe opposé. En 2003, il y a eu 342 unions civiles, la majorité entre des personnes de même sexe (80 %), ce qui rend probablement compte du fait que les mariages entre personnes de même sexe ont été légalisés au Québec que l’année suivante. En 2004, le nombre d’unions civiles a chuté à 178, puis encore à 169 en 2005. Cependant, des données provisoires pour 2006 indiquent que ce nombre a de nouveau augmenté pour passer à 215, dont les trois quarts sont entre personnes de sexe opposé3.

En Ontario, le nombre de mariages a grimpé de 3,0 % de 2002 à 2003, s’établissant à 63 500. Il s’agissait du niveau le plus élevé depuis l’an 2000 (65 400), bien que cette province n’ait pas enregistré le pic du millénaire que l’on a constaté dans quelques autres provinces. Le Manitoba (-4,2 %), la Saskatchewan (-1,8 %) et l’Alberta (-2,0 %) ont toutes enregistré un recul du nombre de mariages entre 2002 et 2003.

En Colombie-Britannique, le nombre de mariages a crû de 3,5 % pour atteindre 22 000, la troisième année de croissance consécutive. Les augmentations en Ontario et en Colombie-Britannique pourraient refléter du nombre élevé d’habitants nés à l’étranger dans ces provinces. Les données du Recensement de 2006 indiquent qu’une plus forte proportion de personnes nées à l’étranger se sont mariées, et qu’une plus faible proportion vivent en union libre comparativement à la population née au Canada. En outre, parmi les mariages qui ont été célébrés en Colombie-Britannique en 2003, 770 (soit 3,5 %) unissaient des personnes de même sexe. Plus de la moitié des personnes qui ont contracté un mariage entre personnes de même sexe n’étaient pas des résidents du Canada (55,9 %), tandis que c’était le cas pour seulement 4,8 % des personnes contractant un mariage entre personnes de sexe opposé4.

Parce que la population des territoires est peu nombreuse, le nombre annuel de mariages y est faible, ce qui peut engendrer des fluctuations dans les taux de nuptialité d’une année à l’autre. Pour ce qui est des territoires, les Territoires du Nord-Ouest ainsi que le Nunavut ont enregistré une légère diminution du nombre de mariages, tandis que le Yukon a affiché une légère augmentation en 2003 par rapport à l’année précédente. Le taux brut de nuptialité du Nunavut était le plus faible du Canada (2,3 mariages pour 1 000 habitants). Comme c’est le cas au Québec, la proportion de personnes qui vivaient en union libre était bien plus élevée au Nunavut que dans l’ensemble du pays.

Unions libres

Selon le Recensement de 2006, 2,8 millions de personnes âgées de 15 ans et plus vivant en ménages privés étaient des partenaires vivant en union libre, soit 10,8 % de la population. En 1981, ce chiffre n’était que de 3,8 %. Trois tendances se dégagent lorsqu’on analyse les unions libres. En premier lieu, cette formule prédomine chez les jeunes adultes. Ainsi, environ une personne sur cinq à la fin de la vingtaine et au début de la trentaine (22,6 % et 19,4 % respectivement) vivait en union libre. En deuxième lieu, la proportion de personnes vivant en union libre augmente plus rapidement dans la population âgée de 40 ans et plus. Ce résultat pourrait s’expliquer en partie par les importantes cohortes de baby-boomers qui étaient âgées d’environ 41 à 60 ans en 2006. En troisième lieu, il s’agit d’une formule qui est plus prévalente au Québec que dans n’importe quelle autre région du Canada. En 2006, 34,6 % des couples vivaient en union libre au Québec, comparativement à 13,4 % dans les autres provinces et territoires. Le Québec se démarque comme l’un des endroits du monde où la proportion de couples vivant en union libre est très élevée5.

L’augmentation du nombre de personnes vivant en union libre est manifeste pour chaque cohorte de même que d’une cohorte à l’autre pour les années de recensement de 1981 à 2006 (figure 6.2). Ainsi, 7,7 % des personnes à la fin de la vingtaine en 1981 et qui étaient nées entre 1952 et 1956 vivaient en union libre. Ce chiffre a presque triplé, passant à 22,6 % en 2006 pour les personnes de ce groupe d’âge nées entre 1977 et 1981. Fait intéressant, pour les cohortes nées en 1962 ou plus récemment, les données indiquent une diminution lorsque les personnes passent de la fin de la vingtaine au début de la trentaine. Ceci pourrait être le reflet d’une préférence pour l’union libre chez les jeunes adultes dans la vingtaine, puis du mariage, au début de la trentaine.

Figure 6.2
Proportion de personnes vivant en union libre, Canada, 1981 à 2006

De plus, il est également manifeste que des proportions croissantes de personnes vivent en union libre dans les cohortes nées avant 1961. Par exemple, 4,1 % des personnes nées entre 1942 et 1946 vivaient en union libre en 1981, lorsqu’elles étaient âgées de 35 à 39 ans. Lorsque cette cohorte de personnes a atteint le groupe d’âge de 60 à 64 ans en 2006, la proportion de personnes vivant en union libre avait crû à 6,3 %. Ceci donne à penser que la vie en union libre devient socialement plus acceptable à tous les âges, ce qui indique que des personnes, même des aînés, souhaitent vivre une relation de couple, mais éventuellement avec moins d’obligations que celles généralement associées au mariage6.

Couples de même sexe

Lors du Recensement de 2001, on a recueilli pour la première fois des données sur les couples de même sexe vivant en union libre. Cinq ans plus tard, le Recensement de 2006 était la première fois que l’on recueillait de l’information sur les couples mariés de même sexe. Selon les données de 2006, 90 700 personnes vivaient dans des unions de même sexe, en hausse par rapport aux 68 400 en 2001. Les personnes vivant en couple de même sexe étaient plus jeunes que leurs homologues des couples de sexe opposé. Environ un quart (24,5 %) des personnes vivant en couple de même sexe étaient âgées de 34 ans et moins, comparativement à 18,1 % des personnes vivant en couple de sexe opposé. Seulement 3,8 % des partenaires de couples de même sexe étaient des aînés âgés de 65 ans et plus, alors que c’était le cas pour 16,0 % des partenaires des couples de sexe opposé7.

Le mariage entre personnes de même sexe est devenu légal à l’échelle du Canada en juillet 2005, mais dans un certain nombre de provinces, il avait déjà été légalisé, en commençant par l’Ontario et la Colombie-Britannique en 2003. Au plan international, le Canada a été le troisième pays à autoriser le mariage de couples de même sexe, après les Pays-Bas (2000) et la Belgique (2003). Le mariage entre personnes de même sexe a également été légalisé par la suite en Espagne (2005) et en Afrique du Sud (2006). Sur les 90 700 personnes vivant en couple de même sexe dénombrées lors du Recensement de 2006, environ 14 900, soit 16,5 %, étaient des partenaires vivant au sein de couples mariés de même sexe. Cela représente 0,1 % de toutes les personnes vivant en couple marié en 2006. Plus de la moitié des partenaires des couples mariés de même sexe étaient des hommes (53,7 %) et le reste (46,3 %) étaient des femmes.

Moins d’une personne sur dix (9,0 %) vivant en couple de même sexe avait des enfants âgés de 24 ans et moins vivant à la maison en 2006, bien que cela était cinq fois plus probable pour les femmes vivant en couple de même sexe (16,3 %) que pour les hommes (2,9 %). Davantage de conjoints de sexe opposé avaient des enfants âgés de 24 ans et moins (50,4 %) que les conjoints de même sexe (16,2 %). Deux fois plus de partenaires mariés de même sexe avaient des enfants que les partenaires en union libre de même sexe (7,5 %). Près d’un quart (24,5 %) des épouses de même sexe avaient des enfants, comparativement à 9,0 % des époux de même sexe. Dans le cas des partenaires vivant en union libre de même sexe, 14,6 % des femmes avaient des enfants, mais seulement 1,7 % des hommes.

Divorce8

En 2004, 69 600 divorces ont été prononcés au Canada, en baisse de 1,7 % par rapport à l’année précédente. Les dernières années ont certes été marquées par une certaine stabilité, mais il s’agit de la première fois que le nombre de divorces est tombé sous la barre des 70 000 depuis 1998. Au cours des décennies du XXe siècle précédant le milieu des années 1960, il y avait très peu de divorces au Canada. Depuis cette époque, l’augmentation du nombre de divorces a été associée aux changements de la loi (figure 6.3). La Loi sur le divorce de 1968 a introduit le concept du divorce « sans égard à la faute », fondé sur la séparation des conjoints pendant trois ans ou davantage. La modification subséquente de la Loi sur le divorce en 1986 a réduit la période de séparation requise à un an. Le nombre de divorces a par la suite culminé en 1987, avec 96 200. À l’échelon national, la divortialité brute, soit le nombre de divorces par 10 000 personnes, était de 21,8 en 2004, en baisse par rapport aux 22,4 de l’année précédente et bien plus faible que le niveau de 1987 de 36,4 divorces par 10 000 personnes.

Figure 6.3
Divorces et mariages, Canada, 1926 à 2004

Les ruptures d’union au sein de l’importante cohorte de baby-boomers, qui se sont mariés en grand nombre au début des années 1970, a également contribué à l’augmentation du nombre de divorces au cours des deux dernières décennies. Les données du recensement indiquent que la proportion de personnes divorcées âgées de 15 ans et plus a augmenté au fil du temps, passant de 2,7 % en 1981 à 8,0 % en 2006. Certaines de ces personnes, cependant, pourraient vivre en union libre. Indépendamment de la durée du mariage, l’âge médian au moment du divorce en 2004 était de 43,0 ans pour les hommes et de 40,0 ans pour les femmes9.

Selon les données les plus récentes, la grande majorité des divorces prononcés en 2004 découlaient de la séparation des conjoints pour une période d’au moins un an (94,6 %). Seulement 3,1 % des divorces au cours de cette année ont invoqué l’adultère comme motif de la rupture du mariage, et 2,3 % ont invoqué la cruauté physique ou mentale10.

Il convient également de noter que ces divorces découlent uniquement des mariages légaux et, par conséquent, les ruptures d’unions libres ne sont pas prise en compte dans ces statistiques. Selon l’Enquête sociale générale de 2006, le nombre de personnes qui ont mis fin à leur mariage entre 2001 et 2006, soit par séparation ou par divorce, était environ égal à celui des partenaires qui ont mis fin à une union libre pendant cette période11. Comme il y a eu davantage de mariages que d’unions libres au Canada durant cette période (6,1 millions et 1,4 million respectivement, selon le Recensement de 2006), le fait qu’un nombre sensiblement égal de personnes ayant mis fin à leur union libre montre que ces dernières ont une plus forte tendance à se rompre que les mariages.

Dans tous les divorces prononcés en 2004, la garde des personnes à charge, dont la plupart étaient âgées de moins de 18 ans, était accordée par une procédure judiciaire dans le cas de plus de trois divorces sur dix (31,6 %)12. Les divorces restants n’impliquaient pas de personnes à charge, ou les couples ont conclu des modalités de garde indépendamment de la procédure judiciaire. Dans le cas des 31 800 personnes à charge pour lesquelles la garde a été décidée par une procédure judiciaire , celle-ci a été accordée conjointement au mari et à la femme dans près de la moitié des cas (46,5 %), ce qui poursuit une tendance à la hausse depuis deux décennies. La garde des personnes à charge a été accordée à la femme seulement dans 45,0 % des cas, en baisse par rapport à plus des trois quarts des cas (75,8 %) en 198813. Dans seulement 8,1 % des cas, la garde des personnes à charge a été accordée uniquement au mari en 2004, comparativement à un sommet de 15,0 % en 198614. Conséquemment, ce n’est pas une augmentation de la proportion de cas où la garde n’a été accordée qu’au père qui explique la baisse du pourcentage de gardes qui sont accordées qu’aux mères, mais plutôt la croissance du nombre de gardes partagées15. Il convient également de noter que le fait qu’il y ait garde partagée ne signifie pas nécessairement que les personnes à charge passent le même temps avec chaque parent.

Variations dans les provinces et territoires

Le nombre de divorces et le taux brut de divortialité ont certes baissé à l’échelon national, mais il y avait certaines différences entre les provinces et territoires. Le nombre de divorces a augmenté dans les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador, de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique ainsi que dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut. Par contre, le nombre de divorces a diminué au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan et au Yukon.

Malgré l’augmentation du nombre de divorces, Terre-Neuve-et-Labrador avait l’un des taux bruts les plus faibles du pays (16,2 divorces par 10 000 habitants). La divortialité brute au Nunavut n’était que de 5,1 par 10 000 habitants, mais compte tenu de la taille réduite de la population, il faut faire preuve de circonspection lorsque l’on interprète ces données. La divortialité brute la plus élevée du Canada se retrouve en Alberta (25,9 divorces par 10 000 habitants). Cependant, le divorce est un phénomène lié à l’âge — le divorce diminue à mesure que l’âge augmente — et le taux brut ne tient pas compte de la structure par âge de la population. Étant donné que Terre-Neuve-et-Labrador est caractérisée par une population plus âgée et l’Alberta par une population plus jeune, il n’est pas inattendu que le taux brut de divortialité soit différent au sein de ces deux provinces.

Tableau A-6.1
Mariages et taux brut de nuptialité, Canada, provinces et territoires, 1981 à 2003

Tableau A-6.2
Mariages, premiers mariages et remariages, Canada, 1981 à 2003

Tableau A-6.3
Divorces et taux brut de divortialité, Canada, provinces et territoires, 1981 à 2004

Tableau A-6.4
Durée moyenne du mariage des personnes divorcées, Canada, provinces et territoires, 1981 à 2003

Tableau A-6.5
Divorces réduits par durée de mariage (pour 10 000), Canada, promotions de mariage 1953-1954 à 2002-2003 - suite


Notes

  1. L’âge au premier mariage, ainsi que d’autres indicateurs tels que les taux de primo-nuptialité ne sont pas déclarés pour les hommes et les femmes, car l’état civil canadien ne distingue pas le sexe des personnes qui se sont mariées en 2003. Pour l’âge moyen au premier mariage, le sexe des personnes qui se marient est estimé à partir des années précédentes.

  2. Justice Québec. L’union civile. Consulté le 14 février 2008.

  3. Girard. C. 2007. Le bilan démographique du Québec (édition 2007). Institut de la statistique du Québec.

  4. Statistique Canada. 2007. Mariages, 2003. Le Quotidien. 17 janvier.

  5. Milan, Anne, Mireille Vézina et Carrie Wells. 2007. Portrait de famille : continuité et changement dans les familles et les ménages du Canada en 2006. Numéro 97-553-X au catalogue de Statistique Canada.

  6. Ibid.

  7. Ibid.

  8. Au moment de la rédaction de ce rapport, les données sur les mariages de 2004 n’étaient pas encore disponibles; or, on en a besoin pour produire certaines statistiques, comme l’indice synthétique de divortialité. Par conséquent, seuls le nombre de divorces et la divortialité brute pour 2004 sont examinés dans ce chapitre.

  9. Statistique Canada. 2008. Âge moyen et âge médian au moment du divorce et au moment du mariage, selon le sexe, Canada, provinces et territoires, données annuelles (années). Tableau Cansim 101-6502.

  10. Statistique Canada. 2008. Divorces, selon le fait établissant la rupture du mariage, Canada, provinces et territoires, annuel (nombre). Tableau Cansim 101-6516.

  11. Beaupré, P. et E. Cloutier. 2007. Vivre les transitions familiales : Résultats de l’Enquête sociale générale – 2006. Numéro 89-625-X au catalogue de Statistique Canada. Numéro 2.

  12. Statistique Canada. 2008. Nombre de personnes à charge dans les divorces avec une ordonnance de garde, selon la personne à qui on a octroyé la garde, Canada, provinces et territoires, annuel. Tableau Cansim 101-6512.

  13. Statistique Canada. 2004. Divorces 2001 et 2002. Le Quotidien. 4 mai.

  14. 0,4 % des ordonnances attributives de garde ont été soit accordées selon d’autres modalités ou n’ont pas été déclarées.

  15. La Novara, Pina. 1993. Un portrait des familles au Canada. Numéro 89-523-X au catalogue de Statistique Canada.