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Avec le vieillissement de la main-d'œuvre et un faible taux de fécondité, le gouvernement canadien, au cours des dix dernières années, a misé de plus en plus sur l'immigration pour tenter de préserver les compétences et les connaissances requises sur le marché du travail au pays. Le Canada s'est employé à attirer des immigrants très scolarisés pour soutenir son « économie du savoir ». Il y a plus de cinq ans, le Canada a modifié ses lois et ses politiques en matière d'immigration afin de mieux cibler et sélectionner les immigrants de la catégorie économique en fonction d'un ensemble défini de compétences, de la maîtrise de la langue, des études et de l'expérience transférable.

En janvier 2006, le questionnaire de l'Enquête sur la population active s'est enrichi de nouvelles questions permettant d'identifier les immigrants et de fournir ainsi des renseignements actuels quant à leur situation sur le marché du travail. Le premier rapport faisant état de la situation des immigrants sur le marché du travail en 2006 fondé sur les données issues de ces questions a été diffusé le 10 septembre 2007. Selon ce rapport, le marché du travail en 2006 ne s'était jamais aussi bien porté en trois décennies; on y observait les taux de chômage les plus bas et les taux d'emploi les plus hauts de cette période. Toutefois, la majorité des immigrants établis au Canada n'ont pas profité de cette vigueur du marché du travail. De plus, certains groupes d'immigrants éprouvaient plus de difficultés que d'autres.

Les premières différences notables ont été observées par période d'établissement, les immigrants établis au Canada depuis moins de cinq ans affichant un taux de chômage plus de deux fois supérieur à celui de la population née au pays alors que les immigrants établis depuis plus de dix ans obtenaient des taux similaires à ceux de la population née au Canada. Des variations géographiques sont également manifestes : les immigrants établis en Alberta profitaient, en 2006, du dynamisme du marché provincial du travail, alors que ceux établis au Québec se tiraient moins bien d'affaire. Des écarts importants entre les sexes ont aussi été relevés. En effet, les femmes immigrantes du principal groupe d'âge actif enregistraient des taux de chômage plus élevés et des taux d'emploi plus faibles que ceux des hommes immigrants et des femmes nées au Canada, peu importe la date de leur établissement au pays. Enfin, le rapport révèle que, en 2006, les immigrants étaient proportionnellement plus nombreux à avoir fait des études universitaires que les hommes et les femmes nés au Canada. Cependant, si le taux de chômage de la population née au pays diminue à mesure qu'augmente le niveau de scolarité, celui des immigrants très récents reste élevé peu importe le niveau de scolarité.

Le deuxième rapport, publié le 13 février 2008, analyse la situation des immigrants sur le marché du travail de 2006 selon le pays de naissance. Il indique notamment que les immigrants natifs des Philippines obtenaient sur le marché du travail des résultats comparables à ceux de la population née au pays, peu importe leur période d'établissement. Les immigrants originaires d'autres pays, cependant, éprouvaient certaines difficultés, qui se traduisent par des taux d'emploi inférieurs et des taux de chômage supérieurs, tout particulièrement au cours de leurs cinq premières années au pays. Pour les immigrants de la plupart des pays de naissance, toutefois, ces difficultés sont moins prononcées lorsqu'ils sont établis au Canada depuis plus longtemps; ainsi, bon nombre d'immigrants établis au Canada depuis plus de dix ans présentent des taux de chômage comparables à ceux de la population née au pays. Font exception à cet égard les immigrants de longue date natifs de l'Afrique, qui continuent d'accuser, sur le marché du travail, un retard par rapport à la population née au Canada.

Le présent rapport, le troisième de la série, propose une brève mise à jour des résultats des deux rapports précédents, à la lumière des données de 2007 de l'Enquête sur la population active qui sont maintenant disponibles.