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    Série de documents de travail sur l'agriculture et le milieu rural

    L'économie sociale des différentes régions rurales et urbaines : données probantes des organismes de bienfaisance enregistrés

    L'économie sociale des différentes régions rurales et urbaines : données probantes des organismes de bienfaisance enregistrés

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    Par Arthur Friesen, Secrétariat rural, Agriculture et Agroalimentaire Canada et Alessandro Alasia et Ray Bollman, Statistique Canada


    Sommaire

    Bien que l'analyse de l'économie sociale demeure difficile en raison de problèmes de définition et de mesure, les chercheurs ont investi d'importants efforts au cours des dernières années pour en comprendre les composantes officielles. Selon de récentes estimations, la contribution du secteur bénévole et sans but lucratif au produit intérieur brut (PIB) du Canada varie entre 2,4 % et 6,8 %, tout dépendant de la définition utilisée (Statistique Canada, 2008a).

    Le présent document est axé sur les organismes de bienfaisance enregistrés, qui représentent l'un des principaux types d'organisations structurées participant à l'économie sociale. Nous présentons un profil des organismes de bienfaisance enregistrés en régions rurales et urbaines et nous mettons en évidence la possibilité d'utiliser les données administratives des déclarants pour approfondir l'analyse au niveau de la collectivité. Notre analyse est fondée sur les données de l'Agence du revenu du Canada, qui sont traitées au moyen du Fichier de conversion des codes postaux (FCCP+) de Statistique Canada. De cette façon, chaque organisme de bienfaisance enregistré est classé en fonction d'unités géographiques normalisées du recensement, en l'occurrence les subdivisions de recensement. Nous présentons ici les résultats selon le degré de ruralité de la collectivité, en employant régions rurales et petites villes comme définition de « rural ». Par conséquent, notre définition de l'organisme de bienfaisance rural/urbain est fondée sur l'emplacement de l'organisme plutôt que sur la portée géographique de ses activités.

    Les résultats confirment certaines idées courantes à propos des organismes de bienfaisance ruraux qui participent à l'économie sociale, mais révèlent également certaines de leurs particularités. En outre, les résultats montrent toute la diversité qui existe au sein des régions rurales, même au regard des caractéristiques des organismes de bienfaisance enregistrés. Le profil des organismes de bienfaisance ruraux situés plus près des centres urbains (zones d'influence métropolitaine forte) semble conforme à une image d'abondance, typique de cet espace rural, où les œuvres de bienfaisance jouent un rôle moins prépondérant, mais semblent néanmoins recevoir plus de ressources de la collectivité locale. Par contraste, les organismes de bienfaisance ruraux situés dans des régions plus éloignées (zones d'influence métropolitaine modérée ou faible) présentent un profil différent de celui des organismes de bienfaisance des régions urbaines et des régions rurales relativement plus « riches ».

    Comme il faut s'y attendre, les organismes de bienfaisance ruraux dans leur ensemble tendent à être plus petits que ceux en milieu urbain, quelle que soit la mesure économique ou financière utilisée. Par exemple, ils ont généralement un nombre plus limité d'employés rémunérés, un conseil d'administration plus restreint et un plus grand nombre d'administrateurs bénévoles. Le nombre d'organismes de bienfaisance enregistrés par habitant augmente avec la ruralité de la région, alors que la taille économique et financière de l'organisme de bienfaisance diminue le long de la même échelle.

    Plusieurs autres indicateurs laissent entendre que les organismes de bienfaisance ruraux tendent à avoir des liens plus étroits avec la collectivité locale du point de vue de l'exécution des programmes. Comparativement à ceux en milieu urbain, les organismes de bienfaisance ruraux se concentrent légèrement plus sur les activités locales, bien qu'ils soient aussi légèrement plus susceptibles d'être régis centralement (plutôt que localement). Les formes d'activités de financement mises de l'avant semblent également plus axées sur les liens communautaires. Pour ce qui est de l'activité centrale des organismes de bienfaisance, bien que ceux qui sont voués à l'avancement de la religion soient le type d'organisme le plus commun tant dans les régions rurales que les régions urbaines, leur présence est particulièrement forte dans les collectivités rurales, où ils représentent environ la moitié de tous les organismes de bienfaisance. De plus, parmi tous les dons faits à des organismes de bienfaisance ruraux pour lesquels un reçu aux fins de l'impôt a été délivré, 78,1 % sont allés à des organismes religieux.

    L'importance du financement provenant de tout ordre de gouvernement est semblable dans le budget des organismes de bienfaisance ruraux et urbains, quoique la répartition des fonds publics tende à être concentrée dans les régions urbaines. Dans les régions rurales comme dans les régions urbaines, les organismes de bienfaisance œuvrant dans le domaine de l'éducation et des soins de santé sont dominants non seulement au chapitre des revenus totaux, mais également sur le plan des revenus totaux de sources publiques.

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