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Tendances dans les métiers : nombre total d’inscriptions, de diplômés et d’attestations des apprentis inscrits, 1991 à 2007

Karl Skof
Statistique Canada

Aperçu de la formation en apprentissage au Canada
Tendances du nombre total d'apprentis inscrits selon le groupe de métiers principal
Nombre de diplômés selon le groupe de métiers principal
Diplômés selon le sexe
Diplômés selon le groupe d'âge
Attestation
Attestations selon le groupe de métiers principal
L'attestation des compétences au féminin
Attestation selon le groupe d'âge
Conclusion

Dans le présent article, on s'appuie sur les dernières données du Système d'information sur les apprentis inscrits (SIAI) de Statistique Canada pour examiner les tendances de la formation en apprentissage au Canada de 1991 à 2007. L'article fait état des tendances relatives au nombre total d'inscriptions, de diplômés et d'attestations, par groupe principal de métiers, par sexe et par âge. Les mentions du nombre total d'inscriptions comprennent les apprentis de l'année précédente qui sont toujours inscrits et les apprentis nouvellement inscrits de l'année en cours.

Au Canada, les nombreux métiers d'apprentis inscrits sont répartis dans les sept principaux groupes suivants : construction de bâtiments ; électricité, électronique et métiers connexes ; alimentation et services ; industrie et métiers relatifs à la mécanique ; fabrication de produits métalliques ; véhicules automobiles et équipement lourd ; autres métiers.

La composition des principaux groupes de métiers a très peu changé au fil du temps, à l'exception du groupe « autres métiers » qui s'est élargi avec le temps pour couvrir une diversité de nouveaux programmes d'apprentis inscrits. Quelques exemples sont planificateur/planificatrice de congrès et d'événements, adjoint/adjointe, soutien en technologie de l'information et cinéma et théâtre (machiniste de plateau).

Aperçu de la formation en apprentissage au Canada

La formation des apprentis inscrits est bien établie au Canada. Dans toutes les provinces et tous les territoires, les personnes qui suivent un programme de formation en apprentissage doivent compléter des périodes de formation technique en classe et en cours d'emploi pendant la durée prévue du programme d'apprentissage. Dans la plupart des provinces et des territoires, les programmes allient, chaque année, une formation en classe et une expérience pratique de travail, mais réparties à différentes sessions en cours d'année. Le Québec est la seule province où les apprentis doivent terminer toute leur formation technique en classe avant d'entreprendre la formation requise en cours d'emploi.

La durée de la formation en apprentissage varie selon la province ou le territoire et, dans la plupart des cas, ces programmes comportent de deux à cinq modules (définis en années ou en niveaux selon la province ou le territoire). Toutefois, la durée réelle de la formation en apprentissage peut être beaucoup plus longue pour certains apprentis. La formation technique en classe varie de 4 à 12 semaines chaque année, toujours selon la province ou le territoire, et peut être suivie en blocs à temps plein ou sous forme de cours modulaires à temps partiel, qui sont offerts le soir ou la fin de semaine. Au terme de sa formation en classe et en cours d'emploi, l'apprenti doit passer un examen. S'il le réussit, il se voit décerner un certificat d'apprentissage ainsi qu'un certificat de compétence et a droit au titre de compagnon. Un compagnon qualifié est reconnu en tant que personne qualifiée et spécialisée dans un métier et a droit aux salaires et avantages associés à ce métier. Seul un compagnon est autorisé à former un apprenti inscrit et à lui servir de mentor.

Le titre de compagnon n'est pas accordé exclusivement aux personnes ayant suivi la formation d'apprentissage. Un certificat de reconnaissance peut être décerné à des personnes de métier en tant que « travailleurs qualifiés ». Ces derniers sont des personnes possédant de l'expérience et des connaissances dans un métier qui peuvent se présenter à l'examen et qui, s'ils réussissent, obtiennent leur certificat.

Dans la plupart des provinces et des territoires, les personnes qui veulent s'inscrire à un programme de formation en apprentissage doivent avoir au moins 16 ans et, encore une fois, selon le secteur de compétence et le métier, avoir terminé une 12e année d'études ou avoir une combinaison d'expérience de travail et d'études d'une durée équivalente. Les apprentis éventuels doivent ensuite trouver un employeur qui est prêt à leur offrir la formation requise et qui emploie des compagnons capables de former et d'encadrer des apprentis. L'apprenti et l'employeur signent une entente qui énonce les modalités de l'apprentissage ; ce contrat est enregistré auprès des autorités provinciales ou territoriales responsables de l'apprentissage et il est administré par celles-ci.

La formation des apprentis inscrits dans un métier donné peut être obligatoire ou facultative, suivant la réglementation de chaque province ou territoire. S'il s'agit d'un métier à accréditation obligatoire, la pratique est restreinte aux compagnons détenant un certificat de compétence ou aux apprentis inscrits qui suivent leur formation. Dans le cas des métiers à reconnaissance facultative, les travailleurs ne sont pas tenus d'avoir une attestation de compagnon ou d'apprenti inscrit; toutefois, le métier est soumis à une réglementation provinciale ou territoriale, et une formation en apprentissage est offerte.

Certains métiers au Canada sont reconnus par les normes interprovinciales du Sceau rouge. Ce groupe de métiers a été établi pour faciliter la mobilité des compagnons qui se sont vu décerner un certificat de compétence portant le Sceau rouge. Le sceau permet à ces personnes de travailler dans l'ensemble des provinces et des territoires qui reconnaissent les métiers visés par les normes, sans qu'ils aient à passer un examen de nouveau. En 1991, 35 métiers étaient désignés métiers Sceau rouge, alors que 49 métiers avaient cette désignation en 2007.

Tendances du nombre total d'apprentis inscrits selon le groupe de métiers principal

Après avoir diminué du début au milieu des années 1990, le nombre total d'apprentis inscrits a augmenté constamment entre 1997 et 2007. Les fluctuations du nombre d'apprentis inscrits ont tendance à suivre le cycle économique, les périodes de déclin ou de croissance dans le secteur des entreprises se reflétant dans le nombre d'apprentis inscrits.

Le nombre d'apprentis inscrits a atteint un sommet en 1991, s'établissant à 192 945, après une période de croissance économique. Toutefois, ce nombre a chuté à 163 370 en 1995, à la suite du repli économique du début des années 1990. Le nombre d'inscriptions a commencé à croître constamment à compter du revirement économique au milieu des années 1990, atteignant le chiffre record de 358 555 en 2007, soit plus du double du nombre d'inscrits 12 ans plus tôt.

En 2007, le groupe de métiers le plus important est celui de la construction de bâtiments ; il compte 80 205 apprentis inscrits représentant 22 % des inscriptions (graphique 1).

Graphique 1
Inscriptions d'apprentis inscrits selon le groupe de métiers principal, 1991 et 2007

Description pour le graphique 1

Graphique 1. Inscriptions d'apprentis inscrits selon le groupe de métiers principal, 1991 et 2007

Source : Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis inscrits.

Au début de la période de récupération suivant la récession, de 1996 à 1998, le groupe de métiers principal prédominant était celui des véhicules automobiles et équipement lourd, atteignant un total de 38 595 inscrits en 1998. En 2002, le groupe de métiers principal le plus important était celui de la fabrication de produits métalliques, qui comptait légèrement plus de 50 000 inscrits. Le groupe d'électricité et d'électronique est demeuré au quatrième rang tout au long de la période de 1991 à 2007, comptant près de 60 000 apprentis inscrits en 2007. Le nombre d'apprentis inscrits au groupe d'alimentation et services a presque triplé au cours de la période étudiée, passant de 11 045 en 1991 à 32 100 en 2007, dépassant ainsi le groupe d'industrie et métiers relatifs à la mécanique. Le groupe « autres métiers » a subi la plus forte hausse de tous les grands groupes de métiers, le nombre d'inscrits ayant quintuplé, passant de 2 740 en 1991 à 15 615 en 2007. Cette augmentation est principalement attribuable, comme nous l'avons souligné plus haut, à l'ajout de nouveaux métiers à ce groupe au fil des ans.

La majorité des apprentis inscrits sont des apprentis qui poursuivent leur apprentissage d'année en année. S'ajoutent à ce nombre les nouveaux apprentis inscrits chaque année. Un des facteurs expliquant pourquoi le groupe des véhicules automobiles et équipement lourd est devenu le groupe le plus important pendant la période de récupération économique suivant la récession est le nombre de nouvelles inscriptions reçues chaque année en comparaison avec les autres grands groupes de métiers. Entre 1999 et 2001, et encore en 2006 et 2007, le groupe de fabrication de produits métalliques a reçu le plus grand nombre de nouvelles inscriptions. Le grand nombre de nouvelles inscriptions récentes au groupe de construction de bâtiments a contribué à ce que ce groupe devienne, encore une fois depuis 2003, le plus grand groupe de métiers.

Nombre de diplômés selon le groupe de métiers principal

Le nombre de diplômés en apprentissage suit une tendance semblable à celle constatée pour le nombre total d'inscriptions – le nombre de diplômés a diminué au milieu des années 1990, passant de 19 725 en 1991 à 16 075 en 1996. Le rétablissement du nombre de diplômés s'est fait relativement lentement, toutefois, le nombre de diplômés de 1991 n'a été atteint qu'en 2005, avec 20 555 diplômés, et est à la hausse depuis ; en 2007, il se fixait 24 495.

Les groupes de fabrication de produits métalliques et des véhicules automobiles et équipement lourd ont constamment représenté le plus grand nombre de diplômés depuis 1991, atteignant respectivement 5 355 et 5 340 en 2007 et représentant chacun près de 22 % du nombre total de diplômés pour cette année (graphique 2). En 2007, le groupe d'électricité et d'électronique constituait le troisième plus grand groupe, comptant 4 580 diplômés, suivi du groupe construction de bâtiments, comptant 3 915 diplômés.

Graphique 2
Apprentis inscrits diplômés selon le groupe de métiers principal, 1991 et 2007

Description pour le graphique 2

Graphique 2. Apprentis inscrits diplômés selon le groupe de métiers principal, 1991 et 2007

Source : Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis inscrits.

Entre 1991 et 2007, le groupe d'alimentation et services est passé devant le groupe d'industrie et métiers relatifs à la mécanique, comptant 2 705 diplômés en 2007, ce qui représente 11 % du nombre total de diplômés pour 2007, en comparaison avec 9 % en 1991. En revanche, le nombre de diplômés du groupe d'industrie et métiers relatifs à la mécanique a décliné globalement, passant d'un peu plus de 10 % en 1991 à 9 % en 2007.

Diplômés selon le sexe

En 2007, les 2 780 femmes diplômées représentaient 11 % du nombre total de diplômés (24 495). Cette proportion a été plus ou moins constante depuis le milieu des années 1990, mais a augmenté comparativement à 1991, où elles représentaient 6 % des diplômés1.

Dans la plupart des grands groupes de métiers en 2007, la proportion de femmes était assez basse, représentant de 1 % à 2 % des diplômés. Toutefois, le nombre de femmes représente un grand nombre des diplômés dans deux grands groupes de métiers – le groupe d'alimentation et services et dans le groupe « autres métiers », où elles représentent respectivement 79 % et 62 % des diplômés. En 2007, le groupe d'alimentation et services à lui seul comptait 2 140 diplômées, dont 1 865 d'entre elles étaient diplômées du programme de coiffure. Plus des deux tiers (67 %) des diplômées provenaient du programme de coiffure.

Diplômés selon le groupe d'âge2

En 2007, 32 % du nombre total de diplômés se situaient dans le groupe d'âge de 25 à 29 ans, ce qui représente un déclin depuis 1992, où ce groupe comptait pour 38 % des diplômés. Il y a eu, par contre, une augmentation de la proportion des diplômés dans le groupe d'âge précédent (de 20 à 24 ans) et dans le groupe d'âge suivant (40 ans et plus).

En 1992, le groupe d'âge de 20 à 24 ans représentait 23 % des diplômés ; ce pourcentage a augmenté pour s'établir à 26 % en 2007. Une augmentation a également été constatée dans le groupe d'âge de 40 ans et plus, qui représentait 14 % des diplômés en 2007, comparativement à 7 % en 1992.

Dans le groupe d'alimentation et services, plus de 50 % des diplômés se situaient dans le groupe d'âge de 20 à 24 ans. Le même groupe d'âge ne représentait que 11 % des diplômés du groupe « autres métiers », soit une petite proportion des diplômés, tandis que le groupe d'âge de 40 ans et plus constituait le plus grand nombre des diplômés (38 %), ce qui place le groupe « autres métiers » loin devant les autres groupes de métiers principaux en ce qui concerne le pourcentage de diplômés âgés de 40 ans et plus. À titre d'exemple, le groupe de métiers principal comptant le deuxième plus grand nombre de diplômés de ce groupe d'âge en 2007 était le groupe d'industrie et métiers relatifs à la mécanique, et il ne représentait qu'environ 20 % des diplômés.

En ce qui concerne la majorité des autres grands groupes de métiers, le plus grand nombre de diplômés en 2007 se trouvent dans le groupe d'âge de 25 à 29 ans. Certains de ces groupes comptaient plus du tiers des diplômés dans ce groupe d'âge, notamment le groupe de la construction de bâtiments et le groupe de la fabrication de produits métalliques, comptant chacun environ 32 % des diplômés dans ce groupe d'âge, et le taux s'élevait à 36 % pour le groupe d'électricité et d'électronique.

Attestation

Tel que mentionné plus haut, des attestations donnant droit au titre de compagnon peuvent être décernées aux diplômés apprentis et personnes de métiers ou « travailleurs qualifiés ». Entre 1991 et 2007, plus de 530 000 attestations ont été décernées, 58 % d'entre elles ayant été remises à des apprentis.

De plus, de nombreux métiers sont reconnus par le programme de normes interprovinciales Sceau rouge, ce qui permet aux travailleurs avec une telle attestation de travailler dans les provinces ou les territoires qui reconnaissent l'attestation Sceau rouge, sans qu'ils aient à recevoir d'autres attestations. Du nombre total des attestations remises entre 1991 et 2007, 42 % ont été reconnues par le Sceau rouge, tandis que la majorité (58 %) ne l'a pas été. Un peu plus de la moitié des attestations non reconnues par le Sceau rouge (52 %) ont été décernées à des travailleurs qualifiés, alors que la majorité (73 %) de celles qui ont été reconnues par le Sceau rouge ont été décernées à des personnes ayant terminé le programme d'apprentissage.

Attestations selon le groupe de métiers principal

En 2007, le plus grand nombre d'attestations décernées l'ont été dans le groupe des véhicules automobiles et équipement lourd, représentant 24 % des attestations remises, suivi du groupe de fabrication de produits métalliques et celui de la construction de bâtiments, représentant quant à eux environ 20 % des attestations décernées. Le groupe de fabrication de produits métalliques comptait le plus grand nombre d'attestations reconnues par le Sceau rouge, soit 54 %. Au sein du groupe des véhicules automobiles et équipement lourd, 55 % des attestations remises ne portaient pas la reconnaissance du Sceau rouge, alors que c'était le cas d'environ trois quarts des attestations remises dans le groupe de la construction de bâtiments. En 1991 et en 2007, aucune des attestations décernées au groupe « autres métiers » n'était reconnue par le Sceau rouge.

Dans la plupart des grands groupes de métiers, la majorité des attestations remises en 2007 ont été décernées à des personnes ayant terminé le programme d'apprentissage – 71 % du groupe d'alimentation et services et 63 % des groupes d'électricité et d'électronique et d'industrie et métiers relatifs à la mécanique. En revanche, la plupart des attestations remises au groupe « autres métiers » ont été décernées à des ouvriers professionnels, représentant 73 % d'entre elles. En ce qui concerne le groupe de la construction de bâtiments, un peu plus de la moitié des attestations ont été décernées à des ouvriers professionnels (graphique 3).

Graphique 3
Proportion d'attestations de compétence remises aux travailleurs qualifiés selon le grand groupe de métiers, 1991 et 2007

Description pour le graphique 3

Graphique 3. Proportion d'attestations de compétence remises aux travailleurs qualifiés selon le grand groupe de métiers, 1991 et 2007

Source : Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis inscrits.

On constate un changement notoire entre 1991 et 2007 de la proportion d'ouvriers professionnels à qui une attestation reconnue par le Sceau rouge a été décernée. En 1991, dans tous les grands groupes de métiers, plus de 80 % des attestations décernées à des ouvriers professionnels n'étaient pas reconnues par le Sceau rouge. Toutefois, en 2007, c'était le cas du groupe de la construction de bâtiments seulement, dans lequel 88 % des attestations décernées à un ouvrier qualifié n'étaient pas reconnues par le Sceau rouge. En revanche, dans les groupes d'électricité et d'électronique et d'industrie et métiers relatifs à la mécanique, la majorité des attestations décernées à des ouvriers professionnels, soit respectivement 73 % et 62 %, étaient maintenant reconnues par le Sceau rouge.

L'attestation des compétences au féminin

En 2007, du nombre total d'attestations décernées, soit 42 867, tant aux apprentis qu'aux ouvriers professionnels, 8,5 % ont été décernées à des femmes. Ce tableau ressemble beaucoup à celui de 1991, où 9 % des attestations avaient été remises à des femmes. Du nombre total d'attestations accordées à des femmes en 2007, environ trois quarts ont été décernées à des personnes ayant terminé un programme d'apprentissage, la proportion restante ayant été décernée à des ouvriers professionnels. Cela constitue un changement par rapport au scénario de 1991, alors que le nombre d'attestations décernées aux ouvriers professionnels était beaucoup plus élevé; il représentait 62 % des attestations accordées.

Le groupe dans lequel on a décerné le plus grand nombre d'attestations à des femmes était celui d'alimentation et services (78 %), suivi du groupe « autres métiers » (9 %) et le groupe de la fabrication de produits métalliques (4 %). Les attestations décernées à des femmes du groupe d'alimentation et services ont été reçues majoritairement par des femmes ayant terminé le programme d'apprentissage, représentant 75 % des attestations décernées; cette proportion se fixait à 88 % dans le groupe « autres métiers ». Le groupe de la fabrication de produits métalliques comptait la plus grande part d'attestations décernées à des ouvrières professionnelles (40 %).

Attestation selon le groupe d'âge3

Entre 1992 et 2007, on note un changement de la répartition selon l'âge de ceux à qui est décernée une attestation d'apprenti, dont une plus grande proportion est décernée aux personnes de 40 ans et plus (graphique 4). Au cours des deux années, le groupe d'âge de 25 à 29 ans représentait le groupe d'âge à qui était remis le plus grand nombre d'attestations. Toutefois, le groupe d'âge de 30 à 34 ans, qui représentait 22 % des attestations décernées en 1992, a vu son nombre chuter à 17 % en 2007, une proportion semblable à celle du groupe d'âge de 20 à 24 ans. Le plus grand changement est survenu dans le groupe d'âge de 40 ans et plus, lequel a vu le nombre d'attestations décernées croître, passant de 18 % en 1992 à 28 % en 2007.

Graphique 4
Pourcentage d'attestations décernées selon le groupe d'âge, 1992 et 2007

Description pour le graphique 4

Graphique 4. Pourcentage d'attestations décernées selon le groupe d'âge, 1992 et 2007

Source : Statistique Canada, Système d'information sur les apprentis inscrits.

En 1992 et 2007, la part d'attestations décernées à des ouvriers professionnels en comparaison à celles décernées aux apprentis diplômés a augmenté avec l'âge. En 2007, 84 % des attestations décernées au groupe d'âge de 20 à 24 ans étaient destinées à des apprentis diplômés; ce nombre diminue à 76 % pour le groupe d'âge de 25 à 29 ans et à 60 % pour le groupe d'âge de 30 à 34 ans. À compter du groupe d'âge de 35 à 39 ans, plus de la moitié des attestations ont été décernées à des ouvriers professionnels, soit 55 %; ce nombre continue de croître avec l'âge, atteignant 82 % pour les personnes âgées de 50 ans et plus.

Le groupe d'alimentation et services représente la plus grande proportion des plus jeunes diplômés comparativement aux autres grands groupes de métiers – 42 % des apprentis étaient âgés de 20 à 24 ans, et 25 % avaient entre 25 et 29 ans. Le groupe de fabrication de produits métalliques arrive au deuxième rang, comptant 48 % des attestations décernées remises à des gens âgés entre 20 et 29 ans. En revanche, seules 17 % des attestations ont été décernées à ce groupe d'âge dans le groupe « autres métiers » en 2007; or, 56 % des attestations ont été remises à des personnes de 40 ans et plus, suivi du groupe de la construction de bâtiments, où 37 % des attestations ont été remises à des personnes de 40 ans et plus.

Conclusion

Le système d'apprentissage est bien établi au Canada, offrant aux personnes un moyen officiel par lequel ils peuvent acquérir des compétences utiles dans un grand nombre de métiers. Plus encore, il est doté de mécanismes par lesquels les connaissances acquises sont reconnues par un système officiel d'attestation et décerne le titre professionnel de compagnon. Le système d'apprenti est dynamique à la fois parce que de nouveaux métiers sont ajoutés au système d'apprenti avec le temps et parce que le système est réceptif aux besoins émergents. À titre d'exemple, citons le programme de normes interprovinciales Sceau rouge, conçu pour répondre au problème de mobilité au pays sans que les détenteurs d'attestations aient à obtenir d'autres attestations pour travailler dans une autre province ou un autre territoire.

Suivre les tendances du nombre d'inscriptions, de diplômés et d'attestations des apprentis pour la période de 1991 à 2007 démontre que le système établi est réceptif aux changements. Après la récession du début des années 1990 et la lente progression économique du milieu des années 1990, on note une forte augmentation du nombre d'inscriptions au programme d'apprenti tout au long de 2007. C'est particulièrement le cas des grands groupes de métiers suivant : construction de bâtiments, fabrication de produits métalliques et véhicules automobiles et équipement lourd. Un suivi continu des tendances dans les programmes d'apprentis en 2008 et 2009 démontrera à quel point le choc économique de 2008 influencera ces tendances.

Un autre changement évident est l'augmentation du nombre d'attestations décernées aux individus âgés de 40 ans et plus. Leur nombre a augmenté entre 1992 et 2007, au même moment où le nombre d'attestations décernées aux ouvriers professionnels a lui aussi augmenté. Il s'agit encore une fois d'un bon indicateur d'un système réceptif aux besoins changeants, capable de reconnaître et d'attester les compétences acquises par une personne qui n'a pas nécessairement suivi de programme d'apprenti officiel, mais qui démontre tout de même qu'elle possède les compétences nécessaires pour se conformer aux exigences des normes d'attestation.

Notes :

  1. L'augmentation du nombre d'attestations remises à des femmes entre 1992 et 1993 est attribuable à la consolidation et aux modifications de la conception du programme de coiffure en Ontario.

  2. En raison du grand nombre de « non-réponses » à la question sur l'âge en 1991 (5 394 sur les 19 724 répondants), les données de 1992 sont utilisées comme année de départ pour l'analyse des tendances des diplômés selon l'âge.

  3. En raison du grand nombre de « non-réponses » à la question sur l'âge en 1991 (5 394 sur les 19 724 répondants), les données de 1992 sont utilisées comme année de départ pour l'analyse des tendances des diplômés selon l'âge.