Immigration et diversité : projections de la population du Canada et de ses régions, 2011 à 2036
Consulter la version la plus récente.
Information archivée dans le Web
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
par l’équipe de Demosim
Rapport rédigé par Jean-Dominique Morency, Éric Caron-Malenfant et Samuel MacIsaac
Remerciements
Le présent rapport est le fruit du travail de l’équipe de Demosim, sous la direction d’Éric Caron-Malenfant. Les personnes suivantes font partie ou ont fait partie de l’équipe de Demosim lors du développement des présentes projections : Éric Caron-Malenfant, Jonathan Chagnon, Simon Coulombe, Patrice Dion, Harry François, Nora Galbraith, Mark Knarr, Stéphanie Langlois, Samuel MacIsaac, Laurent Martel et Jean-Dominique Morency, de la Division de la démographie; Melanie Abeysundera, Dominic Grenier, Chantal Grondin et Soumaya Moussa, de la Division des méthodes d’enquêtes sociales; Karla Fox, de la Division de la recherche et de l’innovation en statistique; Martin Spielauer, de la Division de l’analyse sociale et de la modélisation; Jean-Pierre Corbeil et René Houle, de la Division de la statistique sociale et autochtone.
Les projections figurant dans ce rapport ont été réalisées grâce au soutien financier d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Des représentants de ce ministère ont aussi contribué au développement des projections, notamment aux hypothèses et aux scénarios, par l’intermédiaire d’un groupe de travail interministériel et d’un comité directeur interministériel.
Il convient en outre de souligner l’apport des membres du comité scientifique de Demosim. Ce comité, présidé par Michael Wolfson (Université d’Ottawa), est composé de Stewart Clatworthy (Four Directions Project Consultants), David Coleman (Oxford University), Eric Guimond (AANC), Peter Hicks (consultant), Jack Jedwab (Association d’études canadiennes), Don Kerr (University of Western Ontario) et Réjean Lachapelle (consultant).
Plusieurs autres personnes ont aussi collaboré de près ou de loin à la réalisation de ce rapport, notamment en révisant les versions préliminaires ou en aidant à la préparation des données. Il s’agit de Daniel Bannatyne, Carol D’Aoust, Johanne Denis, Marc Lachance et André Lebel.
Faits saillants
Population immigrante et de deuxième génération
- Selon les scénarios de projections retenus, les immigrants représenteraient entre 24,5 % et 30,0 % de la population du Canada en 2036, par rapport à 20,7 % en 2011. Il s’agirait des proportions les plus élevées depuis 1871.
- En 2036, entre 55,7 % et 57,9 % des immigrants au Canada pourraient être nés en Asie, en hausse par rapport à la proportion de 44,8 % estimée en 2011, alors qu’entre 15,4 % et 17,8 % seraient originaires d’Europe, ce qui représente une baisse par rapport à 2011 (31,6 %).
- La proportion que représenteraient les personnes de deuxième génération, c’est-à-dire les personnes non immigrantes dont au moins un parent est né à l’étranger, au sein de l’ensemble de la population canadienne serait aussi à la hausse. En 2036, près d’une personne sur cinq serait de deuxième génération, comparativement à 17,5 % en 2011.
- Ensemble, les immigrants et les personnes de deuxième génération pourraient représenter près d’une personne sur deux au pays (entre 44,2 % et 49,7 %) en 2036, en hausse par rapport à 2011 (38,2 %).
Langues
- Selon tous les scénarios des présentes projections, la population n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue maternelle serait à la hausse et pourrait représenter entre 26,1 % et 30,6 % de la population canadienne en 2036, contre 20,0 % en 2011.
- Tout comme en 2011, ce sont les immigrants qui compteraient pour l’essentiel de la population de tierce langue maternelle, soit près de 70 % selon tous les scénarios. Près de 40 % de ces immigrants de tierce langue maternelle auraient cependant adopté le français ou l’anglais comme langue parlée le plus souvent à la maison, seule ou en combinaison avec d’autres langues.
Appartenance à un groupe de minorités visibles
- Selon les résultats des présentes projections, au sein de la population en âge de travailler (15 à 64 ans), d’un intérêt particulier pour l’application de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, les personnes de minorités visibles pourraient représenter entre 34,7 % et 39,9 % en 2036, en forte hausse par rapport à 2011 (19,6 %)
- En 2036, le principal groupe de minorités visibles demeurerait, selon tous les scénarios de projections, celui des Sud-Asiatiques. Le groupe des Chinois demeurerait le deuxième en importance. Les groupes de minorités visibles qui connaîtraient les accroissements les plus rapides seraient cependant ceux des Arabes, des Philippins et des Asiatiques occidentaux en raison du fait qu’ils sont proportionnellement plus nombreux au sein de la population immigrante que dans la population en général.
Religion
- La proportion de personnes se déclarant sans religion au sein de l’ensemble de la population augmenterait et pourrait représenter entre 28,2 % et 34,6 % en 2036 (24,0 % en 2011). Cette proportion serait semblable à celle des catholiques (entre 29,2 % et 32,8 % en 2036, en baisse par rapport à 2011 (38,8 %)). En 2036, la religion catholique demeurerait celle comptant le plus d’effectifs.
- La population ayant une religion autre que chrétienne pourrait presque doubler d’ici 2036 et pourrait représenter entre 13 % et 16 % de la population canadienne, une proportion qui s’établissait à 9 % en 2011. Les confessions musulmane, hindoue et sikhe, surreprésentées dans l’immigration par rapport à leur poids démographique dans l’ensemble de la population, verraient le nombre de leurs adhérents s’accroître plus rapidement, même si celui-ci continuerait de ne représenter qu’une proportion modeste de l’ensemble de la population canadienne.
Analyse régionale
- Les résultats des différents scénarios montrent que dans toutes les provinces et tous les territoires le nombre et la proportion d’immigrants au sein de la population augmenteraient entre 2011 et 2036.
- En 2036, selon tous les scénarios de projections, la répartition géographique des immigrants entre les régions serait similaire à celle estimée en 2011. La grande majorité (entre 91,7 % et 93,4 %) continuerait à vivre dans une région métropolitaine de recensement (RMR), alors que Toronto (entre 33,6 % et 39,1 %), Montréal (entre 13,9 % et 14,6 %) et Vancouver (entre 12,4 % et 13,1 %) demeureraient les trois principales régions de résidence des immigrants.
- Selon tous les scénarios des présentes projections, plus d’une personne sur deux serait, en 2036, un immigrant ou un enfant d’immigrant à Toronto (entre 77,0 % et 81,4 %), Vancouver (entre 69,4 % et 74,0 %), Calgary (entre 56,2 % et 63,3 %) et Abbotsford – Mission (entre 52,5 % et 57,4 %). En 2011, ces proportions s’établissaient à 74,1 % à Toronto, 65,6 % à Vancouver, 48,0 % à Calgary et à 49,7 % à Abbotsford – Mission.
- Les résultats des projections montrent que la proportion de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles au sein de la population en âge de travailler (15 à 64 ans) augmenterait dans toutes les régions du pays, et ce, selon tous les scénarios. Cette proportion dépasserait 40 % à Toronto, Vancouver, Edmonton, Calgary, Winnipeg et Abbotsford – Mission. Elle demeurerait plus faible dans les milieux non métropolitains.
- Les résultats des projections montrent que la diversité religieuse serait à la hausse dans toutes les régions considérées d’ici 2036. Cette hausse de la diversité religieuse serait plus importante dans les régions qui étaient les plus homogènes en 2011, soit au Québec (excluant Montréal) et dans les provinces de l’Atlantique en raison principalement de l’augmentation de la proportion de personnes sans appartenance religieuse.
- Les régions qui étaient les plus diversifiées en 2011 sur le plan religieux le seraient toujours en 2036. Parmi elles, Toronto, Vancouver, Calgary et Edmonton, qui comptaient en 2011 une forte proportion d’immigrants au sein de leur population, poursuivraient leur diversification, surtout sous l’incidence de la hausse de la proportion de personnes ayant une religion autre que chrétienne.
Introduction
Le Canada compte depuis longtemps une forte proportion d’immigrants au sein de sa population. Ainsi, depuis 1867, année de la Confédération canadienne, la proportion d’immigrants n’est jamais passée en deçà de 13 % (Statistique Canada, 2010). Au cours des 30 dernières années, cette proportion a été constamment à la hausse, atteignant 20,7 % en 2011.
Cette période récente s’est caractérisée par une immigration soutenue, une diversification accrue des lieux de naissance des immigrants et une sélection des immigrants qui visait à répondre à des exigences d’ordre économique et, dans une moindre mesure, à favoriser le regroupement familial et à accueillir des personnes vulnérables (réfugiés). Au cours de cette période, la grande majorité des immigrants qui se sont installés au Canada étaient originaires d’Asie, dont la Chine, l’Inde et les Philippines ont été les principaux pays sources (Chagnon, 2013). En comparaison, avant les années 1970, les immigrants s’installant au Canada étaient majoritairement originaires d’Europe et des États-Unis (Houle et coll. 2016; Statistique Canada, 2013a; McInnis, 2000). Ainsi, au cours de cette période de 30 ans, l’arrivée massive d’immigrants provenant des nouveaux pays sources de l’immigration — combinée à la descendance de ces immigrants née au Canada — a transformé de manière durable le portrait ethnoculturel du Canada.
Selon Coleman (2006), le Canada, comme plusieurs pays européens, a entamé, dès le début des années 1970, sa troisième transition démographique. Pour Coleman (2006), dans les pays où l’immigration est élevée et la fécondité faible, le portrait ethnoculturel de la population est voué à changer substantiellement et de façon permanente. Le Canada actuel se caractérise par cette dynamique qu’engendrent une faible fécondité et une forte immigration qui favorise la diversification ethnoculturelle de la population. En témoigne notamment le fait que l’accroissement migratoire international a surpassé l’accroissement naturel au Canada à la fin des années 1990 (Statistique Canada, 2008) et qu’il soit projeté que l’accroissement migratoire international demeurerait la principale composante de l’accroissement dans le futur (Statistique Canada, 2014a).
C’est dans le contexte de ces changements et de leur incidence potentielle sur les diverses politiques publiques qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a demandé à Statistique Canada de préparer de nouvelles projections de la composition ethnoculturelle de la population canadienne sur un horizon de 25 ans. Ces nouvelles projections, qui tiennent compte des données et des tendances démographiques les plus récentes, ainsi que des nouveautés implantées dans le modèle de projection Demosim, tant sur le plan de la méthodologie que des caractéristiques projetées (voir Caron-Malenfant [2015] pour obtenir plus de renseignements), constituent à la fois une mise à jour et une extension des projections publiées en 2010 (Statistique Canada, 2010).
L’objectif principal de ces projections est de fournir une mesure de la sensibilité de l’évolution de la diversité ethnoculturelle au cours des 25 prochaines années à certains aspects clés de l’immigration tels que le nombre de nouveaux immigrants, leur répartition géographique et leur provenance. Un accent particulier est mis sur la façon dont ces différents aspects de l’immigration pourraient agir sur la diversité ethnoculturelle future des différentes régions du Canada.
Le présent rapport est composé de deux sections principales. La première décrit les hypothèses et les scénarios retenus pour cet exercice de projection. La seconde présente les principaux résultats de projection et se divise en deux parties. Dans un premier temps, un portrait d’ensemble est proposé. Dans un second temps, une analyse est présentée sous la forme de brefs portraits des provinces et d’une sélection de régions (Montréal, Toronto, Vancouver et une région combinant les trois territoires). Chaque portrait est accompagné d’un tableau et d’une ou plusieurs figures qui résument les principaux résultats de projection au niveau régional. Les lecteurs et les utilisateurs de données sont invités à consulter les tableaux présentés en annexe pour obtenir davantage de résultats. Enfin, un glossaire renfermant des termes techniques est fourni à la fin du rapport.
Fait à noter, le présent rapport trouve son complément dans un document méthodologique, lequel donne un aperçu du modèle de projection, de la population de base, des sources de données et des méthodes utilisées. Pour obtenir plus de renseignements sur les aspects méthodologiques des projections, veuillez consulter la publication intitulée Demosim : un aperçu des méthodes et sources de données, Demosim 2017 (Statistique Canada, 2017a).
Pour en savoir davantage sur les autres dimensions projetées de la composition de la population canadienne, veuillez consulter les deux autres rapports analytiques issus du présent cycle de projection de Demosim : Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, 2011 à 2036 (Statistique Canada, 2015) et Projections linguistiques pour le Canada, 2011 à 2036 (Statistique Canada, 2017b).
Population de base et modèle de projection
Le point de départ de cet exercice de projection est le 10 mai 2011, date de référence du recensement de la population canadienne de 2011 ainsi que de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM), menée simultanément. La population de base a été élaborée à partir du fichier de microdonnées de l’ENM de 2011. De manière à être le plus représentatif de la population canadienne à la date de référence de l’ENM, les données ont été ajustées afin de tenir compte de la population institutionnelle, du sous-dénombrement net au recensement et de la population vivant dans des réserves indiennes ou établissements indiens partiellement dénombrés. En plus des variables présentes dans l’ENM, d’autres variables ont été ajoutées à la population de base par le biais d’appariements de données, par exemple la catégorie d’admission des immigrants — immigrants économiques, regroupement familial, réfugiés et autres immigrants — pour ceux qui ont été admis depuis 1980. À la suite de ces ajustements, la population de base de Demosim compte près de 7,3 millions d’enregistrements représentant 34 273 000 de personnes.
Les résultats des projections figurant dans le présent rapport ont été obtenus à partir du modèle de projection par microsimulation Demosim. Ce modèle permet de projeter, en plus des caractéristiques que l’on trouve dans les projections habituelles élaborées à l’aide de modèles par cohortes et composantes (âge, sexe et lieu de résidence), de nombreuses autres caractéristiques de la population canadienne, notamment des caractéristiques ethnoculturelles comme le pays de naissance, le statut des générations, le groupe de minorités visibles, la religion et la langue maternelle. Par ailleurs, Demosim permet de produire des résultats à des niveaux géographiques détaillés. Ainsi, les présentes projections sont élaborées à l’échelon des régions métropolitaines de recensement (RMR). De nombreux produits ont été élaborés à l’aide du modèle Demosim par le passé, incluant : les Projections de la diversité de la population canadienne, 2006 à 2031 (Statistique Canada, 2010), les Projections de la population selon l’identité autochtone au Canada, 2006 à 2031 (Statistique Canada, 2011) et plus récemment les Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, 2011 à 2036 (Statistique Canada, 2015).
Afin de mettre à jour les caractéristiques projetées de la population en cours de simulation, Demosim modélise de nombreux évènements démographiques et non démographiques. Parmi les évènements démographiques, mentionnons la fécondité, la mortalité et les migrations internes et internationales. Parmi les autres évènements, notons la « transmission » intergénérationnelle des langues, du groupe de minorités visibles et de la religion, ainsi que les changements pouvant survenir au cours de la vie en ce qui a trait à la langue parlée le plus souvent à la maison, à la religion autodéclarée et au niveau de scolarité.
La liste complète des évènements modélisés par Demosim ainsi que les sources de données et les méthodes constituant le modèle de projection sont décrites dans une autre publication (encadré 1).
Début de la zone de texte
Encadré 1 — Pour en savoir davantage sur la population de base, les sources de données et la méthodologie derrière ces projections
Pour obtenir plus de renseignements sur le contenu du modèle Demosim, la population de base, les sources de données et les méthodes utilisées pour modéliser les évènements dont tiennent compte les présentes projections, veuillez consulter la publication : Demosim : un aperçu des méthodes et sources de données, Demosim 2017 (Statistique Canada, 2017a). Ce document constitue un complément méthodologique au présent rapport de projection.
Fin de la zone de texte
Hypothèses et scénarios
Hypothèses
Comme cela est le cas pour tout exercice de projection démographique, il a fallu développer pour chacune des composantes démographiques certaines hypothèses quant à leur évolution future. Dans le cadre de cet exercice de projection, le choix des hypothèses a été fait de façon à pouvoir répondre à deux objectifs : 1) permettre d’estimer la sensibilité de certaines mesures de la diversité ethnoculturelle au Canada à certains aspects de l’immigration et à d’autres composantes démographiques et non démographiques et 2) fournir une fourchette plausible d’évolution démographique pour certaines sous-populations (selon le groupe de minorités visibles, la religion, le pays de naissance, etc.).
Le choix des hypothèses a été fait par Statistique Canada en consultation avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Ces hypothèses ont aussi été soumises à l’attention du Comité consultatif de la statistique et des études démographiques, lequel est composé de chercheurs et d’experts indépendants. Ce comité a notamment fourni certaines recommandations. Le comité scientifique de Demosim a également formulé des recommandations quant au choix de certaines hypothèses.
De façon à tirer le plus grand profit d’analyses existantes, plusieurs hypothèses retenues ont été inspirées d’exercices de projections précédents. Ainsi, il a été possible de tirer avantage du travail d’analyse et de consultations effectuées dans le contexte de la préparation de la publication intitulée : Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) (Statistique Canada, 2014a), notamment en ce qui concerne les hypothèses en lien avec les principales composantes démographiques, soit la fécondité, la mortalité, l’émigration, l’immigration et les résidents non permanentsNote 1. Il est possible d’en connaître davantage sur les raisons ayant mené au choix de ces hypothèses en consultant le rapport technique de cet exercice de projection intitulé : Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) : rapport technique sur la méthodologie et les hypothèses (Statistique Canada, 2014b). On y fera référence abondamment dans les paragraphes qui suivent. Par ailleurs, certaines hypothèses utilisées dans le cadre des Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, 2011 à 2036 (Statistique Canada, 2015) ont été reprises intégralement ici, notamment celles en lien avec les populations autochtones.
Le choix des hypothèses demeure intimement lié aux méthodes utilisées pour modéliser les différentes composantes projetées. Le lecteur trouvera un complément d’information dans le rapport méthodologique des présentes projections (Statistique Canada, 2017a).
Dans les paragraphes suivants sont présentées les hypothèses retenues en ce qui a trait à l’immigration, à l’émigration, aux résidents non permanents, à la migration interne, à la fécondité, à l’attribution des caractéristiques aux nouveau-nés, à la mortalité, aux transitions linguistiques et à la mobilité religieuse intragénérationnelleNote 2 (tableau 1).
Immigration
L’analyse de données récentes sur l’immigration montre qu’au cours des 20 dernières années, de nombreux changements sont survenus quant au nombre d’immigrants reçus annuellement au Canada, à la composition de l’immigration selon le pays de naissance et à la répartition géographique des immigrants à leur arrivée (Chagnon, 2013). Compte tenu des fluctuations au fil du temps de chacune de ces trois dimensions de l’immigration, et donc de l’incertitude qui leur est associée, plus d’une hypothèse a été développée pour chacune d’entre elles.
Nombre annuel d’immigrants
Pour la période allant de mai 2011 à juin 2016, le nombre annuel d’immigrants s’ajoutant à la population canadienne au cours de la projection correspond simplement aux effectifs estimés provenant du Programme des estimations démographiques (PED) et ayant pour source les données d’IRCC. À partir de juillet 2016, trois hypothèses distinctes ont été retenues : une hypothèse d’immigration faible, moyenne et forte.
En ce qui a trait à l’hypothèse d’immigration faible, le nombre d’immigrants en 2016 correspond à la borne inférieure de la fourchette du plan d’immigration d’IRCCNote 3 de 2016 (le plan le plus récent disponible au moment de la préparation de ce rapport)Note 4, soit 280 000 immigrants, ce qui équivaut à un taux d’immigration de 8,0 immigrants pour 1 000 habitantsNote 5. À partir de 2017, l’hypothèse faible suppose une diminution progressive du taux d’immigration qui atteint 5,0 immigrants pour 1 000 habitants en 2022 et est maintenu constant par la suite. Cette hypothèse est similaire à celle utilisée dans le cadre des Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) (Statistique Canada, 2014a) Note 6.
Les hypothèses moyenne et forte ont été élaborées de façon similaire. En 2016, le nombre d’immigrants correspond au nombre cible d’immigrants du plan d’immigration de 2016 (300 000 immigrants correspondant à un taux de 8,3 pour 1 000) pour l’hypothèse moyenne et à la borne supérieure du plan (305 000 immigrants ou un taux de 8,4 pour 1 000) pour l’hypothèse forte. Par la suite, le taux est maintenu constant dans le cas de l’hypothèse moyenne jusqu’à la fin de la période de projection, alors qu’il augmente progressivement pour atteindre 10,0 immigrants pour 1 000 habitants en 2022 dans l’hypothèse forte, pour demeurer constant par la suite.
Les hypothèses moyenne et forte du présent exercice de projection supposent toutes deux des taux d’immigration légèrement plus élevés que ceux utilisés dans le cadre des Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) (Statistique Canada, 2014a)Note 7. C’est que, depuis la diffusion de ces projections, on a assisté à deux années consécutives de hausse des cibles d’immigration du gouvernement canadien, lesquelles faisaient suite à plusieurs années de stabilitéNote 8. Par ailleurs, les taux d’immigration retenus pour ces deux hypothèses demeurent comparables à l’ordre de grandeur qu’ont fourni en moyenne les démographes ayant répondu à l’Enquête d’opinion sur les tendances démographiques futures de Statistique CanadaNote 9.
Répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada
Trois hypothèses quant à la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada ont aussi été sélectionnées. Ces hypothèses reflètent les schèmes d’établissement des immigrants observés au cours des trois périodes suivantes : 1) de juillet 2000 à juin 2005, 2) de juillet 2005 à juin 2010 et 3) de juillet 2010 à juin 2015 (figure 1).
Tableau de données de la figure 1
Région | 2000 à 2005 | 2005 à 2010 | 2010 à 2015 |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
T.-N.-L. | 0,2 | 0,2 | 0,3 |
Î.-P.-É. | 0,1 | 0,5 | 0,6 |
N.-É. | 0,7 | 1 | 1 |
N.-B. | 0,3 | 0,7 | 0,9 |
Qc | 16,7 | 18,4 | 20,2 |
Ont. | 56,1 | 46,6 | 39 |
Man. | 2,5 | 4,6 | 5,7 |
Sask. | 0,8 | 1,8 | 4,1 |
Alb. | 6,8 | 9,4 | 14,2 |
C.-B. | 15,7 | 16,8 | 13,9 |
Territoires | 0,1 | 0,1 | 0,2 |
Source : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. |
Ainsi, de 2000 à 2005, la répartition de l’immigration à l’arrivée était particulièrement favorable à l’Ontario et à la Colombie-Britannique, mais l’était moins au Québec et dans les provinces des Prairies. À l’opposé, de 2010 à 2015, l’Ontario accueillait proportionnellement beaucoup moins d’immigrants que par le passé, alors que le Québec et les provinces des Prairies en accueillaient davantage. Quant à la répartition provinciale observée de 2005 à 2010, elle représente, pour la plupart des provinces et territoires, un juste milieu entre les répartitions estimées au cours des deux autres périodesNote 10.
Pour l’année 2016, un ajustement est fait de manière à ce que la part des immigrants que le Québec reçoit corresponde à celle prévue dans les plans d’immigration d’IRCC et du Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec (MIDI)Note 11. Dans tous les cas, la proportion d’immigrants que le Québec reçoit en 2016 est inférieure à celle estimée au cours des trois périodes considérées dans les hypothèses.
Pour l’hypothèse reflétant les schèmes d’établissement des immigrants estimés au cours de la période allant de juillet 2010 à juin 2015, l’ajustement pour le Québec pour l’année 2016 est maintenu jusqu’à la fin de la période de projection alors que dans les deux autres hypothèses, cet ajustement n’est apporté que pour l’année 2016.
Composition de l’immigration selon le pays de naissanceNote 12
Deux hypothèses ont été retenues quant à la composition de l’immigration selon le pays de naissance, chacune ayant été établie à l’échelon des provinces et territoires. La première hypothèse repose sur la composition des cohortes d’immigrants qui ont été admises au Canada entre juillet 2010 et juin 2015. Globalement, les cinq pays sources les plus importants au cours de cette période étaient, dans l’ordre : les Philippines (14,6 % de l’ensemble des immigrants admis au Canada), l’Inde (12,8 %), la Chine (11,3 %), l’Iran (4,3 %) et le Pakistan (3,8 %).
La deuxième hypothèse est basée sur la période allant de juillet 2005 à juin 2010. Selon cette hypothèse, la Chine (13,0 %) est le principal pays source d’immigration vers le Canada, affichant 1,7 point de pourcentage de plus que dans la première hypothèse. Quant à la proportion que représentent les immigrants originaires de l’Inde (12,4 %), et surtout des Philippines (9,5 %), elles sont inférieures selon cette hypothèse. Enfin, toujours d’après cette hypothèse, le Pakistan (3,8 %) et les États-Unis (3,4 %) sont les quatrième et cinquième pays contribuant le plus à l’immigration vers le Canada.
Émigration
L’émigration est un phénomène démographique qui est difficile à estimer au Canada, notamment en raison du fait que les personnes quittant le pays n’ont pas l’obligation légale de déclarer leur départ. On sait cependant que le nombre d’émigrants se situe bien en deçà de celui des immigrants. Par exemple entre juillet 2015 et juin 2016, 321 000 immigrants se sont établis au Canada, alors que le nombre de personnes ayant quitté le pays était estimé à 64 000Note 13.
Afin de tenir compte de l’incertitude inhérente au niveau futur de l’émigration, trois hypothèses ont été retenues, hypothèses qui sont largement inspirées de celles utilisées dans la publication Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) (Statistique Canada, 2014a) Note 14Note 15. Selon l’hypothèse moyenne, les risques d’émigrer correspondent à des taux moyens estimés au cours de la période 2002-2003 à 2011-2012 par le Programme des estimations démographiques (PED) et ajustés pour tenir compte d’une certaine sous-estimation de ceux-ci en Ontario et en Colombie-Britannique, conformément à la méthode décrite dans Bohnert et coll. (2014). Selon cette hypothèse, le taux d’émigration du Canada est d’environ 1,8 émigrant pour 1 000 habitantsNote 16. Les hypothèses faible et forte ne diffèrent de l’hypothèse moyenne que pour les populations vivant en Ontario et en Colombie-Britannique, conformément aux hypothèses d’émigration des Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) (Statistique Canada, 2014a)Note 17. Globalement, l’hypothèse faible correspond à un taux d’émigration d’environ 1,5 pour 1 000 habitants, et l’hypothèse forte à un taux de 2,0 pour 1 000 habitants durant la projection. Les taux sont maintenus constants tout au long de la projection.
Ces hypothèses sur les niveaux d’émigration sont toutes assorties de la même hypothèse quant à la composition de l’émigration selon diverses caractéristiques, laquelle se fonde sur des estimations de 1995 à 2010 obtenues de la Base de données administratives longitudinales (BDAL) appariée aux données d’immigration. L’analyse de ces données montre que les caractéristiques des émigrants sont demeurées stables au fil du temps. C’est la raison pour laquelle une seule hypothèseNote 18 est proposée, suggérant une continuité de l’émigration différentielle estimée de 1995 à 2010 dans le futur. Selon cette hypothèse, les immigrants établis au Canada depuis 15 ans ou moins ont une plus forte propension à émigrer que le reste de la population, à l’exception de certains immigrants arrivés depuis moins de trois ans dont le lieu de naissance n’est pas l’Europe de l’Ouest ou du Nord, l’Amérique du Nord ou l’Asie de l’Est.
Solde des résidents non permanents
Comme pour l’immigration et l’émigration, trois hypothèses ont été retenues quant à l’évolution future du solde des résidents non permanentsNote 19, hypothèses qui reprennent en grande partie celles figurant dans la publication intitulée Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038).
Dans le cas des trois hypothèses, le solde annuel provincial ou territorial de résidents non permanents publié par le PED entre mai 2011 et juin 2016 est repris intégralementNote 20. Les trois hypothèses ne divergent donc qu’à partir de juillet 2016. Dans le cas de l’hypothèse faible, on suppose un solde des résidents non permanents nul pour tout le reste de la projection. Quant aux hypothèses moyenne et forte, elles proposent toutes deux une diminution progressive du solde des résidents non-permanents de façon à atteindre un solde nul en juillet 2021 dans le premier cas, et en juillet 2031 dans le second.
Les répartitions provinciales et territoriales du solde des résidents non permanents sont différentes dans le cas de l’hypothèse moyenne et de l’hypothèse forte. Celles-ci reproduisent celles utilisées dans les hypothèses moyenne et forte figurant dans la publication Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038)(Statistique Canada, 2014a)Note 21.
Migration interne
La migration entre les différentes régions du Canada est l’une des composantes qui, au fil du temps, a toujours été parmi les plus instables (Willbond, 2014). Les flux migratoires internes étant particulièrement sensibles à différents facteurs sociaux et économiques, ils sont, par nature, changeants et difficiles à projeter (Smith, 1986). Par ailleurs, cette composante constitue le facteur principal d’accroissement de certaines régions au pays (Dion et Coulombe, 2008). L’incertitude entourant l’évolution future de cette composante, combinée à l’importance qu’elle représente sur le plan démographique, requiert une attention particulière. Pour cette raison, quatre hypothèses distinctes de migration interne ont été retenues.
La première hypothèse est similaire à celle utilisée dans la publication intitulée Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, 2011 à 2036 (Statistique Canada, 2015). Selon cette hypothèse, la contribution de la migration interne à l’accroissement démographique des différentes régions se veut un reflet de ce qui a été observé en moyenne au cours des périodes allant de 1996 à 2001, 2001 à 2006 et 2006 à 2011. Les trois autres hypothèses se distinguent par le fait que la contribution de la migration à l’accroissement des régions ne se base pas sur la moyenne des trois périodes, mais sur une seule de ces trois périodes : 2006 à 2011 dans la deuxième hypothèse, 2001 à 2006 dans la troisième et 1996 à 2001 dans la quatrième.
Une seule hypothèse a été retenue quant à la composition des flux migratoires. Cette hypothèse est similaire à celle figurant dans la publication Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, 2011 à 2036 (Statistique Canada, 2015)Note 22. Celle-ci est cohérente avec la composition moyenne de la migration observée au cours de la combinaison des périodes 2000 à 2001, 2005 à 2006 et 2010 à 2011Note 23. L’analyse des données des recensements de 2001, 2006 et de l’ENM de 2011 montre que la composition des flux migratoires change peu au fil du temps.
Cette analyse permet d’observer qu’en général, les personnes plus scolarisées, les jeunes adultes âgés de 15 à 34 ans et les personnes sans enfants sont plus susceptibles de migrer que le reste de la population lorsque l’on contrôle pour de nombreuses caractéristiques comme le statut d’immigrant, le temps écoulé depuis l’immigration, le statut des générations et la connaissance des langues officiellesNote 24. Cette même analyse montre que les immigrants migrent davantage que les non-immigrants, surtout ceux arrivés récemment au Canada. Par ailleurs, les immigrants présentent des modèles de migration interne différents de ceux de la population non immigrante. Par exemple, ils sont moins enclins à déménager vers une région hors RMR (figures 2a et 2b). De plus, les données révèlent que les personnes appartenant à un groupe de minorités visibles sont moins susceptibles de migrer que le reste de la population, alors que les personnes connaissant à la fois l’anglais et le français sont plus enclines à migrer, du moins lorsque l’on contrôle pour les variables énumérées ci-dessus. Ces résultats peuvent différer d’une région à l’autre (Dion et Coulombe, 2008).
Tableau de données de la figure 2a
Région | Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et Québec | ||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
St-John's | Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | Île-du-Prince-Édouard | Halifax | Reste de la Nouvelle-Écosse | Moncton | Saint John | Reste du Nouveau-Brunswick | Saguenay | Québec | Sherbrooke | Trois-Rivières | Montréal | Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | Reste du Québec | |
nombre | |||||||||||||||
St-John's | - | 105 | 10 | 110 | 25 | 15 | 25 | 35 | 0 | 10 | 15 | 0 | 85 | 10 | 0 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | 330 | - | 40 | 135 | 65 | 0 | 0 | 30 | 0 | 0 | 0 | 0 | 60 | 0 | 10 |
Île-du-Prince-Édouard | 20 | 10 | - | 100 | 60 | 25 | 15 | 45 | 0 | 0 | 0 | 0 | 15 | 45 | 10 |
Halifax | 50 | 65 | 85 | - | 760 | 60 | 60 | 130 | 0 | 40 | 0 | 0 | 370 | 35 | 20 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | 30 | 85 | 65 | 1 105 | - | 35 | 25 | 75 | 0 | 0 | 0 | 0 | 105 | 10 | 50 |
Moncton | 20 | 0 | 10 | 85 | 40 | - | 20 | 245 | 10 | 10 | 25 | 20 | 225 | 15 | 20 |
Saint John | 35 | 40 | 40 | 80 | 25 | 50 | - | 170 | 0 | 0 | 10 | 0 | 35 | 0 | 0 |
Reste du Nouveau-Brunswick | 10 | 35 | 40 | 250 | 130 | 285 | 250 | - | 0 | 80 | 0 | 0 | 415 | 20 | 20 |
Saguenay | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | - | 80 | 40 | 10 | 310 | 60 | 160 |
Québec | 10 | 10 | 0 | 25 | 0 | 25 | 25 | 130 | 80 | - | 110 | 125 | 3 075 | 510 | 1 310 |
Sherbrooke | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 25 | 0 | 10 | 0 | 165 | - | 15 | 1 790 | 180 | 450 |
Trois-Rivières | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 130 | 30 | - | 790 | 60 | 335 |
Montréal | 35 | 10 | 65 | 365 | 100 | 145 | 75 | 210 | 155 | 2 115 | 1 005 | 360 | - | 2 265 | 8 425 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | 10 | 10 | 0 | 50 | 0 | 0 | 0 | 15 | 0 | 90 | 20 | 10 | 905 | - | 230 |
Reste du Québec | 15 | 10 | 15 | 10 | 35 | 15 | 10 | 35 | 65 | 1 165 | 585 | 250 | 6 865 | 390 | - |
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | 50 | 10 | 30 | 380 | 215 | 80 | 40 | 125 | 15 | 165 | 65 | 10 | 2 310 | 3 550 | 175 |
Kingston | 75 | 0 | 0 | 85 | 35 | 10 | 20 | 70 | 0 | 25 | 0 | 0 | 220 | 15 | 20 |
Peterborough | 0 | 30 | 0 | 0 | 30 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 35 | 0 | 0 |
Oshawa | 10 | 10 | 25 | 15 | 30 | 0 | 10 | 25 | 0 | 0 | 0 | 0 | 60 | 0 | 40 |
Toronto | 225 | 225 | 195 | 1 170 | 645 | 150 | 85 | 445 | 0 | 120 | 40 | 25 | 6 400 | 300 | 300 |
Hamilton | 35 | 30 | 30 | 120 | 90 | 20 | 10 | 75 | 0 | 15 | 10 | 0 | 400 | 30 | 45 |
St. Catharines - Niagara | 10 | 10 | 10 | 50 | 30 | 0 | 10 | 20 | 0 | 10 | 0 | 0 | 175 | 25 | 0 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | 30 | 0 | 0 | 80 | 90 | 10 | 25 | 35 | 0 | 0 | 0 | 10 | 300 | 45 | 15 |
Brantford | 15 | 0 | 10 | 0 | 10 | 10 | 0 | 10 | 10 | 0 | 0 | 0 | 30 | 0 | 10 |
Guelph | 0 | 0 | 35 | 30 | 35 | 0 | 20 | 10 | 0 | 0 | 0 | 0 | 65 | 0 | 0 |
London | 10 | 0 | 10 | 135 | 10 | 10 | 15 | 50 | 0 | 10 | 0 | 0 | 355 | 15 | 0 |
Windsor | 0 | 0 | 0 | 20 | 10 | 0 | 10 | 0 | 0 | 10 | 0 | 0 | 220 | 40 | 0 |
Barrie | 10 | 0 | 10 | 0 | 20 | 0 | 10 | 50 | 0 | 10 | 0 | 0 | 45 | 10 | 15 |
Grand Sudbury | 10 | 0 | 10 | 10 | 10 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 40 | 45 | 10 |
Thunder Bay | 0 | 0 | 10 | 0 | 20 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 10 | 0 |
Reste de l'Ontario | 15 | 60 | 75 | 140 | 215 | 20 | 85 | 225 | 15 | 25 | 0 | 0 | 730 | 140 | 175 |
Winnipeg | 35 | 25 | 45 | 110 | 75 | 10 | 10 | 25 | 20 | 20 | 35 | 0 | 410 | 145 | 0 |
Reste du Manitoba | 0 | 15 | 20 | 20 | 45 | 0 | 0 | 45 | 0 | 0 | 0 | 0 | 40 | 0 | 10 |
Regina | 0 | 0 | 0 | 15 | 0 | 10 | 0 | 10 | 0 | 10 | 0 | 0 | 40 | 0 | 0 |
Saskatoon | 10 | 0 | 15 | 20 | 65 | 0 | 0 | 35 | 0 | 0 | 0 | 0 | 155 | 10 | 10 |
Reste de la Saskatchewan | 0 | 0 | 0 | 15 | 35 | 0 | 0 | 20 | 0 | 0 | 0 | 0 | 65 | 0 | 20 |
Calgary | 75 | 35 | 75 | 280 | 195 | 35 | 55 | 110 | 0 | 15 | 0 | 0 | 735 | 55 | 10 |
Edmonton | 60 | 0 | 50 | 185 | 125 | 15 | 15 | 50 | 0 | 15 | 35 | 0 | 515 | 55 | 25 |
Reste de l'Alberta | 25 | 85 | 55 | 95 | 110 | 0 | 15 | 50 | 10 | 15 | 0 | 0 | 150 | 40 | 35 |
Kelowna | 0 | 10 | 10 | 0 | 10 | 0 | 0 | 20 | 0 | 0 | 0 | 0 | 40 | 0 | 15 |
Vancouver | 60 | 30 | 20 | 375 | 150 | 15 | 50 | 145 | 0 | 25 | 20 | 0 | 2 890 | 45 | 60 |
Victoria | 20 | 10 | 0 | 65 | 60 | 0 | 35 | 15 | 0 | 0 | 0 | 10 | 175 | 10 | 40 |
Abbotsford - Mission | 0 | 0 | 0 | 10 | 15 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 40 | 0 | 0 |
Reste de la Colombie-Britannique | 50 | 10 | 75 | 115 | 260 | 35 | 25 | 95 | 0 | 30 | 0 | 0 | 215 | 10 | 90 |
Territoires | 0 | 20 | 0 | 25 | 45 | 15 | 0 | 40 | 0 | 0 | 0 | 0 | 45 | 0 | 10 |
Sources : Statistique Canada, recensements de 2001 et 2006 (ajustés) et Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée). |
Région | Ontario | |||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | Kingston | Peterborough | Oshawa | Toronto | Hamilton | St. Catharines - Niagara | Kitchener - Cambridge - Waterloo | Brantford | Guelph | London | Windsor | Barrie | Grand Sudbury | Thunder Bay | Reste de l'Ontario | |
nombre | ||||||||||||||||
St-John's | 120 | 15 | 0 | 15 | 360 | 30 | 40 | 45 | 10 | 0 | 10 | 0 | 0 | 10 | 0 | 65 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | 130 | 0 | 0 | 10 | 210 | 10 | 20 | 35 | 0 | 20 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 110 |
Île-du-Prince-Édouard | 65 | 0 | 0 | 0 | 240 | 20 | 0 | 65 | 10 | 0 | 45 | 100 | 15 | 0 | 0 | 85 |
Halifax | 635 | 75 | 10 | 55 | 1 855 | 205 | 25 | 125 | 0 | 40 | 70 | 120 | 55 | 0 | 10 | 205 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | 165 | 40 | 0 | 70 | 495 | 50 | 25 | 30 | 0 | 50 | 95 | 40 | 25 | 30 | 25 | 390 |
Moncton | 75 | 0 | 0 | 10 | 210 | 25 | 20 | 15 | 0 | 0 | 0 | 0 | 10 | 0 | 0 | 55 |
Saint John | 75 | 10 | 20 | 0 | 255 | 0 | 35 | 10 | 0 | 10 | 15 | 40 | 15 | 0 | 0 | 55 |
Reste du Nouveau-Brunswick | 260 | 60 | 55 | 40 | 585 | 70 | 25 | 75 | 0 | 0 | 45 | 25 | 25 | 20 | 0 | 270 |
Saguenay | 0 | 10 | 0 | 0 | 10 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 25 |
Québec | 250 | 30 | 10 | 45 | 435 | 90 | 0 | 45 | 0 | 0 | 20 | 35 | 10 | 0 | 0 | 100 |
Sherbrooke | 115 | 0 | 0 | 10 | 320 | 85 | 60 | 25 | 0 | 50 | 20 | 10 | 0 | 0 | 0 | 35 |
Trois-Rivières | 15 | 0 | 0 | 0 | 25 | 15 | 15 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 65 |
Montréal | 4 955 | 400 | 80 | 290 | 15 585 | 965 | 160 | 655 | 120 | 205 | 485 | 500 | 160 | 110 | 40 | 1 750 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | 2 225 | 10 | 0 | 10 | 175 | 10 | 20 | 25 | 55 | 0 | 40 | 0 | 0 | 0 | 0 | 170 |
Reste du Québec | 235 | 25 | 10 | 10 | 360 | 80 | 30 | 80 | 0 | 10 | 40 | 10 | 55 | 30 | 0 | 215 |
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | - | 390 | 55 | 230 | 8 550 | 810 | 195 | 745 | 40 | 100 | 375 | 310 | 110 | 105 | 105 | 3 170 |
Kingston | 855 | - | 30 | 95 | 2 105 | 230 | 60 | 130 | 10 | 40 | 105 | 15 | 55 | 15 | 35 | 845 |
Peterborough | 130 | 50 | - | 400 | 1 145 | 30 | 30 | 35 | 10 | 70 | 40 | 0 | 30 | 0 | 10 | 625 |
Oshawa | 245 | 35 | 310 | - | 6 215 | 235 | 135 | 205 | 70 | 50 | 130 | 50 | 125 | 20 | 0 | 1 775 |
Toronto | 8 065 | 1 470 | 1 335 | 15 600 | - | 17 700 | 4 580 | 10 225 | 1 030 | 3 410 | 4 665 | 3 355 | 7 435 | 545 | 355 | 20 985 |
Hamilton | 670 | 160 | 55 | 240 | 14 060 | - | 1 585 | 1 020 | 725 | 360 | 525 | 360 | 245 | 45 | 25 | 3 270 |
St. Catharines - Niagara | 360 | 65 | 25 | 90 | 4 190 | 1 525 | - | 375 | 80 | 235 | 190 | 135 | 75 | 45 | 25 | 830 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | 500 | 125 | 55 | 210 | 7 465 | 985 | 175 | - | 450 | 940 | 590 | 305 | 45 | 40 | 25 | 2 800 |
Brantford | 30 | 0 | 0 | 35 | 650 | 650 | 50 | 265 | - | 75 | 95 | 40 | 10 | 10 | 0 | 630 |
Guelph | 250 | 30 | 0 | 10 | 2 475 | 435 | 75 | 1 170 | 60 | - | 115 | 30 | 20 | 25 | 20 | 1 090 |
London | 615 | 85 | 30 | 125 | 6 485 | 820 | 125 | 820 | 95 | 305 | - | 475 | 100 | 50 | 20 | 2 895 |
Windsor | 445 | 30 | 15 | 75 | 3 970 | 410 | 105 | 525 | 10 | 130 | 675 | - | 25 | 15 | 10 | 1 370 |
Barrie | 100 | 60 | 15 | 155 | 2 550 | 190 | 100 | 85 | 70 | 50 | 130 | 50 | - | 10 | 0 | 1 515 |
Grand Sudbury | 210 | 25 | 15 | 30 | 825 | 90 | 100 | 115 | 0 | 10 | 20 | 20 | 65 | - | 0 | 465 |
Thunder Bay | 70 | 115 | 10 | 15 | 330 | 25 | 30 | 25 | 0 | 10 | 10 | 20 | 35 | 15 | - | 235 |
Reste de l'Ontario | 2 835 | 975 | 665 | 1 330 | 10 920 | 2 120 | 940 | 2 245 | 745 | 760 | 3 400 | 1 890 | 1 345 | 485 | 455 | - |
Winnipeg | 635 | 55 | 0 | 95 | 2 725 | 155 | 215 | 280 | 10 | 30 | 215 | 45 | 25 | 25 | 30 | 355 |
Reste du Manitoba | 85 | 25 | 0 | 10 | 455 | 20 | 15 | 35 | 0 | 0 | 100 | 0 | 75 | 20 | 30 | 355 |
Regina | 100 | 20 | 0 | 10 | 360 | 110 | 30 | 85 | 0 | 0 | 25 | 40 | 0 | 0 | 0 | 35 |
Saskatoon | 195 | 25 | 0 | 15 | 455 | 40 | 35 | 45 | 15 | 30 | 100 | 50 | 0 | 0 | 30 | 30 |
Reste de la Saskatchewan | 60 | 0 | 0 | 35 | 235 | 50 | 15 | 65 | 30 | 0 | 30 | 20 | 10 | 20 | 0 | 170 |
Calgary | 650 | 75 | 25 | 105 | 3 720 | 285 | 135 | 350 | 20 | 35 | 250 | 235 | 30 | 30 | 85 | 455 |
Edmonton | 660 | 125 | 0 | 50 | 2 230 | 185 | 105 | 195 | 20 | 70 | 225 | 100 | 35 | 0 | 20 | 315 |
Reste de l'Alberta | 180 | 40 | 65 | 35 | 580 | 50 | 30 | 120 | 0 | 0 | 115 | 65 | 10 | 15 | 25 | 525 |
Kelowna | 20 | 0 | 0 | 10 | 70 | 20 | 15 | 0 | 0 | 0 | 15 | 10 | 0 | 10 | 0 | 40 |
Vancouver | 1 835 | 370 | 30 | 170 | 11 605 | 545 | 185 | 750 | 10 | 170 | 385 | 325 | 85 | 40 | 120 | 725 |
Victoria | 325 | 20 | 10 | 65 | 685 | 40 | 85 | 140 | 10 | 0 | 25 | 0 | 30 | 0 | 15 | 155 |
Abbotsford - Mission | 20 | 15 | 0 | 0 | 340 | 25 | 30 | 30 | 10 | 0 | 0 | 10 | 10 | 0 | 0 | 55 |
Reste de la Colombie-Britannique | 370 | 80 | 20 | 15 | 575 | 70 | 125 | 65 | 20 | 30 | 150 | 60 | 55 | 0 | 75 | 535 |
Territoires | 150 | 0 | 0 | 10 | 140 | 10 | 25 | 35 | 0 | 0 | 25 | 10 | 20 | 0 | 10 | 110 |
Sources : Statistique Canada, recensements de 2001 et 2006 (ajustés) et Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée). |
Région | Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britannique et les territoires | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Winnipeg | Reste du Manitoba | Regina | Saskatoon | Reste de la Saskatchewan | Calgary | Edmonton | Reste de l'Alberta | Kelowna | Vancouver | Victoria | Abbotsford - Mission | Reste de la Colombie-Britannique | Territoires | |
nombre | ||||||||||||||
St-John's | 55 | 65 | 10 | 0 | 0 | 150 | 200 | 35 | 10 | 105 | 25 | 0 | 25 | 15 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | 40 | 10 | 10 | 10 | 15 | 35 | 30 | 200 | 10 | 90 | 25 | 0 | 30 | 15 |
Île-du-Prince-Édouard | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 50 | 0 | 85 | 0 | 120 | 0 | 0 | 45 | 0 |
Halifax | 150 | 25 | 20 | 20 | 15 | 780 | 280 | 115 | 45 | 405 | 130 | 0 | 145 | 20 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | 55 | 15 | 0 | 0 | 30 | 190 | 140 | 130 | 15 | 210 | 160 | 25 | 190 | 35 |
Moncton | 0 | 10 | 0 | 0 | 0 | 75 | 80 | 10 | 0 | 20 | 15 | 10 | 15 | 0 |
Saint John | 15 | 0 | 0 | 15 | 0 | 170 | 50 | 10 | 0 | 85 | 0 | 0 | 15 | 10 |
Reste du Nouveau-Brunswick | 40 | 45 | 0 | 15 | 30 | 135 | 335 | 200 | 0 | 95 | 50 | 0 | 75 | 20 |
Saguenay | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 50 | 40 | 0 | 25 | 0 | 0 | 0 | 10 |
Québec | 30 | 0 | 30 | 0 | 0 | 260 | 120 | 115 | 20 | 145 | 10 | 0 | 35 | 0 |
Sherbrooke | 15 | 0 | 10 | 0 | 10 | 220 | 85 | 65 | 0 | 40 | 0 | 15 | 25 | 20 |
Trois-Rivières | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 65 | 35 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Montréal | 505 | 65 | 110 | 435 | 50 | 4 525 | 3 080 | 495 | 125 | 3 640 | 290 | 105 | 475 | 55 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | 20 | 0 | 0 | 0 | 0 | 95 | 50 | 15 | 0 | 25 | 15 | 0 | 25 | 10 |
Reste du Québec | 30 | 25 | 0 | 45 | 0 | 140 | 165 | 50 | 25 | 105 | 15 | 60 | 85 | 75 |
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | 325 | 65 | 85 | 80 | 80 | 1 420 | 1 140 | 185 | 245 | 1 760 | 465 | 15 | 430 | 100 |
Kingston | 40 | 15 | 10 | 30 | 15 | 180 | 200 | 45 | 0 | 380 | 55 | 10 | 85 | 0 |
Peterborough | 10 | 0 | 0 | 10 | 0 | 60 | 10 | 75 | 20 | 60 | 10 | 0 | 55 | 10 |
Oshawa | 15 | 10 | 0 | 15 | 0 | 75 | 100 | 35 | 10 | 110 | 40 | 20 | 75 | 10 |
Toronto | 1 785 | 550 | 1 015 | 1 290 | 270 | 10 645 | 8 520 | 2 875 | 395 | 11 175 | 1 165 | 340 | 1 675 | 425 |
Hamilton | 240 | 35 | 65 | 100 | 95 | 435 | 745 | 310 | 35 | 735 | 185 | 40 | 280 | 35 |
St. Catharines - Niagara | 35 | 15 | 0 | 35 | 20 | 425 | 415 | 230 | 10 | 325 | 155 | 20 | 165 | 20 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | 115 | 10 | 70 | 30 | 0 | 530 | 335 | 275 | 15 | 410 | 150 | 45 | 150 | 10 |
Brantford | 10 | 10 | 0 | 0 | 10 | 65 | 25 | 10 | 10 | 85 | 10 | 0 | 0 | 0 |
Guelph | 40 | 0 | 0 | 90 | 0 | 115 | 80 | 30 | 25 | 205 | 55 | 30 | 70 | 0 |
London | 100 | 55 | 45 | 15 | 25 | 895 | 630 | 260 | 60 | 670 | 205 | 15 | 205 | 20 |
Windsor | 70 | 10 | 15 | 90 | 15 | 980 | 535 | 175 | 30 | 595 | 10 | 50 | 85 | 10 |
Barrie | 10 | 0 | 0 | 0 | 0 | 65 | 95 | 30 | 30 | 75 | 35 | 10 | 130 | 15 |
Grand Sudbury | 10 | 0 | 0 | 10 | 10 | 65 | 25 | 40 | 15 | 35 | 0 | 0 | 35 | 0 |
Thunder Bay | 65 | 35 | 0 | 15 | 0 | 70 | 120 | 65 | 35 | 70 | 75 | 10 | 80 | 0 |
Reste de l'Ontario | 275 | 395 | 50 | 70 | 215 | 740 | 690 | 1 365 | 125 | 765 | 230 | 30 | 965 | 85 |
Winnipeg | - | 2 155 | 65 | 205 | 95 | 2 470 | 2 005 | 480 | 230 | 2 675 | 290 | 135 | 640 | 60 |
Reste du Manitoba | 2 905 | - | 25 | 70 | 210 | 165 | 310 | 610 | 120 | 270 | 35 | 15 | 465 | 25 |
Regina | 130 | 35 | - | 235 | 555 | 665 | 225 | 150 | 65 | 275 | 45 | 20 | 90 | 15 |
Saskatoon | 215 | 50 | 270 | - | 610 | 790 | 535 | 400 | 95 | 610 | 145 | 30 | 300 | 10 |
Reste de la Saskatchewan | 125 | 175 | 610 | 930 | - | 325 | 385 | 665 | 25 | 220 | 35 | 55 | 350 | 20 |
Calgary | 520 | 110 | 295 | 410 | 295 | - | 3 760 | 6 525 | 685 | 4 845 | 830 | 250 | 3 020 | 105 |
Edmonton | 345 | 80 | 170 | 210 | 225 | 4 795 | - | 3 900 | 615 | 3 535 | 805 | 180 | 1 775 | 255 |
Reste de l'Alberta | 175 | 460 | 185 | 170 | 580 | 6 725 | 6 370 | - | 315 | 1 120 | 265 | 130 | 1 980 | 110 |
Kelowna | 60 | 10 | 30 | 10 | 40 | 330 | 170 | 110 | - | 1 145 | 210 | 135 | 1 310 | 10 |
Vancouver | 1 060 | 110 | 360 | 415 | 205 | 6 400 | 3 910 | 1 510 | 1 800 | - | 3 240 | 4 665 | 13 860 | 320 |
Victoria | 65 | 0 | 30 | 50 | 15 | 530 | 260 | 220 | 235 | 3 285 | - | 125 | 3 085 | 50 |
Abbotsford - Mission | 40 | 65 | 10 | 30 | 15 | 380 | 215 | 110 | 175 | 3 745 | 130 | - | 1 855 | 10 |
Reste de la Colombie-Britannique | 230 | 75 | 40 | 120 | 350 | 2 075 | 1 345 | 1 725 | 2 035 | 9 500 | 3 185 | 1 790 | - | 195 |
Territoires | 70 | 35 | 0 | 50 | 20 | 215 | 405 | 270 | 25 | 215 | 110 | 10 | 400 | - |
Sources : Statistique Canada, recensements de 2001 et 2006 (ajustés) et Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée). |
Tableau de données de la figure 2b
Région | Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et Québec | ||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
St-John's | Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | Île-du-Prince-Édouard | Halifax | Reste de la Nouvelle-Écosse | Moncton | Saint John | Reste du Nouveau-Brunswick | Saguenay | Québec | Sherbrooke | Trois-Rivières | Montréal | Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | Reste du Québec | |
nombre | |||||||||||||||
St-John's | - | 8 630 | 155 | 2 000 | 895 | 205 | 160 | 555 | 0 | 35 | 15 | 0 | 575 | 90 | 95 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | 17 010 | - | 625 | 2 520 | 2 155 | 460 | 290 | 1 080 | 15 | 135 | 10 | 20 | 320 | 20 | 485 |
Île-du-Prince-Édouard | 335 | 490 | - | 1 985 | 1 330 | 690 | 380 | 1 250 | 0 | 65 | 20 | 0 | 355 | 140 | 250 |
Halifax | 2 130 | 2 385 | 2 155 | - | 25 080 | 2 095 | 1 425 | 3 300 | 160 | 495 | 90 | 10 | 2 365 | 400 | 645 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | 1 250 | 2 165 | 1 705 | 28 445 | - | 2 025 | 1 025 | 4 030 | 10 | 165 | 145 | 15 | 875 | 125 | 505 |
Moncton | 210 | 245 | 565 | 2 385 | 1 480 | - | 1 060 | 12 270 | 10 | 300 | 80 | 35 | 1 105 | 270 | 400 |
Saint John | 895 | 875 | 385 | 2 040 | 750 | 1 830 | - | 5 970 | 0 | 10 | 10 | 0 | 310 | 80 | 40 |
Reste du Nouveau-Brunswick | 775 | 1 510 | 1 700 | 4 990 | 4 270 | 16 760 | 6 605 | - | 105 | 1 750 | 155 | 85 | 3 240 | 780 | 2 885 |
Saguenay | 0 | 40 | 0 | 165 | 75 | 45 | 0 | 90 | - | 6 130 | 810 | 445 | 7 910 | 960 | 9 445 |
Québec | 40 | 20 | 130 | 520 | 175 | 365 | 65 | 1 660 | 3 500 | - | 2 395 | 2 505 | 28 855 | 5 010 | 49 245 |
Sherbrooke | 25 | 10 | 0 | 90 | 65 | 145 | 15 | 200 | 320 | 3 590 | - | 625 | 12 290 | 925 | 19 425 |
Trois-Rivières | 0 | 20 | 0 | 0 | 10 | 15 | 0 | 85 | 290 | 3 385 | 865 | - | 9 705 | 755 | 15 080 |
Montréal | 380 | 115 | 370 | 1 705 | 995 | 1 130 | 295 | 3 015 | 4 240 | 25 680 | 11 585 | 6 670 | - | 11 305 | 208 085 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | 30 | 40 | 115 | 230 | 70 | 145 | 15 | 510 | 325 | 2 705 | 560 | 385 | 9 335 | - | 11 065 |
Reste du Québec | 175 | 220 | 185 | 435 | 535 | 605 | 120 | 2 390 | 10 880 | 64 220 | 23 395 | 18 320 | 138 395 | 13 160 | - |
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | 1 020 | 650 | 745 | 3 755 | 1 580 | 990 | 350 | 1 740 | 85 | 905 | 225 | 30 | 7 710 | 14 510 | 2 535 |
Kingston | 315 | 160 | 80 | 1 315 | 435 | 105 | 120 | 735 | 45 | 400 | 0 | 0 | 875 | 470 | 120 |
Peterborough | 30 | 100 | 60 | 155 | 290 | 15 | 20 | 240 | 0 | 15 | 0 | 0 | 200 | 10 | 35 |
Oshawa | 155 | 830 | 325 | 365 | 480 | 60 | 180 | 355 | 0 | 45 | 30 | 15 | 525 | 45 | 380 |
Toronto | 2 985 | 6 690 | 1 800 | 6 535 | 4 560 | 1 525 | 900 | 3 305 | 35 | 915 | 215 | 120 | 16 170 | 1 055 | 2 070 |
Hamilton | 465 | 390 | 485 | 975 | 1 000 | 245 | 190 | 710 | 0 | 65 | 35 | 0 | 1 100 | 245 | 305 |
St. Catharines - Niagara | 175 | 155 | 180 | 550 | 715 | 140 | 60 | 410 | 0 | 30 | 25 | 15 | 560 | 140 | 270 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | 730 | 1 175 | 110 | 580 | 1 010 | 215 | 130 | 290 | 0 | 120 | 30 | 0 | 955 | 70 | 295 |
Brantford | 10 | 80 | 55 | 90 | 250 | 90 | 120 | 120 | 15 | 25 | 0 | 0 | 135 | 25 | 145 |
Guelph | 210 | 105 | 180 | 250 | 345 | 95 | 65 | 170 | 0 | 15 | 25 | 0 | 410 | 60 | 120 |
London | 240 | 165 | 155 | 850 | 460 | 150 | 130 | 550 | 45 | 60 | 20 | 10 | 1 050 | 105 | 185 |
Windsor | 70 | 100 | 60 | 370 | 150 | 35 | 95 | 155 | 0 | 70 | 45 | 0 | 420 | 140 | 230 |
Barrie | 145 | 335 | 140 | 585 | 320 | 90 | 45 | 335 | 15 | 35 | 15 | 0 | 290 | 65 | 280 |
Grand Sudbury | 35 | 55 | 120 | 285 | 145 | 50 | 35 | 165 | 20 | 60 | 0 | 0 | 290 | 330 | 375 |
Thunder Bay | 105 | 80 | 15 | 120 | 155 | 30 | 35 | 50 | 0 | 0 | 0 | 10 | 160 | 50 | 125 |
Reste de l'Ontario | 1 015 | 2 405 | 930 | 4 415 | 4 460 | 640 | 425 | 4 725 | 435 | 1 025 | 215 | 155 | 4 975 | 2 695 | 4 980 |
Winnipeg | 820 | 705 | 190 | 980 | 675 | 115 | 140 | 565 | 170 | 185 | 75 | 20 | 1 300 | 385 | 220 |
Reste du Manitoba | 175 | 740 | 120 | 330 | 485 | 75 | 65 | 625 | 0 | 115 | 0 | 0 | 335 | 85 | 340 |
Regina | 75 | 70 | 70 | 240 | 90 | 30 | 15 | 120 | 0 | 80 | 45 | 10 | 335 | 55 | 155 |
Saskatoon | 40 | 35 | 85 | 330 | 225 | 40 | 30 | 115 | 0 | 40 | 0 | 0 | 560 | 55 | 65 |
Reste de la Saskatchewan | 90 | 230 | 60 | 220 | 555 | 130 | 35 | 245 | 55 | 120 | 40 | 0 | 405 | 20 | 255 |
Calgary | 1 710 | 980 | 835 | 2 645 | 2 755 | 690 | 1 000 | 1 750 | 0 | 390 | 95 | 20 | 2 905 | 370 | 800 |
Edmonton | 1 155 | 1 420 | 720 | 1 890 | 2 200 | 630 | 460 | 2 195 | 65 | 480 | 270 | 70 | 1 965 | 515 | 920 |
Reste de l'Alberta | 1 900 | 5 190 | 795 | 1 980 | 3 720 | 685 | 670 | 1 955 | 185 | 580 | 95 | 105 | 1 115 | 310 | 1 020 |
Kelowna | 60 | 10 | 75 | 90 | 75 | 20 | 15 | 145 | 0 | 30 | 15 | 0 | 160 | 0 | 165 |
Vancouver | 600 | 355 | 285 | 2 235 | 1 170 | 310 | 285 | 765 | 40 | 490 | 60 | 55 | 6 130 | 345 | 825 |
Victoria | 175 | 85 | 160 | 1 440 | 755 | 40 | 40 | 220 | 30 | 180 | 20 | 0 | 900 | 285 | 245 |
Abbotsford - Mission | 30 | 30 | 110 | 90 | 115 | 15 | 25 | 110 | 0 | 10 | 10 | 0 | 170 | 0 | 80 |
Reste de la Colombie-Britannique | 545 | 935 | 430 | 1 385 | 2 040 | 360 | 400 | 1 135 | 180 | 205 | 150 | 20 | 1 630 | 230 | 1 000 |
Territoires | 420 | 820 | 160 | 370 | 920 | 80 | 40 | 465 | 15 | 55 | 25 | 10 | 270 | 190 | 360 |
Sources : Statistique Canada, recensements de 2001 et 2006 (ajustés) et Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée). |
Région | Ontario | |||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | Kingston | Peterborough | Oshawa | Toronto | Hamilton | St. Catharines - Niagara | Kitchener - Cambridge - Waterloo | Brantford | Guelph | London | Windsor | Barrie | Grand Sudbury | Thunder Bay | Reste de l'Ontario | |
nombre | ||||||||||||||||
St-John's | 1 220 | 345 | 55 | 235 | 2 025 | 245 | 110 | 435 | 40 | 45 | 305 | 80 | 150 | 100 | 50 | 990 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | 745 | 205 | 35 | 320 | 2 645 | 205 | 245 | 835 | 105 | 175 | 215 | 60 | 205 | 80 | 65 | 1 820 |
Île-du-Prince-Édouard | 805 | 155 | 45 | 120 | 1 260 | 260 | 120 | 210 | 55 | 85 | 180 | 30 | 140 | 25 | 10 | 795 |
Halifax | 6 440 | 885 | 165 | 585 | 7 355 | 965 | 255 | 810 | 95 | 180 | 630 | 240 | 505 | 140 | 125 | 3 645 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | 2 235 | 545 | 150 | 445 | 2 830 | 700 | 325 | 720 | 170 | 245 | 565 | 105 | 220 | 140 | 150 | 4 350 |
Moncton | 1 075 | 140 | 30 | 110 | 980 | 205 | 100 | 65 | 10 | 45 | 120 | 55 | 40 | 30 | 10 | 635 |
Saint John | 505 | 75 | 10 | 125 | 910 | 330 | 115 | 80 | 15 | 45 | 165 | 60 | 65 | 10 | 0 | 720 |
Reste du Nouveau-Brunswick | 2 565 | 855 | 240 | 405 | 2 660 | 305 | 225 | 495 | 110 | 105 | 425 | 135 | 460 | 335 | 70 | 4 955 |
Saguenay | 140 | 55 | 0 | 0 | 85 | 10 | 0 | 0 | 20 | 0 | 20 | 0 | 30 | 15 | 0 | 530 |
Québec | 1 655 | 490 | 55 | 75 | 1 290 | 115 | 60 | 110 | 30 | 20 | 60 | 60 | 95 | 25 | 0 | 1 340 |
Sherbrooke | 370 | 65 | 0 | 20 | 485 | 55 | 55 | 60 | 0 | 60 | 30 | 20 | 15 | 20 | 10 | 435 |
Trois-Rivières | 60 | 30 | 0 | 10 | 105 | 0 | 15 | 35 | 0 | 10 | 20 | 0 | 0 | 0 | 0 | 90 |
Montréal | 12 135 | 1 230 | 270 | 1 015 | 23 155 | 1 850 | 525 | 1 415 | 200 | 585 | 1 250 | 695 | 360 | 370 | 175 | 7 830 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | 10 495 | 130 | 15 | 65 | 685 | 65 | 90 | 150 | 70 | 10 | 165 | 35 | 15 | 115 | 20 | 2 605 |
Reste du Québec | 2 175 | 335 | 65 | 330 | 1 485 | 300 | 175 | 345 | 25 | 40 | 200 | 150 | 130 | 280 | 115 | 5 780 |
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | - | 4 640 | 960 | 1 365 | 20 255 | 2 545 | 1 295 | 2 305 | 395 | 725 | 2 220 | 825 | 1 115 | 1 420 | 730 | 41 465 |
Kingston | 5 815 | - | 385 | 615 | 8 225 | 1 035 | 395 | 770 | 105 | 280 | 910 | 160 | 325 | 200 | 110 | 13 100 |
Peterborough | 1 680 | 780 | - | 2 160 | 4 710 | 565 | 315 | 465 | 225 | 260 | 610 | 140 | 420 | 145 | 130 | 9 890 |
Oshawa | 1 760 | 450 | 2 840 | - | 22 060 | 1 210 | 740 | 985 | 260 | 540 | 885 | 370 | 1 045 | 350 | 215 | 20 660 |
Toronto | 21 600 | 6 490 | 6 880 | 53 720 | - | 51 420 | 12 385 | 22 660 | 3 560 | 12 395 | 14 265 | 5 100 | 30 895 | 3 920 | 1 735 | 110 815 |
Hamilton | 2 950 | 815 | 620 | 1 310 | 34 140 | - | 9 060 | 5 140 | 6 605 | 2 535 | 3 345 | 755 | 1 435 | 635 | 245 | 24 615 |
St. Catharines - Niagara | 1 655 | 665 | 345 | 1 015 | 10 885 | 8 230 | - | 2 135 | 745 | 785 | 1 995 | 525 | 590 | 300 | 395 | 10 855 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | 2 740 | 765 | 455 | 895 | 19 220 | 4 405 | 1 225 | - | 3 935 | 5 030 | 3 685 | 800 | 1 095 | 550 | 410 | 27 640 |
Brantford | 270 | 145 | 120 | 240 | 2 520 | 3 155 | 480 | 2 325 | - | 280 | 1 110 | 205 | 330 | 140 | 40 | 8 105 |
Guelph | 1 405 | 350 | 230 | 290 | 9 455 | 2 220 | 500 | 6 705 | 505 | - | 1 100 | 290 | 380 | 335 | 115 | 9 890 |
London | 3 230 | 1 070 | 535 | 915 | 17 995 | 2 890 | 1 310 | 4 290 | 1 030 | 1 280 | - | 2 180 | 955 | 565 | 235 | 29 070 |
Windsor | 1 120 | 325 | 165 | 620 | 8 555 | 1 065 | 655 | 1 395 | 285 | 455 | 3 655 | - | 305 | 250 | 100 | 13 975 |
Barrie | 1 105 | 590 | 375 | 820 | 12 395 | 1 225 | 640 | 820 | 235 | 290 | 1 055 | 315 | - | 680 | 140 | 18 335 |
Grand Sudbury | 2 795 | 355 | 175 | 575 | 4 110 | 590 | 600 | 795 | 100 | 205 | 760 | 310 | 1 085 | - | 270 | 11 550 |
Thunder Bay | 800 | 310 | 90 | 200 | 1 900 | 310 | 275 | 230 | 160 | 150 | 335 | 80 | 350 | 320 | - | 5 860 |
Reste de l'Ontario | 36 535 | 15 185 | 11 520 | 13 995 | 53 585 | 16 945 | 10 775 | 22 915 | 7 225 | 8 250 | 32 720 | 13 795 | 17 290 | 13 945 | 9 340 | - |
Winnipeg | 3 215 | 615 | 50 | 290 | 5 785 | 690 | 420 | 555 | 50 | 260 | 735 | 200 | 365 | 145 | 800 | 4 605 |
Reste du Manitoba | 765 | 175 | 30 | 50 | 985 | 145 | 115 | 200 | 80 | 65 | 185 | 85 | 120 | 250 | 295 | 2 730 |
Regina | 705 | 35 | 10 | 30 | 765 | 155 | 45 | 120 | 10 | 120 | 125 | 40 | 40 | 20 | 20 | 510 |
Saskatoon | 675 | 160 | 50 | 45 | 1 065 | 150 | 200 | 120 | 20 | 80 | 150 | 165 | 70 | 40 | 85 | 645 |
Reste de la Saskatchewan | 380 | 60 | 60 | 70 | 635 | 445 | 225 | 230 | 85 | 45 | 115 | 85 | 125 | 90 | 80 | 1 810 |
Calgary | 3 400 | 680 | 275 | 730 | 10 010 | 1 645 | 680 | 1 455 | 215 | 310 | 1 375 | 515 | 320 | 250 | 600 | 5 235 |
Edmonton | 3 480 | 1 055 | 160 | 345 | 5 350 | 750 | 390 | 610 | 130 | 230 | 1 055 | 280 | 415 | 295 | 460 | 4 245 |
Reste de l'Alberta | 1 880 | 645 | 290 | 420 | 2 530 | 740 | 690 | 630 | 120 | 215 | 745 | 280 | 580 | 380 | 355 | 6 475 |
Kelowna | 315 | 15 | 50 | 65 | 530 | 85 | 180 | 95 | 30 | 15 | 205 | 30 | 15 | 65 | 90 | 565 |
Vancouver | 5 545 | 780 | 235 | 735 | 17 985 | 1 870 | 955 | 1 360 | 175 | 480 | 1 365 | 615 | 495 | 285 | 545 | 4 245 |
Victoria | 2 620 | 385 | 90 | 170 | 2 255 | 300 | 215 | 370 | 40 | 125 | 325 | 60 | 120 | 30 | 270 | 1 745 |
Abbotsford - Mission | 105 | 40 | 10 | 50 | 565 | 120 | 70 | 110 | 10 | 15 | 45 | 35 | 15 | 35 | 30 | 335 |
Reste de la Colombie-Britannique | 2 470 | 555 | 335 | 420 | 3 010 | 760 | 645 | 510 | 160 | 415 | 820 | 315 | 435 | 455 | 540 | 6 470 |
Territoires | 1 080 | 150 | 20 | 110 | 430 | 120 | 175 | 150 | 30 | 0 | 50 | 45 | 50 | 110 | 110 | 1 485 |
Sources : Statistique Canada, recensements de 2001 et 2006 (ajustés) et Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée). |
Région | Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britannique et les territoires | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Winnipeg | Reste du Manitoba | Regina | Saskatoon | Reste de la Saskatchewan | Calgary | Edmonton | Reste de l'Alberta | Kelowna | Vancouver | Victoria | Abbotsford - Mission | Reste de la Colombie-Britannique | Territoires | |
nombre | ||||||||||||||
St-John's | 220 | 260 | 80 | 55 | 85 | 1 655 | 2 085 | 2 400 | 70 | 1 180 | 270 | 25 | 490 | 575 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | 310 | 340 | 160 | 90 | 610 | 1 615 | 2 645 | 11 715 | 45 | 325 | 195 | 10 | 980 | 1 305 |
Île-du-Prince-Édouard | 100 | 175 | 75 | 20 | 50 | 1 080 | 885 | 1 415 | 120 | 340 | 170 | 15 | 485 | 210 |
Halifax | 865 | 370 | 200 | 250 | 260 | 4 520 | 3 510 | 3 430 | 150 | 2 400 | 1 470 | 75 | 1 265 | 830 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | 865 | 465 | 165 | 150 | 855 | 3 590 | 3 665 | 6 965 | 330 | 1 355 | 660 | 85 | 2 465 | 825 |
Moncton | 180 | 85 | 10 | 30 | 55 | 835 | 640 | 900 | 50 | 195 | 85 | 20 | 230 | 155 |
Saint John | 120 | 100 | 60 | 85 | 60 | 885 | 1 105 | 865 | 0 | 270 | 115 | 35 | 225 | 80 |
Reste du Nouveau-Brunswick | 470 | 870 | 190 | 150 | 415 | 2 400 | 3 115 | 5 160 | 75 | 800 | 470 | 35 | 1 525 | 440 |
Saguenay | 65 | 0 | 0 | 0 | 10 | 45 | 160 | 175 | 10 | 90 | 30 | 0 | 135 | 20 |
Québec | 240 | 135 | 80 | 50 | 105 | 895 | 925 | 855 | 60 | 625 | 150 | 55 | 540 | 185 |
Sherbrooke | 25 | 55 | 10 | 20 | 35 | 340 | 235 | 165 | 35 | 225 | 55 | 25 | 80 | 30 |
Trois-Rivières | 0 | 20 | 0 | 10 | 0 | 215 | 105 | 70 | 0 | 50 | 30 | 0 | 100 | 25 |
Montréal | 1 240 | 355 | 270 | 870 | 450 | 7 480 | 5 130 | 1 855 | 295 | 7 670 | 1 170 | 150 | 2 065 | 575 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | 175 | 65 | 40 | 20 | 130 | 280 | 395 | 180 | 0 | 200 | 85 | 15 | 285 | 140 |
Reste du Québec | 230 | 310 | 45 | 125 | 255 | 1 030 | 1 340 | 1 530 | 180 | 855 | 220 | 185 | 1 640 | 350 |
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | 1 500 | 430 | 505 | 480 | 380 | 4 120 | 3 155 | 2 105 | 705 | 6 180 | 2 480 | 180 | 2 465 | 885 |
Kingston | 320 | 200 | 90 | 190 | 150 | 1 225 | 1 125 | 755 | 75 | 1 200 | 600 | 45 | 665 | 185 |
Peterborough | 80 | 60 | 35 | 75 | 85 | 345 | 255 | 515 | 100 | 420 | 100 | 0 | 410 | 125 |
Oshawa | 160 | 140 | 0 | 105 | 80 | 1 000 | 720 | 765 | 90 | 895 | 175 | 75 | 475 | 110 |
Toronto | 3 550 | 1 115 | 1 630 | 2 285 | 1 085 | 19 550 | 13 250 | 7 305 | 1 480 | 22 050 | 3 930 | 585 | 6 490 | 1 195 |
Hamilton | 755 | 215 | 125 | 210 | 285 | 1 870 | 2 005 | 1 575 | 320 | 2 390 | 585 | 255 | 1 600 | 190 |
St. Catharines - Niagara | 545 | 105 | 100 | 195 | 175 | 1 250 | 1 370 | 1 225 | 105 | 1 185 | 355 | 110 | 955 | 100 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | 475 | 200 | 390 | 200 | 225 | 1 970 | 1 030 | 1 125 | 215 | 1 385 | 550 | 60 | 995 | 210 |
Brantford | 65 | 90 | 10 | 15 | 15 | 255 | 285 | 275 | 40 | 350 | 110 | 0 | 280 | 20 |
Guelph | 150 | 35 | 75 | 180 | 35 | 950 | 495 | 355 | 55 | 940 | 155 | 45 | 215 | 75 |
London | 465 | 200 | 105 | 220 | 170 | 2 565 | 1 890 | 1 590 | 205 | 2 515 | 835 | 120 | 1 405 | 110 |
Windsor | 225 | 90 | 90 | 285 | 195 | 2 135 | 1 440 | 935 | 75 | 1 415 | 285 | 75 | 570 | 50 |
Barrie | 85 | 235 | 125 | 30 | 75 | 815 | 510 | 630 | 80 | 515 | 295 | 0 | 685 | 85 |
Grand Sudbury | 130 | 150 | 0 | 65 | 120 | 435 | 480 | 595 | 25 | 325 | 125 | 15 | 365 | 100 |
Thunder Bay | 935 | 350 | 25 | 75 | 235 | 1 410 | 995 | 1 060 | 240 | 545 | 155 | 110 | 685 | 150 |
Reste de l'Ontario | 4 600 | 3 240 | 560 | 1 000 | 2 400 | 6 885 | 7 265 | 12 980 | 825 | 4 940 | 2 880 | 360 | 9 310 | 1 350 |
Winnipeg | - | 33 085 | 1 215 | 1 240 | 1 750 | 8 625 | 6 670 | 5 310 | 1 405 | 6 850 | 1 865 | 460 | 3 900 | 660 |
Reste du Manitoba | 37 470 | - | 915 | 1 590 | 5 290 | 3 100 | 2 895 | 6 405 | 480 | 1 325 | 460 | 265 | 2 935 | 390 |
Regina | 1 280 | 840 | - | 4 185 | 14 100 | 4 890 | 2 695 | 3 795 | 515 | 1 500 | 560 | 175 | 1 550 | 175 |
Saskatoon | 1 340 | 1 525 | 4 910 | - | 22 185 | 6 085 | 4 995 | 5 840 | 685 | 1 900 | 805 | 255 | 3 160 | 315 |
Reste de la Saskatchewan | 1 790 | 4 235 | 18 525 | 27 810 | - | 5 115 | 5 775 | 21 030 | 675 | 1 455 | 395 | 310 | 4 435 | 665 |
Calgary | 4 315 | 2 355 | 2 785 | 5 150 | 6 650 | - | 19 250 | 63 480 | 6 700 | 15 450 | 6 090 | 1 120 | 25 185 | 1 000 |
Edmonton | 2 950 | 1 880 | 1 785 | 2 590 | 5 495 | 23 575 | - | 56 790 | 4 430 | 12 585 | 4 545 | 1 020 | 18 350 | 1 965 |
Reste de l'Alberta | 2 280 | 4 395 | 2 020 | 4 495 | 16 940 | 50 355 | 74 220 | - | 3 795 | 6 215 | 3 000 | 925 | 28 125 | 2 010 |
Kelowna | 395 | 245 | 285 | 405 | 620 | 3 775 | 2 175 | 2 665 | - | 6 410 | 1 845 | 795 | 13 335 | 270 |
Vancouver | 3 440 | 1 165 | 1 240 | 1 770 | 1 550 | 16 205 | 10 400 | 7 140 | 10 785 | - | 14 395 | 22 580 | 82 080 | 1 520 |
Victoria | 855 | 285 | 320 | 450 | 640 | 3 855 | 2 895 | 2 800 | 1 425 | 14 780 | - | 565 | 23 745 | 485 |
Abbotsford - Mission | 515 | 515 | 110 | 275 | 265 | 1 465 | 1 300 | 1 525 | 1 635 | 15 190 | 850 | - | 15 490 | 90 |
Reste de la Colombie-Britannique | 2 125 | 1 925 | 950 | 1 705 | 5 720 | 19 185 | 17 265 | 33 980 | 18 660 | 50 270 | 26 175 | 9 830 | - | 2 570 |
Territoires | 630 | 640 | 155 | 535 | 570 | 1 435 | 2 915 | 3 490 | 190 | 1 160 | 585 | 160 | 3 410 | - |
Sources : Statistique Canada, recensements de 2001 et 2006 (ajustés) et Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée). |
Fécondité
Déterminant clé de l’accroissement, la fécondité joue également, avec la mortalité, un rôle de premier plan dans l’évolution de la structure par âge de la population. Pour cet exercice de projection, trois hypothèses quant au nombre moyen d’enfants par femme ont été retenues, hypothèses qui reflètent celles figurant dans la publication Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) (Statistique Canada, 2014a)Note 25 et qui mettent en relief l’incertitude liée à l’évolution future de cette composante. Ces trois hypothèses se fondent sur l’atteinte d’une cible quant au nombre moyen d’enfants par femme (indice synthétique de fécondité ou ISF) en 2021. Selon l’hypothèse faible, l’ISF de 1,61 enfant par femme estimé en 2011 diminue progressivement pour atteindre 1,53 enfant par femme en 2021. Les hypothèses moyenne et forte supposent l’atteinte progressive d’un ISF de 1,67 et de 1,88 enfant par femme respectivement en 2021. Les taux de fécondité selon l’âge sont ajustés proportionnellement au fil du temps de façon à atteindre l’ISF annuel cibleNote 26.
Une seule hypothèse a été conservée quant à la fécondité différentielle selon diverses caractéristiques (groupe de minorités visibles, religion, lieu de naissance, temps écoulé depuis l’immigration, etc.) des femmes en âge d’avoir des enfants, soit celle d’un maintien des écarts de fécondité entre groupes projetés tel qu’ils ont été estimés en 2010-2011. La décision de n’utiliser qu’une seule hypothèse se fonde sur une analyse des tendances passées qui tend à montrer que les écarts de fécondité entre les groupes se maintiennent de manière remarquable au fil du temps (Morency et Caron-Malenfant, 2014). Parmi les caractéristiques qui se distinguent, on note que les personnes vivant en union, les immigrantes récentes et les personnes de religion musulmane et juive ont une probabilité plus grande de donner naissance à un enfant, alors que les personnes hors union, celles appartenant aux groupes de minorités visibles chinois, japonais et coréens, ainsi que les personnes de religion chrétienne orthodoxe et sans appartenance religieuse affichent une probabilité moindre (Bélanger et Gilbert, 2003; Caron-Malenfant et Bélanger, 2006).
Attribution de caractéristiques ethnoculturelles aux nouveau-nés
L’accroissement de certains sous-groupes de la population dépend non seulement de la fécondité des femmes qui en font partie, mais aussi de la « transmission » des caractéristiques à l’enfant, les nouveau-nés n’ayant pas nécessairement les mêmes caractéristiques que leur mèreNote 27. Cela est le cas notamment du groupe de minorités visibles, de la religion et des variables de langue, dont la probabilité de transmission est, dans chaque cas, l’objet d’une hypothèse uniqueNote 28 .
L’attribution aux nouveau-nés de chacune de ces caractéristiques repose sur des hypothèses qui sont similaires dans tous les cas. Ainsi, l’attribution du groupe de minorités visibles, de la religion, de la langue maternelle et de la langue parlée le plus souvent à la maisonNote 29 se fait en supposant que les modèles de transmission demeurent identiques à ceux estimés entre les mères et les enfants les plus jeunes à l’ENM de 2011.
La décision de n’utiliser qu’une seule hypothèse dans l’attribution de chacune de ces caractéristiques s’appuie sur une analyse des tendances récentes entre les recensements de 2001 et 2006 et de l’ENM de 2011 (uniquement le Recensement de 2001 et l’ENM de 2011 dans le cas de la religion) qui montre une grande stabilité dans les taux de transmission du groupe de minorités visibles, de la religion, de la langue maternelle et de la langue parlée le plus souvent à la maisonNote 30. À titre d’exemple, la figure 3 présente la proportion d’enfants âgés de moins d’un an qui appartiennent au même groupe de minorités visibles que leur mère pour trois périodes différentes.
Tableau de données de la figure 3
Groupe de minorités visibles | 2001 | 2006 | 2011 |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
Chinois | 95 | 93 | 93 |
Sud-Asiatique | 95 | 95 | 95 |
Noir | 93 | 93 | 95 |
Arabe | 92 | 90 | 91 |
Asiatique occidental | 87 | 86 | 88 |
Asiatique du Sud-Est | 86 | 83 | 79 |
Coréen | 86 | 84 | 86 |
Philippin | 83 | 83 | 86 |
Japonais | 68 | 74 | 74 |
Latino-Américain | 57 | 59 | 62 |
Sources : Statistique Canada, recensements de 2001 et 2006 (ajustés) et Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée). |
Mortalité
Tout comme pour la fécondité, trois hypothèses ont été retenues quant aux taux de mortalité selon l’âge et le sexe à l’échelon national. Ces taux selon l’âge et le sexe évoluent de la même manière que ceux utilisés dans la publication Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) (Statistique Canada, 2014a)Note 31. Ces trois hypothèses reflètent les tendances à la hausse de l’espérance de vie de 1981 à 2010 (Martel, 2013; Greenberg et Normandin, 2011), mais aussi l’incertitude quant au rythme de croissance future de celle-ci.
Ainsi, selon l’hypothèse faible, l’espérance de vie à la naissance de 79,2 ans chez les hommes et de 83,5 ans chez les femmes en 2011 atteindrait 83,5 ansNote 32 et 86,1 ans chez les hommes et les femmes respectivement en 2036, selon le scénario de faible croissanceNote 33. Selon l’hypothèse moyenne, elle atteindrait 84,6 ans chez les hommes et 87,2 ans chez les femmes en 2036 dans le scénario de référence, alors qu’elle s’établirait à 86,2 ans chez les hommes et à 89,0 ans chez les femmes, selon l’hypothèse forte dans le scénario de forte croissance.
Une seule hypothèse a été retenue pour tenir compte de la mortalité différentielle entre les divers groupes composant la population. Reposant sur les données de l’Étude canadienne de suivi de la mortalité selon le recensement, 1991 à 2006, cette hypothèse suppose, entre autres, que la mortalité des immigrants est inférieure à celle des personnes nées au Canada (figure 4), particulièrement chez les immigrants récents, et que cet écart tend à s’amenuiser avec la durée écoulée depuis l’immigration. Ces résultats sont cohérents avec ceux observés dans la littérature (Vang et coll. 2015; Omariba et coll. 2014; et Trovato et Odynak, 2011). Par ailleurs, l’hypothèse suppose aussi que la mortalité est inférieure chez les personnes les plus scolarisées (Tjepkema et coll. 2012) et parmi celles appartenant à un groupe de minorités visibles, et ce, tant chez les hommes que chez les femmes. Selon cette hypothèse, la mortalité différentielle demeurerait inchangée tout au long de la période projetée.
Tableau de données de la figure 4
Année | Non immigrant | Immigrant | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Total | Hommes | Femmes | Total | Hommes | Femmes | |
en années | ||||||
2011 | 80,9 | 78,5 | 83,1 | 83,3 | 81,5 | 85,0 |
2012 | 81,1 | 78,8 | 83,3 | 83,5 | 81,6 | 85,1 |
2013 | 81,3 | 79,0 | 83,4 | 83,6 | 82,0 | 85,1 |
2014 | 81,5 | 79,3 | 83,6 | 84,0 | 82,2 | 85,5 |
2015 | 81,6 | 79,4 | 83,7 | 83,5 | 82,0 | 84,9 |
2016 | 81,8 | 79,7 | 83,9 | 84,3 | 82,7 | 85,8 |
2017 | 82,0 | 79,8 | 84,1 | 84,3 | 82,7 | 85,8 |
2018 | 82,3 | 80,3 | 84,2 | 84,3 | 82,7 | 85,8 |
2019 | 82,4 | 80,4 | 84,3 | 84,6 | 83,2 | 85,9 |
2020 | 82,6 | 80,6 | 84,5 | 84,8 | 83,3 | 86,2 |
2021 | 82,8 | 80,8 | 84,6 | 84,8 | 83,3 | 86,3 |
2022 | 83,0 | 81,1 | 84,8 | 85,1 | 83,7 | 86,4 |
2023 | 83,2 | 81,3 | 85,0 | 85,1 | 83,5 | 86,6 |
2024 | 83,3 | 81,4 | 85,2 | 85,6 | 84,1 | 86,9 |
2025 | 83,5 | 81,7 | 85,3 | 85,8 | 84,3 | 87,1 |
2026 | 83,7 | 82,0 | 85,4 | 86,0 | 84,8 | 87,0 |
2027 | 83,8 | 82,1 | 85,5 | 86,0 | 84,8 | 87,1 |
2028 | 84,0 | 82,3 | 85,7 | 86,2 | 85,0 | 87,3 |
2029 | 84,2 | 82,6 | 85,8 | 86,4 | 85,1 | 87,5 |
2030 | 84,3 | 82,7 | 85,9 | 86,5 | 85,1 | 87,7 |
2031 | 84,5 | 82,9 | 86,0 | 86,5 | 85,3 | 87,7 |
2032 | 84,7 | 83,1 | 86,2 | 86,7 | 85,4 | 87,8 |
2033 | 84,8 | 83,3 | 86,3 | 86,9 | 85,6 | 88,1 |
2034 | 85,0 | 83,5 | 86,4 | 87,1 | 86,0 | 88,2 |
2035 | 85,1 | 83,7 | 86,5 | 87,2 | 86,2 | 88,1 |
2036 | 85,3 | 83,8 | 86,7 | 87,2 | 86,2 | 88,1 |
Note : Ne comprend pas les résidents non permanents. Source : Statistique Canada, Demosim 2017. |
Transitions linguistiques intragénérationnellesNote 34
Il a été observé au fil du temps que certaines personnes changeaient leurs déclarations quant à la langue parlée le plus souvent à la maison, et qu’en conséquence, ces transitions linguistiques intragénérationnelles contribuaient à l’évolution de la taille relative des groupes linguistiques au pays. De façon à tenir compte de ces changements linguistiques au cours de la vie, une seule hypothèse a été retenue pour les transitions relatives à la langue parlée le plus souvent à la maison.
L’hypothèse retenue est fondée sur les données provenant du microappariement entre les recensements de 2001 et de 2006. Elle suppose que des changements peuvent survenir jusqu’à l’âge de 50 ans. Les probabilités de changer de langue parlée le plus souvent à la maison sont mesurées séparément selon la langue maternelle et la langue parlée le plus souvent à la maison d’origine, le lieu de résidence (Québec et hors Québec) et le statut d’immigrant (immigrant et non-immigrant), ces caractéristiques étant déterminantes dans les modèles de transition. Des analyses ont démontré que parmi les personnes les plus susceptibles de connaître un changement de langue parlée le plus souvent à la maison, on trouve notamment les immigrants arrivés au pays en bas âge et les personnes de deuxième génération ayant une tierce langue maternelle. Corbeil et Houle (2014) ont indiqué qu’au Québec, parmi les immigrants, les transferts de la langue parlée le plus souvent à la maison se font généralement dans les cinq premières années suite à l’arrivée au Canada, alors que pour les personnes de deuxième génération, les transferts surviennent généralement avant l’âge de 10 ans. Si, au Canada à l’extérieur du Québec, les transferts de la langue parlée le plus souvent à la maison se font majoritairement vers l’anglais, au Québec, ces transferts se font vers le français et dans une moindre mesure vers l’anglais (Corbeil et Houle, 2014; Sabourin et Bélanger, 2015)Note 35.
Mobilité religieuse intragénérationnelle
Au cours des dernières décennies, une part importante des variations dans la taille de certains groupes religieux, en particulier des catholiques, de certains groupes protestants et des personnes déclarant n’avoir aucune religion, ne peut être expliquée par les facteurs de l’accroissement démographique que sont la fécondité, la mortalité et la migration. En fait ces variations seraient attribuables aux changements de religion pouvant survenir au cours de la vie des personnes ou, autrement dit, à la mobilité religieuse intragénérationnelleNote 36 (Caron-Malenfant et coll. à paraître; Statistique Canada, 2010).
Une analyse par méthode résiduelle entre les recensements et l’ENM a permis de montrer que les niveaux de mobilité religieuse intragénérationnelle pour certaines religions n’étaient pas constants au fil du temps (Caron-Malenfant et coll. à paraître) et que, par conséquent, l’évolution future de cette composante était empreinte d’une importante incertitude. Pour cette raison, deux hypothèses ont été retenues. La première consiste à poursuivre tout au long de la projection les tendances relatives à la mobilité religieuse intragénérationnelle estimées entre le Recensement de 2001 et l’ENM de 2011, tendances qui étaient particulièrement défavorables à la croissance des groupes catholiques et protestants, mais particulièrement favorables à celle du groupe « autres chrétiens » (c.-à-d. autre que catholique, protestant et orthodoxe chrétien) et à celui des personnes sans appartenance religieuse. La seconde consiste à poursuivre les tendances estimées entre les recensements de 1991 et 2001, lesquelles sont moins défavorables à la croissance des catholiques et des protestants et par conséquent moins favorables à celle du groupe « autres chrétiens » et à celui des personnes sans appartenance religieuse.
Autres hypothèses
D’autres hypothèses relatives à certaines composantes en arrière-plan du modèle de projections (niveau de scolarité, état matrimonial) ou concernant plus spécifiquement les populations autochtones (mobilité ethnique des Autochtones) ont été retenues dans le cadre de cet exercice de projection. Dans le cas des hypothèses spécifiques aux populations autochtones, celles-ci sont les mêmes que celles utilisées dans le scénario de fécondité constante figurant dans les Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, 2011 à 2036 (Statistique Canada, 2015). L’hypothèse en lien avec la scolarité et celle en ce qui a trait à l’état matrimonial sont aussi identiques à celles retenues dans les projections autochtones (Statistique Canada, 2015).
Ces autres hypothèses sont les suivantes :
- Un plafonnement progressif de la tendance à la hausse quant à la scolarisation de la population et un maintien des écarts entre les groupes projetés;
- Un ralentissement progressif de la tendance à la hausse de la probabilité de vivre hors union et, parmi les personnes vivant en union, de la tendance à la hausse de la probabilité de vivre en union libre;
- Un maintien des écarts de fécondité entre les populations autochtones et non autochtones jusqu’en 2036;
- Un maintien des écarts d’espérance de vie entre les populations autochtones et non autochtones jusqu’en 2036;
- Une migration internationale nulle pour la population autochtone;
- Un maintien jusqu’en 2036 des taux de transmission intergénérationnelle du groupe autochtone estimés en 2011;
- Un maintien jusqu’en 2036 des taux de mobilité ethnique intragénérationnelle des Autochtones estimés de 1996 à 2011.
Scénarios
Cette section montre de quelle façon les hypothèses relatives à chacune des composantes sont combinées pour former les scénarios du présent exercice de projections. Bien qu’il soit possible de formuler un très grand nombre de scénarios, seulement 12 ont été retenus. De ce nombre, sept sont analysés dans le présent rapport. Les cinq autres servent uniquement à fournir aux utilisateurs de données une mesure de la sensibilité des résultats à certains facteurs autres que ceux pris en considération explicitement dans l’analyse.
Scénarios analysés dans le rapport
Les sept scénarios analysés dans le présent rapport ont été retenus en fonction de leur plausibilité et de leur pertinence en ce qui a trait à l’objectif de l’analyse qui est d’obtenir une mesure de l’influence de diverses caractéristiques de l’immigration sur la diversité ethnoculturelle future de la population canadienne. Une description de chacun de ces scénarios analysés dans ce rapport figure dans le tableau 2Note 37.
Le scénario de référence combine un niveau d’immigration moyen de 8,3 immigrants pour 1 000 habitants, une répartition provinciale ou territoriale des nouveaux immigrants à l’arrivée représentative de celle estimée entre juillet 2010 et juin 2015, une émigration moyenne, un solde des résidents non permanents diminuant progressivement pour atteindre 0 en 2021, une fécondité moyenne de 1,67 enfant par femme, une croissance moyenne de l’espérance de vie, des modèles de migration interne représentatifs de la moyenne estimée au cours des périodes allant de 1996 à 2001, 2001 à 2006 et 2006 à 2011 et finalement une mobilité religieuse intragénérationnelle nette basée sur la période allant de 2001 à 2011.
Le scénario de référence s’appelle ainsi non en raison de son meilleur caractère prédictif (voir la section intitulée « Mises en garde »), mais plutôt parce qu’il constitue un scénario central à partir duquel sont construits les autres scénarios. Les six autres scénarios compris dans l’analyse ne s’en distinguant que par une seule composante : le niveau de l’immigration (scénarios 2 et 3), la répartition des immigrants sur le territoire canadien à leur arrivée (scénarios 4 et 5), l’origine géographique des immigrants (scénario 6) et la mobilité religieuse intragénérationnelle (scénario 7). Ce dernier scénario est légèrement en marge des autres, puisqu’il ne vise pas à mesurer la sensibilité de la diversité ethnoculturelle à une caractéristique de l’immigration. Il a été retenu ici, car des résultats de projection en lien avec la religion seront présentés dans l’analyse et parce que l’omission de tenir compte de la sensibilité des résultats à la mobilité religieuse intragénérationnelle aurait pour conséquence de masquer la grande incertitude liée à cette composante.
Autres scénarios
Les scénarios présentés précédemment visent surtout à produire des variations plausibles dans les composantes affectant la composition future de la population canadienne. Toutefois, hormis ceux proposant des niveaux distincts d’immigration (faible et forte immigration), ces scénarios ne peuvent fournir qu’une fourchette de résultats assez réduite quant à la taille et à la répartition géographique future de la population. C’est pourquoi il importe de produire des variations à l’égard des composantes de l’accroissement démographique que sont la fécondité, la mortalité et, à l’échelon régional, la migration interne. Il s’agit là du but visé par les cinq scénarios figurant dans le tableau 3Note 38. Les résultats de ces cinq scénarios supplémentaires sont présentés en annexe.
Ainsi, deux scénarios (8 et 9)Note 39 diffèrent de celui de référence pour l’ensemble des composantes démographiques (immigration, émigration, solde des résidents permanents, fécondité et mortalité) de façon à fournir une fourchette maximale de l’évolution future de la taille de la population, alors que les trois autres scénarios (10, 11 et 12) ne se distinguent du scénario de référence qu’en ce qu’ils supposent une contribution de la migration interrégionale nette à l’accroissement de la population des différentes régions reflétant différentes périodes historiques. Ces trois derniers scénarios visent à mettre en relief la sensibilité des résultats à différents niveaux de migration interne sur la répartition géographique future de la population des régions.
Mises en garde
Le présent exercice de projections vise deux objectifs : 1) obtenir une mesure de la sensibilité future de la composition de la population canadienne, mesurée à l’aide de divers indicateurs de diversité ethnoculturelle, à certains aspects en lien principalement avec l’immigration et 2) fournir une fourchette plausible de la croissance possible de la population canadienne et de ses régions.
La section « Analyse des résultats » cherche à répondre au premier objectif. Pour ce faire, sept scénarios ont été retenus. Il arrive à l’occasion que les résultats des cinq scénarios supplémentaires – qui ne sont présentés qu’en annexe et qui vise à répondre au deuxième objectif – sont à l’extérieur de la fourchette des sept scénarios analysés. Dans la très grande majorité des cas où cette situation se produit, la fourchette de résultats en est peu affectée et les grandes conclusions sont maintenues.
Par ailleurs, le choix des hypothèses et scénarios ne vise pas à prédire le futur mais plutôt à fournir aux utilisateurs de données un portrait de la population canadienne si certaines conditions étaient réunies. Étant donné qu’il est impossible de connaître le futur, plusieurs scénarios ont été développés de façon à circonscrire un large éventail de possibilités plausibles en regard, entre autres, des données et des tendances passées. Pour cette raison, l’utilisateur de ces projections est invité à considérer l’ensemble de la fourchette des résultats plutôt que de rechercher un scénario qui paraît plus probable.
Comme pour tout exercice prospectif, ces projections démographiques présentent certaines limites, notamment en ce qui a trait aux sources de données, aux ajustements à la population de base et au choix des méthodes utilisées. Ces limites sont décrites de façon détaillée dans la publication Demosim : un aperçu des méthodes et sources de données, Demosim 2017 (Statistique Canada, 2017a).
D’autres sources d’incertitude, dont celles en lien avec la variance associée à certains des paramètres de projection ainsi que la variabilité, quoique faible, associée aux processus aléatoires inhérents à la microsimulation, peuvent avoir une incidence sur les résultats de projections. Pour ces raisons et afin de ne pas donner une impression de précision trop élevée, les résultats figurant dans le présent rapport ont été arrondis au millier près.
Enfin, afin de maintenir une cohérence avec les autres produits de Statistique Canada, les concepts utilisés dans ce rapport découlent de ceux utilisés dans le cadre de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011. Ils tiennent donc compte de l’évolution la plus récente dans le choix des définitions.
Analyse des résultats
L’analyse des résultats effectuée dans cette section vise à fournir une mesure de la sensibilité de l’évolution, jusqu’en 2036, de certains indicateurs de diversité ethnoculturelle (liés au lieu de naissance des immigrants, au statut des générations, aux langues, à l’appartenance à un groupe de minorités visibles et à la religion) au Canada à divers aspects de l’immigration. Cette analyse est réalisée en deux volets. Tout d’abord, un portrait d’ensemble est dressé, puis une analyse similaire est présentée sous la forme de brefs portraits des provinces/régions ainsi que de Montréal, Toronto et Vancouver.
L’accroissement migratoire international serait la principale source d’accroissement de la population canadienne au cours des 25 prochaines années
Au cours de la majeure partie du XXe siècle, l’accroissement démographique du Canada reposait principalement sur l’accroissement naturel. Par contre, à partir de la fin des années 1990 (figure 5), l’accroissement migratoire international est devenu la principale source d’accroissement de la population canadienne en raison notamment d’une immigration soutenue, d’une hausse progressive du nombre de décès et du maintien de la fécondité à des niveaux relativement bas au cours de cette période. Ce revirement de situation met en lumière toute l’importance qu’a prise l’immigration (la principale source de l’accroissement migratoire) dans l’accroissement de la population canadienne au cours de la période récente. Ainsi, entre 2000 et 2011, 65 % de l’accroissement total provenait de la migration internationale nette.
Tableau de données de la figure 5
Année | Accroissement naturel | Accroissement migratoire international | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Estimé | Projeté | Estimé | Projeté | |||||
Scénario de faible immigration | Scénario de référence | Scénario de forte immigration | Scénario de faible immigration | Scénario de référence | Scénario de forte immigration | |||
milliers | ||||||||
1972 | 185 | - | - | - | 99 | - | - | - |
1973 | 179 | - | - | - | 151 | - | - | - |
1974 | 184 | - | - | - | 174 | - | - | - |
1975 | 192 | - | - | - | 162 | - | - | - |
1976 | 193 | - | - | - | 118 | - | - | - |
1977 | 194 | - | - | - | 84 | - | - | - |
1978 | 191 | - | - | - | 52 | - | - | - |
1979 | 198 | - | - | - | 96 | - | - | - |
1980 | 199 | - | - | - | 141 | - | - | - |
1981 | 200 | - | - | - | 134 | - | - | - |
1982 | 199 | - | - | - | 87 | - | - | - |
1983 | 199 | - | - | - | 62 | - | - | - |
1984 | 201 | - | - | - | 59 | - | - | - |
1985 | 194 | - | - | - | 68 | - | - | - |
1986 | 189 | - | - | - | 116 | - | - | - |
1987 | 185 | - | - | - | 164 | - | - | - |
1988 | 187 | - | - | - | 246 | - | - | - |
1989 | 202 | - | - | - | 232 | - | - | - |
1990 | 214 | - | - | - | 180 | - | - | - |
1991 | 207 | - | - | - | 135 | - | - | - |
1992 | 202 | - | - | - | 174 | - | - | - |
1993 | 183 | - | - | - | 143 | - | - | - |
1994 | 178 | - | - | - | 152 | - | - | - |
1995 | 167 | - | - | - | 162 | - | - | - |
1996 | 153 | - | - | - | 167 | - | - | - |
1997 | 133 | - | - | - | 154 | - | - | - |
1998 | 124 | - | - | - | 117 | - | - | - |
1999 | 118 | - | - | - | 158 | - | - | - |
2000 | 110 | - | - | - | 199 | - | - | - |
2001 | 114 | - | - | - | 242 | - | - | - |
2002 | 105 | - | - | - | 213 | - | - | - |
2003 | 109 | - | - | - | 195 | - | - | - |
2004 | 110 | - | - | - | 198 | - | - | - |
2005 | 112 | - | - | - | 216 | - | - | - |
2006 | 127 | - | - | - | 220 | - | - | - |
2007 | 133 | - | - | - | 235 | - | - | - |
2008 | 139 | - | - | - | 273 | - | - | - |
2009 | 142 | - | - | - | 272 | - | - | - |
2010 | 137 | - | - | - | 255 | - | - | - |
2011 | 136 | - | - | - | 250 | - | - | - |
2012 | - | 134 | 134 | 134 | - | 251 | 252 | 251 |
2013 | - | 136 | 136 | 135 | - | 245 | 245 | 245 |
2014 | - | 135 | 135 | 136 | - | 201 | 201 | 201 |
2015 | - | 134 | 135 | 135 | - | 229 | 229 | 229 |
2016 | - | 136 | 136 | 136 | - | 247 | 264 | 272 |
2017 | - | 137 | 137 | 137 | - | 206 | 244 | 262 |
2018 | - | 139 | 141 | 141 | - | 205 | 255 | 279 |
2019 | - | 139 | 142 | 143 | - | 187 | 255 | 288 |
2020 | - | 137 | 142 | 145 | - | 168 | 253 | 297 |
2021 | - | 135 | 142 | 146 | - | 151 | 253 | 305 |
2022 | - | 131 | 141 | 146 | - | 134 | 253 | 317 |
2023 | - | 123 | 136 | 143 | - | 128 | 257 | 325 |
2024 | - | 119 | 136 | 144 | - | 128 | 258 | 328 |
2025 | - | 111 | 130 | 140 | - | 130 | 262 | 332 |
2026 | - | 102 | 124 | 135 | - | 131 | 264 | 336 |
2027 | - | 92 | 117 | 130 | - | 132 | 268 | 340 |
2028 | - | 85 | 112 | 126 | - | 134 | 270 | 344 |
2029 | - | 75 | 105 | 120 | - | 135 | 272 | 346 |
2030 | - | 66 | 97 | 115 | - | 136 | 275 | 350 |
2031 | - | 57 | 91 | 109 | - | 139 | 277 | 355 |
2032 | - | 47 | 84 | 103 | - | 139 | 281 | 359 |
2033 | - | 39 | 77 | 98 | - | 139 | 281 | 361 |
2034 | - | 31 | 70 | 92 | - | 142 | 286 | 367 |
2035 | - | 24 | 65 | 87 | - | 143 | 289 | 369 |
2035 | - | 18 | 61 | 85 | - | 144 | 291 | 372 |
Sources : Statistique Canada, Programme des estimations démographiques et Demosim 2017. |
Selon les résultats provenant des différents scénarios de projection, l’accroissement migratoire international continuerait, d’ici 2036, de constituer la principale composante d’accroissement de la population canadienne, et ce, même dans le cas du scénario de faible immigration. Ainsi, de 2012 à 2036, on projette qu’en moyenne entre 62 % (scénario de faible immigration) et 71 % (scénario de forte immigration) de l’accroissement total aurait pour source l’accroissement migratoire. Par ailleurs, en 2036, dans tous les scénarios retenus, plus de 80 % de l’accroissement de la population canadienne seraient attribuables à l’accroissement migratoire, dont l’immigration serait la principale composante. Une immigration soutenue, une hausse du nombre de décès projetés et une fécondité basse maintenue durant toute la durée de la projection expliqueraient ces résultats.
La proportion d’immigrants au sein de la population canadienne continuerait d’augmenter d’ici 2036
Compte tenu de ce qui précède, il n’est pas étonnant de constater que le Canada est l’un des pays développés comptant l’une des plus fortes proportions de personnes nées à l’étranger au sein de sa population. En 2011, cette proportion atteignait plus d’une personne sur cinq (20,9 %)Note 40, une proportion plus élevée qu’aux États-Unis (13,0 %), qu’au Royaume-Uni (11,7 %) et que dans la majorité des pays de l’OCDENote 41.
Depuis la Confédération de 1867, la population canadienne a toujours été composée d’une forte proportion d’immigrants (figure 6) (encadré 2) en raison des vagues successives d’immigrants qui ont marqué son histoire. Ainsi, les données des recensements canadiens depuis 1871 montrent que cette proportion n’est jamais descendue en deçà de 13,0 % (en 1901), atteignant même 22,3 % en 1921. Bien que la proportion d’immigrants soit demeurée plutôt stable de 1951 à 1991 (entre 14,7 % et 16,1 %), on note que depuis, elle s’est mise à augmenter rapidement pour atteindre 20,7 % en 2011.
Tableau de données de la figure 6
Année | Estimée | Projetée | ||
---|---|---|---|---|
Référence | Faible immigration | Forte immigration | ||
pourcentage | ||||
1871 | 16,5 | - | - | - |
1876 | 15,2 | - | - | - |
1881 | 13,9 | - | - | - |
1886 | 13,6 | - | - | - |
1891 | 13,3 | - | - | - |
1896 | 13,2 | - | - | - |
1901 | 13,0 | - | - | - |
1906 | 17,5 | - | - | - |
1911 | 22,0 | - | - | - |
1916 | 22,1 | - | - | - |
1921 | 22,3 | - | - | - |
1926 | 22,2 | - | - | - |
1931 | 22,2 | - | - | - |
1936 | 19,9 | - | - | - |
1941 | 17,5 | - | - | - |
1946 | 16,1 | - | - | - |
1951 | 14,7 | - | - | - |
1956 | 15,1 | - | - | - |
1961 | 15,6 | - | - | - |
1966 | 15,4 | - | - | - |
1971 | 15,3 | - | - | - |
1976 | 15,6 | - | - | - |
1981 | 16,0 | - | - | - |
1986 | 16,0 | - | - | - |
1991 | 16,1 | - | - | - |
1996 | 17,4 | - | - | - |
2001 | 18,4 | - | - | - |
2006 | 19,8 | - | - | - |
2011 | 20,6 | - | - | - |
2016 | - | 22,1 | 22,1 | 22,1 |
2021 | - | 23,7 | 23,1 | 24,0 |
2026 | - | 25,2 | 23,5 | 26,1 |
2031 | - | 26,7 | 24,0 | 28,1 |
2036 | - | 28,2 | 24,5 | 30,0 |
Note : Avant 1981, toutes les personnes nées à l’extérieur du Canada constituaient la population immigrante. Aux recensements de 1981 et 1986, les personnes qui n’avaient pas la citoyenneté canadienne par naissance constituaient la population immigrante. À partir de 1991, la population immigrante correspond aux personnes qui sont, ou qui ont déjà été, des immigrants reçus au Canada, ce qui signifie qu’elle ne comprend pas les résidents non permanents ni les citoyens canadiens de naissance qui sont nés à l’étranger. Sources : Statistique Canada, recensements de la population, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Les résultats de tous les scénarios de projections montrent que cette proportion continuerait d’augmenter au cours des 25 prochaines années et qu’elle atteindrait entre 24,5 % dans le scénario de faible immigration et 30,0 % dans celui de forte immigration, surpassant la proportion record observée en 1921. En nombre, cela représenterait entre 10,0 millions et 13,6 millions d’immigrants (toutes périodes d’immigration confondues) en 2036, une forte hausse par rapport au nombre estimé en 2011 (7,1 millions).
Début de la zone de texte
Encadré 2. Définitions : population immigrante et statut des générations
Population immigrante
Désigne les personnes qui sont, ou ont déjà été, des immigrants reçus au Canada. Cette population ne comprend pas les résidents non permanents et les citoyens canadiens de naissance nés à l’étranger, ces derniers étant considérés comme des Canadiens à la naissance ou non-immigrants.
Statut des générations
Désigne le rang de la génération du répondant depuis l’établissement de sa famille (entendre ses ascendants directs) au Canada. Dans le cadre du présent rapport, le statut des générations a été défini à partir du statut d’immigrant plutôt que du lieu de naissance, comme cela est généralement le cas à Statistique Canada (pour obtenir plus de renseignements, voir Statistique Canada, 2013b). Les personnes immigrantes constituent la première génération. Dans le cadre de ce rapport il sera toujours fait référence à la population immigrante plutôt qu’à celle de première génération. Les non-immigrants dont au moins un parent est né à l’étranger constituent la deuxième génération. Dans ce rapport, ils seront désignés sous le vocable de deuxième génération. Les générations suivantes (troisième ou plus) sont composées de personnes non immigrantes dont les deux parents sont nés au Canada. Dans ce rapport ils seront désignés sous le vocable de troisième génération ou plus. Selon cette définition, les résidents non permanents ne sont pas inclus dans la première génération puisque ce ne sont pas des immigrants. Ils sont donc compris dans une catégorie qui leur est propre.Fin de la zone de texte
Les immigrants continueraient d’être concentrés à Montréal, Toronto et Vancouver
La population immigrante vivant au Canada n’est pas répartie uniformément entre les différentes régions. L’une de ses caractéristiques est sa forte concentration au sein des régions métropolitaines de recensement (RMR), tout particulièrement celles de Montréal, Toronto et Vancouver. En 2011, 90,9 % de la population immigrante vivait dans une RMR, et près de deux immigrants sur trois (63,2 %) résidaient soit à Montréal (12,4 %), Toronto (37,4 %) ou Vancouver (13,4 %) (figure 7). En comparaison, 69,1 % de l’ensemble de la population canadienne vivait dans une RMR en 2011, et un peu plus d’une personne sur trois (35,0 %) résidait dans l’une des trois plus grandes RMR du pays.
Tableau de données de la figure 7
Région | Estimée | Projetée - Scénario de référence | Différence entre le maximum et le scénario de référence | Différence entre le minimum et le scénario de référence |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
St-John's | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,0 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 |
Île-du-Prince-Édouard | 0,1 | 0,2 | 0,0 | 0,1 |
Halifax | 0,5 | 0,5 | 0,0 | 0,1 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | 0,3 | 0,2 | 0,0 | 0,0 |
Moncton | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,0 |
Saint John | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,0 |
Reste du Nouveau-Brunswick | 0,2 | 0,3 | 0,0 | 0,1 |
Saguenay | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 |
Québec | 0,5 | 0,5 | 0,0 | 0,0 |
Sherbrooke | 0,2 | 0,2 | 0,0 | 0,0 |
Trois-Rivières | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,0 |
Montréal | 12,4 | 13,9 | 0,7 | 0,0 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | 0,4 | 0,7 | 0,0 | 0,0 |
Reste du Québec | 0,7 | 0,6 | 0,0 | 0,0 |
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | 3,0 | 2,8 | 0,4 | 0,1 |
Kingston | 0,3 | 0,2 | 0,0 | 0,0 |
Peterborough | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,0 |
Oshawa | 0,8 | 0,7 | 0,1 | 0,0 |
Toronto | 37,4 | 33,9 | 5,2 | 0,2 |
Hamilton | 2,5 | 1,9 | 0,2 | 0,0 |
St. Catharines - Niagara | 1,0 | 0,6 | 0,1 | 0,0 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | 1,6 | 1,5 | 0,2 | 0,0 |
Brantford | 0,2 | 0,1 | 0,0 | 0,0 |
Guelph | 0,4 | 0,3 | 0,0 | 0,0 |
London | 1,3 | 0,9 | 0,1 | 0,0 |
Windsor | 1,0 | 0,8 | 0,1 | 0,0 |
Barrie | 0,3 | 0,3 | 0,0 | 0,0 |
Grand Sudbury | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,0 |
Thunder Bay | 0,2 | 0,1 | 0,0 | 0,0 |
Reste de l'Ontario | 3,0 | 1,6 | 0,2 | 0,1 |
Winnipeg | 2,2 | 3,4 | 0,1 | 1,2 |
Reste du Manitoba | 0,6 | 0,8 | 0,2 | 0,3 |
Regina | 0,3 | 0,8 | 0,0 | 0,4 |
Saskatoon | 0,4 | 0,9 | 0,0 | 0,5 |
Reste de la Saskatchewan | 0,3 | 0,6 | 0,1 | 0,3 |
Calgary | 4,7 | 7,3 | 0,1 | 1,8 |
Edmonton | 3,5 | 5,2 | 0,1 | 1,3 |
Reste de l'Alberta | 1,5 | 2,0 | 0,0 | 0,6 |
Kelowna | 0,4 | 0,3 | 0,0 | 0,0 |
Vancouver | 13,4 | 12,4 | 0,7 | 0,1 |
Victoria | 0,9 | 0,7 | 0,0 | 0,0 |
Abbotsford - Mission | 0,6 | 0,5 | 0,0 | 0,0 |
Reste de la Colombie-Britannique | 2,3 | 1,4 | 0,1 | 0,0 |
Territoires | 0,1 | 0,1 | 0,0 | 0,0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
En 2036, selon tous les scénarios de projection, la répartition géographique des immigrants entre les régions serait similaire à celle estimée en 2011. La grande majorité (entre 91,7 % et 93,4 %) continuerait à vivre dans une RMR, alors que Montréal (entre 13,9 % et 14,6 %), Toronto (entre 33,6 % et 39,1 %) et Vancouver (entre 12,4 % et 13,1 %) demeureraient les trois principales régions de résidence des immigrants. En comparaison, environ une personne sur quatre au Canada vivrait à l’extérieur d’une RMR en 2036 selon tous les scénarios, alors qu’environ 40 % de la population vivrait dans l’une des trois grandes métropoles du pays.
En 2011, à l’échelon des provinces et des territoires, la population immigrante était surreprésentée en Ontario (53,3 % de tous les immigrants au Canada y habitaient, par rapport à 38,6 % de la population du pays) et en Colombie-Britannique (17,5 % par rapport à 13,1 %). Dans les autres provinces, en particulier au Québec et dans les provinces de l’Atlantique, la population immigrante était sous-représentée par rapport au poids démographique de ces provinces dans l’ensemble du Canada.
À la fin de la période de projection, la population immigrante serait toujours surreprésentée en Ontario et en Colombie-Britannique. Comme en 2011, l’Ontario compterait toujours la plus forte proportion d’immigrants résidant au Canada (entre 45,4 % et 52,4 %), suivi du Québec (entre 16,0 % et 16,8 %) et de la Colombie-Britannique (entre 15,3 % et 16,2 %).
La proportion d’immigrants augmenterait dans presque toutes les régions du Canada
En 2011, le poids qu’avaient les immigrants au sein de la population variait passablement d’une région à l’autre. De façon générale, la proportion d’immigrants dans les régions de l’Atlantique et du Québec (à l’exception de Montréal) et dans les régions hors RMR de l’ensemble du pays était largement inférieure à la moyenne canadienne (20,7 %) (figure 8). À l’autre bout du spectre, la proportion d’immigrants était la plus élevée à Toronto (46,0 %), Vancouver (40,0 %), Calgary (26,2 %), Hamilton (23,6 %) et Abbotsford – Mission (23,5 %) en 2011.
Tableau de données de la figure 8
Région | Estimée | Projetée - Scénario de référence | Différence entre le maximum et le scénario de référence | Différence entre le minimum et le scénario de référence |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
Canada | 20,7 | 28,2 | 1,8 | 3,7 |
St-John's | 3,1 | 6,6 | 0,9 | 1,6 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | 1 | 1,8 | 0,3 | 0,4 |
Île-du-Prince-Édouard | 5,1 | 17,3 | 2,1 | 9,4 |
Halifax | 8,2 | 15,2 | 1,6 | 3 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | 3,3 | 4,5 | 0,4 | 0,8 |
Moncton | 4,4 | 9,4 | 1,2 | 4 |
Saint John | 4,3 | 10,8 | 1,3 | 3,7 |
Reste du Nouveau-Brunswick | 3,6 | 7,8 | 1 | 2,6 |
Saguenay | 1,1 | 2,9 | 0,4 | 0,8 |
Québec | 4,4 | 7,9 | 0,9 | 1,6 |
Sherbrooke | 6,2 | 10,5 | 1,2 | 2,1 |
Trois-Rivières | 2,8 | 5,2 | 0,7 | 1,2 |
Montréal | 22,7 | 32,2 | 2,1 | 3,8 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | 10 | 19 | 1,6 | 2,8 |
Reste du Québec | 1,9 | 3,2 | 0,3 | 0,5 |
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | 22,7 | 28,2 | 2,6 | 3,8 |
Kingston | 11,8 | 12 | 0,9 | 1,6 |
Peterborough | 8,3 | 7,4 | 0,4 | 0,7 |
Oshawa | 16,1 | 17,4 | 1,2 | 1,5 |
Toronto | 46 | 50 | 2,8 | 4,1 |
Hamilton | 23,6 | 26,5 | 2,2 | 3,1 |
St. Catharines - Niagara | 16,9 | 17 | 1,6 | 2 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | 23,3 | 29 | 2,3 | 3,6 |
Brantford | 11,4 | 9,8 | 0,5 | 0,8 |
Guelph | 19,7 | 22,3 | 1,6 | 2,5 |
London | 18,8 | 21,1 | 1,9 | 2,8 |
Windsor | 22,4 | 27,7 | 2,1 | 3,3 |
Barrie | 12,2 | 12,9 | 1,1 | 1,3 |
Grand Sudbury | 6,3 | 4,9 | 0,5 | 0,7 |
Thunder Bay | 9,3 | 7,5 | 0,5 | 1 |
Reste de l'Ontario | 8 | 7 | 0,5 | 0,7 |
Winnipeg | 20,7 | 37,9 | 2,6 | 8,7 |
Reste du Manitoba | 8,2 | 15,8 | 3 | 4,7 |
Regina | 10,5 | 32,6 | 3 | 13,6 |
Saskatoon | 10,7 | 29 | 2,7 | 12,3 |
Reste de la Saskatchewan | 3,7 | 11,5 | 1,8 | 5,8 |
Calgary | 26,2 | 38,6 | 2,2 | 5,9 |
Edmonton | 20,5 | 31,7 | 2,1 | 5,6 |
Reste de l'Alberta | 8 | 13,5 | 1,3 | 3,4 |
Kelowna | 13,8 | 16,8 | 1 | 2,1 |
Vancouver | 40 | 46,5 | 1,9 | 4,4 |
Victoria | 17,9 | 19,9 | 1,1 | 2,4 |
Abbotsford - Mission | 23,5 | 30,1 | 1,6 | 3,4 |
Reste de la Colombie-Britannique | 11,4 | 11,7 | 0,8 | 1,4 |
Territoires | 6,8 | 11,7 | 1,1 | 3,3 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Entre 2011 et 2036, la proportion que représenteraient les immigrants au sein de la population de la majorité des régions augmenterait selon tous les scénarios de projection. Tout comme en 2011, la proportion d’immigrants dans les régions de l’Atlantique, du Québec (à l’extérieur de Montréal) et dans les régions hors RMR serait inférieure à la moyenne canadienne en 2036, bien que dans toutes ces régions, hormis le reste de l’Ontario (dans tous les scénarios) et le reste de la Colombie-Britannique (dans un seul scénario), la proportion d’immigrants serait supérieure à celle estimée en 2011.
À la fin de la période de projection, les cinq RMR comptant les plus importantes proportions d’immigrants au sein de leur population seraient Toronto (entre 46,0 % et 52,8 %), Vancouver (entre 42,1 % et 48,5 %), Calgary (entre 32,7 % et 40,8 %), Montréal (entre 28,4 % et 34,2 %) et Winnipeg (entre 29,2 % et 40,5 %). Pour toutes ces régions, à l’exception de Toronto dans le scénario de faible immigration (dans lequel elle demeurerait stable), la proportion d’immigrants parmi la population augmenterait d’ici 25 ans.
Selon les résultats des projections, de nombreuses régions pourraient voir leur proportion d’immigrants augmenter ou diminuer selon le scénario retenu. Cela serait ainsi le cas pour Kingston, Oshawa, Hamilton, St. Catharines – Niagara, London, Barrie, Grand Sudbury, Victoria et le reste de la Colombie-Britannique.
Par ailleurs, la proportion d’immigrants au sein de la population de Regina et de Saskatoon serait particulièrement influencée par la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada. La proportion d’immigrants pourrait soit y augmenter très légèrement si cette répartition géographique des immigrants durant la projection était similaire à celle estimée entre 2000 et 2005, soit presqu’y tripler si elle était identique à celle estimée entre 2010 et 2015.
Dans tous les scénarios retenus, la proportion d’immigrants au sein de la population de Winnipeg augmenterait particulièrement rapidement entre 2011 (20,7 %) et 2036 (entre 29,2 % et 40,5 %). Cette proportion augmenterait beaucoup moins rapidement si, durant la projection, la répartition géographique des immigrants durant la projection était similaire à celle estimée entre 2000 et 2005 et beaucoup plus rapidement si elle était identique à celle estimée entre 2010 et 2015.
Par ailleurs, selon tous les scénarios, la proportion d’immigrants diminuerait à Brantford, Peterborough, Grand Sudbury, Thunder Bay et dans le reste de l’Ontario d’ici 2036.
Lorsque comparés au scénario de référence, on constate que ce sont les scénarios présentant une répartition géographique alternative des immigrants entre les provinces et les territoires, plutôt que ceux affichant un nombre d’immigrants différents à l’échelon national, qui font varier le plus la proportion d’immigrants projetée à l’Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick, dans les provinces des Prairies ainsi que dans les territoires, bien que des différences puissent être observables à l’échelon des régions infraprovinciales.
Selon tous les scénarios, la population immigrante continuerait de croître en nombre absolu dans toutes les provinces et territoires. Toutefois, cet accroissement ralentirait (dans les provinces de l’Atlantique, celles des Prairies et les territoires) ou accélèrerait (en Ontario) de manière importante dans l’éventualité d’un retour à une répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada similaire à celle observée au début des années 2000. Quant à la Colombie-Britannique, le niveau de l’immigration au Canada serait le facteur ayant le plus d’incidence sur la rapidité de la hausse du nombre d’immigrants plutôt que la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au pays. Au Québec, ce serait davantage la part des immigrants que recevrait la province dans l’ensemble canadien que le volume total d’immigrants admis au Canada qui serait le facteur ayant le plus d’incidence sur la vitesse d’accroissement de la population immigrante.
La composition de la population immigrante selon le continent de naissance en pleine mutation
Comme il a été mentionné précédemment, le portrait de la population immigrante a beaucoup évolué au cours des 25 dernières années en raison notamment des transformations dans la provenance géographique de l’immigration. Ainsi, en 1986, 62,2 % des immigrants résidant au Canada étaient originaires d’Europe. Seulement 18,4 % d’entre eux étaient originaires d’Asie. En 2011, le portrait était bien différent, puisque les personnes originaires d’Asie (les Chinois, les Indiens et les Philippins étant les trois principaux groupes) constituaient la plus forte proportion d’immigrants vivant au Canada (44,8 %) alors que les immigrants originaires d’Europe ne représentaient plus que 31,6 % du total (figure 9). Par ailleurs, la proportion d’immigrants originaires d’Afrique a aussi augmenté de 1986 à 2011 (passant de 2,3 % à 7,2 %).
Tableau de données de la figure 9
Région de naissance | Estimée | Projetée | |
---|---|---|---|
Minimum en 2036 | Maximum en 2036 | ||
pourcentage | |||
Amérique du Nord | 3,9 | 2,9 | 3,2 |
Amérique centrale | 2,2 | 2,3 | 2,5 |
Antilles et Bermudes | 5,2 | 4,1 | 4,9 |
Amérique du Sud | 4,3 | 4,3 | 4,8 |
Europe de l’Ouest | 5,9 | 3,2 | 3,6 |
Europe de l’Est | 7,5 | 5,2 | 6,4 |
Europe du Nord | 9,0 | 4,0 | 4,5 |
Europe du Sud | 9,2 | 3,0 | 3,7 |
Afrique de l’Ouest | 1,1 | 2,1 | 2,5 |
Afrique de l’Est | 2,3 | 2,6 | 3,1 |
Afrique du Nord | 2,7 | 4,4 | 4,6 |
Afrique centrale | 0,5 | 1,0 | 1,1 |
Sud de l’Afrique | 0,6 | 0,6 | 0,6 |
Asie de l'Ouest et centrale et Moyen-Orient | 6,7 | 9,5 | 11,0 |
Asie de l’Est | 14,2 | 14,0 | 15,0 |
Asie du Sud-Est | 10,7 | 13,6 | 15,2 |
Asie du Sud | 13,2 | 17,5 | 18,5 |
Océanie et autres | 0,8 | 0,7 | 0,9 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Les résultats des projections montrent qu’au cours des 25 prochaines années, les transformations dans la composition de la population immigrante selon la région de naissance se poursuivraient. Ainsi, en 2036, entre 55,7 % et 57,9 % des immigrants seraient nés en Asie — principalement en Chine, en Inde et aux Philippines — alors qu’entre 15,4 % et 17,8 % seraient nés en Europe, un renversement par rapport à ce qu’on observait en 1986. La proportion d’immigrants originaires de l’Afrique continuerait d’augmenter pour atteindre entre 11,0 % et 11,9 % en 2036.
Près d’une personne sur cinq serait de deuxième génération en 2036
La population de deuxième génération, c’est-à-dire celle comprenant les personnes non immigrantes ayant au moins un parent né à l’étranger (encadré 2), joue aussi un rôle dans la diversification de la population canadienne, rôle qui a été largement analysé dans les Projections de la diversité de la population canadienne, 2006 à 2031 (Statistique Canada, 2010). Cette population atteignait près de 6 millions de personnes en 2011.
Au cours des 25 prochaines années, selon tous les scénarios retenus, cette population croîtrait pour atteindre entre 8,1 millions de personnes (scénario de faible immigration) et 8,9 millions (scénario de forte immigration) en 2036. Elle représenterait près d’une personne sur cinq en 2036 selon tous les scénarios, en hausse par rapport à 2011 (17,5 %). Cette hausse serait largement liée à l’augmentation du poids démographique de la population immigrante.
En 2011, parmi la population de deuxième génération, 55 % étaient issus de familles dont les deux parents sont nés à l’étranger (alors que 45 % provenaient de familles dont un seul parent est né à l’étranger). En 2036, cette proportion s’accroîtrait selon tous les scénarios, atteignant entre 58,8 % et 62,4 %. L’un des facteurs qui sous-tend cette hausse serait le remplacement des cohortes plus âgées, nées plus souvent d’un seul parent né à l’étranger, par des cohortes plus susceptibles d’avoir deux parents nés à l’étranger (figure 10). Déjà amorcé en 2011, ce processus, lié à la propension à former des unions exogames, se poursuivrait jusqu’en 2036.
Tableau de données de la figure 10
Âge | 2011 | 2036 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Hommes | Femmes | Hommes | Femmes | |||||
Deux parents nés à l'étranger | Un seul parent né à l'étranger | Deux parents nés à l'étranger | Un seul parent né à l'étranger | Deux parents nés à l'étranger | Un seul parent né à l'étranger | Deux parents nés à l'étranger | Un seul parent né à l'étranger | |
milliers | ||||||||
0 an | 40 | 21 | 37 | 21 | 69 | 34 | 66 | 32 |
1 an | 39 | 21 | 37 | 20 | 68 | 33 | 65 | 31 |
2 ans | 39 | 21 | 36 | 19 | 67 | 32 | 64 | 31 |
3 ans | 37 | 20 | 37 | 19 | 65 | 32 | 63 | 30 |
4 ans | 35 | 19 | 34 | 18 | 65 | 31 | 62 | 30 |
5 ans | 34 | 20 | 32 | 18 | 64 | 31 | 61 | 29 |
6 ans | 33 | 18 | 31 | 18 | 63 | 31 | 60 | 29 |
7 ans | 31 | 19 | 29 | 18 | 62 | 30 | 59 | 29 |
8 ans | 30 | 18 | 28 | 17 | 61 | 30 | 58 | 28 |
9 ans | 31 | 18 | 28 | 17 | 60 | 29 | 57 | 28 |
10 ans | 30 | 18 | 28 | 18 | 58 | 29 | 56 | 27 |
11 ans | 29 | 18 | 27 | 17 | 57 | 28 | 55 | 27 |
12 ans | 28 | 19 | 27 | 17 | 57 | 28 | 53 | 27 |
13 ans | 29 | 18 | 27 | 18 | 55 | 27 | 52 | 26 |
14 ans | 29 | 20 | 27 | 18 | 54 | 27 | 51 | 26 |
15 ans | 31 | 21 | 29 | 19 | 52 | 27 | 50 | 25 |
16 ans | 30 | 21 | 30 | 19 | 51 | 26 | 49 | 25 |
17 ans | 30 | 21 | 27 | 21 | 50 | 25 | 47 | 24 |
18 ans | 28 | 21 | 27 | 21 | 48 | 25 | 46 | 23 |
19 ans | 28 | 22 | 27 | 20 | 47 | 24 | 44 | 23 |
20 ans | 26 | 21 | 25 | 21 | 45 | 23 | 43 | 22 |
21 ans | 24 | 21 | 25 | 21 | 43 | 23 | 41 | 22 |
22 ans | 24 | 19 | 23 | 20 | 42 | 23 | 40 | 22 |
23 ans | 22 | 19 | 21 | 19 | 41 | 22 | 39 | 21 |
24 ans | 21 | 20 | 21 | 18 | 40 | 21 | 38 | 21 |
25 ans | 20 | 20 | 20 | 19 | 39 | 20 | 36 | 20 |
26 ans | 22 | 19 | 21 | 19 | 38 | 20 | 36 | 19 |
27 ans | 21 | 18 | 20 | 18 | 37 | 20 | 35 | 19 |
28 ans | 23 | 19 | 22 | 19 | 36 | 19 | 35 | 19 |
29 ans | 22 | 19 | 21 | 18 | 34 | 19 | 33 | 18 |
30 ans | 24 | 18 | 21 | 18 | 32 | 19 | 31 | 18 |
31 ans | 24 | 18 | 21 | 18 | 31 | 18 | 29 | 17 |
32 ans | 23 | 16 | 21 | 17 | 30 | 18 | 28 | 17 |
33 ans | 23 | 17 | 21 | 17 | 29 | 17 | 27 | 17 |
34 ans | 24 | 17 | 22 | 16 | 29 | 17 | 26 | 16 |
35 ans | 23 | 17 | 21 | 16 | 28 | 17 | 26 | 16 |
36 ans | 23 | 16 | 20 | 16 | 27 | 17 | 26 | 17 |
37 ans | 21 | 15 | 20 | 16 | 26 | 17 | 25 | 16 |
38 ans | 20 | 15 | 19 | 14 | 27 | 17 | 25 | 16 |
39 ans | 21 | 16 | 19 | 15 | 27 | 18 | 26 | 17 |
40 ans | 22 | 16 | 21 | 15 | 28 | 19 | 27 | 17 |
41 ans | 21 | 14 | 20 | 14 | 28 | 19 | 27 | 18 |
42 ans | 21 | 14 | 20 | 14 | 27 | 19 | 26 | 19 |
43 ans | 21 | 13 | 19 | 14 | 26 | 19 | 25 | 20 |
44 ans | 20 | 13 | 20 | 14 | 25 | 19 | 25 | 19 |
45 ans | 21 | 15 | 19 | 14 | 23 | 19 | 23 | 19 |
46 ans | 21 | 15 | 20 | 16 | 23 | 19 | 23 | 19 |
47 ans | 21 | 16 | 20 | 15 | 21 | 18 | 21 | 18 |
48 ans | 22 | 16 | 21 | 16 | 20 | 17 | 19 | 18 |
49 ans | 22 | 15 | 20 | 15 | 19 | 18 | 19 | 17 |
50 ans | 21 | 15 | 21 | 15 | 19 | 18 | 19 | 17 |
51 ans | 21 | 15 | 20 | 16 | 20 | 17 | 19 | 17 |
52 ans | 20 | 16 | 19 | 15 | 20 | 17 | 19 | 17 |
53 ans | 18 | 15 | 17 | 15 | 20 | 17 | 20 | 17 |
54 ans | 16 | 15 | 15 | 15 | 20 | 17 | 19 | 17 |
55 ans | 14 | 16 | 14 | 16 | 21 | 17 | 20 | 16 |
56 ans | 12 | 16 | 13 | 15 | 21 | 16 | 20 | 17 |
57 ans | 12 | 17 | 11 | 17 | 21 | 15 | 19 | 16 |
58 ans | 9 | 16 | 9 | 16 | 21 | 15 | 20 | 15 |
59 ans | 8 | 16 | 8 | 16 | 21 | 15 | 20 | 15 |
60 ans | 7 | 16 | 6 | 16 | 21 | 15 | 20 | 15 |
61 ans | 6 | 17 | 6 | 17 | 21 | 14 | 19 | 15 |
62 ans | 5 | 18 | 5 | 17 | 19 | 14 | 18 | 14 |
63 ans | 5 | 19 | 5 | 20 | 18 | 14 | 17 | 14 |
64 ans | 5 | 18 | 5 | 19 | 18 | 14 | 18 | 14 |
65 ans | 5 | 13 | 5 | 14 | 19 | 14 | 18 | 14 |
66 ans | 5 | 13 | 5 | 14 | 19 | 13 | 18 | 13 |
67 ans | 5 | 13 | 5 | 14 | 18 | 13 | 18 | 13 |
68 ans | 6 | 13 | 5 | 14 | 18 | 12 | 17 | 12 |
69 ans | 5 | 12 | 6 | 13 | 18 | 12 | 17 | 12 |
70 ans | 6 | 11 | 6 | 12 | 17 | 12 | 17 | 12 |
71 ans | 7 | 11 | 7 | 12 | 18 | 13 | 18 | 13 |
72 ans | 7 | 11 | 8 | 12 | 18 | 13 | 17 | 14 |
73 ans | 7 | 11 | 8 | 11 | 18 | 13 | 18 | 14 |
74 ans | 8 | 10 | 8 | 11 | 18 | 12 | 17 | 13 |
75 ans | 8 | 10 | 9 | 11 | 17 | 12 | 18 | 13 |
76 ans | 9 | 9 | 10 | 11 | 16 | 12 | 17 | 13 |
77 ans | 8 | 8 | 10 | 10 | 15 | 12 | 16 | 13 |
78 ans | 9 | 8 | 11 | 11 | 14 | 11 | 14 | 13 |
79 ans | 10 | 8 | 12 | 10 | 11 | 11 | 12 | 12 |
80 ans | 10 | 7 | 12 | 9 | 10 | 11 | 11 | 12 |
81 ans | 9 | 6 | 12 | 8 | 8 | 11 | 10 | 12 |
82 ans | 8 | 6 | 11 | 8 | 8 | 10 | 8 | 12 |
83 ans | 8 | 5 | 10 | 7 | 6 | 10 | 6 | 12 |
84 ans | 7 | 5 | 10 | 6 | 5 | 9 | 6 | 11 |
85 ans | 6 | 4 | 9 | 7 | 4 | 8 | 4 | 10 |
86 ans | 5 | 3 | 9 | 5 | 3 | 8 | 4 | 10 |
87 ans | 5 | 3 | 8 | 5 | 3 | 8 | 3 | 10 |
88 ans | 4 | 2 | 7 | 4 | 2 | 7 | 3 | 10 |
89 ans | 3 | 2 | 7 | 4 | 2 | 7 | 3 | 10 |
90 ans | 3 | 1 | 6 | 3 | 2 | 5 | 2 | 7 |
91 ans | 3 | 1 | 5 | 2 | 1 | 3 | 2 | 5 |
92 ans | 2 | 1 | 4 | 2 | 1 | 3 | 2 | 5 |
93 ans | 1 | 0 | 4 | 1 | 1 | 2 | 2 | 4 |
94 ans | 1 | 0 | 3 | 1 | 1 | 2 | 1 | 3 |
95 ans | 1 | 0 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 3 |
96 ans | 0 | 0 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 |
97 ans | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 | 1 | 1 |
98 ans | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 |
99 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 |
100 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 |
101 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
102 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
103 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
104 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
105 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
106 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
107 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
108 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
109 ans | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
110 ans et plus | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
En 2036, plus d’une personne sur deux serait un immigrant ou une personne de deuxième génération à Toronto, Vancouver, Calgary et Abbotsford – Mission
Les résultats des projections montrent que, combinées, la population immigrante et celle de deuxième génération pourraient représenter entre 44,2 % (scénario de faible immigration) et 49,7 % (scénario de forte immigration) de l’ensemble de la population canadienne en 2036, en hausse par rapport à 2011 (38,2 %).
La proportion que représenteraient ensemble ces deux populations continuerait toutefois d’être très différente d’une région à l’autre à la fin de la période de projection (figure 11). Plus d’une personne sur deux serait soit un immigrant, soit une personne de deuxième génération en 2036 selon tous les scénarios retenus à Toronto (entre 77,0 % et 81,4 %), Vancouver (entre 69,4 % et 74,0 %), Calgary (entre 56,2 % et 63,3 %) et Abbotsford – Mission (entre 52,5 % et 57,4 %), en hausse dans tous les cas depuis 2011. Cependant, les populations immigrantes et de deuxième génération représenteraient moins d’une personne sur dix à Saguenay (entre 5,0 % et 6,4 %), dans la partie hors RMR de Terre-Neuve-et-Labrador (entre 3,8 % et 4,7 %) et du Québec (entre 6,5 % et 7,6 %). Certaines régions, dont Victoria, St. Catharines – Niagara, Thunder Bay, Brantford, Peterborough, Grand Sudbury ainsi que la partie hors RMR de l’Ontario et de la Colombie-Britannique, verraient cette proportion diminuer dans tous les scénarios au cours des 25 prochaines années.
Tableau de données de la figure 11
Région | Estimée | Projetée - Scénario de référence | Différence entre le maximum et le scénario de référence | Différence entre le minimum et le scénario de référence |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
Toronto | 74,1 | 79,7 | 1,7 | 2,7 |
Vancouver | 65,6 | 72,7 | 1,4 | 3,3 |
Abbotsford - Mission | 49,7 | 55,9 | 1,4 | 3,4 |
Hamilton | 48,8 | 51,5 | 1,9 | 2,9 |
Calgary | 48,0 | 61,4 | 1,9 | 5,2 |
Windsor | 43,9 | 51,7 | 1,9 | 3,3 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | 43,6 | 52,1 | 2,0 | 3,5 |
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | 42,8 | 50,7 | 2,3 | 3,8 |
Victoria | 42,7 | 40,6 | 1,1 | 2,4 |
Edmonton | 41,2 | 53,1 | 2,1 | 5,2 |
Guelph | 41,2 | 45,2 | 1,5 | 2,5 |
Winnipeg | 40,5 | 56,5 | 2,4 | 8,0 |
St. Catharines - Niagara | 39,7 | 38,1 | 1,4 | 2,1 |
London | 39,4 | 41,9 | 1,7 | 2,9 |
Canada | 38,2 | 47,9 | 1,7 | 3,8 |
Oshawa | 38,1 | 41,4 | 1,1 | 1,8 |
Montréal | 37,8 | 53,6 | 2,0 | 3,9 |
Kelowna | 35,8 | 35,4 | 1,0 | 2,3 |
Barrie | 32,1 | 34,3 | 1,1 | 1,7 |
Reste de la Colombie-Britannique | 31,8 | 28,3 | 0,8 | 1,6 |
Thunder Bay | 30,0 | 24,3 | 0,5 | 1,1 |
Brantford | 29,6 | 27,2 | 0,5 | 1,2 |
Kingston | 28,2 | 28,7 | 0,9 | 1,8 |
Saskatoon | 25,1 | 43,4 | 2,7 | 12,5 |
Regina | 24,9 | 45,3 | 2,9 | 13,7 |
Reste de l'Alberta | 23,9 | 27,4 | 1,4 | 3,6 |
Peterborough | 23,5 | 22,3 | 0,5 | 1,0 |
Reste de l'Ontario | 22,1 | 21,4 | 0,5 | 0,9 |
Reste du Manitoba | 21,3 | 27,6 | 3,2 | 5,2 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | 17,6 | 30,9 | 1,8 | 3,2 |
Grand Sudbury | 17,6 | 16,8 | 0,5 | 0,9 |
Halifax | 17,4 | 26,0 | 1,6 | 3,3 |
Reste de la Saskatchewan | 17,1 | 20,0 | 1,8 | 6,3 |
Territoires | 15,7 | 20,3 | 1,2 | 3,5 |
Île-du-Prince-Édouard | 11,4 | 25,3 | 2,2 | 9,6 |
Saint John | 11,2 | 19,1 | 1,3 | 3,6 |
Moncton | 10,6 | 16,9 | 1,3 | 4,1 |
Sherbrooke | 10,6 | 16,7 | 1,3 | 2,5 |
Reste du Nouveau-Brunswick | 9,3 | 14,4 | 1,0 | 2,7 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | 9,3 | 11,2 | 0,4 | 1,0 |
Québec | 7,5 | 13,5 | 1,1 | 2,0 |
St-John's | 6,7 | 12,1 | 1,0 | 1,8 |
Trois-Rivières | 5,3 | 9,2 | 0,9 | 1,5 |
Reste du Québec | 4,4 | 7,2 | 0,4 | 0,7 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | 2,6 | 4,3 | 0,3 | 0,5 |
Saguenay | 2,3 | 6,0 | 0,5 | 1,0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Ces résultats relatifs à la taille de la population des immigrants et de leurs descendants nés au Canada laissent présager des changements rapides quant à d’autres aspects de la composition de la population canadienne. Ces changements sont abordés dans les paragraphes qui suivent.
Immigration et diversité ethnoculturelle de la population : langues, groupes de minorités visibles et religions
L’arrivée de nombreuses personnes nées à l’étranger n’a pas seulement un effet sur l’accroissement de la population, mais aussi sur sa composition ethnoculturelle et ethnolinguistique. C’est que la population immigrante récente, comme on l’a vu, vient majoritairement de pays non européens et présente pour cette raison des caractéristiques qui diffèrent de celles du reste de la population.
Parmi les immigrants qui se sont établis au Canada entre 2001 et 2011, plus des trois quarts avaient une langue maternelle autre que le français ou l’anglais, plus des trois quarts également appartenaient à un groupe de minorités visibles et plus du tiers déclaraient une religion autre que chrétienne. Ces proportions étaient toutes beaucoup moins importantes au sein de l’ensemble de la population, comme le montre la figure 12.
Tableau de données de la figure 12
Catégorie | Immigrants récents (2001-2011) | Population totale |
---|---|---|
pourcentage | ||
Langue maternelle autre que française ou anglaise | 77,4 | 20,0 |
Appartenant à un groupe de minorités visibles | 77,4 | 18,4 |
Religion autre que chrétienne | 34,6 | 8,8 |
Source : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée). |
Cette section présente de manière succincte les résultats d’une projection de certaines dimensions de la diversité ethnoculturelle de la population du Canada (encadré 3) et du rôle de l’immigration dans leur évolution future.
Début de la zone de texte
Encadré 3 — La diversité ethnoculturelle
La notion de diversité ethnoculturelle de la population peut recouvrir plusieurs significations. Dans la mesure où la notion de diversité représente l’inverse de celle d’homogénéité, elle peut tout aussi bien se référer, dans un contexte d’analyse de la composition de la population, au nombre absolu de sous-groupes s’y trouvant qu’au poids démographique relatif de certains d’entre eux. La dimension ethnoculturelle de la diversité peut par ailleurs être définie en fonction d’une grande variété de critères allant de l’origine géographique à l’identification à des groupes ethniques prédéfinis, en passant par les pratiques culturelles, les référents sociohistoriques partagés ou les langues parlées, notamment.
En raison des objectifs du présent rapport d’analyse, la diversité ethnoculturelle de la population est ici définie sur la base de certains de ses aspects qui sont les plus susceptibles de connaître des changements des suites directes ou indirectes de l’immigration au cours des années à venir : le lieu de naissance, les langues autres que le français ou l’anglais, l’appartenance à un groupe de minorités visibles et la religion. Le nombre de groupes composant la population étant — dans ces projections — déterminé à l’avance sur la base des variables disponibles à l’ENM de 2011, c’est au poids relatif des groupes projetés que l’on fera référence pour parler de la diversification de la population. De plus, les limites quant au nombre de caractéristiques pouvant être projetées constituent tout autant de limites en ce qui a trait au raffinement avec lequel la notion de diversité ethnoculturelle a pu être opérationnalisée. En ce sens, il convient de garder à l’esprit que les indicateurs retenus ici n’épuisent pas la notion de diversité ethnoculturelle et que les groupes sélectionnés aux fins de l’analyse, s’ils comprennent des personnes partageant certaines caractéristiques, ne représentent pas en eux-mêmes des entités homogènes.
Fin de la zone de texte
Langues
L’immigration constitue un important vecteur de changement de la composition linguistique de la population. En raison de la hausse de la proportion d’immigrants dans la population au cours des dernières décennies et parce que la majorité d’entre eux n’ont ni le français ni l’anglais comme langue maternelle à l’arrivée (figure 12), on a assisté à une hausse de la proportion de personnes de langue maternelle tierce. Cette hausse a cependant été limitée par l’intégration rapide à l’anglais et dans une moindre mesure, au français des immigrants, de leurs enfants et leurs petits-enfants. Déjà à la deuxième génération, ce n’est plus qu’une personne sur cinq (une sur trois chez les plus jeunes selon l’ENM de 2011) qui n’a qu’une tierce langue maternelle; l’adoption des langues majoritaires est la plupart du temps généralisée à la troisième génération (97,9 % en 2011).
Selon tous les scénarios des présentes projections, la population n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue maternelleNote 42 verrait ses effectifs augmenter et atteindre entre 10,7 (scénario de faible immigration) et 13,8 millions (scénario de forte immigration) de personnes en 2036. Les personnes faisant partie de ce groupe représenteraient alors entre 26,1 % et 30,6 % de la population du Canada (figure 13). À titre de comparaison, cette proportion était de 20,0 % en 2011 et de 15,1 % vingt ans plus tôt, en 1991.
Tableau de données de la figure 13
Année | Référence | Faible immigration | Forte immigration |
---|---|---|---|
pourcentage | |||
2011 | 20,0 | 20,0 | 20,0 |
2016 | 22,0 | 22,0 | 22,0 |
2021 | 23,8 | 23,4 | 24,0 |
2026 | 25,6 | 24,3 | 26,2 |
2031 | 27,4 | 25,2 | 28,4 |
2036 | 29,1 | 26,1 | 30,6 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Comme cela était le cas en 2011, ce sont les immigrants qui compteraient pour l’essentiel de la population de tierce langue maternelle en 2036, soit près de 70 % selon tous les scénarios retenus. Près de 40 % de ces immigrants de tierce langue maternelle auraient cependant adopté le français ou l’anglais comme langue parlée le plus souvent à la maison, seule ou en combinaison avec d’autres langues.
Cette intégration linguistique se ferait différemment au Québec et au Canada hors Québec (figure 14). Au Québec, le français serait la langue que parleraient le plus souvent à la maison les immigrants de tierce langue maternelle ayant effectué un transfert ou une substitution vers l’une des deux langues officielles. En 2036, il est projeté qu’entre 34,0 % et 34,1 % des immigrants de tierce langue maternelle établis au Québec parleraient le français le plus souvent à la maison, alors qu’entre 11,1 % et 11,9 % d’entre eux auraient adopté l’anglais. Les immigrants nés en Afrique du Nord, dans les Antilles et Bermudes ainsi qu’en Amérique du Sud composeraient un peu plus de 50 % des transferts vers le français projetés pour le Québec.
Dans le reste du pays, la vaste majorité des immigrants de tierce langue maternelle ayant effectué un transfert linguistique auraient adopté l’anglais comme langue parlée le plus souvent à la maison. Les transferts vers le français demeureraient marginaux chez ces immigrantsNote 43.
Tableau de données de la figure 14
Région et scénario | Anglais et français ou anglais et français et langue(s) non officielle(s) |
Anglais ou anglais et langue(s) non officielle(s) | Français ou français et langue(s) non officielle(s) | Langue(s) non officielle(s) seulement |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
Canada | ||||
Scénario de référence | 0,1 | 34,5 | 5,7 | 59,7 |
Minimum des neuf scénarios | 0 | 0,6 | 0,2 | 1,5 |
Maximum des neuf scénarios | 0 | 1,4 | 0,3 | 0,6 |
Québec | ||||
Scénario de référence | 0,5 | 11,4 | 34,0 | 54,0 |
Minimum des neuf scénarios | 0,0 | 0,3 | 1,2 | 0,6 |
Maximum des neuf scénarios | 0,0 | 0,5 | 0,2 | 1,0 |
Canada hors Québec | ||||
Scénario de référence | 0,1 | 38,5 | 0,7 | 60,7 |
Minimum des neuf scénarios | 0,0 | 0,7 | 0,1 | 1,6 |
Maximum des neuf scénarios | 0,0 | 1,6 | 0,3 | 0,7 |
Source : Statistique Canada, Demosim 2017. |
Au sein de la population non immigrante, la grande majorité des personnes de tierce langue maternelle serait de deuxième génération (entre 83,1 % et 85,5 % en 2036, comparativement à 77,3 % en 2011)Note 44, c’est-à-dire qu’au moins un de leurs parents serait né à l’étranger. Parmi la deuxième génération, environ 70 % auraient le français ou l’anglais comme langue maternelle, ce qui signifie du même coup qu’environ trois personnes sur dix (entre 29,0 % et 30,4 %) aurait une langue maternelle autre que le français ou l’anglais, et ce, selon tous les scénarios retenus. Cette dernière proportion serait en hausse par rapport à 2011 (20,8 %) en raison du remplacement progressif au sein de cette génération des descendants d’immigrants (majoritairement européens) par des descendants d’immigrants récents ayant plus fréquemment une tierce langue maternelle. Cette hausse se produirait surtout à l’extérieur du Québec. Ajoutons que parmi la population de deuxième génération ayant une tierce langue maternelle, la vaste majorité serait composée de personnes dont les deux parents sont nés à l’étranger (près de 90 %).
Malgré cette intégration linguistique au sein de la population immigrante et celle de deuxième génération, l’équilibre démolinguistique entre le français et l’anglais se verrait modifié d’ici 2036, tant au Québec qu’à l’extérieur du Québec. Si l’on prend pour indicateur la première langue officielle parléeNote 45 (tableau 4), une notion définissant les communautés de langue officielle de manière plus inclusive que la langue maternelle ou la langue parlée le plus souvent à la maisonNote 46, il est projeté que le pourcentage de personnes de langue française au Canada diminuerait pour atteindre entre 20,2 % et 20,9 % de la population d’ici 2036, comparativement à 22,9 % en 2011. Cette diminution, qui surviendrait tant au Québec (la proportion y passerait de 85,4 % en 2011 à entre 82,0 % et 83,0 % en 2036) qu’à l’extérieur du Québec (de 3,9 % en 2011 à entre 3,0 % et 3,6 % en 2036), s’accompagnerait d’une hausse à peu près équivalente de la proportion de personnes ayant l’anglais comme première langue officielle parlée et ce, selon tous les scénarios.
Une part de ces changements proviendrait de la part grandissante des nouveaux arrivants au sein des communautés de langue officielle, couplée à l’orientation prédominante en faveur de l’anglais de ces immigrants. Les résultats du tableau 4 révèlent que le poids démographique des communautés de langue officielle varierait assez peu en comparaison du scénario de référence d’ici 2036 dans l’éventualité d’une hausse ou une baisse de l’immigration, d’un changement dans sa répartition géographique ou d’un retour à une immigration dont les lieux de naissance seraient semblables à ceux de la période 2005 à 2010. Ces scénarios supposent tous, cependant, une composition semblable des cohortes de nouveaux arrivants du point de vue linguistiqueNote 47. Or, un changement à cet égard, dépendamment de son ampleur, pourrait possiblement avoir des répercussions sur le poids respectif des communautés de langue officielle. Cette relation entre l’immigration et les communautés de langue officielle est analysée en profondeur dans le rapport intitulé Projections linguistiques pour le Canada, 2011 à 2036 (Statistique Canada, 2017b)Note 48 (encadré 4).
Début de la zone de texte
Encadré 4 – Pour en savoir plus sur les projections linguistiques au Canada
Le lecteur intéressé à en connaître davantage sur l’évolution possible des groupes linguistiques au cours des années à venir est invité à consulter le rapport intitulé Projections linguistiques pour le Canada, 2011 à 2036 (Statistique Canada, 2017b). Ce rapport propose plusieurs scénarios touchant spécifiquement la situation linguistique. Il analyse également d’autres aspects de la situation linguistique (bilinguisme, transferts linguistiques, etc.) ainsi que les facteurs susceptibles d’en modifier le portrait d’ici 2036. La relation entre l’immigration et les langues officielles y est, en outre, traitée avec davantage de détails.
Fin de la zone de texte
Dans tous les cas cependant, on assisterait à une diversification des communautés de langue officielle au pays. Au sein de la communauté de langue française définie sur la base de la première langue officielle parlée, la proportion d’immigrants pourrait plus que doubler et atteindre entre 15,4 % et 19,8 % en 2036, alors qu’elle se situait à 9,2 % en 2011. Cette hausse serait due tant à la progression rapide de la population immigrante elle-même qu’au fait que la population non immigrante de langue française verrait sa croissance cesser puis s’inverser vers les années 2030, sous l’effet notamment du vieillissement démographique et de la transmission incomplète du français aux nouvelles générationsNote 49. La proportion d’immigrants s’élèverait aussi au sein de la population dont la première langue officielle parlée est l’anglais, celle-ci étant projetée atteindre entre 25,8 % et 31,4 % en 2036, contre 22,8 % en 2011. Dans les deux cas, cette hausse de la proportion d’immigrants s’accompagnerait d’une diversification des communautés de langue officielle à l’égard d’autres caractéristiques.
Groupes de minorités visibles
Au Canada, le concept de minorité visible est utilisé notamment aux fins de l’application de la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Cette loi, qui vise notamment à lutter contre la discrimination à l’embauche des groupes désignés — dont les groupes de minorités visibles —, contient des dispositions relatives à la représentation de ceux-ci au sein du marché de l’emploi. C’est aux fins de la mise en œuvre de cette loi que les recensements de la population recueillent, depuis 1996, de l’information sur l’appartenance autodéclarée à un groupe de minorités visibles. De 1996 à 2011, la proportion de Canadiens déclarant appartenir à un groupe de minorités visibles est passée de 11 % à 19 %, en grande partie en raison de la surreprésentation de cette population au sein de l’immigration.
Selon les résultats des présentes projections, la population appartenant à un groupe de minorités visibles pourrait plus que doubler d’ici 2036, atteignant entre 12,8 (scénario de faible immigration) et 16,3 millions (scénario de forte immigration) de personnes, comparativement à 6,5 millions en 2011 (tableau 5). Cette hausse serait plus rapide que celle du reste de la population, de sorte que la population appartenant à un groupe de minorités visibles représenterait une part grandissante de l’ensemble de la population canadienne. Entre 31 % et 36 % de la population appartiendrait en 2036 à l’un ou l’autre des groupes de minorités visibles. Cette proportion varierait selon le statut des générations. Elle atteindrait entre 74 % et 77 % dans le cas de la population immigrante, entre 50 % et 52 % pour celle de deuxième génération et entre 3 % et 4 % au sein de celle de troisième génération ou plus.
Il convient de noter dès maintenant que la population de minorités visibles, tout comme le reste de la population, ne constitue pas un ensemble homogène. Elle est en effet constituée de plusieurs groupes qui, définis aux fins de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, sont eux-mêmes diversifiés à plusieurs égards, notamment quant à leur proportion de personnes nées au Canada et à l’étranger. Parmi ces groupes, celui des Sud-Asiatiques demeurerait en 2036 le groupe comptant la population la plus nombreuse, avec plus de trois millions de personnes selon tous les scénarios retenus. Il serait suivi des groupes Chinois, Noirs puis Philippins. La surreprésentation des Arabes, des Philippins et des Asiatiques occidentaux dans l’immigration par rapport à leur poids démographique au sein de la population en général, si elle devait se poursuivre, pourrait contribuer à faire tripler leur population au pays. Ces trois groupes étaient déjà parmi ceux présentant les accroissements les plus rapides au pays.
D’après les résultats des projections, la composition de l’immigration selon le pays de naissance aurait un effet non négligeable sur l’importance relative de certains groupes de minorités visibles au sein de la population à la fin de la période de projection. Ainsi, la part que représenteraient les groupes de minorités visibles des Asiatiques du Sud-Est, des Coréens et des Japonais au sein de la population totale en 2036 serait la plus élevée dans le scénario de composition alternative de l’immigration par pays de naissance basée sur la période allant de 2005 à 2010.
Même si l’immigration représente un déterminant clé des changements qui viennent d’être évoqués, la descendance née au Canada de personnes de minorités visibles constitue également un facteur. En fait, il est projeté que le nombre de naissances issues des personnes appartenant à un groupe de minorités visibles continuerait de s’élever au cours des années à venir, celles-ci représentant entre 36,3 % et 43,4 % de toutes les naissances en 2036. Nés, pour une large part, des cohortes d’immigrants qui se sont établis au Canada au cours des dernières décennies, ces enfants contribueraient à hausser la part relative des personnes nées au Canada au sein de la population de minorités visibles, part qui atteindrait entre 33,3 % et 38,0 % en 2036, par rapport à 30,7 % en 2011. Ces naissances seraient aussi la principale raison expliquant que la proportion de minorités visibles serait plus élevée chez les plus jeunes générations, atteignant entre 35,7 % et 41,9 % chez les personnes de moins de 15 ans (figures 15a et 15b).
Tableau de données de la figure 15a
Âge | Reste de la population : 68,8 % de la population | Minorité visible : 31,2 % de la population | ||
---|---|---|---|---|
Hommes | Femmes | Hommes | Femmes | |
milliers | ||||
0 an | 126 | 121 | 83 | 79 |
1 an | 127 | 121 | 83 | 79 |
2 ans | 128 | 122 | 83 | 80 |
3 ans | 130 | 123 | 84 | 80 |
4 ans | 130 | 125 | 84 | 80 |
5 ans | 133 | 126 | 84 | 81 |
6 ans | 135 | 128 | 85 | 81 |
7 ans | 137 | 130 | 85 | 81 |
8 ans | 139 | 132 | 86 | 81 |
9 ans | 142 | 134 | 87 | 82 |
10 ans | 144 | 136 | 87 | 84 |
11 ans | 146 | 138 | 88 | 83 |
12 ans | 147 | 140 | 88 | 83 |
13 ans | 148 | 141 | 89 | 84 |
14 ans | 150 | 142 | 90 | 85 |
15 ans | 150 | 143 | 90 | 85 |
16 ans | 151 | 144 | 90 | 85 |
17 ans | 150 | 143 | 90 | 85 |
18 ans | 151 | 143 | 90 | 85 |
19 ans | 151 | 142 | 91 | 85 |
20 ans | 150 | 142 | 92 | 86 |
21 ans | 151 | 143 | 93 | 87 |
22 ans | 150 | 143 | 92 | 88 |
23 ans | 151 | 144 | 93 | 88 |
24 ans | 150 | 144 | 93 | 89 |
25 ans | 150 | 143 | 92 | 90 |
26 ans | 151 | 146 | 93 | 91 |
27 ans | 154 | 146 | 94 | 94 |
28 ans | 152 | 146 | 94 | 95 |
29 ans | 151 | 143 | 93 | 96 |
30 ans | 147 | 139 | 93 | 95 |
31 ans | 146 | 138 | 92 | 94 |
32 ans | 145 | 138 | 92 | 93 |
33 ans | 144 | 137 | 91 | 93 |
34 ans | 145 | 138 | 92 | 93 |
35 ans | 146 | 137 | 92 | 94 |
36 ans | 151 | 142 | 94 | 96 |
37 ans | 152 | 145 | 92 | 95 |
38 ans | 156 | 150 | 93 | 96 |
39 ans | 162 | 153 | 94 | 98 |
40 ans | 170 | 161 | 97 | 99 |
41 ans | 176 | 168 | 97 | 100 |
42 ans | 178 | 172 | 96 | 99 |
43 ans | 181 | 176 | 95 | 99 |
44 ans | 186 | 182 | 94 | 99 |
45 ans | 189 | 185 | 92 | 97 |
46 ans | 189 | 185 | 92 | 98 |
47 ans | 182 | 179 | 89 | 96 |
48 ans | 177 | 174 | 87 | 95 |
49 ans | 177 | 173 | 86 | 93 |
50 ans | 181 | 176 | 85 | 91 |
51 ans | 182 | 178 | 85 | 91 |
52 ans | 178 | 177 | 83 | 91 |
53 ans | 178 | 174 | 82 | 89 |
54 ans | 176 | 173 | 80 | 88 |
55 ans | 178 | 175 | 79 | 87 |
56 ans | 176 | 171 | 78 | 84 |
57 ans | 170 | 168 | 74 | 81 |
58 ans | 168 | 165 | 71 | 79 |
59 ans | 167 | 166 | 69 | 77 |
60 ans | 167 | 165 | 69 | 76 |
61 ans | 166 | 164 | 67 | 74 |
62 ans | 160 | 159 | 65 | 70 |
63 ans | 161 | 160 | 64 | 68 |
64 ans | 164 | 162 | 63 | 66 |
65 ans | 170 | 170 | 62 | 66 |
66 ans | 168 | 169 | 60 | 63 |
67 ans | 165 | 167 | 59 | 61 |
68 ans | 165 | 167 | 55 | 58 |
69 ans | 167 | 172 | 53 | 56 |
70 ans | 175 | 180 | 54 | 55 |
71 ans | 188 | 193 | 52 | 55 |
72 ans | 194 | 200 | 50 | 52 |
73 ans | 192 | 201 | 47 | 49 |
74 ans | 188 | 198 | 44 | 47 |
75 ans | 188 | 198 | 43 | 45 |
76 ans | 181 | 194 | 41 | 43 |
77 ans | 174 | 188 | 37 | 40 |
78 ans | 167 | 183 | 34 | 36 |
79 ans | 159 | 177 | 32 | 34 |
80 ans | 150 | 167 | 29 | 32 |
81 ans | 142 | 162 | 27 | 30 |
82 ans | 131 | 152 | 24 | 27 |
83 ans | 119 | 140 | 21 | 24 |
84 ans | 107 | 130 | 19 | 22 |
85 ans | 99 | 121 | 17 | 20 |
86 ans | 88 | 113 | 16 | 19 |
87 ans | 79 | 105 | 14 | 17 |
88 ans | 71 | 97 | 12 | 15 |
89 ans | 64 | 90 | 10 | 13 |
90 ans | 47 | 70 | 9 | 11 |
91 ans | 36 | 57 | 7 | 9 |
92 ans | 29 | 48 | 5 | 7 |
93 ans | 22 | 40 | 4 | 6 |
94 ans | 16 | 31 | 3 | 4 |
95 ans | 12 | 24 | 2 | 3 |
96 ans | 8 | 18 | 1 | 3 |
97 ans | 5 | 13 | 1 | 2 |
98 ans | 4 | 10 | 1 | 1 |
99 ans | 2 | 7 | 0 | 1 |
100 ans | 2 | 5 | 0 | 1 |
101 ans | 1 | 3 | 0 | 0 |
102 ans | 1 | 2 | 0 | 0 |
103 ans | 0 | 1 | 0 | 0 |
104 ans | 0 | 1 | 0 | 0 |
105 ans | 0 | 0 | 0 | 0 |
106 ans | 0 | 0 | 0 | 0 |
107 ans | 0 | 0 | 0 | 0 |
108 ans | 0 | 0 | 0 | 0 |
109 ans | 0 | 0 | 0 | 0 |
110 ans et plus | 0 | 0 | 0 | 0 |
Source : Statistique Canada, Demosim 2017. |
Tableau de données de la figure 15b
Âge | Reste de la population : 64,0 % de la population | Minorité visible : 36,0 % de la population | ||
---|---|---|---|---|
Hommes | Femmes | Hommes | Femmes | |
milliers | ||||
0 an | 134 | 127 | 102 | 98 |
1 an | 134 | 128 | 102 | 98 |
2 ans | 135 | 129 | 103 | 99 |
3 ans | 137 | 130 | 103 | 100 |
4 ans | 138 | 131 | 103 | 100 |
5 ans | 140 | 133 | 104 | 99 |
6 ans | 142 | 135 | 104 | 99 |
7 ans | 144 | 136 | 104 | 99 |
8 ans | 146 | 138 | 104 | 99 |
9 ans | 148 | 140 | 104 | 99 |
10 ans | 151 | 142 | 104 | 100 |
11 ans | 152 | 144 | 104 | 99 |
12 ans | 153 | 145 | 104 | 98 |
13 ans | 154 | 146 | 104 | 99 |
14 ans | 155 | 147 | 104 | 99 |
15 ans | 155 | 148 | 104 | 98 |
16 ans | 155 | 148 | 104 | 98 |
17 ans | 154 | 147 | 103 | 98 |
18 ans | 155 | 146 | 104 | 98 |
19 ans | 154 | 146 | 105 | 99 |
20 ans | 154 | 146 | 107 | 101 |
21 ans | 154 | 146 | 109 | 104 |
22 ans | 154 | 147 | 109 | 106 |
23 ans | 154 | 148 | 110 | 106 |
24 ans | 154 | 148 | 110 | 109 |
25 ans | 154 | 147 | 110 | 111 |
26 ans | 155 | 151 | 111 | 114 |
27 ans | 159 | 151 | 113 | 118 |
28 ans | 158 | 151 | 114 | 122 |
29 ans | 157 | 149 | 115 | 125 |
30 ans | 153 | 145 | 115 | 126 |
31 ans | 153 | 145 | 116 | 128 |
32 ans | 152 | 145 | 117 | 128 |
33 ans | 151 | 145 | 117 | 129 |
34 ans | 152 | 145 | 119 | 130 |
35 ans | 154 | 145 | 120 | 132 |
36 ans | 160 | 151 | 121 | 134 |
37 ans | 161 | 153 | 121 | 133 |
38 ans | 165 | 158 | 122 | 135 |
39 ans | 171 | 162 | 124 | 136 |
40 ans | 179 | 170 | 126 | 138 |
41 ans | 185 | 176 | 126 | 138 |
42 ans | 187 | 180 | 125 | 135 |
43 ans | 190 | 184 | 123 | 134 |
44 ans | 195 | 189 | 121 | 132 |
45 ans | 197 | 192 | 119 | 130 |
46 ans | 197 | 192 | 118 | 129 |
47 ans | 189 | 186 | 115 | 127 |
48 ans | 184 | 180 | 112 | 123 |
49 ans | 184 | 179 | 110 | 119 |
50 ans | 187 | 182 | 108 | 116 |
51 ans | 188 | 183 | 106 | 114 |
52 ans | 183 | 181 | 103 | 112 |
53 ans | 183 | 178 | 100 | 108 |
54 ans | 181 | 177 | 97 | 106 |
55 ans | 182 | 179 | 94 | 103 |
56 ans | 180 | 174 | 91 | 99 |
57 ans | 174 | 171 | 87 | 96 |
58 ans | 171 | 168 | 82 | 92 |
59 ans | 170 | 168 | 79 | 89 |
60 ans | 170 | 167 | 78 | 87 |
61 ans | 169 | 167 | 75 | 84 |
62 ans | 162 | 161 | 73 | 81 |
63 ans | 163 | 162 | 71 | 79 |
64 ans | 166 | 164 | 69 | 76 |
65 ans | 171 | 172 | 69 | 75 |
66 ans | 170 | 171 | 67 | 73 |
67 ans | 166 | 168 | 65 | 72 |
68 ans | 166 | 169 | 62 | 67 |
69 ans | 168 | 173 | 59 | 63 |
70 ans | 176 | 181 | 59 | 62 |
71 ans | 189 | 195 | 58 | 62 |
72 ans | 195 | 201 | 56 | 60 |
73 ans | 193 | 202 | 54 | 57 |
74 ans | 189 | 199 | 49 | 53 |
75 ans | 188 | 199 | 46 | 51 |
76 ans | 182 | 195 | 45 | 49 |
77 ans | 175 | 189 | 40 | 45 |
78 ans | 168 | 184 | 38 | 41 |
79 ans | 159 | 178 | 36 | 39 |
80 ans | 150 | 168 | 33 | 37 |
81 ans | 142 | 163 | 31 | 34 |
82 ans | 131 | 152 | 27 | 31 |
83 ans | 119 | 141 | 24 | 28 |
84 ans | 107 | 130 | 23 | 26 |
85 ans | 99 | 121 | 21 | 25 |
86 ans | 89 | 113 | 19 | 23 |
87 ans | 79 | 105 | 17 | 20 |
88 ans | 72 | 97 | 14 | 18 |
89 ans | 64 | 90 | 12 | 16 |
90 ans | 47 | 70 | 10 | 13 |
91 ans | 36 | 57 | 8 | 11 |
92 ans | 29 | 48 | 6 | 8 |
93 ans | 22 | 40 | 4 | 7 |
94 ans | 16 | 31 | 3 | 5 |
95 ans | 12 | 24 | 2 | 4 |
96 ans | 8 | 18 | 2 | 3 |
97 ans | 5 | 13 | 1 | 2 |
98 ans | 4 | 10 | 1 | 2 |
99 ans | 2 | 7 | 0 | 1 |
100 ans | 2 | 5 | 0 | 1 |
101 ans | 1 | 3 | 0 | 1 |
102 ans | 1 | 2 | 0 | 0 |
103 ans | 0 | 1 | 0 | 0 |
104 ans | 0 | 1 | 0 | 0 |
105 ans | 0 | 0 | 0 | 0 |
106 ans | 0 | 0 | 0 | 0 |
107 ans | 0 | 0 | 0 | 0 |
108 ans | 0 | 0 | 0 | 0 |
109 ans | 0 | 0 | 0 | 0 |
110 ans et plus | 0 | 0 | 0 | 0 |
Source : Statistique Canada, Demosim 2017. |
Au sein de la population en âge de travailler (15 à 64 ans), d’un intérêt particulier pour l’application de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, entre 34,7 % et 39,9 % appartiendraient à un groupe de minorités visibles en 2036, en forte hausse par rapport à 2011 (19,6 %). Bien que plus élevée chez les plus jeunes personnes au sein de ce groupe d’âge, c’est parmi les personnes de 45 à 64 ans que leur hausse serait la plus rapide. C’est que ce groupe d’âge verrait ses nombreux effectifs de baby-boomersNote 50 atteindre l’âge de 65 ans d’ici 2031, ceux-ci étant remplacés en grande partie par des cohortes comprenant de plus larges proportions d’immigrants récents et de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles. Au sein de la population âgée de 65 ans et plus, cette proportion demeurerait inférieure à la moyenne nationale.
La proportion de la population en âge de travailler qui appartiendrait à un groupe de minorités visibles serait à la hausse dans toutes les régions du pays, selon tous les scénarios retenus (figure 16). Elle demeurerait plus faible à l’extérieur des RMR, et atteindrait les niveaux les plus élevés dans les régions où les immigrants représentent le pourcentage de la population le plus grand. Elle s’élèverait ainsi à plus de 40 % selon tous les scénarios dans les RMR de Toronto, Vancouver, Edmonton, Calgary, Winnipeg et Abbotsford – Mission, en 2036.
Tableau de données de la figure 16
Lieu de résidence | Estimée | Projetée - Scénario de référence | Différence entre le maximum et le scénario de référence | Différence entre le minimum et le scénario de référence |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
Toronto | 47,6 | 68,6 | 1,7 | 2,5 |
Vancouver | 45,8 | 64,9 | 1,2 | 2,9 |
Calgary | 27,4 | 51,9 | 1,9 | 5,3 |
Abbotsford - Mission | 25,4 | 46,0 | 1,5 | 3,3 |
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | 22,5 | 40,9 | 2,3 | 3,4 |
Edmonton | 22,2 | 45,5 | 2,0 | 5,5 |
Montréal | 20,5 | 40,4 | 1,6 | 2,9 |
Winnipeg | 20,1 | 50,9 | 2,5 | 8,9 |
Canada | 19,6 | 38,3 | 1,7 | 3,6 |
Windsor | 17,1 | 38,4 | 2,0 | 3,4 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | 16,5 | 35,8 | 2,1 | 3,4 |
Hamilton | 14,8 | 30,3 | 1,8 | 2,7 |
Guelph | 14,3 | 30,2 | 1,6 | 2,6 |
London | 13,4 | 25,6 | 1,8 | 2,9 |
Victoria | 11,5 | 21,2 | 0,9 | 2,0 |
Saskatoon | 11,4 | 39,6 | 2,5 | 12,5 |
Oshawa | 11,3 | 26,2 | 1,0 | 1,4 |
Regina | 10,7 | 43,2 | 2,9 | 14,4 |
Halifax | 9,0 | 20,9 | 1,4 | 2,6 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | 8,6 | 24,7 | 1,6 | 2,8 |
St. Catharines - Niagara | 7,3 | 17,1 | 1,7 | 2,1 |
Barrie | 6,5 | 14,7 | 0,9 | 1,2 |
Kingston | 6,4 | 12,2 | 0,8 | 1,5 |
Kelowna | 6,3 | 14,9 | 0,6 | 1,4 |
Brantford | 5,7 | 9,5 | 0,5 | 0,8 |
Reste de l'Alberta | 5,5 | 15,5 | 1,3 | 3,3 |
Territoires | 5,3 | 13,3 | 1,2 | 3,4 |
Reste de la Colombie-Britannique | 4,6 | 9,1 | 0,5 | 1,0 |
Sherbrooke | 4,5 | 11,5 | 1,1 | 2,0 |
Peterborough | 3,7 | 6,5 | 0,4 | 0,6 |
Moncton | 3,5 | 12,1 | 1,4 | 4,5 |
Saint John | 3,5 | 14,3 | 1,6 | 4,4 |
Île-du-Prince-Édouard | 3,3 | 20,1 | 2,5 | 11,6 |
Québec | 3,1 | 8,3 | 0,8 | 1,3 |
Thunder Bay | 3,0 | 8,7 | 0,6 | 1,3 |
Reste du Manitoba | 3,0 | 13,1 | 1,2 | 3,7 |
Grand Sudbury | 2,9 | 5,6 | 0,6 | 0,7 |
St-John's | 2,6 | 9,5 | 0,9 | 1,6 |
Reste de la Saskatchewan | 2,5 | 14,1 | 1,5 | 6,3 |
Trois-Rivières | 2,4 | 8,2 | 0,9 | 1,3 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | 2,3 | 5,2 | 0,2 | 0,5 |
Reste de l'Ontario | 2,2 | 4,6 | 0,3 | 0,5 |
Reste du Nouveau-Brunswick | 1,8 | 7,6 | 0,9 | 2,3 |
Reste du Québec | 0,9 | 3,2 | 0,2 | 0,4 |
Saguenay | 0,8 | 3,5 | 0,4 | 0,6 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | 0,6 | 2,1 | 0,3 | 0,4 |
Source : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (données ajustées) et Demosim 2017. |
Les données de la figure 16 montrent par ailleurs que dans plusieurs régions, l’ampleur de la hausse de la proportion de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles au sein de la population en âge de travailler dépendrait davantage de la répartition géographique future des immigrants à leur arrivée que du nombre total d’immigrants admis à l’échelon canadien. Dans 13 régions, l’hypothèse la plus défavorable à la hausse de la proportion de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles au sein de la population âgée de 15 à 64 ans serait celle d’un retour à une répartition géographique des immigrants sur le territoire canadien à leur arrivée semblable à celle qui prévalait au début des années 2000 (scénario de répartition géographique alternative basée sur la période 2000 à 2005). À l’opposé, ce même scénario est celui qui engendrerait la plus forte croissance de personnes âgées de 15 à 64 ans appartenant à un groupe de minorités visibles dans toutes les RMR de l’Ontario, à l’exception de Kingston, Brantford et Thunder Bay.
ReligionsNote 51
Au cours des dernières décennies, la population canadienne a vu son profil religieux connaître de profondes transformations. Alors qu’au Recensement de 1981 environ 90 % des Canadiens se déclaraient de confession chrétienne, cette proportion avait diminué à 67 % 30 ans plus tard, en 2011. Au cours de cette période, on a par ailleurs vu la proportion de personnes n’ayant aucune appartenance religieuse passer de 7 % à 24 % et celles de personnes de confessions non-chrétiennes passer de 3 % à 9 %. Si la tendance à la désaffiliation chez les chrétiens – surtout chez les protestants – a constitué un facteur d’accroissement de la population sans aucune appartenance religieuse, l’immigration en provenance de pays de traditions diverses aura contribué largement à la hausse de la proportion de personnes de confessions religieuses autres que chrétiennes.
Selon les scénarios élaborés dans le cadre des présentes projections, ces tendances devraient se poursuivre d’ici 2036 (figures 17a et 17b). À ce moment, la proportion de chrétiens au sein de la population aurait poursuivi son déclin et atteindrait entre 52 % et 56 %. Les protestants, qui étaient majoritaires jusqu’au milieu du XXe siècle, formeraient alors moins de 14 % de la population. Les catholiques de leur côté demeureraient le groupe religieux comptant le plus d’effectifs, soit entre 12,2 et 14,4 millions d’adhérents (par rapport à 13,3 millions en 2011), mais ils ne représenteraient plus qu’entre 29,2 % et 32,8 % de la population (comparativement à 38,8 % en 2011).
Tableau de données de la figure 17a
Année | Aucune appartenance religieuse | Catholique | Protestant | Orthodoxe chrétien | Autre chrétien | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Maximum | Minimum | Maximum | Minimum | Maximum | Minimum | Maximum | Minimum | Maximum | Minimum | |
pourcentage | ||||||||||
2011 | 24,0 | 24,0 | 38,8 | 38,8 | 21,9 | 21,9 | 1,7 | 1,7 | 4,8 | 4,8 |
2016 | 26,8 | 25,3 | 37,5 | 36,6 | 19,8 | 19,3 | 1,7 | 1,7 | 5,7 | 5,4 |
2021 | 29,1 | 26,3 | 36,3 | 34,5 | 17,9 | 17,1 | 1,8 | 1,7 | 6,4 | 5,9 |
2026 | 31,1 | 27,1 | 35,1 | 32,6 | 16,4 | 15,2 | 1,8 | 1,6 | 7,1 | 6,4 |
2031 | 32,9 | 27,7 | 34,0 | 30,8 | 15,0 | 13,7 | 1,9 | 1,6 | 7,8 | 6,8 |
2036 | 34,6 | 28,2 | 32,9 | 29,1 | 13,7 | 12,3 | 1,9 | 1,6 | 8,4 | 7,2 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Tableau de données de la figure 17b
Année | Bouddhiste | Hindou | Juif | Musulman | Sikh | Autres religions | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Maximum | Minimum | Maximum | Minimum | Maximum | Minimum | Maximum | Minimum | Maximum | Minimum | Maximum | Minimum | |
pourcentage | ||||||||||||
2011 | 1,1 | 1,1 | 1,5 | 1,5 | 1,0 | 1,0 | 3,2 | 3,2 | 1,4 | 1,4 | 0,6 | 0,6 |
2016 | 1,3 | 1,2 | 1,8 | 1,8 | 1,0 | 1,0 | 4,0 | 3,9 | 1,6 | 1,6 | 0,6 | 0,6 |
2021 | 1,4 | 1,2 | 2,1 | 2,0 | 1,0 | 0,9 | 4,8 | 4,4 | 1,9 | 1,8 | 0,7 | 0,6 |
2026 | 1,5 | 1,2 | 2,4 | 2,2 | 1,0 | 0,9 | 5,6 | 4,8 | 2,1 | 2,0 | 0,7 | 0,6 |
2031 | 1,7 | 1,2 | 2,7 | 2,3 | 0,9 | 0,9 | 6,4 | 5,2 | 2,4 | 2,2 | 0,7 | 0,6 |
2036 | 1,8 | 1,3 | 2,9 | 2,5 | 0,9 | 0,9 | 7,2 | 5,6 | 2,7 | 2,3 | 0,7 | 0,6 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Le nombre de personnes sans appartenance religieuse continuerait d’augmenter et pourrait représenter entre 28,2 % et 34,6 % de tous les Canadiens en 2036. Dans la mesure où la population sans appartenance religieuse est sous-représentée au sein de l’immigration, c’est la tendance à la désaffiliation religieuse, surtout chez les protestants et les catholiques nés au Canada, qui constituerait le moteur principal de cet accroissement. La population sans appartenance religieuse pourrait d’ailleurs compter en 2036 davantage d’effectifs que celle de religion catholique. Selon les présentes projections, seul un ralentissement de la tendance à la désaffiliation (tel que suggéré dans le scénario de mobilité religieuse alternative utilisant les tendances de 1991 à 2001) permettrait aux catholiques de demeurer plus nombreux.
Ce sont cependant les religions non chrétiennes qui connaîtraient l’accroissement le plus rapide, leur population doublant dans presque tous les scénarios retenus de 2011 à 2036. Ensemble, les religions non chrétiennes regrouperaient entre 13 % et 16 % des Canadiens en 2036. Parmi elles, les confessions musulmane, hindoue et sikhe, surreprésentées dans l’immigration par rapport à leur poids dans l’ensemble de la population, verraient le nombre de leurs adhérents s’accroître plus rapidement, bien qu’elles continueraient de ne représenter qu’une part modeste de l’ensemble de la population canadienne. Il est à noter que la population de chrétiens autres que catholiques, protestants et orthodoxes, elle aussi surreprésentée dans l’immigration, pourrait plus que doublerNote 52.
L’immigration, combinée à la tendance à la désaffiliation, contribuerait ainsi à la poursuite de la marche vers un Canada qui serait, en 2036, marqué par un plus grand pluralisme religieux. Ce pluralisme peut être mesuré au moyen de l’indice de diversité religieuse qui, utilisé par le Pew Research Center, a été adapté aux données canadiennes dans le cadre du présent exercice de projection (encadré 5). Cet indice prend une valeur de zéro lorsque toute la population fait partie du même groupe (absence de diversité) et de 10 lorsque la population est répartie de manière uniforme au sein des groupes religieux qui la composent (diversité maximale). Cet indice permet de comparer la diversité religieuse au fil du temps, puis d’une région à l’autre. Les résultats sont présentés à la figure 18.
Début de la zone de texte
Encadré 5 — Indice de diversité religieuse
L’indice de diversité religieuse utilisé dans le cadre de ces projections est une adaptation à la situation canadienne de celui utilisé par le Pew Research Center dans l’article intitulé : Global Religious Diversity: Half of the Most Religiously Diverse Countries are in Asia-Pacific Region (Pew Research Center, 2014), lui-même inspiré de l’indice d’Herfindahl-Hirschman (Johnson et Grim, 2013). Dans le présent rapport, les groupes religieux retenus dans le calcul de l’indice sont les chrétiens, les musulmans, les hindous, les bouddhistes, les sikhs, les juifs, les personnes ayant une autre religion et les personnes n’ayant aucune appartenance religieuse. Pour obtenir plus de renseignements sur la méthodologie utilisée pour calculer l’indice de diversité religieuse, veuillez consulter l’article du Pew Research Center (2014).
Fin de la zone de texte
Tableau de données de la figure 18
Région | Estimé | Projeté - Scénario de référence | Différence entre le maximum et le scénario de référence | Différence entre le minimum et le scénario de référence |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
Vancouver | 7,4 | 7,7 | 0,2 | 0,1 |
Toronto | 7,1 | 8,1 | 0,1 | 0,1 |
Calgary | 6,7 | 7,5 | 0,0 | 0,1 |
Edmonton | 6,3 | 7,3 | 0,1 | 0,1 |
Reste de la Colombie-Britannique | 6,3 | 6,3 | 0,2 | 0,1 |
Territoires | 5,3 | 6,1 | 0,0 | 0,2 |
Reste de l'Alberta | 5,3 | 6,2 | 0,0 | 0,1 |
Ottawa - Gatineau | 5,3 | 6,8 | 0,1 | 0,2 |
Manitoba | 5,3 | 6,6 | 0,0 | 0,2 |
Reste de l'Ontario | 4,9 | 6,3 | 0,0 | 0,2 |
Saskatchewan | 4,8 | 6,6 | 0,0 | 0,3 |
Montréal | 4,8 | 6,7 | 0,1 | 0,2 |
Nouvelle-Écosse | 4,3 | 5,8 | 0,0 | 0,4 |
Nouveau-Brunswick | 3,1 | 5,3 | 0,0 | 0,6 |
Île-du-Prince-Édouard | 3,1 | 6,0 | 0,1 | 0,6 |
Reste du Québec | 2,0 | 4,4 | 0,0 | 0,8 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 1,5 | 4,3 | 0,0 | 0,9 |
Note : Cette figure présente l’indice de diversité religieuse pour 17 régions du Canada. L’indice peut prendre une valeur allant de 0 à 10. La valeur 0 signifie l’absence complète de diversité religieuse, c’est-à-dire que toute la population aurait la même religion. Un score de 10 indique une diversité religieuse maximale, c’est-à-dire que la population est répartie de manière uniforme entre tous les groupes religieux considérés. Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (données ajustées) et Demosim 2017. |
Les résultats de la figure 18 montrent que la diversité religieuse serait, selon les scénarios des présentes projections, à la hausse dans toutes les régions d’ici 2036. Cette hausse relèverait de deux facteurs principaux qui agissent de manière conjointe dans la plupart des régions : la hausse de la proportion de la population sans appartenance religieuse et la hausse de la proportion de la population ayant une religion non-chrétienne. Si le premier facteur relève davantage des changements à l’œuvre au sein de la population née au Canada et le second davantage de l’immigration, tous deux concourent à une baisse de la proportion de la population qui est de confession chrétienne.
La diversification serait plus marquée dans les régions qui étaient en 2011 les plus homogènes du point de vue religieux. Cela est essentiellement le cas des régions de l’est du pays (au Québec et dans les provinces de l’Atlantique) où une vaste majorité de la population était de confessions chrétiennes. Dans ces régions, la diversification de la population du point de vue religieux provient pour une large part du phénomène de désaffiliation, la hausse de la proportion que représentent les religions non chrétiennes y contribuant aussi partout, mais dans une mesure moindre. En 2036, malgré cette diversification, c’est encore au Québec et dans les provinces de l’Atlantique que se trouveraient les régions canadiennes les moins diversifiées du point de vue religieux.
La situation serait différente dans les régions qui étaient déjà plus diversifiées en 2011 du point de vue religieux, notamment les RMR de Vancouver, Toronto, Calgary et Edmonton (toutes des RMR qui comptaient déjà en 2011 une forte proportion d’immigrants au sein de leur population). Ces régions poursuivraient leur diversification, surtout sous l’effet de la hausse de la proportion de personnes de religions non chrétiennes. À la fin de la période de projection, ces quatre RMR demeureraient les plus diversifiées sur le plan religieux.
La région du reste de la Colombie-Britannique, c’est-à-dire l’ensemble de la Colombie-Britannique à l’extérieur de Vancouver, fait figure d’exception en ce que l’indice de diversité religieuse serait à peu près stable (très légère hausse) d’ici 2036. C’est que cette région comptait la plus forte proportion de personnes sans appartenance religieuse au pays en 2011 (47 %). La proportion de personnes de religions non chrétiennes y serait à la hausse, mais celle de personnes sans appartenance religieuse également. Or, la population déclarant ne pas avoir une appartenance religieuse y devenant majoritaire, la hausse du poids qu’elle représente deviendrait un facteur d’homogénéisation, donc agissant à l’inverse de la hausse de la proportion de personnes non chrétiennes.
Provinces, territoires et régions métropolitaines de recensement en bref
Cette section présente, pour chacune des régions faisant partie de la projection, une sélection d’indicateurs résumant ses principaux résultats. Regroupés selon la province et une sélection de régions (Montréal, Toronto, Vancouver et une région combinant les trois territoires), ces indicateurs sont présentés sous forme de tableaux et de figures accompagnés d’un bref commentaire. Cette section constitue un complément à la section analytique principale de ce rapport, laquelle comprend de multiples comparaisons interrégionales. Le lecteur intéressé à obtenir davantage de résultats de projection quant aux répercussions de divers aspects de l’immigration sur la composition de la population et une analyse des facteurs à l’œuvre dans les changements qu’elles pourraient connaître au cours des années à venir est invité à consulter la section précédente. Il peut également consulter les annexes du présent document.
Dans cette section, seuls les sept scénarios analysés dans le rapport sont considérés dans la présentation des résultats. Il est à noter qu’il arrive assez fréquemment à l’échelon régional que les scénarios qui ne sont qu’en annexe, particulièrement les scénarios de migration interne alternative, présentent des valeurs en-dehors des fourchettes présentées dans cette section. Il convient toutefois de mentionner que dans la très grande majorité des cas, cela ne fait qu’élargir très légèrement la fourchette de résultats et, par conséquent, n’en modifie pas les grandes conclusions.
Terre-Neuve-et-Labrador
- En 2011, les immigrants représentaient 1,8 % de l’ensemble de la population de Terre-Neuve-et-Labrador. En 2036, cette proportion augmenterait pour atteindre entre 3,1 % et 4,6 % de la population de la province, soit très en deçà de la moyenne canadienne (entre 24,5 % et 30,0 %). L’augmentation de la proportion d’immigrants serait influencée autant par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada que par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national.
- À la fin de la période de projection, entre 39,2 % et 44,4 % des immigrants de Terre-Neuve-et-Labrador seraient d’origine asiatique, alors que ceux originaires d’Europe représenteraient entre 22,7 % et 26,0 % de la population immigrante. Les principaux lieux de naissance des immigrants à la fin de la période de projection seraient l’Europe du Nord et l’Asie du Sud.
- Malgré une hausse de tous les indicateurs de diversité d’ici 2036, Terre-Neuve-et-Labrador demeurerait la province canadienne la moins diversifiée sur le plan ethnoculturel, du moins selon les indicateurs retenus.
- La RMR de St-John’s serait le lieu de résidence de la majorité des immigrants de la province à la fin de la période de projection (entre 75,4 % et 76,2 %), et ce, tout comme en 2011 (64,8 %).
Tableau de données de la figure 19
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
St-John's | |||||
2011 Estimée | 1 | 3 | 2 | 0 | 0 |
2036 Référence | 2 | 3 | 6 | 2 | 0 |
2036 Faible immigration | 2 | 2 | 4 | 2 | 0 |
2036 Forte immigration | 2 | 3 | 7 | 2 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 2 | 2 | 5 | 2 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 2 | 2 | 5 | 2 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 3 | 3 | 6 | 2 | 0 |
Reste de Terre-Neuve-et-Labrador | |||||
2011 Estimée | 1 | 2 | 1 | 0 | 0 |
2036 Référence | 1 | 1 | 1 | 1 | 0 |
2036 Faible immigration | 1 | 1 | 1 | 0 | 0 |
2036 Forte immigration | 1 | 2 | 2 | 1 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 1 | 1 | 1 | 0 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 1 | 1 | 1 | 0 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 1 | 2 | 1 | 1 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Île-du-Prince-Édouard
- En 2011, l’Île-du-Prince-Édouard comptait au sein de sa population 5,1 % d’immigrants, une proportion bien en deçà de la moyenne canadienne (20,7 %). D’ici 2036, cette proportion augmenterait selon tous les scénarios pour atteindre entre 7,9 % et 19,5 % de la population. La proportion d’immigrants serait davantage influencée par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada que par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national.
- En 2036, entre 55,9 % et 73,9 % des immigrants de la province proviendraient d’Asie, alors que ceux originaires d’Europe représenteraient entre 15,3 % et 25,8 % de la population immigrante. Les principaux lieux de naissance des immigrants seraient l’Asie de l’Est, l’Asie de l’Ouest et centrale et Moyen-Orient.
- Malgré le fait que la diversité ethnoculturelle de la population de l’Île-du-Prince-Édouard augmenterait entre 2011 et 2036 selon tous les indicateurs analysés, cette province continuerait d’être l’une des moins diversifiées parmi toutes les provinces canadiennes à la fin de la période de projection.
Tableau de données de la figure 20
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
2011 Estimée | 2 | 3 | 3 | 0 | 0 |
2036 Référence | 2 | 5 | 21 | 1 | 0 |
2036 Faible immigration | 2 | 4 | 14 | 1 | 0 |
2036 Forte immigration | 2 | 5 | 25 | 1 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 2 | 4 | 17 | 1 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 2 | 3 | 7 | 0 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 3 | 5 | 20 | 1 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Nouvelle-Écosse
- En 2011, la population immigrante de la Nouvelle-Écosse représentait 5,3 % de l’ensemble de la population, une proportion bien en deçà de la moyenne canadienne (20,7 %). D’ici 2036, la proportion d’immigrants au sein de la population de la province augmenterait pour atteindre entre 7,7 % et 10,7 %. L’augmentation de la proportion d’immigrants serait influencée autant par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada que par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national.
- En 2036, entre 38,4 % et 41,7 % des immigrants de la province proviendraient d’Asie, alors que ceux originaires d’Europe ne représenteraient plus qu’entre 27,1 % et 29,1 % de la population immigrante. Les principaux lieux de naissance des immigrants seraient l’Europe du Nord et l’Asie de l’Ouest et centrale et Moyen-Orient.
- Tout comme pour les autres provinces de l’Atlantique, on assisterait à une hausse de la diversité ethnoculturelle en Nouvelle-Écosse d’ici 2036, selon tous les indicateurs de diversité analysés. La Nouvelle-Écosse continuerait à être moins diversifiée que la moyenne canadienne en 2036.
- Comme cela était le cas en 2011 (64,9 %), Halifax serait le lieu de résidence de la majorité des immigrants vivant en Nouvelle-Écosse à la fin de la période de projection (entre 74,7 % et 76,3 %).
Tableau de données de la figure 21
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Halifax | |||||
2011 Estimée | 6 | 12 | 12 | 3 | 0 |
2036 Référence | 10 | 15 | 32 | 10 | 0 |
2036 Faible immigration | 8 | 12 | 23 | 8 | 0 |
2036 Forte immigration | 11 | 17 | 36 | 12 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 10 | 15 | 31 | 10 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 9 | 13 | 25 | 8 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 10 | 16 | 32 | 9 | 1 |
Reste de la Nouvelle-Écosse | |||||
2011 Estimée | 6 | 9 | 2 | 0 | 0 |
2036 Référence | 6 | 9 | 4 | 2 | 0 |
2036 Faible immigration | 5 | 8 | 3 | 1 | 0 |
2036 Forte immigration | 6 | 10 | 5 | 2 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 6 | 9 | 4 | 1 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 5 | 8 | 4 | 1 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 6 | 10 | 4 | 1 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Nouveau-Brunswick
- En 2011, la population immigrante du Nouveau-Brunswick représentait 3,9 % de l’ensemble de la population. D’ici 2036, cette proportion augmenterait pour atteindre entre 5,6 % et 9,7 %, un pourcentage qui demeurerait très en deçà de la moyenne canadienne (entre 24,5 % et 30,0 %). L’augmentation de la proportion d’immigrants serait influencée autant par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée que par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national.
- À la fin de la période de projection, entre 43,2 % et 51,2 % des immigrants de la province seraient originaires d’Asie, alors que ceux originaires d’Europe représenteraient entre 22,3 % et 24,9 % de la population immigrante. Les principaux lieux de naissance des immigrants seraient l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est.
- Malgré une hausse de tous les indicateurs de diversité d’ici 2036, le Nouveau-Brunswick demeurerait l’une des provinces les moins diversifiées sur le plan ethnoculturel au Canada, du moins selon les indicateurs retenus.
- Contrairement à ce qui a été observé dans les autres provinces, la majorité des immigrants du Nouveau-Brunswick résiderait à l’extérieur des RMR (entre 54,0 % et 58,3 % en 2036). Cette proportion était de 59,9 % en 2011. En 2036, les RMR de Moncton et de Saint John comprendraient chacune entre un cinquième à un quart des immigrants de la province selon tous les scénarios de projection.
- La proportion d’immigrants au sein de la population de Moncton et Saint John augmenterait dans tous les scénarios. Ainsi, entre 5,4 % et 10,6 % de la population de Moncton et entre 7,1 % et 12,0 % de celle de Saint John serait immigrante en 2036.
Tableau de données de la figure 22
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Moncton | |||||
2011 Estimée | 2 | 2 | 2 | 1 | 0 |
2036 Référence | 2 | 2 | 7 | 3 | 0 |
2036 Faible immigration | 1 | 2 | 4 | 2 | 0 |
2036 Forte immigration | 2 | 2 | 8 | 3 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 2 | 2 | 5 | 2 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 1 | 1 | 3 | 2 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 2 | 2 | 7 | 3 | 0 |
Saint John | |||||
2011 Estimée | 1 | 2 | 2 | 0 | 0 |
2036 Référence | 2 | 2 | 9 | 0 | 0 |
2036 Faible immigration | 1 | 2 | 6 | 0 | 0 |
2036 Forte immigration | 2 | 2 | 11 | 0 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 2 | 2 | 7 | 0 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 1 | 2 | 5 | 0 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 2 | 2 | 9 | 0 | 0 |
Reste du Nouveau-Brunswick | |||||
2011 Estimée | 7 | 6 | 3 | 1 | 0 |
2036 Référence | 7 | 10 | 14 | 3 | 0 |
2036 Faible immigration | 6 | 7 | 10 | 2 | 0 |
2036 Forte immigration | 7 | 11 | 16 | 3 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 6 | 8 | 12 | 2 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 5 | 6 | 8 | 2 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 8 | 10 | 12 | 3 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Québec
- En 2011, la proportion d’immigrants au sein de l’ensemble de la population du Québec s’élevait à 12,7 %. Cette proportion était inférieure de 8 points de pourcentage à la moyenne canadienne. En 2036, la part que représenteraient les immigrants augmenterait pour atteindre entre 17,8 % et 22,4 %. L’augmentation de la proportion d’immigrants au Québec serait influencée davantage par la part des immigrants que recevrait le Québec dans l’ensemble canadien que par le volume total d’immigrants admis au Canada.
- Comparativement aux autres provinces, le Québec se distingue par l’origine et la composition de son immigration, notamment sur le plan linguistique, cette province étant responsable de la sélection de ses immigrants économiques en vertu de l’Accord Canada-Québec relatif à l’immigration et à l’admission temporaire des aubains. De manière générale, le Québec continuerait de présenter la plus forte proportion d’immigrants en provenance d’Afrique et des Amériques parmi toutes les provinces. Ainsi, en 2036, entre 28,7 % et 30,4 % des immigrants résidant au Québec seraient originaires d’Afrique (par rapport à entre 7,6 % et 8,4 % pour le Canada hors Québec) et entre 21,6 % et 22,4 % des Amériques (par rapport à entre 12,6 % et 13,2 % pour le Canada hors Québec).
- Globalement, malgré une hausse de la diversité ethnoculturelle d’ici 2036 selon tous les indicateurs de diversité analysés, le Québec continuerait de présenter un visage moins diversifié sur le plan ethnoculturel que le Canada dans son ensemble.
- En 2036, la proportion de personnes n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue maternelle atteindrait entre 19,1 % et 22,4 % (12,9 % en 2011), celle de personnes de religions non chrétiennes entre 9,4 % et 12,1 % (5,6 % en 2011) et celle de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles parmi la population âgée de 15 à 64 ans entre 24,4 % et 28,5 % (11,2 % en 2011).
- La RMR de Montréal continuerait d’être le lieu de résidence de la majorité des immigrants de la province. Près de neuf immigrants du Québec sur dix y habiteraient en 2036, tout comme cela était le cas en 2011.
- Les résultats des projections montrent également que la proportion d’immigrants nés en Afrique augmenterait dans toutes les RMR du Québec, et ils constitueraient le groupe d’immigrants le plus important dans toutes ces RMR, hormis celles de Montréal (à égalité avec ceux d’origine asiatique) et de Québec (à égalité avec ceux d’origine européenne)
Montréal
- En 2011, la proportion d’immigrants au sein de la RMR de Montréal était de 22,7 %. Entre 2011 et 2036, cette proportion augmenterait pour atteindre entre 28,4 % et 34,2 %. Comme pour l’ensemble du Québec, l’augmentation de la proportion d’immigrants au sein de la population de Montréal serait influencée davantage par la part des immigrants que recevrait le Québec dans l’ensemble canadien que par le volume total d’immigrants admis au Canada.
- À la fin de la période de projection, entre 28,9 % et 30,3 % des immigrants de Montréal seraient originaires d’Afrique, entre 29,6 % et 30,3 % d’Asie, entre 21,2 % et 22,2 % des Amériques et entre 17,5 % et 19,8 % d’Europe.
- En 2036, la proportion de personnes n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue maternelle atteindrait entre 30,6 % et 34,5 % (23,2 % en 2011), celle de personnes de religions non chrétiennes entre 15,4 % et 19,3 % (10,6 % en 2011), et celle de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles parmi la population âgée de 15 à 64 ans entre 37,5 % et 42,0 % (20,5 % en 2011).
- Parmi toutes les régions du Québec, la RMR de Montréal continuerait à être de loin la plus diversifiée sur le plan ethnoculturel à la fin de la période de projection. Seule cette RMR dans cette province aurait une diversité ethnoculturelle supérieure à la moyenne canadienne à la fin de la période de projection, selon les indicateurs retenus.
Tableau de données de la figure 23a
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
2011 Estimée | 196 | 264 | 256 | 163 | 1 |
2036 Référence | 378 | 306 | 520 | 516 | 2 |
2036 Faible immigration | 313 | 260 | 428 | 409 | 2 |
2036 Forte immigration | 419 | 334 | 578 | 580 | 3 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 396 | 318 | 543 | 543 | 3 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 379 | 306 | 520 | 515 | 2 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 364 | 341 | 508 | 497 | 9 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Tableau de données de la figure 23b
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Reste du Québec | |||||
2011 Estimée | 13 | 25 | 6 | 5 | 0 |
2036 Référence | 18 | 31 | 12 | 17 | 0 |
2036 Faible immigration | 16 | 27 | 10 | 14 | 0 |
2036 Forte immigration | 20 | 33 | 14 | 19 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 19 | 32 | 13 | 18 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 18 | 31 | 12 | 17 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 19 | 32 | 12 | 16 | 2 |
Québec | |||||
2011 Estimée | 8 | 13 | 5 | 7 | 0 |
2036 Référence | 14 | 20 | 9 | 20 | 0 |
2036 Faible immigration | 11 | 16 | 7 | 15 | 0 |
2036 Forte immigration | 16 | 22 | 10 | 23 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 15 | 21 | 9 | 21 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 14 | 20 | 9 | 20 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 16 | 22 | 9 | 18 | 0 |
Ottawa - Gatineau (partie québécoise) | |||||
2011 Estimée | 7 | 10 | 7 | 8 | 0 |
2036 Référence | 19 | 14 | 19 | 29 | 0 |
2036 Faible immigration | 16 | 12 | 15 | 23 | 0 |
2036 Forte immigration | 22 | 15 | 21 | 33 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 21 | 14 | 19 | 31 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 20 | 14 | 19 | 30 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 19 | 15 | 18 | 27 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Tableau de données de la figure 23c
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Sherbrooke | |||||
2011 Estimée | 4 | 4 | 2 | 3 | 0 |
2036 Référence | 6 | 6 | 4 | 7 | 0 |
2036 Faible immigration | 5 | 5 | 3 | 5 | 0 |
2036 Forte immigration | 6 | 6 | 5 | 8 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 6 | 6 | 5 | 7 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 6 | 6 | 4 | 7 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 6 | 6 | 4 | 6 | 0 |
Trois-Rivières | |||||
2011 Estimée | 1 | 1 | 0 | 1 | 0 |
2036 Référence | 2 | 1 | 1 | 2 | 0 |
2036 Faible immigration | 2 | 1 | 1 | 2 | 0 |
2036 Forte immigration | 3 | 2 | 1 | 3 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 3 | 2 | 1 | 3 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 2 | 1 | 1 | 3 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 3 | 2 | 1 | 2 | 0 |
Saguenay | |||||
2011 Estimée | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 |
2036 Référence | 0 | 1 | 1 | 2 | 0 |
2036 Faible immigration | 0 | 1 | 0 | 1 | 0 |
2036 Forte immigration | 0 | 1 | 1 | 2 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 0 | 1 | 1 | 2 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 0 | 1 | 1 | 2 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 0 | 1 | 0 | 1 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Ontario
- En 2011, l’Ontario était la province qui comptait la plus grande proportion (28,5 %) d’immigrants au sein de sa population parmi toutes les provinces canadiennes. En 2036, cette proportion augmenterait, pour atteindre entre 29,7 % et 36,1 %. L’augmentation de la proportion d’immigrants serait influencée autant par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée que par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national.
- En 2036, si la composition de l’immigration demeurait similaire à celle observée au cours des périodes récentes, environ trois immigrants sur cinq en Ontario seraient nés en Asie (entre 58,6 % et 61,2 %), alors que moins d’un sur cinq serait originaire d’Europe (entre 15,3 % et 17,8 %). Les principaux lieux de naissance des immigrants de l’Ontario seraient l’Asie du Sud et l’Asie de l’Est.
- Tout comme en 2011, l’Ontario demeurerait, en 2036 la province canadienne la plus diversifiée selon les indicateurs ethnoculturels retenus. De 2011 à 2036, tous les indicateurs de diversité seraient à la hausse selon tous les scénarios.
- En 2036, la proportion de personnes n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue maternelle atteindrait entre 31,0 % et 36,2 % (25,9 % en 2011), celle de personnes de religions non chrétiennes entre 17,2 % et 20,8 % (12,3 % en 2011), et celle de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles parmi la population âgée de 15 à 64 ans entre 42,4 % et 48,2 % (26,5 % en 2011).
- À la fin de la période de projection, entre 73,4 % et 74,5 % des immigrants de l’Ontario habiterait la RMR de Toronto, comparativement à 70,1 % en 2011.
- À l’exception de Toronto, Ottawa – Gatineau (partie ontarienne), Kitchener – Cambridge – Waterloo et Windsor, toutes les régions de l’Ontario présenteraient un portrait ethnoculturel moins diversifié que la moyenne canadienne en 2036 selon les indicateurs retenus. Dans cette province, c’est à Grand Sudbury, dans le reste de l’Ontario, à Peterborough et à Thunder Bay que la diversité serait la plus faible à la fin de la période de projection, tout comme cela était le cas en 2011.
Toronto
- Toronto demeurerait d’ici 2036 la RMR canadienne comptant la plus grande proportion d’immigrants selon tous les scénarios. À la fin de la période de projection, entre 46,0 % et 52,8 % de sa population aurait le statut d’immigrant (comparativement à 46,0 % en 2011). Elle demeurerait aussi la RMR au Canada la plus diversifiée selon les indicateurs projetés en 2036.
- À la fin de la période de projection, entre 65,0 % et 67,3 % des immigrants de Toronto seraient originaires d’Asie, entre 13,4 % et 14,1 %, des Amériques, et entre 11,8 % et 13,5 %, d’Europe.
- En 2036, la proportion de personnes n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue maternelle atteindrait entre 48,4 % et 53,4 % (42,5 % en 2011), celle de personnes de religions non chrétiennes entre 27,8 % et 32,3 % (22,2 % en 2011), et celle de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles parmi la population âgée de 15 à 64 ans entre 66,1 % et 70,2 % (47,6 % en 2011).
- Parmi toutes les régions du Canada, la RMR de Toronto continuerait à être la plus diversifiée sur le plan ethnoculturel à la fin de la période de projection.
Tableau de données de la figure 24a
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
2011 Estimée | 417 | 690 | 1 390 | 142 | 7 |
2036 Référence | 571 | 520 | 2 781 | 302 | 14 |
2036 Faible immigration | 486 | 465 | 2 238 | 244 | 12 |
2036 Forte immigration | 615 | 548 | 3 064 | 333 | 16 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 599 | 537 | 2 950 | 319 | 15 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 646 | 566 | 3 239 | 348 | 16 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 583 | 564 | 2 733 | 278 | 18 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Tableau de données de la figure 24b
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Ottawa - Gatineau (partie ontarienne) | |||||
2011 Estimée | 34 | 62 | 92 | 27 | 1 |
2036 Référence | 57 | 47 | 170 | 68 | 1 |
2036 Faible immigration | 46 | 42 | 136 | 53 | 1 |
2036 Forte immigration | 63 | 49 | 188 | 76 | 2 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 60 | 48 | 180 | 72 | 2 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 66 | 50 | 196 | 79 | 2 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 55 | 50 | 165 | 62 | 2 |
Hamilton | |||||
2011 Estimée | 22 | 96 | 47 | 9 | 1 |
2036 Référence | 38 | 73 | 104 | 22 | 1 |
2036 Faible immigration | 31 | 66 | 84 | 17 | 1 |
2036 Forte immigration | 41 | 76 | 114 | 24 | 2 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 40 | 75 | 109 | 23 | 2 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 43 | 78 | 119 | 25 | 2 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 39 | 77 | 101 | 20 | 2 |
Kitchener - Cambridge - Waterloo | |||||
2011 Estimée | 17 | 55 | 36 | 6 | 0 |
2036 Référence | 26 | 43 | 93 | 20 | 1 |
2036 Faible immigration | 22 | 39 | 73 | 15 | 1 |
2036 Forte immigration | 28 | 45 | 103 | 22 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 27 | 44 | 98 | 20 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 29 | 46 | 107 | 22 | 1 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 27 | 46 | 91 | 18 | 1 |
London | |||||
2011 Estimée | 16 | 45 | 26 | 4 | 0 |
2036 Référence | 26 | 29 | 52 | 8 | 1 |
2036 Faible immigration | 21 | 26 | 41 | 7 | 1 |
2036 Forte immigration | 29 | 30 | 58 | 9 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 28 | 29 | 55 | 9 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 30 | 30 | 60 | 10 | 1 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 29 | 30 | 52 | 8 | 1 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Tableau de données de la figure 24c
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Windsor | |||||
2011 Estimée | 11 | 31 | 28 | 4 | 0 |
2036 Référence | 17 | 20 | 56 | 12 | 0 |
2036 Faible immigration | 14 | 19 | 45 | 9 | 0 |
2036 Forte immigration | 18 | 21 | 61 | 14 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 18 | 20 | 58 | 13 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 20 | 21 | 62 | 14 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 17 | 21 | 53 | 11 | 0 |
St. Catharines - Niagara | |||||
2011 Estimée | 13 | 42 | 10 | 3 | 0 |
2036 Référence | 16 | 23 | 21 | 7 | 1 |
2036 Faible immigration | 14 | 22 | 17 | 6 | 1 |
2036 Forte immigration | 18 | 24 | 23 | 8 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 17 | 24 | 22 | 8 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 19 | 24 | 24 | 9 | 1 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 16 | 24 | 20 | 7 | 1 |
Oshawa | |||||
2011 Estimée | 13 | 31 | 12 | 2 | 0 |
2036 Référence | 20 | 23 | 35 | 8 | 1 |
2036 Faible immigration | 18 | 22 | 30 | 7 | 1 |
2036 Forte immigration | 21 | 24 | 38 | 9 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 21 | 23 | 37 | 9 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 22 | 24 | 39 | 9 | 1 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 20 | 24 | 35 | 8 | 1 |
Guelph | |||||
2011 Estimée | 3 | 13 | 11 | 1 | 0 |
2036 Référence | 5 | 10 | 23 | 2 | 0 |
2036 Faible immigration | 5 | 9 | 19 | 2 | 0 |
2036 Forte immigration | 6 | 10 | 25 | 3 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 6 | 10 | 24 | 3 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 6 | 10 | 25 | 3 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 5 | 10 | 23 | 2 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Tableau de données de la figure 24d
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Barrie | |||||
2011 Estimée | 4 | 14 | 4 | 1 | 0 |
2036 Référence | 8 | 15 | 13 | 3 | 0 |
2036 Faible immigration | 7 | 14 | 11 | 2 | 0 |
2036 Forte immigration | 9 | 15 | 14 | 3 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 9 | 15 | 14 | 3 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 9 | 16 | 15 | 3 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 8 | 15 | 13 | 3 | 0 |
Kingston | |||||
2011 Estimée | 3 | 11 | 4 | 1 | 0 |
2036 Référence | 4 | 7 | 8 | 1 | 0 |
2036 Faible immigration | 4 | 7 | 7 | 1 | 0 |
2036 Forte immigration | 5 | 8 | 9 | 2 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 4 | 8 | 9 | 2 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 5 | 8 | 9 | 2 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 4 | 8 | 8 | 1 | 0 |
Brantford | |||||
2011 Estimée | 2 | 10 | 3 | 0 | 0 |
2036 Référence | 3 | 6 | 5 | 1 | 0 |
2036 Faible immigration | 3 | 6 | 4 | 1 | 0 |
2036 Forte immigration | 3 | 6 | 5 | 1 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 3 | 6 | 5 | 1 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 3 | 6 | 5 | 1 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 3 | 6 | 5 | 1 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Tableau de données de la figure 24e
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Thunder Bay | |||||
2011 Estimée | 1 | 8 | 2 | 0 | 0 |
2036 Référence | 1 | 3 | 4 | 0 | 0 |
2036 Faible immigration | 1 | 3 | 3 | 0 | 0 |
2036 Forte immigration | 1 | 3 | 4 | 0 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 1 | 3 | 4 | 0 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 1 | 3 | 4 | 0 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 1 | 3 | 4 | 0 | 0 |
Grand Sudbury | |||||
2011 Estimée | 1 | 7 | 1 | 0 | 0 |
2036 Référence | 1 | 3 | 2 | 1 | 0 |
2036 Faible immigration | 1 | 3 | 2 | 1 | 0 |
2036 Forte immigration | 2 | 3 | 2 | 1 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 2 | 3 | 2 | 1 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 2 | 3 | 2 | 1 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 1 | 3 | 2 | 1 | 0 |
Peterborough | |||||
2011 Estimée | 2 | 6 | 2 | 0 | 0 |
2036 Référence | 1 | 4 | 3 | 1 | 0 |
2036 Faible immigration | 1 | 4 | 3 | 0 | 0 |
2036 Forte immigration | 1 | 4 | 4 | 1 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 1 | 4 | 3 | 1 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 2 | 4 | 4 | 1 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 1 | 4 | 3 | 1 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Manitoba
- En 2011, la population immigrante du Manitoba représentait 15,7 % de l’ensemble de la population. À la fin de la période de projection, cette proportion augmenterait pour atteindre entre 22,4 % et 32,6 %. La proportion d’immigrants au Manitoba serait proche de la moyenne canadienne en 2036. L’augmentation de la proportion d’immigrants au Manitoba serait davantage influencée par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada que par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national.
- À la fin de la période de projection, entre 60,7 % et 66,6 % des immigrants du Manitoba seraient d’origine asiatique, alors que ceux originaires d’Europe représenteraient entre 12,3 % et 19,1 % de la population immigrante. Les principaux lieux de naissance de ces immigrants seraient l’Asie du Sud-Est et l’Asie du Sud.
- D’ici 2036, selon tous les indicateurs de diversité retenus, on assisterait à une hausse de la diversité ethnoculturelle du Manitoba, et ce, dans tous les scénarios. Cependant, cette hausse serait de beaucoup ralentie si la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada était similaire à celle estimée entre 2000 et 2005 au cours des 25 prochaines années.
- En 2036, la grande majorité des immigrants du Manitoba serait concentrée à Winnipeg (entre 77,1 % et 81,8 %), tout comme cela était le cas en 2011 (79,5 %).
- La proportion d’immigrants au sein de la population de Winnipeg augmenterait dans tous les scénarios pour atteindre entre 29,2 % et 40,5 % en 2036 (20,7 % en 2011), surpassant ainsi la moyenne canadienne dans tous les scénarios.
Tableau de données de la figure 25
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Winnipeg | |||||
2011 Estimée | 18 | 44 | 81 | 10 | 1 |
2036 Référence | 28 | 37 | 299 | 51 | 1 |
2036 Faible immigration | 24 | 31 | 221 | 37 | 1 |
2036 Forte immigration | 31 | 39 | 340 | 59 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 26 | 34 | 253 | 43 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 23 | 29 | 187 | 31 | 1 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 31 | 47 | 271 | 41 | 2 |
Reste du Manitoba | |||||
2011 Estimée | 14 | 17 | 7 | 1 | 0 |
2036 Référence | 19 | 28 | 37 | 9 | 0 |
2036 Faible immigration | 15 | 22 | 26 | 6 | 0 |
2036 Forte immigration | 21 | 31 | 43 | 10 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 17 | 24 | 31 | 7 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 14 | 20 | 22 | 5 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 22 | 50 | 37 | 6 | 0 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Saskatchewan
- En 2011, les immigrants représentaient 6,9 % de la population de la Saskatchewan. D’ici 2036, cette proportion augmenterait pour atteindre entre 11,6 % et 23,8 %, une proportion qui demeurerait inférieure à la moyenne canadienne. L’augmentation plus ou moins rapide de la proportion d’immigrants serait davantage influencée par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada que par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national.
- À la fin de la période de projection, entre 62,1 % et 72,2 % des immigrants de la Saskatchewan seraient d’origine asiatique, alors que ceux originaires d’Europe représenteraient entre 12,4 % et 20,2 % de la population immigrante. Comme dans les autres provinces des Prairies, les principaux lieux de naissance des immigrants en Saskatchewan seraient l’Asie du Sud-Est et l’Asie du Sud.
- D’ici 2036, selon tous les indicateurs de diversité retenus, la diversité ethnoculturelle de la Saskatchewan serait en hausse dans tous les scénarios. Cependant, tout comme au Manitoba, cette hausse serait de beaucoup ralentie si la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada était similaire à celle estimée entre 2000 et 2005 durant toute la durée de la projection. À la fin de la période de projection, la Saskatchewan demeurerait la province des Prairies la moins diversifiée sur le plan ethnoculturel.
- En 2036, la Saskatchewan continuerait d’être l’une des provinces comptant une part importante d’immigrants résidant à l’extérieur d’une RMR. Ainsi, près d’un immigrant sur quatre (soit entre 25,5 % et 30,1 %) habiterait à l’extérieur d’une RMR en 2036, comparativement à 29,2 % en 2011.
- La proportion d’immigrants au sein des RMR de Saskatoon et Regina pourrait, soit augmenter très lentement, soit croître très rapidement (voire même tripler en 25 ans) selon le scénario retenu. Cette augmentation dépendrait largement de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada.
Tableau de données de la figure 26
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Saskatoon | |||||
2011 Estimée | 3 | 7 | 16 | 2 | 0 |
2036 Référence | 8 | 13 | 84 | 10 | 1 |
2036 Faible immigration | 6 | 10 | 59 | 7 | 0 |
2036 Forte immigration | 9 | 14 | 97 | 11 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 6 | 8 | 51 | 6 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 5 | 7 | 37 | 5 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 10 | 22 | 73 | 10 | 1 |
Regina | |||||
2011 Estimée | 3 | 6 | 12 | 2 | 0 |
2036 Référence | 7 | 8 | 81 | 8 | 0 |
2036 Faible immigration | 5 | 7 | 58 | 6 | 0 |
2036 Forte immigration | 7 | 9 | 94 | 9 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 5 | 6 | 49 | 5 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 4 | 5 | 35 | 4 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 7 | 12 | 65 | 8 | 0 |
Reste de la Saskatchewan | |||||
2011 Estimée | 4 | 9 | 7 | 1 | 0 |
2036 Référence | 7 | 16 | 46 | 7 | 0 |
2036 Faible immigration | 5 | 12 | 33 | 5 | 0 |
2036 Forte immigration | 7 | 18 | 54 | 8 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 5 | 11 | 27 | 4 | 0 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 4 | 8 | 19 | 3 | 0 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 8 | 27 | 47 | 8 | 1 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Alberta
- En 2011, la proportion d’immigrants au sein de l’ensemble de la population de l’Alberta s’élevait à 18,1 %. Cette proportion était inférieure de 2,6 points de pourcentage à la moyenne canadienne. D’ici 2036, la proportion d’immigrants augmenterait pour atteindre entre 23,6 % et 31,0 % de la population de la province. Tout comme pour les autres provinces des Prairies, l’augmentation de la proportion d’immigrants serait davantage influencée par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada que par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national.
- En fin de projection, entre 59,4 % et 63,4 % des immigrants de l’Alberta seraient d’origine asiatique, alors que ceux originaires d’Europe représenteraient entre 12,4 % et 16,2 % de la population immigrante. Les principaux lieux de naissance des immigrants seraient l’Asie du Sud-Est et l’Asie du Sud.
- D’ici 2036, selon tous les indicateurs de diversité retenus, on assisterait à une hausse de la diversité ethnoculturelle en Alberta, et ce, dans tous les scénarios. Tout comme en 2011, l’Alberta demeurerait la province des Prairies la plus diversifiée sur le plan ethnoculturel en 2036. De façon générale, l’Alberta présenterait un portrait ethnoculturel très similaire à celui projeté pour l’ensemble du Canada à la fin de la période de projection.
- En 2036, la proportion de personnes n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue maternelle atteindrait entre 25,5 % et 31,6 % (19,1 % en 2011), celle de personnes de religions non chrétiennes entre 12,5 % et 15,5 % (8,1 % en 2011), et celle de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles parmi la population âgée de 15 à 64 ans entre 34,3 % et 41,6 % (18,3 % en 2011).
- La grande majorité des immigrants en Alberta demeurerait concentrée dans les deux RMR de la province (entre 86,1 % et 86,7 % en 2036, par rapport à 84,5 % en 2011). En 2036, Calgary serait le lieu de résidence d’environ la moitié des immigrants de l’Alberta, alors qu’Edmonton serait le lieu de résidence d’environ le tiers des immigrants de la province.
- La proportion d’immigrants au sein de la population de Calgary et d’Edmonton augmenterait dans tous les scénarios. Ainsi, Calgary compterait en 2036 entre 32,7 % et 40,8 % d’immigrants. À Edmonton, cette proportion serait entre 26,1 % et 33,8 %.
Tableau de données de la figure 27
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Calgary | |||||
2011 Estimée | 39 | 80 | 179 | 28 | 4 |
2036 Référence | 96 | 106 | 601 | 96 | 8 |
2036 Faible immigration | 78 | 89 | 468 | 74 | 6 |
2036 Forte immigration | 106 | 114 | 670 | 107 | 8 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 83 | 93 | 493 | 79 | 7 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 76 | 86 | 439 | 70 | 6 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 104 | 132 | 573 | 89 | 8 |
Edmonton | |||||
2011 Estimée | 27 | 66 | 126 | 23 | 4 |
2036 Référence | 64 | 69 | 412 | 89 | 7 |
2036 Faible immigration | 52 | 59 | 316 | 69 | 6 |
2036 Forte immigration | 71 | 74 | 462 | 100 | 8 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 56 | 61 | 335 | 74 | 6 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 52 | 57 | 295 | 66 | 5 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 67 | 85 | 385 | 82 | 8 |
Reste de l'Alberta | |||||
2011 Estimée | 26 | 45 | 26 | 7 | 2 |
2036 Référence | 43 | 56 | 118 | 28 | 3 |
2036 Faible immigration | 35 | 47 | 87 | 21 | 2 |
2036 Forte immigration | 47 | 60 | 135 | 31 | 3 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 36 | 49 | 92 | 22 | 3 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 33 | 45 | 78 | 19 | 2 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 46 | 72 | 100 | 27 | 3 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Colombie-Britannique
- En 2011, les immigrants représentaient 27,5 % de la population de la Colombie-Britannique. D’ici 2036, cette proportion augmenterait pour atteindre entre 29,5 % et 35,1 %. L’augmentation de la proportion d’immigrants de la province serait davantage influencée par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national que par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada.
- En 2036, si la composition de l’immigration selon le pays de naissance demeurait similaire à ce qui a été observé récemment durant toute la durée de la projection, la proportion d’immigrants d’origine asiatique au sein de la population immigrante atteindrait entre 68,9 % et 70,6 %, alors que celle d’immigrants originaires d’Europe représenterait entre 14,6 % et 16,0 %. Les principaux lieux de naissance des immigrants de cette province à la fin de la période de projection seraient l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est.
- Tout comme en 2011, la Colombie-Britannique demeurerait l’une des provinces canadiennes les plus diversifiées en 2036, selon les indicateurs ethnoculturels utilisés. Entre 2011 et 2036, tous les indicateurs de diversité seraient en hausse selon tous les scénarios.
- En 2036, la proportion de personnes n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue maternelle atteindrait entre 32,1 % et 36,7 % (26,4 % en 2011), celle de personnes de religions non chrétiennes entre 14,3 % et 17,3 % (11,2 % en 2011), et celle de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles parmi la population âgée de 15 à 64 ans entre 42,0 % et 46,9 % (28,4 % en 2011).
- En 2036, entre 80,0 % et 81,0 % de tous les immigrants de la province vivraient à Vancouver, une proportion similaire à celle estimée en 2011 (76,5 %).
- À l’exception de Vancouver et d’Abbotsford – Mission, toutes les régions de la Colombie-Britannique présenteraient un portrait ethnoculturel moins diversifié que la moyenne canadienne en 2036, du moins selon les indicateurs ethnoculturels retenus.
Vancouver
- En 2011, la proportion d’immigrants au sein de la RMR de Vancouver était de 40,0 %. De 2011 à 2036, cette proportion augmenterait pour atteindre entre 42,1 % et 48,5 %. Tout comme pour l’ensemble de la Colombie-Britannique, l’augmentation de la proportion d’immigrants au sein de la population de Vancouver serait davantage influencée par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national que par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada.
- À la fin de la période de projection, entre 76,7 % et 77,8 % des immigrants de Vancouver seraient originaires d’Asie, alors que ceux originaires d’Europe représenteraient entre 10,2 % et 11,1 % de la population immigrante.
- En 2036, la proportion de personnes n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue maternelle atteindrait entre 48,1 % et 52,9 % (40,7 % en 2011), celle de personnes de religions non chrétiennes entre 20,3 % et 23,8 % (16,9 % en 2011), et celle de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles parmi la population âgée de 15 à 64 ans entre 62,0 % et 66,2 % (45,8 % en 2011).
- Vancouver demeurerait, avec Toronto, l’une des deux RMR au Canada les plus diversifiées sur le plan ethnoculturel à la fin de la période de projection.
Tableau de données de la figure 28a
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
2011 Estimée | 63 | 180 | 650 | 29 | 24 |
2036 Référence | 113 | 157 | 1 190 | 50 | 27 |
2036 Faible immigration | 93 | 135 | 962 | 41 | 23 |
2036 Forte immigration | 122 | 168 | 1 308 | 54 | 29 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 118 | 163 | 1 260 | 52 | 28 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 115 | 159 | 1 214 | 50 | 28 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 115 | 164 | 1 180 | 46 | 27 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Tableau de données de la figure 28b
Région / Scénario | Amériques | Europe | Asie | Afrique | Océanie et autres |
---|---|---|---|---|---|
milliers | |||||
Reste de la Colombie-Britannique | |||||
2011 Estimée | 28 | 98 | 26 | 5 | 4 |
2036 Référence | 34 | 77 | 49 | 12 | 7 |
2036 Faible immigration | 30 | 69 | 40 | 10 | 6 |
2036 Forte immigration | 37 | 81 | 55 | 13 | 7 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 36 | 79 | 51 | 12 | 7 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 35 | 77 | 49 | 12 | 7 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 35 | 79 | 47 | 11 | 7 |
Victoria | |||||
2011 Estimée | 10 | 32 | 18 | 3 | 1 |
2036 Référence | 15 | 26 | 33 | 5 | 2 |
2036 Faible immigration | 13 | 24 | 27 | 4 | 2 |
2036 Forte immigration | 16 | 28 | 36 | 6 | 3 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 16 | 27 | 34 | 6 | 2 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 15 | 26 | 33 | 5 | 2 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 15 | 27 | 32 | 5 | 2 |
Abbotsford - Mission | |||||
2011 Estimée | 4 | 10 | 25 | 1 | 1 |
2036 Référence | 5 | 9 | 49 | 3 | 1 |
2036 Faible immigration | 4 | 8 | 39 | 2 | 1 |
2036 Forte immigration | 5 | 9 | 53 | 3 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 5 | 9 | 51 | 3 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 5 | 9 | 49 | 3 | 1 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 5 | 9 | 49 | 2 | 1 |
Kelowna | |||||
2011 Estimée | 3 | 16 | 5 | 1 | 1 |
2036 Référence | 7 | 18 | 14 | 2 | 1 |
2036 Faible immigration | 6 | 15 | 12 | 2 | 1 |
2036 Forte immigration | 7 | 19 | 16 | 2 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2005-2010 | 7 | 18 | 15 | 2 | 1 |
2036 Répartition géographique alternative 2000-2005 | 7 | 18 | 14 | 2 | 1 |
2036 Composition alternative de l'immigration | 7 | 18 | 14 | 2 | 1 |
Sources : Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 (ajustée) et Demosim 2017. |
Territoires
- En 2011, la population immigrante représentait 6,8 % de l’ensemble de la population totale des territoires, lesquels sont peuplés en grande partie par des personnes ayant une identité autochtone. En 2036, la proportion d’immigrants au sein de la population des territoires pourrait atteindre entre 8,4 % et 12,8 % de la population des territoires. Les résultats des différents scénarios montrent que l’augmentation de la proportion d’immigrants dans les territoires serait davantage influencée par les variations de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada que par le changement du nombre d’immigrants à l’échelon national.
- En 2036, la proportion d’immigrants originaires d’Asie pourrait varier entre 50,2 % et 55,8 % en 2036, alors que les immigrants originaires d’Europe représenteraient entre 20,0 % et 21,7 % de la population immigrante des territoires à la fin de la période de projection. Les principaux lieux de naissance des immigrants vivant dans les territoires en 2036 seraient l’Asie du Sud-Est et l’Europe de l’Ouest.
- À la fin de la période de projection, entre 12,7 % et 22,4 % de la population du Yukon (11,2 % en 2011), entre 9,6 % et 13,1 % de celle des Territoires du Nord-Ouest (7,1 % en 2011) et entre 3,3 % et 4,4 % de celle du Nunavut (1,9 % en 2011) seraient des immigrants.
Conclusion
Le présent rapport avait pour objectif de produire des résultats de projection de 2011 à 2036 permettant de mesurer l’influence de divers aspects de l’immigration – le volume d’immigrants, la composition selon le pays de naissance ainsi que la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada – sur la diversité ethnoculturelle au Canada et dans ses régions. La diversité ethnoculturelle est mesurée à l’aide de certains indicateurs tels que le lieu de naissance, l’appartenance à un groupe de minorités visibles, la religion et la langue maternelle.
Les différents scénarios de projection élaborés à cet effet montrent que la proportion d’immigrants, de personnes ayant une langue maternelle autre que le français ou l’anglais, de personnes de religion autre que chrétienne et de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles augmenterait au sein de la population canadienne d’ici 2036. En d’autres termes, le Canada serait plus diversifié en 2036 qu’il ne l’était en 2011, et ce, dans toutes les régions du pays, du moins selon les indicateurs retenus.
Alors que le niveau d’immigration aurait une incidence directe sur la vitesse à laquelle la population canadienne se diversifierait dans les prochaines années, dans certaines régions la rapidité de la diversification de la population dépendrait davantage de la répartition géographique des immigrants à leur arrivée au Canada que du nombre d’immigrants admis annuellement à l’échelon national. Par exemple, les résultats des projections montrent que si une plus forte proportion d’immigrants arrivant au Canada s’installait en Ontario durant toute la durée des projections, comme cela a été observé lors de la période allant de 2000 à 2005, la diversité ethnoculturelle dans toutes les provinces de l’Atlantique et des Prairies (particulièrement en Saskatchewan) s’accroîtrait beaucoup moins rapidement. À l’inverse, si ces régions recevaient une plus grande proportion d’immigrants s’installant au Canada, comme cela a été observé récemment, elles se diversifieraient plus rapidement sur le plan ethnoculturel.
Par ailleurs, selon les scénarios développés dans le cadre des présentes projections, un retour à une immigration ayant une composition selon le pays de naissance semblable à celle de la période 2005-2010 aurait peu d’incidence sur la rapidité avec laquelle la population canadienne et celle de ses régions se diversifieraient dans les prochaines années puisque, au cours des années récentes, la composition de l’immigration est demeurée essentiellement asiatique.
Il convient de rappeler au lecteur que ces projections sont sujettes à plusieurs sources d’incertitude notamment celles liées aux sources de données, à l’estimation des composantes et aux hypothèses quant à l’évolution future des composantes considérées, incertitudes qui pourraient influer sur les résultats.
Enfin, rappelons que le choix des hypothèses et des scénarios ne vise pas à prédire le futur mais plutôt à fournir aux utilisateurs de données un portrait de la population canadienne si certaines conditions étaient réunies. Étant donné qu’il est impossible de connaître le futur, plusieurs scénarios ont été développés de façon à circonscrire un large éventail de possibilités plausibles en regard, entre autres, des données et des tendances passées. Pour cette raison, l’utilisateur de ces projections est invité à considérer l’ensemble de la fourchette des résultats plutôt que de rechercher un scénario qui paraît plus probable.
Annexes
Tableau A1. Population selon le statut des générations et le continent de naissance des immigrants, le lieu de résidence et le scénario de projection, Canada, 2011 et 2036
2011 - Population de base (estimée)
2036 - Projection selon le scénario de référence
2036 - Projection selon le scénario de faible immigration
2036 - Projection selon le scénario de forte immigration
2036 - Projection selon le scénario de faible croissance
2036 - Projection selon le scénario de forte croissance
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (2006 à 2011)
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (2001 à 2006)
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (1996 à 2001)
Tableau A2. Population selon le groupe de minorités visibles, le lieu de résidence et le scénario de projection, Canada, 2011 et 2036
2011 - Population de base (estimée)
2036 - Projection selon le scénario de référence
2036 - Projection selon le scénario de faible immigration
2036 - Projection selon le scénario de forte immigration
2036 - Projection selon le scénario de faible croissance
2036 - Projection selon le scénario de forte croissance
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (2006 à 2011)
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (2001 à 2006)
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (1996 à 2001)
Tableau A3. Population selon la religion, le lieu de résidence et le scénario de projection, Canada, 2011 et 2036
2011 - Population de base (estimée)
2036 - Projection selon le scénario de référence
2036 - Projection selon le scénario de faible immigration
2036 - Projection selon le scénario de forte immigration
2036 - Projection selon le scénario de mobilité religieuse alternative (1991 à 2001)
2036 - Projection selon le scénario de faible croissance
2036 - Projection selon le scénario de forte croissance
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (2006 à 2011)
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (2001 à 2006)
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (1996 à 2001)
Tableau A4. Indicateurs de structure par âge selon le statut des générations et le continent de naissance des immigrants, le groupe de minorités visibles et la religion, Canada, 2011 et 2036
2011 - Population de base (estimée)
2036 - Projection selon le scénario de référence
2036 - Projection selon le scénario de faible immigration
2036 - Projection selon le scénario de forte immigration
2036 - Projection selon le scénario de faible croissance
2036 - Projection selon le scénario de forte croissance
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (2006 à 2011)
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (2001 à 2006)
2036 - Projection selon le scénario de migration interne alternative (1996 à 2001)
Bibliographie
ABEL, Guy J. 2015. Estimates of Global Bilateral Migration Flows by Gender between 1960 and 2010, présentation faite lors de la réunion de la Population Association of America, San Diego, mai et juin 2015.
BÉLANGER, Alain, et Stéphane GILBERT. 2003. « La fécondité des immigrantes et de leurs filles nées au Canada », Rapport sur l’état de la population du Canada, 2002, produit no 91-209 au catalogue de Statistique Canada, Ottawa, p. 135 à 161.
BIBBY, Reginald. 2000. « Canada’s Mythical Religious Mosaic: Some Census Findings », Journal for the Scientific Study of Religion, volume 39, no 2.
BOHNERT, Nora. 2014. « Chapitre 2 : Enquête d’opinion sur les tendances démographiques futures », dans BOHNERT, Nora, Jonathan CHAGNON, Simon COULOMBE, Patrice DION et Laurent MARTEL (éditeurs), Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) : rapport technique sur la méthodologie et les hypothèses, no 91-620 au catalogue de Statistique Canada.
BOHNERT, Nora, et Patrice DION. 2014. « Chapitre 5 : Projection de l’immigration internationale », dans BOHNERT, Nora, Jonathan CHAGNON, Simon COULOMBE, Patrice DION et Laurent MARTEL (éditeurs), Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) : rapport technique sur la méthodologie et les hypothèses, no 91-620 au catalogue de Statistique Canada.
BOHNERT, Nora, Patrice DION, et Jonathan CHAGNON. 2014. « Chapitre 6 : Projection de l’émigration », dans BOHNERT, Nora, Jonathan CHAGNON, Simon COULOMBE, Patrice DION et Laurent MARTEL (éditeurs), Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) : rapport technique sur la méthodologie et les hypothèses, no 91-620 au catalogue de Statistique Canada.
CARON-MALENFANT, Éric, et Alain BÉLANGER. 2006. « La fécondité des femmes de minorités visibles au Canada », Rapport sur l’état de la population du Canada, 2003 et 2004, no 91-209 au catalogue de Statistique Canada.
CARON-MALENFANT, Éric. 2015. « Le modèle de projections démographiques Demosim : mise à jour et nouveaux développements », Recueil du Symposium de 2014 de Statistique Canada : Au-delà des méthodes traditionnelles d’enquêtes : l’adaptation à un monde en évolution.
CARON-MALENFANT, Éric, Anne GOUJON et Vegard SKIRBEKK. À paraître. « Religious mobility of immigrants to Canada ».
CHAGNON, Jonathan. 2013. « Migrations : internationales, 2010 et 2011 », Rapport sur l’état de la population du Canada, no 91-209 au catalogue de Statistique Canada.
CHAGNON, Jonathan, Patrice DION, et Nora BOHNERT. 2014. « Chapitre 7 : Projection des résidents non permanents », dans BOHNERT, Nora, Jonathan CHAGNON, Simon COULOMBE, Patrice DION et Laurent MARTEL (éditeurs), Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) : rapport technique sur la méthodologie et les hypothèses, no 91-620 au catalogue de Statistique Canada.
COLEMAN, David. 2006. « Immigration and Ethnic Change in Low-Fertility Countries: A Third Demographic Transition », Population and Development Review, volume 32, no 3.
CORBEIL, Jean-Pierre, et René HOULE. 2014. « Les transferts linguistiques chez les adultes allophones de la région métropolitaine de Montréal : une approche longitudinale », Cahiers québécois de démographie, volume 43, no 1.
DION, Patrice, et Simon COULOMBE. 2008. « Portrait de la mobilité des Canadiens en 2006 : trajectoires et caractéristiques des migrants », Rapport sur l’état de la population du Canada, 2005 et 2006, no 91-209 au catalogue de Statistique Canada.
DION, Patrice, et Nora BOHNERT. 2014. « Chapitre 3 : Projection de la fécondité », dans BOHNERT, Nora, Jonathan CHAGNON, Simon COULOMBE, Patrice DION et Laurent MARTEL (éditeurs), Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) : rapport technique sur la méthodologie et les hypothèses, no 91-620 au catalogue de Statistique Canada.
DION, Patrice, Nora BOHNERT, Simon COULOMBE et Laurent MARTEL. 2014. « Chapitre 4 : Projection de la mortalité », dans BOHNERT, Nora, Jonathan CHAGNON, Simon COULOMBE, Patrice DION et Laurent MARTEL (éditeurs), Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) : rapport technique sur la méthodologie et les hypothèses, no 91-620 au catalogue de Statistique Canada.
GOUJON. Anne, Éric CARON-MALENFANT et Vegard SKIRBEKK. 2015. « Towards a Catholic North America? », dans Stanley D. Brunn (éditeur), The Changing World Religion Map: Sacred Places, Identities, Practices and Politics, Springer.
GREENBERG, Lawson, et Claude NORMANDIN. 2011. « Variations en matière d’espérance de vie à la naissance », Coup d’œil sur la santé, no 82-624 au catalogue de Statistique Canada.
HOULE, René, Hélène MAHEUX et l’équipe Demosim. 2016. « Immigration Trends in Canada, 1871-2031 », présentation faite lors de la 18e National Metropolis Conference à Toronto, Getting Results: Migration, Opportunities and Good Governance.
JOHNSON, Todd M., et Brian J. GRIM. 2013. « Chapter 3. Religious Diversity », The World’s Religions in Figures: An Introduction to International Religious Demography.
LACHAPELLE, Réjean et Jean-François LEPAGE. 2010. « Les langues au Canada – Recensement de 2006 », Nouvelles perspectives canadiennes, produit n° CH3-2/8-2010 au catalogue de Patrimoine canadien.
LEPAGE, Jean-François. 2011. « L’oubli de la langue maternelle : les données du recensement sous-estiment-elles les transferts linguistiques », Cahiers québécois de démographie, volume 40, no 1.
MARTEL, Laurent. 2013. « Mortalité : aperçu, 2010 et 2011 », Rapport sur l’état de la population du Canada, no 91-209 au catalogue de Statistique Canada.
MCINNIS, Marvin. 2000. « Chapter 12 : Canada’s Population in the Twentieth Century », dans HAINES, Michael R. et Richard H. STECKEL (éditeurs), A Population History of North America, Cambridge University Press.
MORENCY, Jean-Dominique, et Éric CARON-MALENFANT. 2014. « Variations de la fécondité selon diverses caractéristiques au recensement », présentation faite lors du colloque de l’Association des démographes du Québec, Congrès de l’ACFAS 2014 (Montréal).
OMARIBA, D. Walter Rasugu, Edward NG et Bilkis VISSANDJÉE. 2014. « Differences between immigrants at various durations of residence and host population in all-cause mortality, Canada, 1991-2006 », Population Studies, A Journal of Demography.
Pew Research Center. 2014. « Global Religious Diversity: Half of the Most Religiously Diverse Countries are in Asia-Pacific Region ».
SABOURIN, Patrick, et Alain BÉLANGER. 2015. « Microsimulation of Language Dynamics in a Multilingual Region with High Immigration », International Journal of Microsimulation, International Microsimulation Association, volume 8, no 1.
SANDER, Nikola, Guy J. ABEL, Ramon BAUER et Johannes SCHMIDT. 2014. « Visualising Migration Flow Data with Circular Plots », Vienna Institute of Demography, document de travail.
SMITH, Stanley K. 1986. « Accounting for migration in cohort-component projections of state and local populations », Demography, volume 23, no 1.
STATISTIQUE CANADA. 2008. « La croissance démographique au Canada », Regard sur la démographie canadienne, n° 91-003 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2010. Projections de la diversité de la population canadienne, 2006 à 2031, no 91-551 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2011. Projections de la population selon l’identité autochtone au Canada, 2006 à 2031, no 91-552 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2012a. Les générations au Canada, âge et sexe, Recensement de 2011, no 98-311 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2012b. Dictionnaire du Recensement, 2011, no 98-301 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2013a. Immigration et diversité ethnoculturelle au Canada, Enquête nationale auprès des ménages, 2011, no 99-010 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2013b. Statut des générations : les enfants nés au Canada de parents immigrants, Enquête nationale auprès des ménages, 2011, no 99-010 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2013c. Dictionnaire de l’Enquête nationale auprès des ménages, 2011, no 99-000 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2013d. Guide de référence sur le lieu de naissance, le statut des générations, la citoyenneté et l’immigration, Enquête nationale auprès des ménages, 2011, no 99-010 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2014a. Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038), no 91-520 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2014b. Projections démographiques pour le Canada (2013 à 2063), les provinces et les territoires (2013 à 2038) : rapport technique sur la méthodologie et les hypothèses, no 91-620 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2015. Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, 2011 à 2036, no 91-552 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2017a. Demosim : un aperçu des méthodes et sources de données, Demosim 2017, no 91-621 au catalogue de Statistique Canada.
STATISTIQUE CANADA. 2017b. Projections linguistiques pour le Canada, 2011 à 2036, no 89-657 au catalogue de Statistique Canada.
TJEPKEMA, Michael, Russel WILLKINS et Andrea LONG. 2012. « Mortalité par cause selon le niveau de scolarité au Canada : une étude de suivi sur 16 ans », Rapports sur la santé, no 82-003 au catalogue de Statistique Canada, volume 23, n° 3.
TROVATO, Frank, et David ODYNAK. 2011. « Sex differences in life expectancy in Canada: immigrant and native born population », Journal of Biosocial Science, volume 43.
VANG, Zoua, Jennifer SIGOUIN, Astrid FLENON et Alain GAGNON. 2015. « The Healthy Immigrant Effect in Canada: A Systematic Review », Population Change and Lifecourse Strategic Knowledge Cluster Discussion Paper Series/Un réseau stratégique de connaissances, changements de population et parcours de vie, document de travail, volume 3, no 1, article 4.
VÉZINA, Mireille, et René HOULE. 2014. « La transmission de la langue française au sein des familles exogames et endogames francophones au Canada », Cahiers québécois de démographie, volume 43, no 2.
WILLBOND, Stephanie. 2014. « Migrations : interprovinciales, 2011-2012 », Rapport sur l’état de la population du Canada, no 91-209 au catalogue de Statistique Canada.
GlossaireNote 53
Accroissement démographique ou accroissement total
Variation de l’effectif d’une population entre deux dates.
Accroissement migratoire
Variation de l’effectif d’une population résultant de la différence entre le nombre de migrants qui viennent s’établir sur un territoire et le nombre de migrants qui quittent ce même territoire au cours d’une période donnée.
Accroissement naturel
Variation de l’effectif d’une population résultant de la différence entre le nombre des naissances et celui des décès au cours d’une période donnée.
Âge médian
Âge « x » tel qu’il divise une population en deux groupes d’effectifs égaux, l’un composé uniquement des individus d’âge supérieur à « x », l’autre des individus d’âge inférieur à « x ».
Année-personne
Nombre total d’années vécues dans un état donné par les individus qui composent la population du 1er janvier au 31 décembre d’une année donnée. Dans le cadre de cette étude, les effectifs projetés de population sont présentés en années-personnes alors que les effectifs de la population de base sont en date du 10 mai 2011 (jour du Recensement et de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM)).
Autochtone
Personne ayant déclaré appartenir à au moins un groupe autochtone, c’est-à-dire Indien de l’Amérique du Nord, Métis ou Inuit et/ou personne ayant déclaré être un Indien des traités ou un Indien inscrit tel que défini par la Loi sur les Indiens du Canada et/ou personne ayant déclaré appartenir à une bande indienne et/ou à une Première Nation lors du recensement.
Catégorie d’admission des immigrants
Une catégorie administrative en vertu de laquelle une personne est admise au Canada à titre de résidente permanente conformément aux dispositions de la Loi sur l’immigration et la protection des personnes protégées. Au niveau agrégé, les catégories sont composées des immigrants économiques, des immigrants admis au titre du regroupement familial, les immigrants admis à titre de personnes protégées (réfugiés) et les autres immigrants.
Citoyenneté canadienne
Statut légal de citoyen canadien d’une personne, que celui-ci ait été obtenu à la naissance ou par naturalisation.
Cohorte
Ensemble des personnes touchées par un phénomène démographique particulier pour une période donnée pouvant être une année. Par exemple, la cohorte des mariés de 1966 désigne l’ensemble des personnes qui se sont mariées en 1966. La cohorte, dans le cas des naissances, porte le nom de génération.
Composantes de l’accroissement démographique
Chacune des classes d’événements générateurs de variations de population. Les naissances, décès et migrations sont des composantes qui modifient soit l’effectif de la population totale, soit sa composition selon l’âge et le sexe par exemple.
Diversité ethnoculturelle
Dans le présent document, la notion de diversité ethnoculturelle fait référence à la diversité relative aux groupes de minorités visibles, au statut des générations, à la religion, au lieu de naissance et à la langue maternelle. Il va de soi que cette définition opérationnelle ne recouvre pas la totalité des expressions de la diversité ethnoculturelle de la population et que celle-ci pourrait donc être définie au moyen d’autres variables.
Émigrant
Citoyen canadien ou immigrant ayant quitté le Canada pour s’établir en permanence dans un autre pays.
Émigrant de retour
Citoyen canadien ou immigrant ayant préalablement émigré du Canada et qui revient s’établir au pays.
Émigrant temporaire
Citoyen canadien ou immigrant qui a quitté le Canada pour s’établir temporairement dans un pays étranger.
Émigration nette
Nombre d’émigrants moins le nombre d’émigrants de retour plus le solde de l’émigration temporaire.
Émigration totale
Nombre d’émigrants moins le nombre d’émigrants de retour plus le solde de l’émigration temporaire.
Espérance de vie
Mesure statistique qui indique le nombre moyen d’années restant à vivre à une population d’âge « x » tel qu’on peut le calculer à partir des taux de mortalité estimés une année donnée.
Fécondité
Phénomène en rapport avec les naissances vivantes considérées du point de vue de la femme, du couple et très exceptionnellement de l’homme.
Groupes de minorités visibles
Selon la Loi sur l’équité en matière d’emploi, font partie des minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche ».
Immigrant
Personne à qui les autorités de l’immigration ont accordé le droit de résider au Canada en permanence.
Immigration
Ensemble des entrées d’immigrants au Canada, en provenance d’un autre pays, accompagnées d’un changement de lieu habituel de résidence.
Indice synthétique de fécondité
Somme des taux de fécondité par année d’âge d’une année donnée. Il indique le nombre moyen d’enfants qu’aurait une génération de femmes si, tout au long de leur vie reproductive, elles avaient des taux de fécondité identiques à ceux de l’année considérée.
Langue maternelle
Première langue apprise à la maison dans l’enfance et encore comprise.
Langue parlée le plus souvent à la maison
Langue parlée le plus souvent par le répondant à la maison.
Méthode par cohortes et composantes
Méthode d’estimation ou de projection de la population à partir des composantes de l’accroissement démographique et d’une population de départ ou de base. L’usage réserve normalement l’appellation « méthode par cohortes et composantes » aux méthodes projetant l’évolution future de cohortes par âge et sexe, par opposition par exemple à d’autres méthodes telle que la microsimulation, qui utilise également les composantes de l’accroissement démographique mais qui projette le destin démographique d’individus.
Microsimulation
Par opposition aux modèles d’estimations et de projections par cohortes et composantes, la microsimulation simule le destin démographique de chaque individu. Elle constitue une méthode qui s’appuie sur des expériences aléatoires répétées au niveau individuel plutôt que sur des proportions moyennes appliquées au niveau d’un groupe.
Migration infrarégionale
Ensemble des déplacements à l’intérieur d’une des 50 principales entités géographiques définies dans Demosim, soit l’une des 35 régions dérivées des régions métropolitaines de recensement ou l’une des 15 régions dérivées du reste des provinces et des territoires.
Migration internationale
Ensemble des déplacements entre le Canada et l’étranger, accompagnés d’un changement de lieu habituel de résidence.
Migration interne
Ensemble des déplacements entre des unités géographiques situées à l’intérieur du Canada et accompagnés d’un changement de résidence habituelle.
Migration interrégionale
Ensemble des déplacements entre les 50 principales entités géographiques que comprend le modèle de projection Demosim, à savoir les 35 régions dérivées des régions métropolitaines de recensement et les 15 régions dérivées du reste des provinces et des territoires.
Mobilité linguistique
Terme générique référant, dans le contexte de Demosim, tant au phénomène de transmission des langues des parents aux enfants (mobilité linguistique intergénérationnelle) qu’aux changements pouvant survenir au cours de la vie d’un même individu quant aux langues parlées à la maison ou connues (mobilité linguistique intragénérationnelle).
Mobilité religieuse
Désigne un changement d’appartenance religieuse, que celui-ci survienne entre les parents et leurs enfants (mobilité religieuse intergénérationnelle) ou au cours de la vie d’un même individu (mobilité religieuse intragénérationnelle).
Plus haut niveau de scolarité atteint
Plus haut certificat, diplôme ou grade obtenu par une personne.
Population canadienne
Population dont le lieu de résidence habituel est le Canada. Elle comprend les citoyens canadiens de naissance, les immigrants naturalisés ou non et les résidents non permanents.
Population de base
La population qui sert de point de départ des projections démographiques.
Première langue officielle parlée
Désigne une variable précisée dans le cadre de la Loi sur les langues officielles. Cette variable permet d’identifier la première langue officielle (c’est-à-dire parmi le français ou l’anglais) parlée à la maison. Cette information est dérivée des réponses à trois questions linguistiques du recensement, soit, successivement, la connaissance des langues officielles, la langue apprise en premier lieu dans l’enfance et encore comprise et la langue parlée le plus souvent à la maison.
Projection de population
Effectif futur de population résultant d’un ensemble d’hypothèses relatives aux composantes démographiques et non démographiques de l’accroissement.
Pyramide des âges
Histogramme qui illustre la distribution de la population selon l’âge et le sexe.
Région métropolitaine de recensement
Un territoire formé d’une ou de plusieurs municipalités voisines les unes des autres qui sont situées autour d’un noyau de population. Elle possède une population d’au moins 100 000 habitants et un noyau d’au moins 50 000 habitants.
Religion
Appartenance autodéclarée à une confession, un groupe, un organisme, une secte, une communauté religieuse, un culte religieux ou à un autre système de croyances. Ce concept diffère de celui de pratique religieuse (prière, participation à des cérémonies religieuses, etc.) et de religiosité (dévotion, importance de la religion dans la vie quotidienne, etc.).
Religions non-chrétiennes
Dans le cadre de cette étude, sont considérées comme personnes de religions non-chrétiennes les personnes qui ont une religion (ce qui exclue donc les personnes sans appartenance religieuse) autre que catholique, protestante, orthodoxe chrétienne ou chrétienne non identifiée ailleurs. Les groupes de religions non-chrétiennes projetées sont l’islam, le judaïsme, le bouddhisme, l’hindouisme, le sikhisme et les autres religions non-chrétiennes.
Résident non permanent
Personne titulaire d’un permis de travail ou d’un permis d’études, ou qui revendique le statut de réfugié, ainsi que les membres de leur famille vivant avec elle au Canada.
Scénario de projection
Ensemble d’hypothèses relatives aux composantes, démographiques ou non, servant à effectuer une projection de population.
Solde de l’émigration temporaire
Variation des effectifs d’émigrants temporaires entre deux dates.
Solde des résidents non permanents
Variation des effectifs de résidents non permanents entre deux dates.
Sous-dénombrement net
Différence entre le nombre de personnes qui étaient visées par le recensement mais qui n’ont pas été recensées (sous-dénombrement) et le nombre de personnes qui ont été recensées alors qu’elles n’auraient pas dû l’être ou qui l’ont été plus d’une fois (sur-dénombrement).
Substitution linguistique
Voir « transfert linguistique ».
Statut des générations basé sur le statut d’immigrant
Rang de la génération du répondant depuis l’établissement de sa famille (entendre ses ascendants directs) au Canada. Dans le contexte de Demosim, les immigrants constituent la première génération; la deuxième génération réfère aux non-immigrants nés au Canada d’au moins un parent né à l’étranger; les générations suivantes (troisième ou plus) sont composées des non-immigrants nés au Canada de deux parents eux aussi nés au Canada. Une variante plus détaillée de cette variable subdivise la première et la deuxième générations en deux groupes distincts : les générations 1 et 1.5, puis les générations 2 et 2.5. Selon cette version de la variable, la génération 1 réfère aux immigrants qui ont été admis à l’âge de 15 ans ou plus et la génération 1.5 réfère aux immigrants admis à l’âge de 14 ans et moins. La génération 2 réfère aux non-immigrants nés au Canada dont les deux parents sont nés à l’étranger et la génération 2.5 à ceux nés au Canada d’un parent né à l’étranger et d’un autre né au Canada. Il est à noter que cette définition du statut des générations diffère légèrement de celle utilisée au recensement, cette dernière étant basée uniquement sur le lieu de naissance (sans égard au statut d’immigrant).
Taux d’immigration
Nombre d’immigrants divisé par l’effectif de la population d’accueil au cours d’une période donnée.
Transfert linguistique
Désigne le phénomène suivant lequel une personne adopte une autre langue que la langue maternelle comme principale langue d’usage à la maison.
- Date de modification :