Chapitre 4
Mobilité internationale et interprovinciale

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À l'instar de la plupart des pays industrialisés, le Canada fait face au vieillissement de sa population et à la perspective d'une pénurie de travailleurs qualifiés dans certaines professions. La menace d'un exode des cerveaux, c'est-à-dire de travailleurs très instruits, non seulement à l'extérieur du pays mais aussi à l'extérieur du marché du travail, reste donc un enjeu stratégique important.

Même si les préoccupations concernant l'exode des cerveaux étaient particulièrement présentes au cours des périodes pendant lesquelles les promotions de 1995 et 2000 ont obtenu leur diplôme1, une analyse plus récente souligne que la nature de la migration internationale des personnes très scolarisées a changé au fil du temps, ce qui est synonyme d'un « roulement des cerveaux » plutôt que d'un exode des cerveaux proprement dit2. Comme l'ont noté Dion et Vézina (2010), même si la migration entre les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est en hausse, elle se caractérise principalement par le flux temporaire de chercheurs, d'étudiants, de gestionnaires et de spécialistes de l'informatique.

4.1 Diplômés qui ont déménagé aux États-Unis

Comme les études précédentes l'ont montré, environ le cinquième des titulaires de doctorat de la promotion de 2005 (21 %) avaient l'intention de quitter le Canada une fois leur diplôme obtenu, et la plupart d'entre eux (57 %)3 prévoyaient déménager aux États-Unis. Dans la présente section, nous examinons les caractéristiques des titulaires de doctorat d'universités canadiennes qui vivaient aux États-Unis au moment de l'interview de l'Enquête nationale auprès des diplômés (END) en 2007.

Plus du quart des diplômés de l'Ontario qui ont déménagé aux États-Unis après l'obtention de leur diplôme étaient revenus au Canada en 2007

Un peu plus d'un titulaire de doctorat de 2005 sur dix en Ontario (13 %) vivaient aux États-Unis en 2007. Cette proportion est presque identique à celle des titulaires de doctorat de la promotion de 2000 qui vivaient chez nos voisins du sud en 2002 (12 %), deux ans après l'obtention de leur diplôme (tableau A.7 en annexe).

En outre, 5 % des diplômés avaient déménagé aux États-Unis après avoir obtenu leur diplôme, mais étaient revenus au Canada en 2007 (tableau A.7 en annexe). Le nombre de personnes ayant quitté l'Ontario qui sont revenues au Canada était proportionnellement plus élevé que dans les autres provinces. En fait, les rapatriés ontariens comptaient pour 27 % de ceux qui avaient déménagé au sud de la frontière après l'obtention de leur diplôme, comparativement à 21 % dans les autres provinces4.

On n'a pas noté de différences substantielles entre les proportions de diplômés des universités ontariennes vivant aux États-Unis en 2007, lorsque le sexe était pris en compte, les pourcentages s'établissant à 14 % pour les hommes et à 11 % pour les femmes. Par ailleurs, les hommes des autres provinces étaient plus susceptibles que les femmes d'avoir déménagé aux États-Unis, soit 14 % et 9 % respectivement.

Contrairement aux résultats pour les titulaires de doctorat, les titulaires de baccalauréat et de maîtrise étaient beaucoup moins susceptibles d'avoir vécu aux États-Unis deux ans après l'obtention de leur diplôme, soit 1 % et 2 % respectivement, tant pour l'Ontario que pour les autres provinces (graphique 8).

Graphique 8 Diplomés universitaires vivant aux États-Unis deux ans après l'obtention de leur diplôme, promotions de 2000 et de 2005, Ontario et Canada sans l'Ontario

La plupart des diplômés ayant déménagé aux États-Unis étaient jeunes, de sexe masculin et n'avaient aucune personne à charge

Plus de six titulaires de doctorat sur dix qui vivaient au sud de la frontière en 2007 étaient de sexe masculin (62 % pour l'Ontario et 65 % pour les autres provinces). Les personnes ayant déménagé étaient moins susceptibles d'avoir des enfants à charge que les diplômés qui vivaient au Canada en 2007. En fait, environ trois personnes sur dix ayant déménagé avaient des enfants (28 % pour les diplômés de l'Ontario et 33 % pour les diplômés des autres provinces), comparativement à 44 % et 49 % respectivement pour les diplômés qui résidaient au Canada deux ans après l'obtention de leur diplôme. Les hommes ayant déménagé étaient de deux ans plus jeunes que leurs homologues qui vivaient au Canada deux ans après l'obtention de leur diplôme (soit 31 ans et 33 ans respectivement). La différence d'âge était plus importante pour les femmes – les diplômés de sexe féminin de l'Ontario qui ont déménagé au sud de la frontière avaient 3 ans de moins que les diplômés de sexe féminin qui vivaient au Canada (30 ans comparativement à 33 ans), tandis que l'écart d'âge était de 5 ans parmi les diplômés de sexe féminin des autres provinces (29 ans comparativement à 34 ans) (tableaux A.8.1 et A.8.2 en annexe).

Par ailleurs, on n'a pas noté de différences substantielles dans les proportions de diplômés qui étaient citoyens canadiens, peu importe s'ils vivaient au Canada ou aux États-Unis, ni s'ils avaient obtenu leur diplôme dans une université de l'Ontario ou une université d'une autre province, les pourcentages allant de 85 % à 92 %.

Les sciences de la vie et l'informatique, les mathématiques et les sciences physiques affichaient les proportions les plus fortes de titulaires de doctorat qui ont déménagé aux États-Unis

Les proportions de diplômés qui ont déménagé aux États-Unis étaient légèrement supérieures à la moyenne en sciences de la vie et en informatique, mathématiques et sciences physiques (16 % pour les deux domaines d'études en Ontario et 18 % pour les deux domaines d'études dans les autres provinces). Les diplômés en génie de l'Ontario affichaient aussi des proportions légèrement supérieures à la moyenne, soit 16 %, mais cela ne s'appliquait pas aux diplômés en génie des autres provinces (tableau A.8.1 en annexe).

Un domaine d'études détaillé a contribué le plus à ces résultats globaux en sciences de la vie. Les diplômés de l'Ontario en biochimie, biophysique et biologie moléculaire affichaient une proportion de 27 %, soit plus de deux fois la moyenne pour l'ensemble de la province (13 %). À l'extérieur de l'Ontario, la proportion des personnes ayant déménagé dans ce domaine d'études était supérieure de 17 points de pourcentage à la moyenne, soit 29 % comparativement à 12 % (Tableau 2).

Même si aucun domaine d'études détaillé parmi les domaines de l'informatique, des mathématiques et des sciences physiques ne ressortait dans le cas des diplômés de l'Ontario, la proportion de titulaires de doctorat en chimie, en physique et dans d'autres sciences physiques dans les autres provinces qui avaient déménagé aux États-Unis représentait près de deux fois la moyenne globale, soit 23 % comparativement à 12 %.

Tableau 2 Proportion des titulaires de doctorat de 2005 en sciences de la vie et en informatique, en mathématiques et sciences physiques qui vivaient aux États-Unis en 2007

Les diplômés de la promotion de 2000 qui vivaient aux États-Unis deux ans après l'obtention de leur diplôme avaient des caractéristiques similaires à celles des diplômés de la promotion de 2005. La seule différence digne de mention a été observée pour les diplômés en sciences de la vie à l'extérieur de l'Ontario, qui étaient moins susceptibles d'avoir déménagé qu'en 2005 (12 % comparativement à 18 %)5.

La plupart des diplômés de l'Ontario ont déménagé pour des raisons liées au travail

Les diplômés de l'Ontario étaient plus susceptibles que leurs homologues des autres provinces d'avoir déménagé aux États-Unis pour des raisons liées au travail (74 % comparativement à 64 %) (graphique 9). Même si la proportion de femmes en Ontario qui déclaraient cette raison pour avoir quitté le Canada correspondait à celle de leurs homologues de sexe masculin (75 % et 74 % respectivement), un nombre proportionnellement plus grand de diplômés de sexe masculin des autres provinces indiquaient le travail comme raison du déménagement, soit 70 % pour les hommes comparativement à 53 % pour les femmes. Par contre, les femmes étaient plus susceptibles d'avoir déménagé pour des raisons liées à la scolarité ou aux études (31 %) que les hommes (19 %).

Dans l'ensemble, les résultats pour les diplômés de la promotion de 2000 étaient similaires à ceux de la promotion de 2005 (graphique 9).

Graphique 9 Raisons du déménagement aux États-Unis, promotions de 2000 et de 2005, Ontario et Canada sans l'Ontario

Aucun facteur particulier n'est ressorti lorsque l'on a demandé aux diplômés de l'Ontario ce qui les avait attirés aux États-Unis. La plupart des principaux incitatifs liés à l'emploi ont été déclarés dans des proportions comparables6. Parmi ceux-ci figuraient les suivants : la qualité des installations de recherche et l'engagement à l'égard de la recherche de l'organisation (29 %); de meilleures possibilités d'avancement professionnel (27 %); une plus grande disponibilité d'emplois dans une industrie ou un domaine particulier (26 %); et un salaire plus élevé (26 %) (tableau A.9 en annexe).

Cela contraste avec les diplômés des autres provinces, où quatre sur dix étaient attirés par la qualité des installations de recherche ou l'engagement à l'égard de la recherche (40 %). Une autre raison liée à l'emploi fréquemment citée pour justifier le déménagement au sud de la frontière dans le cas de ces diplômés était la plus grande disponibilité des emplois (27 %). Les femmes et les hommes étaient tout aussi attirés par ces aspects de l'emploi (tableau A.9 en annexe).

Les diplômés du reste du Canada de la promotion de 2000 étaient deux fois plus susceptibles que leurs homologues en 2005 d'avoir été attirés aux États-Unis par un salaire plus élevé, soit 32 % comparativement à 14 %. Mis à part ce groupe, les résultats étaient comparables entre la promotion de 2000 et celle de 2005.

Un emploi attendait les titulaires de doctorat ayant déménagé aux États-Unis

La grande majorité des titulaires de doctorat de la promotion de 2005 qui ont déménagé aux États-Unis avait un emploi qui les attendait au moment de leur arrivée, les proportions se situaient à 93 % pour les diplômés de l'Ontario et à 90 % pour les diplômés des autres provinces (tableau A.10 en annexe).

Tous les diplômés de l'Ontario en informatique, mathématiques et sciences physiques devaient commencer un emploi au moment de leur arrivée aux États-Unis. Ils étaient suivis par les diplômés en sciences de la vie (98 %), en sciences humaines (94 %), en psychologie et en sciences sociales (93 %), ainsi qu'en génie (86 %).

Les résultats étaient similaires pour les titulaires de doctorat des autres provinces; les diplômés en informatique, mathématiques et sciences physiques affichant la proportion la plus forte, soit 97 %, suivis par les diplômés en sciences de la vie (94 %), en sciences humaines (88 %), en psychologie et en sciences sociales (85 %) et en génie (80 %). On n'a pas noté de différences significatives entre les hommes et les femmes, peu importe la province d'études.

En comparaison, significativement moins de titulaires de doctorat de la promotion de 2000 devaient commencer un emploi au moment de leur arrivée aux États-Unis. Les proportions étaient de 11 points de pourcentage plus faibles pour les diplômés de l'Ontario (82 %), ainsi que pour les diplômés des autres provinces (79 %), que dans le cas de la promotion de 2005 (93 % et 90 % respectivement). Cela est principalement dû aux femmes (66 % pour l'Ontario et 70 % pour les autres provinces) et aux diplômés en sciences de la vie (77 % pour l'Ontario et 78 % pour les autres provinces).

Par ailleurs, neuf diplômés de l'Ontario sur dix en 2005 vivant aux États-Unis (92 %) travaillaient toujours deux ans après l'obtention de leur diplôme, une proportion comparable à celle des diplômés de l'Ontario qui vivaient au Canada en 2007 (90 %). Par contre, un nombre proportionnellement plus grand de diplômés des universités des autres provinces qui résidaient aux États-Unis travaillaient toujours deux ans après l'obtention de leur diplôme, comparativement à leurs homologues qui vivaient au Canada (92 % et 87 % respectivement). Dans ce cas, toutefois, les hommes sont ceux qui ont contribué le plus à ce résultat, un écart de 8 points de pourcentage séparant ceux résidant aux États-Unis de ceux vivant au Canada, deux ans après l'obtention du diplôme (95 % et 87 % respectivement) (tableau A.11 en annexe).

Aucune différence n'a été observée entre ces deux groupes pour la promotion de 2000, ni en Ontario, ni à l'extérieur de la province.

La majorité des diplômés qui prévoyaient déménager aux États-Unis au moment de l'obtention de leur diplôme comptaient effectuer un stage postdoctoral

Les diplômés effectuant un stage postdoctoral peuvent désigner leur situation comme la poursuite d'études (c.-à-d. une activité d'études) ou comme un travail (c.-à-d. occuper un emploi). Étant donné que l'Enquête nationale auprès des diplômés ne permet pas d'identifier les diplômés qui effectuaient un stage postdoctoral en 2007, l'utilisation des données de l'Enquête auprès des titulaires d'un doctorat peut jeter de la lumière sur leurs intentions d'effectuer un stage postdoctoral au moment de l'obtention de leur diplôme.

Comme le montre le tableau 3, plus des deux tiers des diplômés de l'Ontario (67 %) et quatre diplômés sur cinq des autres provinces (81 %) qui prévoyaient vivre aux États-Unis au moment de l'obtention de leur diplôme avaient l'intention d'effectuer un stage postdoctoral. Cela fait largement contraste avec les diplômés qui prévoyaient demeurer au Canada – environ la moitié des diplômés qui avaient l'intention de vivre au Canada (47 % des diplômés de l'Ontario et 50 % des diplômés des autres provinces) avaient comme projet d'effectuer un stage postdoctoral une fois leur programme terminé. Ces résultats laissent supposer que la majorité des diplômés qui ont déménagé aux États-Unis l'ont fait pour effectuer un stage postdoctoral.

Tableau 3 Proportion des titulaires de doctorat de 2005 qui prévoyaient effectuer un stage postdoctoral selon le pays de résidence prévu

La moitié des personnes qui ont déménagé se sont installées dans trois États

Environ la moitié des diplômés de l'Ontario qui vivaient aux États-Unis en 2007 se sont d'abord installés dans trois États : Californie (22 %), Massachusetts (14 %) et New York (13 %). Les diplômés des autres provinces, ainsi que ceux de la promotion de 2000, affichaient des résultats similaires.

La grande majorité des personnes ayant déménagé étaient des résidents temporaires au moment de leur arrivée aux États-Unis; les proportions se situaient à 94 % pour les diplômés de l'Ontario et à 91 % pour les diplômés des autres provinces. Parmi ces résidents temporaires, les diplômés de l'Ontario étaient près de deux fois plus nombreux (41 %) que les diplômés des autres provinces (24 %) à avoir l'intention de devenir des résidents permanents aux États-Unis au cours des deux années suivantes (tableau 4).

Tableau 4 Statut des diplômés à leur arrivée aux États-Unis et deux ans après l'obtention du diplôme, Ontario et Canada sans l'Ontario

La majorité des diplômés ayant déménagé comptaient revenir au Canada

Peu importe leurs plans de résidence permanente, plus des trois quarts (77 %) des diplômés de l'Ontario vivant aux États-Unis en 2007 s'attendaient à revenir vivre au Canada. C'était le cas pour tous les titulaires d'un doctorat en génie (100 %) et pour la majorité des titulaires d'un doctorat en sciences humaines (91 %), en sciences de la vie (79 %) et en psychologie et sciences sociales (73 %) (tableau A.12 en annexe).

De même, la grande majorité des diplômés des autres provinces qui ont déménagé (87 %) avaient l'intention de revenir au Canada. La proportion était comparable à celle des diplômés de l'Ontario et des diplômés en génie et en sciences humaines. Ces domaines étaient suivis par la psychologie et les sciences sociales (90 %), l'informatique, les mathématiques et les sciences physiques ainsi que les sciences de la vie, à 87 % dans les deux cas.

En outre, la majorité prévoyait revenir au cours des cinq années suivantes, les proportions se situant à 80 % pour les diplômés de l'Ontario et à 84 % pour les diplômés des autres provinces.

Les proportions globales de titulaires de doctorat de la promotion de 2000 en Ontario et dans les autres provinces qui avaient l'intention de revenir au Canada étaient très similaires à celles pour la promotion de 2005. La seule différence substantielle a été observée en génie, où seulement 71 % des diplômés de l'Ontario de la promotion de 2000 avaient l'intention de revenir au pays.

4.2 Mobilité interprovinciale

Outre les données sur les diplômés qui ont déménagé aux États-Unis après l'obtention de leur diplôme, l'Enquête nationale auprès des diplômées a permis de recueillir des données sur la province de résidence des diplômés, à trois moments dans le temps. Dans le premier cas, il s'agit de la province de résidence dans les 12 mois précédant l'inscription au programme; dans le deuxième cas, de la province dans laquelle le diplômé a étudié, et dans le troisième cas, de la province de résidence au moment de l'interview de 2007. Grâce à ces renseignements, il est possible de mesurer la mobilité, tant avant l'inscription qu'une fois le diplôme obtenu en 20057.

La majorité des titulaires de doctorat ont étudié dans leur province d'origine

Dans l'ensemble, environ les trois quarts des diplômés de l'Ontario en 2005 étaient des non-migrants (74 %), c'est-à-dire qu'ils vivaient en Ontario à toutes les étapes mesurées. Une autre proportion de 12 % des diplômés étaient des résidents de l'Ontario avant l'inscription à leur programme, mais ont quitté la province après l'obtention de leur diplôme, tandis qu'environ 15 % ont déménagé en Ontario d'ailleurs pour terminer leur programme de doctorat. Dans ce dernier groupe, plus de la moitié (8 %) est demeurée en Ontario après avoir obtenu son diplôme (tableau A.13.1 en annexe).

Les diplômés de l'Ontario en enseignement et autres domaines d'études étaient les moins susceptibles d'avoir changé de province avant ou après leur programme, 91 % d'entre eux étant des non-migrants. Les diplômés en informatique, mathématiques et sciences physiques, ainsi que ceux en sciences humaines, étaient les plus mobiles, plus du tiers (34 % et 39 % respectivement) étant arrivés dans la province ou l'ayant quittée avant ou après leur programme.

Le pourcentage de non-migrants ne différait pas de façon significative de la moyenne globale de 74 % pour les diplômés de l'Ontario nés au Canada et nés à l'étranger, ainsi que pour les hommes et les femmes (tableau A.13.2 en annexe).

Les titulaires de doctorat des autres provinces étaient plus mobiles que ceux ayant reçu leur diplôme d'une université ontarienne. Dans l'ensemble, moins de 70 % d'entre eux étaient des non-migrants et 16 % ont quitté leur province de résidence et d'études après avoir terminé leur programme (tableau 5). Un plus grand nombre d'hommes (18 %) que de femmes (13 %) ont quitté leur province de résidence et d'études après l'obtention de leur diplôme. De même, un plus grand nombre de diplômés nés à l'étranger (22 %) que de personnes nées au Canada (13 %) ont quitté leur province de résidence et la province où ils ont obtenu leur diplôme.

Tableau 5 Migration d'entrée et de sortie de la province d'étude, promotion de 2005, Ontario et Canada sans l'Ontario

Sommaire

Plus de six titulaires de doctorat sur dix qui vivaient au sud de la frontière en 2007 étaient de sexe masculin (62 % pour l'Ontario et 65 % pour les autres provinces). Les personnes ayant déménagé aux États-Unis étaient aussi moins susceptibles d'avoir des enfants à charge que les diplômés qui vivaient au Canada en 2007. Environ sept personnes sur dix ayant déménagé n'avaient pas d'enfant, comparativement à environ la moitié des diplômés qui résidaient au Canada deux ans après l'obtention de leur diplôme.

Les sciences de la vie et l'informatique, les mathématiques et les sciences physiques affichaient les proportions les plus fortes de titulaires de doctorat qui sont déménagés aux États-Unis, tant pour l'Ontario que pour les autres provinces.

La majorité des diplômés qui prévoyaient déménager aux États-Unis au moment de l'obtention de leur diplôme avaient l'intention d'effectuer un stage postdoctoral. Cela était aussi vrai pour plus des deux tiers des diplômés de l'Ontario (67 %) et pour quatre diplômés sur cinq des autres provinces (81 %).

Enfin, plus des trois quarts des diplômés de l'Ontario (77 %) et la grande majorité des diplômés des autres provinces ayant déménagé (87 %) qui vivaient aux États-Unis en 2007 s'attendaient à revenir vivre au Canada.


Notes :

  1. Voir, par exemple, Zhao, John, Doug Drew et T. Scott Murray. 2000. « Exode et afflux des cerveaux : Migration des travailleurs du savoir en provenance et à destination du Canada ». Revue trimestrielle de l'éducation. Vol. 6, no  3. Produit no  81-003-XPB au catalogue de Statistique Canada.
  2. Voir Dion, Patrice et Mireille Vézina. 2010. « Émigration du Canada vers les États-Unis de 2000 à 2006 ». Tendances sociales canadiennes.Vol. 90, no  2. Produit no  11-008-X au catalogue de Statistique Canada.
  3. King, Darren, Judy Eisl-Culkin et Louise Desjardins. 2008. Les études doctorales au Canada : Résultats de l'Enquête auprès des titulaires d'un doctorat de 2005 à 2006. Produit no  51-595MIF2008069 au catalogue de Statistique Canada. Statistique Canada et Ressources humaines et Développement social Canada, 75 p.
  4. On ne dispose pas de données comparables sur les titulaires de doctorat de la promotion de 1995 qui ont déménagé aux États-Unis.
  5. Aucune autre analyse de domaines particuliers d'études n'a été effectuée pour la promotion de 2000, en raison de la petite taille de l'échantillon.
  6. Aucune analyse des facteurs particuliers liés à la scolarité n'a été effectuée en raison de la petite taille de l'échantillon.
  7. Même si l'information sur la mobilité interprovinciale des diplômés des promotions de 2000 et de 1995 sont incluses dans les tableaux A.13.1 et A.13.2 en annexe, la comparabilité historique de ces données peut être affectée par les méthodes utilisées pour attribuer la province de résidence au moment de l'interview. Par conséquent, aucune analyse comparative n'a été effectuée avec les cohortes précédentes.
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