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La santé des enfants inuits : rapport utilisant la composante « jeunes et enfants » de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2001

Par Anne Guèvremont and Dafna Kohen

Données et méthodologie
Détermination des enfants inuits
Résultats
Bibliographie
Annexe A : Questions du recensement utilisées pour déterminer la population inuite cible de l’EAPA
Annexe B : Les communautés qui participent à l’EAPA
Annexe C : Questions de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) et de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ) utilisées pour chaque tableau.

Le présent rapport examine la santé des enfants inuits dans les quatre régions inuites de l’Arctique : la région d'Inuvialuit dans les Territoires du Nord-Ouest, le territoire du Nunavut, le Nunavik dans le Nord du Québec, et le Nunatsiavut dans le Nord du Labrador (voir la carte ci-dessous). Ceci est une collaboration entre la Division de la statistique sociale et autochtone et la Division de l’information et de la recherche sur la santé de Statistique Canada, ainsi que l’Inuit Tapiriit Kanatami.

Figure 1 : Les régions inuites

Les régions inuites

Un rapport publié en 2004, intitulé « Un portrait des enfants autochtones vivant hors réserve : Résultats de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2001 » (Statistique Canada, 2004), examinait la santé des enfants autochtones dans son ensemble et comparait les enfants inuits avec les enfants métis et indiens de l’Amérique du Nord1 (également appelés enfants de Premières nations). Toutefois, le rapport n’examinait pas les différences régionales en ce qui concerne la santé des enfants inuits. Si ces régions partagent une culture commune et de nombreuses traditions, elles sont également distinctes à plusieurs égards. Le rapport actuel donne un aperçu plus approfondi de la santé des enfants inuits. Il porte sur six aspects de l’état de santé, la prévalence des affections chroniques, le contact avec les professionnels de la santé, l’accès aux soins dentaires et leur utilisation, la prévalence et la durée de l’allaitement, ainsi que la proportion de jeunes qui prennent un petit déjeuner. Ces aspects sont particulièrement importants puisqu’ils ont une incidence non seulement sur la santé physique des jeunes enfants inuits, mais aussi sur un sain développement durant tout le cycle de vie.

Données et méthodologie

La présente étude porte sur les résultats de la composante « jeunes et enfants » de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2001. L’EAPA recueille des données sur les conditions économiques et sociales des peuples autochtones au Canada. Plus précisément, elle visait à déterminer les besoins des peuples inuits, des Premières nations et métis et à mettre l’accent sur des questions comme la santé, la scolarité et la langue. L’enquête a été conçue et mise en œuvre de concert avec des organismes autochtones nationaux2 (Statistique Canada, 2006).

L’EAPA est une enquête postcensitaire, ce qui signifie que les répondants ont été sélectionnés d’après les réponses qu’ils ont fournies au Recensement de 2001. Deux questions du questionnaire complet (formules 2B et 2D) ont servi à déterminer la population inuite de l’EAPA (voir l’annexe A).

Les interviews pour le questionnaire des enfants ont été menées auprès de la « personne la mieux renseignée » (PMR) au sujet de l’enfant. Dans 82 % des cas, la PMR était le parent biologique (la mère ou le père). Dans d’autres cas, la PMR était un grand-parent (6 %), ou une tante ou un oncle (3 %). Dans la plupart des cas, les interviews ont été réalisées sur place au moyen de questionnaires papier et crayon.

Les différences sont réputées significatives si elles étaient présentes au niveau de 5 %. On a appliqué des poids de population, et les résultats ont été soumis à la méthode bootstrap. Les différences significatives sont signalées dans le texte, tandis que les différences de nombres dans un tableau ne sont pas nécessairement significativement différentes.

Détermination des enfants inuits

Le présent rapport vise les enfants inuits âgés de 0 à 14 ans. Un enfant était réputé Inuk lorsque ses parents avaient répondu « Oui, Inuk » à la question de l’EAPA « Est-ce que ___ est Autochtone, c’est-à-dire un(e) Indien(ne) de l’Amérique du Nord, un(e) Métis ou un(e) Inuk? ». Sont compris les enfants d’identité inuite seulement et ceux d’identité inuite et métis et/ou de Premières nations.

En 2001, la majorité des enfants inuits vivaient dans l’une des quatre régions inuites dans l’Arctique : la région d'Inuvialuit dans les Territoires du Nord-Ouest, le territoire du Nunavut, le Nunavik, dans le Nord du Québec, et le Nunatsiavut, dans le Nord du Labrador. Les données de ces quatre régions sont comparées dans le présent rapport. Les quelque 3 800 enfants inuits interviewés dans le cadre de l’EAPA de 2001 représentaient 18 500 enfants inuits au Canada. Environ 260 enfants ont été interrogés dans la région d'Inuvialuit, 2 000 au Nunavut, 1 050 au Nunavik et 220 au Labrador. Des données d’enquête ont été recueillies sur 230 enfants inuits (15 % du total) qui vivaient à l’extérieur de ces quatre régions. Ces enfants sont inclus dans la catégorie « Tous les enfants inuits du Canada ».

Aux fins de l’EAPA de 2001, le « Labrador » (tel qu’il est désigné dans le présent rapport) comprenait un ensemble légèrement différent de collectivités comparativement à celles qui sont comprises dans la région du Nunatsiavut. Le Nunatsiavut comprend Hopedale et exclut Happy Valley-Goose Bay, mais c’est le contraire pour la région du Labrador définie dans le présent rapport. Dans ce rapport, la région d'Inuvialuit englobe les Inuvialuit et les Inuit qui vivent à Aklavik, Inuvik, Paulatuk, Sachs Harbour, Tuktoyaktuk et Ulukhaktok.

Dans une série distincte de comparaisons, nous avons comparé les enfants inuits avec ceux de Premières nations (dans certaines réserves et hors réserve) et les enfants métis. Afin que la définition retenue pour les autres groupes autochtones soit semblable à celle des enfants inuits (c.‑à‑d. un groupe mutuellement exclusif), nous avons exclu les enfants de Premières nations et métis qui ont déclaré appartenir à plus d’un groupe autochtone. L’échantillon comprenait environ 11 000 enfants de Premières nations vivant dans certaines réserves (représentant 41 500 enfants au Canada), 10 000 enfants de Premières nations vivant hors réserve (représentant 135 600 enfants) et 7 500 enfants métis (représentant 92 500 enfants). Bien que les échantillons de population inuite, de Premières nations hors-réserve et de Métis de l’EAPA soient représentatifs de ces groupes à l’échelle nationale, la stratégie d’échantillonnage de l’EAPA était axée sur les grandes réserves de chaque province. Par conséquent, les renseignements recueillis auprès de l’échantillon des Premières Nations dans les réserves n’avaient pas pour but d’être représentatifs de la population totale dans les réserves (voir l’annexe B pour consulter la liste de toutes les communautés visées par l’enquête). Ce facteur doit être pris en considération dans l’interprétation des résultats pour la population d’enfants de Premières nations dans les réserves.

Résultats

1. État de santé

La majorité des enfants inuits étaient considérés comme en excellente ou très bonne santé (79 %) (tableau 1). Toutefois, le pourcentage obtenu pour les enfants inuits était inférieur à celui constaté pour l’ensemble des enfants canadiens (87 %). Parmi les enfants inuits, ceux du Nunavut (52 %), de la région d'Inuvialuit (57 %) et du Labrador (51 %) étaient aussi susceptibles que tous les autres enfants d’être considérés comme en excellente santé. Ces pourcentages sont semblables au pourcentage d’enfants considérés comme en excellente santé à l’échelle nationale (58 %). Toutefois, les enfants du Nunavik étaient beaucoup moins susceptibles d’être considérés comme en excellente santé (44 %) que les enfants inuits des trois autres régions.

Tableau 1 État de santé des enfants inuits de 0 à 14 ans, selon la région et pour tous les enfants canadiens, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 1
État de santé des enfants inuits de 0 à 14 ans, selon la région et pour tous les enfants canadiens, 2001

Un pourcentage moindre d’enfants de Premières nations dans certaines réserves étaient considérés comme en excellente santé, comparativement à l’ensemble des enfants inuits (45 % comparativement à 53 %). Environ le même pourcentage d’enfants de Premières nations hors réserve (54 %) étaient considérés comme en excellente santé comparativement aux enfants inuits (53 %). Un pourcentage légèrement plus élevé d’enfants métis étaient considérés comme en excellente santé (56 %) comparativement aux enfants inuits. (Tableau 2)

Tableau 2 État de santé des enfants autochtones de 0 à 14 ans, selon le groupe autochtone, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 2
État de santé des enfants autochtones de 0 à 14 ans, selon le groupe autochtone, 2001

2. État chronique

Les résultats obtenus pour les affections chroniques dans chaque région inuite ne sont pas présentés, étant donné que la taille des échantillons était trop petite pour produire des estimations statistiquement fiables.

Comparativement aux autres enfants autochtones, les enfants inuits étaient beaucoup moins susceptibles de déclarer une affection chronique – 33 % des enfants inuits comparativement à 35 % des enfants de Premières nations dans certaines réserves, 44 % des enfants de Premières nations hors réserve et 45 % des enfants métis. Toutefois, ces résultats doivent être interprétés avec prudence, puisque les parents déclaraient des affections « diagnostiquées » qui peuvent avoir été influencées par la plus grande difficulté d’accès aux professionnels de la santé dans le Nord, comme on peut le voir ci‑après. (Tableau 3)

Tableau 3 Pourcentage d’enfants de 0 à 14 ans ayant des problèmes de santé chroniques, selon le groupe autochtone et pour tous les enfants du Canada, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 3
Pourcentage d’enfants de 0 à 14 ans ayant des problèmes de santé chroniques, selon le groupe autochtone et pour tous les enfants du Canada, 2001

3. Contact avec les professionnels de la santé

La plupart des enfants inuits n’ont pas eu de contact avec un omnipraticien au cours de la dernière année (tableau 4). En 2001, un pourcentage beaucoup moindre d’enfants inuits (28 %) avaient consulté un médecin de famille comparativement à l’ensemble des enfants canadiens (67 %). Une variabilité existe entre les régions, allant de 16 % au Nunavut à approximativement 33 % dans la région d'Inuvialuit et au Labrador.

Tableau 4 Contact des enfants inuits de 0 à 14 ans avec les professionnels de la santé, selon la région inuite et pour tous les enfants au Canada, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 4
Contact des enfants inuits de 0 à 14 ans avec les professionnels de la santé, selon la région inuite et pour tous les enfants au Canada, 2001

Il convient de souligner que très peu de collectivités inuites (moins de 10 sur 53) ont un médecin qui travaille dans la collectivité sur une base régulière (correspondance personnelle avec l’Inuit Tapiriit Kanatami). On procède à des évacuations sanitaires vers les hôpitaux du sud pour ceux qui nécessitent des soins urgents et de nombreux Inuit sont envoyés dans le Sud pour des rendez-vous avec des spécialistes, pour un diagnostic ou pour un traitement. Dans le cas de la majorité des enfants inuits (et des adultes), le contact initial avec le système médical se fait avec une infirmière, puisque chaque collectivité dispose d’un centre de santé doté d’au moins une infirmière. Près de la moitié des enfants inuits (49 %) ont consulté une infirmière en 2001, comparativement à 20 % des enfants dans les provinces canadiennes.

Comparativement aux autres enfants autochtones, les enfants inuits étaient beaucoup moins susceptibles d’avoir consulté un médecin au cours des 12 mois avant l’enquête (tableau 5). Environ 46 % des enfants inuits avaient consulté un médecin au cours des 12 derniers mois, comparativement à 77 % des enfants métis, 78 % des enfants de Premières nations vivant hors réserve et 63 % des enfants de Premières nations vivant dans certaines réserves. En particulier, les enfants inuits étaient moins susceptibles d’avoir consulté un médecin de famille ou un pédiatre que les autres enfants autochtones.

Tableau 5 Contact des enfants autochtones de 0 à 14 ans avec les professionnels de la santé, selon le groupe autochtone, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 5
Contact des enfants autochtones de 0 à 14 ans avec les professionnels de la santé, selon le groupe autochtone, 2001

4. Soins dentaires

La plupart des collectivités inuites ne sont pas desservies régulièrement par un dentiste résident. Dans la plupart des cas, des dentistes du sud du Canada se rendent en avion dans les collectivités éloignées à divers moments de l’année. Dans certaines collectivités, plusieurs personnes peuvent être en attente d’un traitement et, parfois, le dentiste n’a le temps de s’occuper que des cas les plus sérieux.  Pour les traitements dentaires urgents, les Inuit sont évacués de leur collectivité par avion pour un traitement dans un centre du sud. Ils doivent également se rendre dans le Sud pour consulter un spécialiste dentaire. Toutefois, les évacuations sanitaires ont souvent la priorité, ce qui entraîne des retards pour recevoir un traitement de ces spécialistes dentaires (correspondance personnelle avec l’Inuit Tapiriit Kanatami).

Les enfants inuits au Nunavut en 2001 étaient beaucoup moins susceptibles d’avoir reçu des soins dentaires au cours des 12 derniers mois – 58 % comparativement à 71 % au Nunavik et dans la région d'Inuvialuit, et 72 % des enfants au Labrador (tableau 6). Un pourcentage semblable d’enfants avaient besoin de soins dentaires au Nunavut (26 %), au Nunavik (25 %) et dans la région d'Inuvialuit (26 %), avec un pourcentage significativement plus élevé d’enfants nécessitant des soins dentaires au Labrador (35 %). L’accès était la raison le plus souvent invoquée pour ne pas avoir de rendez-vous chez les enfants inuits; cette raison a été indiquée par 48 % des répondants.

Tableau 6 Soins dentaires des enfants inuits de 2 à 14 ans, selon la région inuite et pour tous les enfants au Canada, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 6
Soins dentaires des enfants inuits de 2 à 14 ans, selon la région inuite et pour tous les enfants au Canada, 2001

Comparativement aux autres enfants autochtones, les enfants inuits étaient moins susceptibles d’avoir reçu un traitement dentaire au cours des 12 derniers mois – 67 % des enfants inuits comparativement à 70 % des enfants de Premières nations dans certaines réserves, 77 % des enfants de Premières nations hors réserve et 75 % des enfants métis (tableau 7). Les enfants inuits étaient aussi susceptibles d’avoir besoin d’un traitement dentaire, mais moins susceptibles d’avoir un rendez-vous, que les autres enfants autochtones. Dans le cas des enfants inuits, l’accès était la principale raison pour ne pas avoir de rendez-vous dentaire. En comparaison, pour les enfants métis et de Premières nations vivant hors réserve, le coût était la raison la plus susceptible d’être choisie parmi celles prévues pour l’inexistence d’un rendez-vous. La différence peut être attribuable en partie au Programme de soins de santé non assurés (SSNA) offert aux Inuit et aux personnes inscrites en vertu de la Loi sur les Indiens. Le coût de nombreux services dentaires, tels que les examens, les nettoyages et les obturations, est habituellement couvert par le SSNA (Inuit Tapiriit Kanatami, 2006).

Tableau 7 Soins dentaires des enfants autochtones de 2 à 14 ans, selon le groupe autochtone, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 7
Soins dentaires des enfants autochtones de 2 à 14 ans, selon le groupe autochtone, 2001

5. Allaitement

Selon l’Agence de la santé publique du Canada, « l’allaitement maternel exclusif est recommandé pendant les six premiers mois de la vie, étant donné qu’il fournit tous les nutriments, les facteurs de croissance et les facteurs immunitaires nécessaires au nourrisson né à terme et en santé ». (Santé Canada, Groupe consultatif d’experts en allaitement maternel exclusif, 2004.) Le pourcentage d’enfants inuits de 0 à 3 ans qui ont déjà été ou sont actuellement allaités (66 %) était inférieur à la moyenne nationale (80 %), mais les enfants inuits étaient plus susceptibles que les autres enfants (hors territoires) d’avoir été allaités pendant plus de six mois. Les enfants inuits de 0 à 3 ans vivant au Labrador étaient plus susceptibles que ceux du Nunavut d’être allaités (78 % comparativement à 61 %). Les enfants inuits du Nunavut étaient beaucoup plus susceptibles que ceux du Nunavik et de la région d'Inuvialuit d’avoir été allaités pendant plus de six mois. Le pourcentage d’enfants allaités pendant plus de six mois était supérieur à la moyenne nationale dans trois des quatre régions inuites (Nunavut, Nunavik et Labrador). La différence entre le pourcentage pour les enfants de la région d'Inuvialuit et celui pour tous les enfants au Canada n’était pas significative. (Tableau 8)

Tableau 8 Pourcentage d’enfants inuits allaités de la naissance à 3 ans, selon la région inuite et pour tous les enfants au Canada, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 8
Pourcentage d’enfants inuits âgés de 0 à 3 ans allaités, selon la région inuite et pour tous les enfants au Canada, 2001

Comparativement aux autres groupes autochtones, les enfants inuits de 0 à 3 ans étaient plus susceptibles d’avoir été allaités que les enfants de Premières nations vivant dans certaines réserves (66 % contre 62 %), et moins susceptibles d’avoir été allaités que les enfants de Premières nations hors réserve (66 % contre 72 %). Les enfants inuits étaient aussi susceptibles d’avoir été allaités que les enfants métis (66 % contre 70 %). Parmi les enfants allaités, les enfants inuits étaient beaucoup plus susceptibles d’avoir été allaités pendant plus de six mois (59 %)que les enfants métis (39 %)et de Premières nations dans certaines réserves (42 %) et hors réserve (43 %). (Tableau 9)

Tableau 9 Pourcentage d’enfants autochtones allaités de la naissance à 3 ans, selon le groupe autochtone, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 9
Pourcentage d’enfants autochtones âgés de 0 à 3 ans allaités, selon le groupe autochtone, 2001

6. Le petit déjeuner

Les diététistes du Canada (2004) recommendent que tous les enfants amorcent la journée avec un bon petit déjeuner. Les enfants qui prennent le petit déjeuner ont un meilleur rendement à l’école, ont un poids plus sain et consomment davantage d’éléments nutritifs. La plupart des enfants inuits de 6 à 14 ans ont déclaré prendre un petit déjeuner de cinq à sept jours par semaine (82 %). Les enfants inuits du Nunavik et de la région d'Inuvialuit étaient plus susceptibles de prendre un petit déjeuner de cinq à sept jours par semaine (86 % des enfants de chaque région) que les enfants du Labrador et du Nunavut (79 % dans chaque région). (Tableau 10)

Tableau 10 Pourcentage d’enfants inuits de 6 à 14 ans qui prennent un petit déjeuner de 5 à 7 jours par semaine, selon la région inuite, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 10
Pourcentage d’enfants inuits âgés de 6 à 14 ans qui prennent un petit déjeuner de 5 à 7 jours par semaine, selon la région inuite, 2001

Afin de comparer ces taux à celui de l’habitude de petit déjeuner de tous les enfants (à l’exclusion de ceux hors territoires), nous avons utilisé les données de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ, cycle 4, 2000‑2001). Dans l’ELNEJ, la question suivante était posée aux enfants de 12 à 15 ans : « Durant une semaine d’école (de lundi à vendredi), combien de jours prends‑tu un petit déjeuner habituellement? » Environ 57 % des 12 à 14 ans ont déclaré prendre un petit déjeuner tous les jours d’école et 75 %, trois jours d’école ou plus par semaine. Ces pourcentages ont ensuite été comparés avec les taux obtenus pour les enfants inuits d’un groupe d’âge semblable. Le pourcentage d’enfants canadiens de 12 à 14 ans qui ont déclaré prendre un petit déjeuner trois jours d’école ou plus par semaine est semblable au pourcentage d’enfants inuits de 12 à 14 ans qui prennent un petit déjeuner de cinq à sept fois par semaine (75 % des enfants inuits – 74 % au Nunavut, 81 % au Nunavik, 70 % dans la région d'Inuvialuit et 64 % au Labrador).

Le pourcentage d’enfants inuits qui prennent un petit déjeuner de cinq à sept jours par semaine était semblable à celui des autres enfants autochtones – 84 % des enfants de Premières nations dans certaines réserves, 90 % des enfants de Premières nations hors réserve et 87 % des enfants métis (tableau 11).

Tableau 11 Pourcentage d’enfants autochtones de 6 à 14 ans qui prennent un petit déjeuner de 5 à 7 jours par semaine, selon le groupe autochtone, 2001. Une nouvelle fenêtre s'ouvrira.

Tableau 11
Pourcentage d’enfants autochtones âgés de 6 à 14 ans qui prennent un petit déjeuner de 5 à 7 jours par semaine, selon le groupe autochtone, 2001

Bibliographie

Développement des ressources humaines Canada et Santé Canada (2002). Le bien-être des jeunes enfants au Canada. Ottawa (ON) : Gouvernement du Canada.

Inuit Tapiriit Kanatami (2006). Your Health Benefits : An Inuit Guide to Accessing Non-Insured Health Benefits. Ottawa (ON) : ITK

L’Association dentaire canadienne (2005). Position de l’ADC sur la première visite chez le dentiste. Ottawa (ON).

Les diététistes du Canada (2004). Mange bien. Goûte la vie… à la maison! Documentation récupérée le 19 juin 2007 du : http://www.dietitians.ca/french/pdf/handout_FR_AtHome.pdf

Santé Canada, Groupe consultatif d'experts en allaitement maternel exclusif (2004). Durée de l'allaitement maternel exclusif - Recommandation de Santé Canada, 2004. Ottawa : ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux.

Statistique Canada (2003). Enquête auprès des peuples autochtones de 2001 : Guide des concepts et méthodes. Ottawa : ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux (no 89-591-XIF au catalogue)

Statistique Canada (2004). Un portrait des enfants autochtones vivant hors réserve : Résultats de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2001. Ottawa : ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux. (no 89-597-XWF au catalogue)

Annexe A : Questions du recensement utilisées pour déterminer la population inuite cible de l’EAPA

Question 17 : Quelles étaient les origines ethniques ou culturelles des ancêtres de cette personne? (Les personnes qui ont indiqué une ascendance autochtone ont été incluses dans la population cible inuite).

Question 18 : Cette personne est-elle un Autochtone, c’est-à-dire un Indien de l’Amérique du Nord, un Métis ou un Inuit (Esquimau)? (Les personnes qui ont répondu par l’affirmative ont été incluses dans la population cible inuite).

Annexe B : Les communautés qui participent à l’EAPA

Voici la liste des communautés sélectionnées pour participer à l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2001.

A) Communautés de Premières nations

Terre-Neuve et Labrador
Samiajij Miawpukek

Île-du-Prince-Édouard
Lennox Island 1

Nouvelle-Écosse
Eskasoni 3
Indian Brook 14
Millbrook 27

Nouveau-Brunswick
Burnt Church 14
Devon 30

Québec
Eastmain
Mistissini
Nemiscau
Oujé-Bougoumou
Waskaganish
Waswanipi
Wemindji
Whapmagoostui

Ontario
Christian Island 30 and 30A
Couchiching 16A
Curve Lake First Nation 35
Deer Lake
English River 21
Fort Hope 64
Fort William 52
Garden River 14
Kettle Point 44
Lac Seul 28
Mississagi River 8
Première nation de Mnjikaning 32 (Première nation de Rama 32)
Pikwakanagan (Golden Lake 39)
Sagamok
Sandy Lake 88
Wikwemikong Unceded 26

Manitoba
Chemawawin 2
Cross Lake 19, 19A and 19E
Ebb and Flow 52
Fairford 50
Fisher River 44 and 44A
Nelson House 170
Norway House 17
Opaskwayak Cree Nation 21A, 21B, 21E, 21I
Oxford House 24
Peguis 1B
Sandy Bay 5
Sioux Valley 58
Split Lake 171
St. Theresa Point
Première nation de Waywayseecappo

Saskatchewan
Ahtahkakoop 104
Assiniboine 76
Big River 118
Buffalo River Dene Nation 193 (Peter Pond Lake 193)
Canoe Lake 165
Chicken 224 and 225
Clearwater River
Cote 64
Cowessess 73
Première nation Flying Dust 105 (Meadow Lake 105)
Gordon 86
James Smith 100
Kitsakie 156B
Lac La Ronge 156
Little Pine 116
Makaoo (Part) 120
Makwa Lake 129B et 129C
Ministikwan 161 et 161A
Montreal Lake 106 et 106B
Moosomin 112B
Mosquito 109
Peepeekisis 81
Piapot 75
Poundmaker 114
Seekaskootch 119
Standing Buffalo 78
Sturgeon Lake 101
Wapachewunak 192D
Waterhen 130
White Bear 70

Alberta
Alexis 133
Blood 148
John d'Or Prairie 215
Louis Bull 138B
Montana 139
Peigan 147
Samson 137
Siksika 146
Stoney 142, 143, 144
Stony Plain 135
Tsuu T'ina Nation 145 (Sarcee 145)
Utikoomak Lake 155 et 155A
Wabamun 133A
Wabasca 166, 166A, 166B, 166C, 166D)
White Fish Lake 128

Colombie-Britannique
Alert Bay 1 et 1A
Alkali Lake 1
Campbell River 11
Capilano 5
Chehalis 5
Chemainus 13
Cole Bay 3
Cowichan 1
East Moberly Lake 169
Fort Nelson 2
Gitanmaax 1
Gitsegukla 1
Gitwangak 1
Hagwilget 1
Kamloops 1
Kitamaat 2
Mission 1
Musqueam 2
Nanaimo Town 1
Nishga Nation (New Aiyansh, Laxgalts'ap, Gitwinksihlkw, Gingolx)
Okanagan (Partie) 1 CSD - 801, (Partie) 1 CSD - 804
Seabird Island
Sechelt (Partie) CSD - 803
South Saanich 1
Stony Creek 1
Tache 1
Tsahaheh 1
Tsinstikeptum 9
Tsulquate 4
Williams Lake 1
Woyenne 27

Territoires du Nord-Ouest
Hay River Dene 1

B) Communautés composées de grandes populations inuites

Terre-Neuve et Labrador
Happy Valley-Goose Bay
Makkovik
Nain
Postville
Rigolet

Nunavik (Nord du Québec)
Akulivik
Aupaluk
Chisasibi
Inukjuak
Ivujivik
Kangiqsualujjuaq
Kangiqsujuaq
Kangirsuk
Kuujjuaq
Kuujjuarapik
Puvirnituq
Quaqtaq
Salluit
Tasiujaq
Umiujaq

Région d'Inuvialuit (Territoires du Nord-Ouest)
Aklavik
Holman
Inuvik
Paulatuk
Sachs Harbour
Tuktoyaktuk

Nunavut
Arctic Bay
Arviat
Baker Lake
Bathurst Inlet
Cambridge Bay
Cape Dorset
Chesterfield Inlet
Clyde River
Coral Harbour
Gjoa Haven
Grise Fiord
Hall Beach
Igloolik
Iqaluit
Kimmirut
Kugaaruk
Kugluktuk
Pangnirtung
Pond Inlet
Qikiqtarjuaq
Rankin Inlet
Repulse Bay
Resolute
Sanikiluaq
Taloyoak
Umingmaktok
Whale Cove

C) Communautés composées de grandes populations de Métis

Terre-Neuve et Labrador
Port Hope Simpson

Manitoba
Alonsa
Camperville
Cormorant
Duck Bay
Moose Lake
Mountain (North)
Norway House
St. Laurent
Wabowden

Saskatchewan
Beauval
Buffalo Narrows
Green Lake
La Loche
Pinehouse
Prince Albert
Île-à-la-Crosse
North Battleford

Alberta
Buffalo Lake
East Prairie
Elizabeth
Fishing Lake
Fort Vermilion
Gift Lake
Grouard Mission
Kikino
Paddle Prairie
Peavine
Wabasca
Wood Buffalo

Yukon
Whitehorse

Territoires du Nord-Ouest
Déline
Fort Good Hope
Fort Liard
Fort McPherson
Fort Providence
Fort Resolution
Fort Simpson
Fort Smith
Rae-Edzo
Tulita
Wha Ti
Yellowknife

Annexe C : Questions de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) et de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ) utilisées pour chaque tableau.

Tableaux 1 et 2 :

 

EAPA ELNEJ

En général, diriez-vous que l’état de santé de .... est ...

  • Excellent
  • Très bon
  • Bon
  • Passable
  • Mauvais

En général, diriez-vous que la santé de .... est :

  • Excellente
  • Très bonne
  • Bonne
  • Passable
  • Mauvaise

Tableau 3 :

EAPA ELNEJ

Parmi les troubles ou problèmes de santé suivants, y en a-t-il qui affecte(nt) ....? Il doit s’agir d’un problème qui a été diagnostiqué par un médecin, une infirmière ou par un autre professionnel de la santé.

  • Allergies
  • Bronchite
  • Tuberculose (TB)
  • Affection ou problème cardiaque
  • Diabète
  • Paralysie cérébrale
  • Difficultés psychologiques ou nerveuses
  • Infections ou problèmes d’oreille
  • Trouble auditif
  • Trouble visuel
  • Problèmes de santé mentale
  • Trouble d’apprentissage
  • Syndrôme d’alcoolisme fœtale/Effets de l’alcool sur le fœtus
  • Asthme

(L’enfant était réputé souffrir d’un problème à long terme s’il avait l’un ou l’autre des problèmes ci-dessus.)

Est-ce qu’un état physique ou un état mental ou un problème de santé réduit la quantité ou le genre d’activités que .... peut faire :
a) À la maison?
b) À l’école?
c) Dans d’autres activités, par exemple, les déplacements ou les loisirs?

(L’enfant était réputé avoir une limitation des activités s’il/elle avait une des limitations ci-dessus.)


Dans les questions suivantes, on entend par problème de santé chronique un état qui persiste depuis 6 mois ou plus ou qui durera probablement plus de 6 mois. Est-ce que ... souffre de l'un ou l'autre des problèmes de santé chroniques suivants diagnostiqué(s) par un spécialiste de la santé?

  • Allergies
  • Asthme

(D’autres problèmes sont énumérés, mais seulement les deux ci-dessus ont été utilisés dans le présent document.)














Est-ce que ... a un problème chronique, de santé ou autre, qui limite complètement ou partiellement sa participation à l'école, au jeu ou à toute autre activité normale pour un enfant de son âge?

Tableaux 4 et 5 :

EAPA ELNEJ

Au cours des 12 derniers mois, avez-vous vu ou avez-vous parlé au téléphone avec un pédiatre au sujet de la santé physique, émotive ou mentale de .... ?

Au cours des 12 derniers mois, avez-vous vu ou avez-vous parlé au téléphone avec un omnipraticien ou avec votre médecin de famille au sujet de la santé physique, émotive ou mentale de ....?

Au cours des 12 derniers mois, avez-vous vu ou avez-vous parlé au téléphone avec un autre médecin spécialiste (tel un orthopédiste, un optométriste ou un psychiatre) au sujet de la santé physique, émotive ou mentale de ....?

Au cours des 12 derniers mois, avez-vous vu ou avez-vous parlé au téléphone avec une infirmière des services de santé publique ou avec une infirmière praticienne au sujet de la santé physique, émotive ou mentale de ....?

  • 3 ou 4 jours
  • 1 ou 2 jours
  • jamais

Au cours de la dernière année, combien de fois avez-vous vu ou consulté par téléphone l’un ou l’autre des professionnels suivants au sujet de la santé physique, émotive ou mentale de ...?

  • Un médecin généraliste, un médecin de famille?
  • Un pédiatre?
  • Un autre médecin (par exemple un orthopédiste ou un spécialiste de la vue)?
  • Une infirmière de santé publique ou une infirmière praticienne?

Tableaux 6 et 7 :

EAPA ELNEJ

À quand remontent les derniers soins dentaires de ....?

  • Au cours des 12 derniers mois
  • Il y a plus de 1 an mais moins de 3 ans
  • Il y a 3 ans ou plus mais moins de 5 ans
  • Il y a 5 ans ou plus
  • Jamais
  • Ne sait pas

.... a-t-il/elle besoin de traitement dentaire en ce moment?

Des arrangements ont-ils été pris pour que .... reçoive le traitement nécessaire?

Pourquoi des arrangements n’ont-ils pas été pris?

  • Non offerts – dans la région
  • Non offerts – au moment requis (ex. : dentiste en vacances, heures incommodes)
  • Temps d’attente trop long
  • Croyait qu’ils ne conviendraient pas
  • Coût
  • Trop occupé(e)
  • N’est pas venu(e) à bout de le faire/ne s’est pas donné la peine
  • Ne savait pas où aller
  • Problèmes de transport
  • Problèmes de langue
  • Responsabilités personnelles ou familiales
  • N’aime pas les dentistes/effrayé(e)
  • A décidé de ne pas faire soigner l’enfant
  • Autre

Au cours de la dernière année, combien de fois avez-vous vu ou consulté par téléphone l'un ou l'autre des professionnels suivants au sujet de la santé physique, émotive ou mentale de ...? Un dentiste ou un orthodontiste?

Aucunes données comparables à l’échelle nationale pour les autres questions.

Tableaux 8 et 9 :

EAPA ELNEJ

Pour les enfants nés le ou après le 16 mai 1997 :

.... est-il/elle actuellement allaité(e)?

Depuis combien de mois est-il/elle allaité(e)?

Pour les enfants nés avant le 16 mai 1997, ou ceux qui ne sons pas actuellement allaités :

.... a-t-il/elle déjà été allaité(e)?

Pendant combien de mois .... a-t-il/elle été allaité(e)?

Est-ce que vous/sa mère allaitez/allaite présentement ...?

Est-ce que vous/sa-mère avez/a allaité ..., même si ce n'est que pendant une courte période de temps?

Pendant combien de temps?

Tableaux 10 et 11 :

EAPA ELNEJ

La semaine dernière, combien de fois est-ce que .... a déjeuné?

  • Tous les jours
  • 5 ou 6 jours
  • 3 ou 4 jours
  • 1 ou 2 jours
  • Jamais

On posait la question suivante aux jeunes de 12 à 15 ans :

Durant une semaine d'école (de lundi à vendredi), combien de jours prends-tu un petit déjeuner habituellement?


Note:

  1. Les répondants se sont auto-identifiés comme des « Indiens de l’Amérique du Nord »; cependant, le terme « Premières nations » est employé tout au long du présent document.

  2. Les organismes autochtones nationaux suivants ont participé au processus de consultation : l’Assemblée des Premières Nations, le Congrès des Peuples Autochtones, l’Inuit Tapiriit Kanatami, le Ralliement national des Métis, l’Association nationale des centres d’amitié et l’Association des femmes autochtones du Canada.



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