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Projections démographiques pour le Canada, les provinces et
les territoires
2005-2031 Section IV : Conclusion Les projections démographiques sont très utiles pour envisager les futurs possibles quant à l’évolution de l’effectif et de la structure par âge d’une population. Elles constituent également un outil intéressant pour mesurer l’effet de certaines composantes de la croissance démographique sur le devenir d’une population. Dans le présent document, six scénarios ont été présentés. Ces scénarios proposent une combinaison d’hypothèses plausibles quant à l’évolution future de la fécondité, de la mortalité, de l’immigration, de l’émigration et des migrations interprovinciales. Le scénario de croissance faible suppose une fécondité de 1,3 enfant par femme atteinte dès 2016, une espérance de vie de 81,1 ans pour les hommes et de 85,3 ans pour les femmes ainsi qu'un taux d’immigration de 5,5 pour 1 000 jusqu'en 2031. Le scénario de forte croissance est basé sur des hypothèses plus élevées de fécondité (1,7 enfant par femme), d’espérances de vie (82,6 ans et 86,6 ans pour les hommes et les femmes respectivement) et d’immigration (taux de 8,5 pour 1 000 jusqu'en 2031) à l’horizon 2031. Les scénarios de croissance moyenne proposent une fécondité de 1,5 enfant par femme, une espérance de vie de 81,9 ans et 86,0 ans pour les hommes et les femmes et un taux d’immigration de 7,0 pour 1 000 toujours pour 2031. Le présent exercice permet de dresser quelques constats relatifs à l’évolution possible de la population du Canada, des provinces et des territoires. Les résultats montrent que la population canadienne pourrait atteindre entre 36 et 42 millions d’habitants en 2031 et entre 36 et 50 millions d’habitants en 2056. Des six scénarios analysés, seul le scénario de croissance faible projette une décroissance de la population canadienne et ce, à partir de 2040. Dans tous les autres scénarios, la croissance démographique demeurerait positive bien qu’elle ralentirait progressivement. L’accroissement naturel – solde des naissances et des décès – deviendrait négatif dans tous les scénarios présentés ici, mais à des moments différents. Dans le scénario de croissance faible, cela surviendrait dès 2020 et beaucoup plus tard, en 2046, selon le scénario de croissance forte. Dans tous les scénarios, l’accroissement migratoire deviendrait, dans un avenir plus ou moins rapproché, le seul facteur de la croissance démographique canadienne. Tout comme le déclin de la croissance naturelle, le vieillissement de la population canadienne est inéluctable puisqu’en bonne partie déjà inscrit dans la structure par âge de la population actuelle. Le vieillissement démographique, déjà amorcé, s’accélérera dès 2011 avec l’arrivée des premières générations nombreuses de baby-boomers à l’âge de 65 ans. Ce vieillissement rapide devrait perdurer jusqu’en 2031, moment où la proportion de personnes âgées devrait varier entre 23 % et 25 % de la population totale. Cette proportion continuerait d’augmenter par la suite, mais à un rythme plus modéré, et varierait entre 25 % et 30 % en 2056. Bien que plus jeune en 2005 que celles de la plupart des autres pays du G8, la population canadienne est appelée à vieillir plus rapidement dans les années à venir, une conséquence directe du baby-boom marqué que le pays a connu aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. De même, tous les scénarios envisagés dans le présent exercice supposent des rapports de dépendance démographique (moins de 15 ans et 65 ans et plus rapportés aux 15 à 64 ans) à la hausse dans l’avenir en raison du passage des générations nombreuses du baby-boom de l’activité professionnelle à la retraite. Un niveau d’immigration plus important permettrait de retarder légèrement cette hausse, mais ne le renverserait pas. Si le vieillissement démographique est inéluctable, l’effectif de la population en âge de travailler variera, au niveau national, selon les niveaux futurs de la fécondité et de l’immigration. L’évolution de cette population, importante puisque la population active en dépend, est bien différente selon les scénarios considérés. Le scénario de croissance faible entraînerait une décroissance de celle-ci dès 2018. Le scénario de croissance forte générerait, quant à lui, une croissance continue de la population en âge de travailler jusqu’à l’horizon 2056. Enfin, le scénario de croissance moyenne assurerait lui aussi une croissance jusqu’en 2056, mais avec une brève période de stabilisation durant les années 2020. Les résultats à l’échelle nationale des projections démographiques masquent des variations importantes à l’échelle des provinces et territoires. Quelques provinces pourraient présenter, en 2031, des effectifs de population inférieurs à ceux qu' ils avaient en 2005, soit Terre-Neuve-et-Labrador, le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan. L’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique devraient voir leur poids démographique au sein du Canada augmenter dans l’avenir alors que celui des autres provinces devrait diminuer dans la plupart des scénarios élaborés. L’écart entre la province présentant l’âge médian le plus faible et le plus élevé ira en augmentant dans l’avenir, indiquant que les rythmes de vieillissement des populations provinciales sont différents. Ces différences provinciales résultent surtout d’une fécondité et d’une migration interprovinciale différentes. Les changements démographiques que devrait connaître le Canada au XXIe siècle posent de nombreux défis. Comment répondre aux besoins particuliers et grandissants d’une population vieillissante? Comment maintenir une population en âge de travailler suffisamment nombreuse pour combler les besoins en main-d’oeuvre et favoriser une croissance économique? Comment répondre aux besoins spécifiques de régions démographiquement fort différentes? Comment assurer aux nouveaux arrivants une intégration économique et sociale réussie? Quoi qu’il en soit, ces projections démographiques montrent qu'une forte immigration pourrait atténuer les conséquences du vieillissement rapide de la population canadienne dans les prochaines années. Elle ne saurait toutefois renverser le processus du vieillissement démographique déjà engagé et pourrait avoir d’importantes répercussions sur le poids démographique des différentes régions canadiennes. |
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