À la hauteur : Résultats canadiens de l'étude PISA de l'OCDE

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La performance des jeunes du Canada en sciences, en lecture et en mathématiques

Premiers résultats de 2006 pour les Canadiens de 15 ans

Introduction

Au printemps 2006, des élèves canadiens ont pris part au Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) qui cherche à déterminer dans quelle mesure les jeunes de 15 ans sont prêts à faire face aux défis de la nouvelle société du savoir. La première enquête du PISA, menée en 2000, s'est concentrée sur les capacités en lecture, et la deuxième, réalisée en 2003, a porté sur le rendement des élèves en mathématiques. La troisième enquête du PISA, menée en 2006, complète la première série d'enquêtes triennales sur l'évaluation des compétences et des connaissances et met l'accent sur les sciences. Le présent rapport fait état des résultats pour le Canada et les provinces dans une perspective internationale.

Programme international pour le suivi des acquis des élèves
Pourquoi mettre en œuvre le PISA?
Pourquoi le Canada prend-il part au PISA?
Qu'est-ce que le PISA 2006?
Objectifs et organisation du rapport

Programme international pour le suivi des acquis des élèves

Les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont mis en œuvre le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) afin de fournir des indicateurs internationaux, axés sur les politiques, des connaissances et des compétences des élèves âgés de 15 ans1 et pour faire la lumière sur une gamme variée de facteurs qui contribuent à la réussite des élèves, des écoles et des systèmes d'enseignement. Le PISA mesure des compétences qui sont généralement reconnues comme des résultats clés de l'enseignement. L'évaluation met l'accent sur les habiletés des jeunes à utiliser leurs connaissances et compétences afin de relever les défis du monde réel. Les compétences mesurées par le PISA sont considérées comme des conditions préalables à un apprentissage efficace au cours de la vie adulte ainsi que pour une pleine participation dans la société.

Le PISA a suscité un intérêt considérable, auprès du grand public et du secteur de l'éducation, en ce qui a trait aux évaluations et aux études internationales connexes, du fait qu'il a permis de produire des données sur lesquelles les décideurs peuvent fonder leurs décisions. Au Canada, le PISA est mené par l'entremise d'un partenariat entre Ressources humaines et Développement social Canada, le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada) et Statistique Canada.

La mise en œuvre du PISA a commencé en 2000, et le proramme est axé sur les capacités des jeunes âgés de 15 ans qui achèvent leur scolarité obligatoire. Il porte sur la compréhension de l'écrit, la culture mathématique et la culture scientifique et fait état des résultats dans ces trois domaines tous les trois ans. Il présente des résultats plus détaillés de chacun des domaines l'année où celui-ci constitue le domaine principal à l'étude. Ainsi, les sciences constituaient le domaine principal du PISA en 2006, de sorte que le programme s'est alors concentré sur la culture scientifique générale et sur trois sous-domaines des sciences (identifier des questions d'ordre scientifique, expliquer des phénomènes de manière scientifique et utiliser des faits scientifique). Étant donné qu'il s'agissait de domaines secondaires en 2006, on a produit uniquement des mesures globales de la compréhension de l'écrit et de la culture mathématique. Par ailleurs, des renseignements plus détaillés étaient disponibles, en 2000, pour la lecture et les sous-domaines de la lecture et, en 2003, pour les mathématiques et les sous-domaines des mathématiques.


Encadré 1

Domaines d'évaluation du PISA

Le PISA vise trois domaines : la culture mathématique, la compréhension de l'écrit et la culture scientifique. Ces domaines sont définis comme suit par les experts internationaux, qui ont convenu qu'il faut insister sur les connaissances et compétences fonctionnelles permettant la participation active des personnes dans la société.

Culture scientifique (ci-après désignée par le terme sciences) :

Les connaissances scientifiques de l'individu et sa capacité d'utiliser ces connaissances pour identifier les questions auxquelles la science peut apporter une réponse, pour acquérir de nouvelles connaissances, pour expliquer des phénomènes scientifiques et pour tirer des conclusions fondées sur des faits à propos de questions à caractère scientifique, la compréhension des éléments caractéristiques de la science en tant que forme de recherche et de connaissance humaines, la conscience du rôle de la science et de la technologie dans la constitution de notre environnement matériel, intellectuel et culturel et, enfin, la volonté de s'engager en qualité de citoyen réfléchi à propos de problèmes à caractère scientifique et touchant à des notions relatives à la science.

Compréhension de l'écrit (ci-après désignée par le terme lecture) :

Capacité de comprendre et d'utiliser des textes ainsi que d'y réfléchir afin de réaliser ses objectifs personnels, de développer ses connaissances et son potentiel et de prendre une part active dans la société.

Culture mathématique (ci-après désignée par le terme mathématiques) :

Capacité d'identifier et de comprendre le rôle joué par les mathématiques dans le monde, de porter des jugements fondés à leur propos, et de s'engager dans des activités mathématiques, en fonction des exigences de sa vie en tant que citoyen constructif, impliqué et réfléchi.

Pourquoi mettre en œuvre le PISA?

La façon dont les personnes contribuent à leur emploi, à leurs études et à la société par leurs compétences et leurs connaissances compte pour beaucoup dans notre prospérité économique et dans notre qualité de vie. L'importance de ces compétences et connaissances devrait continuer à augmenter. Le changement vers des industries axées sur le savoir et l'information, vers des technologies de communication et de production, vers l'abolition des obstacles aux échanges ainsi que vers la mondialisation des marchés ont précipité l'accroissement des compétences dont notre économie présente et future a besoin. Cela se traduit notamment par une demande croissante pour des compétences de base solides sur lesquelles fonder l'apprentissage futur.

Les systèmes d'enseignement primaire et secondaire jouent un rôle essentiel en jetant de solides bases sur lesquelles s'acquièrent, par la suite, les connaissances et les compétences nécessaires tout au long de la vie. Les élèves qui quittent l'école secondaire sans posséder une base solide risquent d'éprouver des difficultés à accéder aux études postsecondaires et au marché du travail. Ils risquent également de profiter moins des possibilités d'apprentissage qui se présenteront plus tard. Sans les outils nécessaires pour apprendre efficacement tout au long de leur vie, les personnes dont les compétences sont limitées s'exposent à la marginalisation sur les plans économique et social.

Dans les sociétés industrialisées, les gouvernements consacrent une partie importante de leur budget à leur système d'enseignement primaire et secondaire. Compte tenu de ces investissements, les gouvernements se préoccupent de l'efficacité relative de leur système d'éducation. Pour faire face à cette situation, les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont mis au point un outil commun afin de mieux comprendre les facteurs de réussite des jeunes et des systèmes d'éducation en général. Cet outil est le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA).

Les renseignements recueillis dans le cadre du PISA permettent d'effectuer une analyse comparative approfondie de la performance des élèves qui achèvent leur scolarité obligatoire. Le PISA permet également d'étudier la variation de la performance entre différents groupes socioéconomiques ainsi que les facteurs qui influent sur le niveau et la répartition de celle-ci à l'échelle canadienne et internationale.

Pourquoi le Canada prend-il part au PISA?

La participation du Canada au PISA 2006 est motivée en grande partie par les mêmes enjeux qui ont incité les autres pays à participer. Le Canada investit des fonds publics considérables dans l'enseignement primaire et secondaire. Les Canadiens se soucient de la qualité de l'enseignement dispensé à leurs jeunes par les écoles primaires et secondaires. Comment peut-on affecter les ressources de manière à augmenter les niveaux de compétences et de connaissances à la base de l'apprentissage continu et ainsi réduire potentiellement l'inégalité sociale?

L'économie canadienne évolue rapidement. Entre 2006 et 2015, l'accroissement le plus rapide du marché du travail sera pour les emplois nécessitant des compétences élevées2. Même les membres de professions traditionnelles doivent perfectionner leurs compétences et leurs connaissances pour répondre aux exigences grandissantes de nouvelles structures organisationnelles et de nouvelles technologies de production. Les systèmes d'éducation primaire et secondaire représentent un rouage essentiel de l'offre de compétences qui sauront répondre à cette demande. Les compétences acquises au terme de la scolarité obligatoire constituent la base essentielle d'une meilleure mise en valeur du capital humain.

Les données sur le rendement moyen des jeunes Canadiens permettent de répondre en partie aux questions concernant l'efficacité de l'éducation. Il reste toutefois deux autres questions auxquelles on ne peut répondre qu'en examinant la répartition des compétences. D'une part, qui sont les élèves dont le rendement se situe aux niveaux les plus bas? D'autre part, certains groupes ou certaines régions sont-ils particulièrement désavantagés? Il s'agit de questions importantes, notamment parce que l'acquisition des compétences et des connaissances durant la scolarité obligatoire influe sur l'accès aux études postsecondaires et, par la suite, sur la réussite sur le marché du travail, ainsi que sur l'efficacité de l'apprentissage continu.

Encadré 2

Aperçu du PISA 2006
  Volet international Volet canadien
Pays et provinces participants • 57 pays • 10 provinces

Population

• Jeunes de 15 ans  • Idem

Nombre d'élèves participants

• En général, entre 5 000 et 10 000 élèves par pays, sauf exception, pour un total de près de 400 000 • Environ 22 000 élèves

Domaines

• Principal : sciences
• Secondaires : lecture et mathématiques
• Idem

Temps consacré aux divers domaines

• 390 minutes d'évaluation organisée en différentes combinaisons de cahiers d'une durée de 120 minutes
• 210 minutes consacrées aux sciences
• 60 minutes consacrées respectivement à la lecture et aux mathématiques

• Idem

Langues d'administration du test

• 43 langues • Anglais et français

Évaluation internationale

• Évaluation directe de deux heures au moyen de tests en sciences, en lecture et en mathématiques
• Questionnaire contextuel de 20 minutes à remplir par les élèves
• Questionnaire sur les établissements à remplir par les directeurs d'école
• Idem

Options internationales

• Questionnaire facultatif de 10 minutes sur la technologie de l'information et des communications, à remplir par les élèves 
• Questionnaire facultatif de 10 minutes sur le parcours éducatif, à remplir par les élèves
• Questionnaire facultatif de 10 minutes sur la technologie de l'information et des communications, à remplir par les élèves

Options nationales

• Évaluation fondée sur le niveau scolaire
• D'autres options ont été offertes dans un petit nombre de pays
• Questionnaire de 5 minutes comportant des questions supplémentaires sur l'expérience scolaire, le travail et les relations avec autrui, à remplir par les élèves

Qu'est-ce que le PISA 2006?

Cinquante-sept pays, dont les 30 pays membres de l'OCDE3, ont participé au PISA 2006. De façon générale, entre 5 000 et 10 000 élèves âgés de 15 ans d'au moins 150 écoles ont été évalués dans chaque pays. Au Canada toutefois, quelque 22 000 élèves de 15 ans sélectionnés dans un millier d'écoles des dix provinces ont pris part au programme4. Un vaste échantillon canadien était requis afin d'obtenir des estimations fiables relatives à chaque province, ainsi qu'aux systèmes scolaires anglophone et francophone de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Québec, de l'Ontario et du Manitoba.

L'évaluation du PISA 2006 a été menée dans les écoles, durant les heures normales de cours, en avril et en mai 2006. Cette évaluation a pris la forme d'un test papier-crayon d'une durée totale de deux heures. Les élèves ont également rempli un questionnaire de référence de 20 minutes permettant de recueillir des renseignements à leur sujet et sur leur vie à la maison, ainsi qu'un questionnaire de 10 minutes sur la technologie de l'information et des communications, tandis que les directeurs ont rempli un questionnaire de 20 minutes portant sur leur école. Le PISA 2006 permet la mise en œuvre d'options nationales. Le Canada a donc choisi d'ajouter un questionnaire contextuel de 5 minutes à remplir par les élèves, afin de recueillir des renseignements plus complets sur l'expérience scolaire des jeunes de 15 ans, leur travail et leurs relations avec autrui.

Objectifs et organisation du rapport

Le présent rapport fait état des premiers résultats pancanadiens de l'évaluation du PISA 2006 des compétences en sciences, en lecture et en mathématiques. Les données, présentées à l'échelle nationale et provinciale, visent à compléter l'information figurant dans « Apprendre aujourd'hui, réussir demain – Premiers résultats de PISA 2006 »5. Les résultats comparatifs sont donc présentés au niveau international et au niveau des provinces du Canada.

Le chapitre 1 présente les données sur le rendement relatif des élèves canadiens de 15 ans en sciences à l'évaluation du PISA 2006. On y examine le rendement moyen global en sciences ainsi que pour les trois sous-domaines des sciences, la répartition des notes et des niveaux de compétence en sciences pour l'ensemble du Canada et pour les provinces, ainsi que les résultats relatifs aux systèmes scolaires anglophone et francophone. Le chapitre 2 présente de l'information sur le rendement moyen des élèves au Canada et dans les provinces en lecture et en mathématiques, fait état des résultats des élèves des systèmes scolaires anglophone et francophone et analyse l'évolution du rendement au fil des ans. Le chapitre 3 présente les différences quant au rendement selon certaines caractéristiques des élèves.  Le chapitre 4 donne un aperçu des trois principaux thèmes abordés dans le PISA 2006, soit, l'engagement des élèves à l'endroit des sciences, les sciences et l'environnement et le contexte d'apprentissage des sciences. Enfin, les principales conclusions et possibilités d'études ultérieures sont présentées en conclusion.

Notes

  1. OCDE (1999), Mesurer les connaissances et les compétences des élèves : un nouveau cadre d'évaluation, Paris.
  2. Lapointe, Mario, Kevin Dunn, Nicolas Tremblay-Côté, Louis-Philippe Bergeron et Luke Ignaczak (Mai 2007) Perspectives du marché du travail canadien pour la prochaine décennie (2006-2015), RHDSC, SP-615-10-06F.
  3. Les pays de l'OCDE sont les suivants : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Corée, Danemark, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Luxembourg, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Turquie. Les pays partenaires sont les suivants :Argentine, Azerbaïdjan, Brésil, Bulgarie, Chili, Chine-Hong-Kong, Chine-Macao, Colombie, Croatie, Estonie, Fédération de Russie, Indonésie, Israël, Jordanie, Kirghizistan, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Monténégro, Qatar, Roumanie, Serbie, Slovénie, Taipei chinois, Thaïlande, Tunisie, Uruguay.
  4. Aucune donnée n'a été recueillie dans les trois territoires et dans les écoles des Premières nations.
  5. OCDE 2007, Apprendre aujourd'hui, réussir demain – Premiers résultats de PISA 2006, Paris.