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3. Infrastructure des TIC dans les écoles canadiennes

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L’acquisition ou un plan d’acquisition et d’entretien de l’infrastructure est une première étape essentielle à l’intégration efficace par les écoles et les enseignants des TIC dans le milieu d’apprentissage. Les deux tiers environ des directeurs d’école ont déclaré disposer d’un plan technologique d’acquisition, de mise à niveau et de remplacement des TIC (graphique 1). Les écoles publiques (72 %) sont plus susceptibles que les écoles privées (26 %) d’avoir dressé un tel plan, tandis que les grandes écoles (73 %) le sont davantage que les petites (57 %).

En examinant de plus près les données provinciales et territoriales, on constate que toutes les écoles du Yukon ont déclaré disposer d’un plan technologique d’acquisition, de mise à niveau et de remplacement des TIC. Il en va de même de la majorité des écoles de l’Alberta (81 %), de l’Ontario (73 %), du Manitoba (72 %), du Nouveau-Brunswick (71 %) et de la Saskatchewan (70 %). La proportion des écoles disposant d’un tel plan est inférieure à la moyenne nationale de 67 % dans les autres provinces et territoires.

Dans le cadre de l’ETICE, on a demandé aux directeurs d’école si leur établissement, la commission scolaire, l’arrondissement, l’autorité scolaire, la province ou le territoire disposait d’un plan technologique écrit énonçant les modalités d’acquisition, de mise à niveau et de remplacement du matériel informatique et des logiciels.

Graphique 1
Pourcentage des écoles disposant d’un plan technologique d’acquisition, de mise à niveau et de remplacement des TIC, selon la province ou le territoire, 2003-2004

Graphique 1 Pourcentage des écoles disposant d’un plan technologique d’acquisition, de mise à niveau et de remplacement des TIC, selon la province ou le territoire, 2003-2004

Note : L’estimation visant le Nunavut a été supprimée en raison des règles de confidentialité de la Loi sur la statistique.

3.1 Disponibilité des ordinateurs pour les élèves

L’informatisation est généralisée dans les écoles canadiennes, qui mettent des ordinateurs de bureau et des ordinateurs portatifs au service de l’apprentissage. D’après les directeurs d’école, la majorité des ordinateurs employés à des fins éducatives étaient des ordinateurs de bureau (94 %) en 2003-2004. Les ordinateurs portatifs et blocs-notes servent moins à l’apprentissage (6 %), mais tiennent une place relativement importante dans le parc informatique des écoles privées (20 %) et des écoles mixtes élémentaire et secondaire (12 %).

La proportion des ordinateurs de bureau utilisés à des fins éducatives ne varie que légèrement selon la province ou le territoire, allant d’environ 94 % au Québec, en Ontario et en Alberta à 99 % au Yukon et à l’Île-du-Prince-Édouard. Les ordinateurs portatifs et les blocs-notes sont proportionnellement plus nombreux en Alberta, au Québec et en Ontario (6 %) (tableau 3).

En 2003-2004, on recensait en moyenne environ 72 ordinateurs utilisés à des fins éducatives par école. Toutefois, le nombre d’ordinateurs varie dans une large mesure selon le niveau d’enseignement et la taille de l’école. Généralement, plus le niveau d’enseignement est élevé et plus l’école est grande, plus on recense d’ordinateurs (tableau 4). Ainsi, les écoles secondaires comptent en moyenne plus d’ordinateurs que les écoles élémentaires, et il en va de même des grands établissements par rapport aux écoles plus petites. Cette relation concorde avec le nombre moyen d’élèves, lequel augmente selon le niveau d’enseignement et la taille des écoles. Dans la mesure où les écoles secondaires sont normalement plus grandes, ces deux caractéristiques sont nettement corrélées. Mais qu’est-ce que cela signifie du point de vue de la disponibilité des ordinateurs dans les écoles ?

Les élèves des écoles rurales, des classes supérieures (niveau secondaire) et des écoles plus petites bénéficient d’un meilleur accès aux ordinateurs. C’est ce qu’illustre le ratio élèves-ordinateur, qui indique le nombre d’élèves par ordinateur à l’école (tableau 4, graphique 2). En 2003-2004, le ratio médian s’établissait à cinq élèves environ par ordinateur dans les écoles de la maternelle à la 12e année. Le ratio médian se chiffrait à trois élèves par ordinateur seulement dans les petites écoles et à six élèves par ordinateur dans les grandes. Comme les grandes écoles comptent plus d’élèves par ordinateur que les petites, il semble que l’augmentation du nombre d’élèves soit supérieure à l’augmentation du nombre d’ordinateurs dans ces établissements. Les données du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) révèlent que, en 2000, l’élève canadien type de 15 ans fréquentait une école comptant un ordinateur pour six élèves. La moyenne de l’OCDE s’établit, quant à elle, à un ordinateur pour 13 élèves (Statistique Canada, 2002).

Graphique 2
Ratio élèves-ordinateur (médian) selon les caractéristiques des écoles, Canada, 2003-2004

Graphique 2 Ratio élèves-ordinateur (médian) selon les caractéristiques des écoles, Canada, 2003-2004

Contrairement à la moyenne, qui peut subir l’influence des valeurs élevées, la médiane du ratio élèves-ordinateur indique le nombre type d’élèves par ordinateur et permet de répartir les écoles en deux groupes égaux, la moitié des établissements affichant un ratio supérieur à la médiane (soit plus d’élèves par ordinateur) et l’autre moitié, un ratio inférieur.

Le ratio élèves-ordinateur varie également selon le niveau d’enseignement et l’emplacement de l’école. On compte un ordinateur pour quatre élèves au secondaire, comparativement à un ordinateur pour six élèves au niveau élémentaire. Dans les écoles urbaines, le ratio s’établit à environ 1:5 et, dans les écoles rurales, à 1:4 seulement. Aucun écart significatif n’est constaté à ce chapitre entre les écoles publiques et privées, bien que les secondes soient généralement plus petites (tableau 4, graphique 2). Bien sûr, le ratio élèves-ordinateur ne fournit pas en soi de renseignements sur la fonctionnalité réelle et l’utilisation du matériel, mais il sert d’indicateur de l’infrastructure des TIC en place et permet de mesurer la disponibilité de cette infrastructure dans les écoles (Statistique Canada, 2001).

Comme on l’a noté plus tôt, le ratio élèves-ordinateur est étroitement lié à la taille des écoles ainsi qu’à d’autres caractéristiques des établissements. Ainsi, un ratio inférieur dans le cas des écoles rurales peut s’expliquer par la taille plus petite de ces établissements, qui compteraient donc moins d’élèves par ordinateur.

Parmi les provinces et les territoires, c’est le Yukon qui compte le moins d’élèves par ordinateur; les grandes provinces du Québec et de l’Ontario, de même que l’Île-du-Prince-Édouard, enregistraient le plus d’élèves par ordinateur (graphique 3). En règle générale, les mêmes tendances sont observées dans les provinces et les territoires et à l’échelle du pays : les élèves des écoles secondaires, des écoles plus petites et des écoles rurales jouissent d’un meilleur accès aux ordinateurs (il s’agit des écoles qui affichent normalement des ratios élèves-ordinateur plus faibles). On note toutefois quelques exceptions. Au Québec, on compte près de sept élèves par ordinateur au niveau secondaire, comparativement à six au niveau élémentaire. La Nouvelle-Écosse est la seule province où l’on recense un peu moins d’élèves par ordinateur (4,6) dans les grandes écoles que dans les établissements de taille intermédiaire (5,5). Enfin, au Nunavut, on ne relève pas d’écart entre les écoles urbaines et rurales au chapitre du ratio élèves-ordinateur.

Graphique 3
Ratio élèves-ordinateur (médian) selon la province ou le territoire, Canada, 2003-2004

Graphique 3 Ratio élèves-ordinateur (médian) selon la province ou le territoire, Canada, 2003-2004

3.2 Systèmes d’exploitation, vitesse des processeurs et soutien technique

La qualité de l’infrastructure des TIC aujourd’hui en place dans les écoles constitue l’un des moyens d’évaluer la capacité et l’utilité des ordinateurs et de leurs applications dans le milieu d’apprentissage.

On a demandé aux directeurs d’école d’indiquer la proportion des ordinateurs de leur école dotés de systèmes d’exploitation nouveaux ou récents, comparativement aux appareils munis de systèmes plus anciens. Dans un peu moins du quart des écoles canadiennes de la maternelle à la 12e année, la majorité des ordinateurs sont dotés des systèmes d’exploitation les plus récents (Statistique Canada, 2004a). Toutefois, selon le niveau d’enseignement, bon nombre d’applications logicielles accessibles à l’école ne requièrent pas nécessairement les systèmes d’exploitation les plus récents pour s’imposer comme des outils d’apprentissage utiles.

Les écoles secondaires sont plus susceptibles que les écoles élémentaires d’avoir une majorité d’ordinateurs dotés des systèmes d’exploitation les plus récents (31 % contre 18 %). Ces chiffres s’expliquent peut-être par le niveau d’études plus avancé dans les écoles secondaires, d’où la nécessité de disposer d’outils d’apprentissage plus perfectionnés. Les écoles privées (34 %) sont, elles aussi, plus susceptibles que les écoles publiques (21 %) d’avoir une majorité d’ordinateurs munis de systèmes d’exploitation plus récents.

À l’échelle des provinces et des territoires, c’est au Québec et dans les provinces de l’Atlantique que l’on observe les plus faibles proportions d’écoles dont au moins la moitié des ordinateurs sont pris en charge par les systèmes d’exploitation les plus récents. En revanche, les écoles de l’Alberta, de la Saskatchewan et des Territoires du Nord-Ouest sont les plus susceptibles de disposer d’ordinateurs dotés de systèmes d’exploitation à niveau (graphique 4).

La plupart des ordinateurs des écoles élémentaires et secondaires du Canada (54 %) sont pourvus de processeurs à vitesse moyenne, 16 % seulement des ordinateurs sont dotés de processeurs à haute vitesse. Les écoles privées affichent la plus forte proportion d’ordinateurs munis de processeurs à haute vitesse (28 %) – soit une proportion presque deux fois plus élevée que celle observée dans les écoles publiques. Les petites écoles sont les plus susceptibles de disposer d’ordinateurs dotés de processeurs à faible vitesse; viennent ensuite les écoles élémentaires et les écoles rurales. Comme ces deux derniers types d’établissements tendent aussi à être plus petits, il est probable que ces variables soient corrélées.

Les taux les plus élevés d’ordinateurs pourvus de processeurs à haute vitesse sont relevés dans les écoles de la Saskatchewan (25 %), les taux correspondants s’établissent seulement à 5 % à l’Île-du-PrinceÉdouard, 8 % au Nunavut et 10 % au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador. Comme l’illustre le graphique 4, on observe une relation généralement positive entre la vitesse des processeurs et l’utilisation de systèmes d’exploitation plus récents dans les écoles. En effet, l’augmentation de la proportion d’écoles disposant d’une majorité d’ordinateurs pourvus de systèmes d’exploitation récents s’accompagne, à l’échelle provinciale, d’une augmentation de la proportion d’ordinateurs dotés de processeurs à haute vitesse. Quelques exceptions méritent toutefois d’être soulignées. En Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, la proportion d’ordinateurs dotés de processeurs à haute vitesse est supérieure à celle des écoles dont la majorité des ordinateurs sont pourvus de systèmes d’exploitation plus récents. Au Québec, ces proportions sont presque égales. En Alberta, enfin, la proportion d’ordinateurs dotés de processeurs à haute vitesse est étonnamment faible si l’on considère que 41 % des écoles élémentaires et secondaires de cette province disposent d’une majorité d’ordinateurs pris en charge par des systèmes d’exploitation récents.

Graphique 4
Systèmes d’exploitation et vitesse des processeurs des ordinateurs des écoles selon la province ou le territoire, 2003-2004

Graphique 4 Systèmes d’exploitation et vitesse des processeurs des ordinateurs des écoles selon la province ou le territoire, 2003-2004

Note : Les estimations du pourcentage des écoles disposant d’une majorité d’ordinateurs dotés de systèmes d’exploitation récents à l’Île-du-Prince-Édouard, au Yukon et au Nunavut ont été supprimées en raison des règles de confidentialité de la Loi sur la statistique.

* Estimations d’une fiabilité inférieure en raison de la taille de l’échantillon.

On a demandé aux directeurs d’école d’indiquer le temps consacré chaque mois à la maintenance et au soutien technique de l’infrastructure des TIC. Dans l’ensemble des écoles, un peu plus de 12 minutes par ordinateur sont consacrées, chaque mois, au soutien et à la maintenance. Si les écoles comptant une majorité d’ordinateurs dotés de processeurs à faible vitesse consacrent, chaque mois, seulement 11 minutes par ordinateur au soutien et à la maintenance, un peu moins de 16 minutes par ordinateur y sont consacrées chaque mois dans les écoles comptant des ordinateurs dotés de processeurs à haute vitesse. Le temps consacré au soutien technique augmente avec la vitesse des processeurs, ce qui pourrait s’expliquer par le fait que les appareils haut de gamme offrent une gamme plus vaste d’applications et d’utilisations et requièrent donc des mises à niveau et une maintenance technique plus importantes. Il se peut aussi que la présence d’ordinateurs plus rapides soit un indicateur de l’environnement général des TIC dans ces écoles, c’est-à-dire que les écoles disposant des budgets nécessaires à l’achat d’ordinateurs haut de gamme disposent peut-être aussi de budgets plus importants pour le soutien technique et la maintenance de l’infrastructure (Statistique Canada, 2004a).

Dans les provinces et les territoires, le temps consacré mensuellement au soutien technique par ordinateur varie de 6 minutes seulement à l’Île-du-Prince-Édouard à 18 minutes au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Saskatchewan et dans les Territoires-du Nord-Ouest (tableau 5). On observe la même relation positive entre le temps consacré au soutien technique et à la maintenance des ordinateurs et la vitesse des processeurs.

La vitesse des processeurs est mesurée en mégahertz (MHz), chaque MHz représentant un million de cycles par seconde (le nombre de fois que le processeur peut effectuer une tâche). Les processeurs sont classés en fonction de leur vitesse comme suit : processeurs à faible vitesse (de 66 MHz à 233 MHz), à vitesse moyenne (de 233 MHz à 1,4 Gigahertz (GHz)) et à haute vitesse (de 1,4 GHz à 3,8 GHz).