Estimations démographiques annuelles : Canada, provinces et territoires, 2019
Analyse : Population selon l’âge et le sexe

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Cette section présente une analyse des estimations de la population selon l’âge et le sexe du Canada, des provinces et des territoires au 1^er juillet 2019 comparativement aux estimations au 1^er juillet des années précédentes.

Le vieillissement de la population canadienne est alimenté par l’avancée en âge des baby-boomers

Le vieillissement démographique constitue l’un des principaux changements reliés à la structure par âge et sexe du Canada et continue d’avoir des effets sur l’ensemble de la société et de l’économie canadienne. L’arrivée à des âges plus avancés des personnes nées entre 1946 et 1965 (baby-boomers) accélère actuellement ce processus de vieillissement démographique. Ce dernier est également expliqué par la combinaison d’une fécondité sous le seuil de remplacement des générations (2,1 enfants par femme) depuis 1972^Note  et d’une hausse à long terme de l’espérance de vie tant chez les hommes que chez les femmes^Note .

La pyramide des âges ci-contre (Figure 2.1) permet d’illustrer le vieillissement démographique se déroulant au Canada depuis les dernières décennies en comparant la structure par âge et sexe de la population canadienne au 1^er juillet des années 1999 et 2019. Au 1^er juillet 1999, les baby-boomers étaient dans la trentaine, dans la quarantaine et au début de la cinquantaine, comme en témoigne le gonflement de la pyramide à ces âges. Au 1^er juillet 2019, les individus des générations du baby-boom étaient âgés de 53 à 73 ans, ce qui est illustré par un mouvement vers le haut du plus important renflement de la pyramide observé 20 ans plus tôt. En conséquence, les effectifs de personnes âgées de 53 ans et plus étaient proportionnellement plus importants en 2019 (34,3 %) qu’en 1999 (23,7 %). En contrepartie, les effectifs plus jeunes ont proportionnellement diminué, principalement ceux des trentenaires et des jeunes quadragénaires, ainsi que des 0 à 19 ans.

Plus de 10 000 centenaires au Canada pour la première fois

Au 1^er juillet 2019, le Canada comptait 10 795 centenaires selon les estimations provisoires. Franchissant le cap de 10 000 personnes pour la première fois, le nombre de centenaires est en constante augmentation au pays, sous l’effet de la hausse de l’espérance de vie.

Depuis 2001^Note , le nombre de centenaires a plus que triplé. Au cours de la dernière période annuelle, le taux de croissance des centenaires s’est élevé à 8,7 %, soit environ six fois le taux d’accroissement démographique de l’ensemble de la population (1,4 %). La croissance démographique des centenaires était supérieure à celle de chacun des groupes d’âge de cinq ans de la population.

En nombres relatifs, il y avait 29 centenaires pour 100 000 personnes au Canada. En 2001, cette proportion se situait à 11 centenaires pour 100 000 habitants. Puisque les femmes ont une espérance de vie plus élevée que les hommes, la grande majorité des centenaires étaient des femmes (82,0 %).

À l’image du Canada, la plupart des pays industrialisés connaissent actuellement une croissance rapide des centenaires. Bien que le Canada figure parmi les pays comptant la proportion de centenaires la plus élevée, leur poids démographique est encore plus important dans d’autres parties du monde. Par exemple, le Japon, où la population est parmi les plus âgées du monde, comptait environ 56 centenaires pour 100 000 habitants en mars 2019^Note . Quant aux autres pays du G7, ces derniers présentaient un ratio égal ou moins élevé que le Canada, bien qu’il soit en augmentation.

Le Canada demeure plus jeune que la plupart des pays du G7

Le vieillissement de la population est un phénomène répandu partout dans le monde et est actuellement plus important dans les pays industrialisés. Au cours des dernières années, la proportion des personnes de 65 ans et plus a augmenté dans tous les pays du G7. Parmi ces pays, le Canada enregistre actuellement la deuxième plus faible proportion de personnes âgées de 65 ans et plus (17,5 %), tout juste derrière les États-Unis^Note . Ces derniers affichent la proportion la plus faible avec 16 %^Note . À l’inverse, la population du Japon est l’une des plus âgées au monde et présente la plus forte proportion de personnes âgées de 65 ans et plus parmi les pays du G7 (28 %), soit près de 3 personnes sur 10.

La proportion d’enfants âgés de 0 à 14 ans est plus élevée au Canada (16,0 %) qu’au Japon (12 %), qu’en Allemagne et qu’en Italie (13 % chacun). Une fécondité généralement plus forte au Canada que dans ces pays explique notamment pourquoi on compte proportionnellement plus d’enfants de 0 à 14 ans au Canada^Note . Toutefois, la proportion d’enfants est moins élevée au Canada qu’aux États-Unis (19 %), qu’en France et qu’au Royaume-Uni (18 % chacun), où le niveau de fécondité demeure plus élevé qu’au Canada, quoi qu’en deçà du seuil de remplacement des générations dans la dernière décennie.

Par ailleurs, le Canada est le pays du G7 qui compte la plus forte proportion de personnes en âge de travailler, avec les deux tiers de sa population (66,5 %) âgée de 15 à 64 ans. Le Japon est le pays du G7 où cette proportion est la plus faible, soit 60 %. L’importance plus considérable du baby-boom au Canada que dans la plupart des autres pays du G7 explique notamment pourquoi on y retrouve la plus forte proportion de personnes dans ce groupe d’âge^Note . À mesure que l’ensemble des baby-boomers canadiens atteindront l’âge de 65 ans, la proportion de personnes en âge de travailler devrait se rapprocher du niveau observé parmi les autres pays du G7.

L’écart entre le nombre d’enfants et celui des personnes âgées se creuse

Depuis 2011, les baby-boomers contribuent à accroître les effectifs des personnes âgées de 65 ans et plus de façon notable. Le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus a d’ailleurs dépassé celui des enfants de 0 à 14 ans entre le 1^er juillet 2015 et le 1^er juillet 2016. Au cours de la dernière période annuelle, la différence entre les effectifs de ces deux groupes d’âge a continué de s’accroître. En date du 1^er juillet 2019, un nombre inégalé de 6 592 611 Canadiens, soit plus d’une personne sur six (17,5 %), étaient âgés d’au moins 65 ans.

En comparaison, le Canada comptait 6 014 289 enfants âgés de 0 à 14 ans (16,0 %). Ce nombre est en augmentation, mais comme la croissance des personnes âgées excède celle des enfants, le poids démographique des enfants a diminué au cours des dernières années. À titre comparatif, avant 1987, les enfants âgés de 0 à 14 ans étaient de deux à trois fois plus nombreux que les personnes âgées de 65 ans et plus. Selon le scénario de croissance moyenne (M1) des plus récentes projections démographiques^Note , la part des personnes âgées de 65 ans et plus devrait atteindre le seuil des 20 % en 2025 et celui des 25 % en 2059, tandis que la proportion d’enfants âgés de 0 à 14 ans devrait peu varier au cours de la même période, demeurant autour de 15 à 16 %.

Au cours de la dernière période annuelle, le taux de croissance des personnes de 65 ans et plus s’est élevé à 3,7 %, soit plus du double que le taux d’accroissement démographique de l’ensemble de la population (1,4 %). Quant aux enfants âgés de 0 à 14 ans, ils ont présenté un taux de croissance de 0,8 % au cours de la dernière période annuelle. Depuis le début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique (1971), le taux d’accroissement démographique des enfants est toujours demeuré inférieur à celui des personnes âgées, contribuant ainsi au vieillissement de la population.

Les enfants toujours plus nombreux que les aînés dans les provinces des Prairies et les territoires

Le vieillissement démographique touche toutes les régions du pays; toutefois, ce processus se déroule à un rythme inégal et certaines provinces vieillissent plus rapidement que d’autres. En conséquence, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celle des enfants âgés de 0 à 14 ans varient beaucoup d’est en ouest et du nord au sud.

Dans chacune des provinces de l’est et du centre du pays, de même qu’en Colombie-Britannique, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus était supérieur à celle des enfants âgés de 0 à 14 ans en date du 1^er juillet 2019. Toutefois, les provinces des Prairies et les territoires comptaient une plus grande proportion d’enfants âgés de 0 à 14 ans que celle des personnes âgées de 65 ans et plus. En 2009, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick avaient été les deux premières provinces où la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus a dépassé celle des enfants âgés de 0 à 14 ans.

Au 1^er juillet 2019, Terre-Neuve-et-Labrador était la province avec la plus forte proportion de personnes de 65 ans et plus (21,5 %). C’est la première fois que cette province arrive en tête de liste de ce classement ; au cours de la dernière décennie, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick avaient successivement figuré en première place. À l’inverse, l’Alberta (13,3 %) montrait la plus faible proportion de personnes âgées de 65 ans et plus parmi les provinces. Quant à la proportion d’enfants âgés de 0 à 14 ans, la valeur la plus élevée était observée en Saskatchewan (19,6 %), alors que Terre-Neuve-et-Labrador affichait la proportion la plus faible (13,7 %). Des différences au chapitre de l’intensité de la fécondité entre ces deux provinces expliquent ces écarts.

La structure par âge de la population des territoires se distingue de celle des provinces. Les niveaux de fécondité plus élevés^Note  et une mortalité plus forte^Note  expliquent pourquoi le poids démographique des enfants y est particulièrement plus important que celui des personnes âgées. Le Nunavut se démarque notamment par sa population composée à 31,8 % d’enfants âgés de 0 à 14 ans et par une faible proportion de personnes de 65 ans et plus (4,0 %).

Pour la première fois, les baby-boomers forment la majorité des aînés

La composition démographique du groupe d’âge des personnes de 65 ans et plus évolue rapidement. Avant 2011, ce groupe d’âge ne comptait aucun membre de la génération du baby-boom. Depuis 2011, au fur et à mesure que les premiers baby-boomers ont commencé à franchir le cap des 65 ans, la croissance de ce groupe d’âge s’est nettement accélérée. En conséquence, au 1^er juillet 2019, les baby-boomers formaient maintenant la majorité (51,1 %) des aînés pour la première fois.

Inévitablement, les cohortes du baby-boom vieillissent. Ainsi, parmi les membres de la génération du baby-boom, plus du tiers (35,7 %) étaient âgés de 65 ans et plus en 2019, alors que c’était le cas de 31,0 % d’entre eux en 2018. En 2031, l’ensemble de la cohorte des baby-boomers aura franchi le seuil des 65 ans.

Le Canada compte un enfant ou un aîné pour deux personnes en âge de travailler

Le rapport de dépendance démographique représente le nombre d’enfants (0 à 14 ans) et de personnes âgées (65 ans et plus) pour 100 personnes en âge de travailler (15 à 64 ans). En date du 1^er juillet 2019, il se situait à 50,5. Cet indicateur est en hausse constante après avoir atteint un creux historique en 2007 (44,0). C’est la première fois depuis 1977 que le rapport de dépendance démographique dépasse le cap symbolique de 50, signifiant que le ratio entre le nombre d’adultes et le nombre combiné d’enfants et d’aînés est maintenant inférieur à 2 pour 1. Il continuera de s’accroître jusqu’en 2031 et même au-delà. Selon le scénario de croissance moyenne (M1) des plus récentes projections démographiques, le rapport de dépendance démographique devrait se chiffrer à 61,0 en 2031.

Compte tenu de leur importance, les membres de la génération du baby-boom ont toujours eu un impact tangible sur le rapport de dépendance démographique. En 1971, début de la période couverte par le système actuel de comptabilité démographique, bon nombre de baby-boomers étaient encore des enfants. Le rapport de dépendance démographique se chiffrait alors à 59,5. Toutefois, à mesure que les baby-boomers sont entrés dans l’âge adulte, ce rapport a graduellement baissé et est demeuré faible de 1980 à 2011, alors que l’entièreté des membres de cette génération étaient en âge de travailler. La remontée récente du rapport de dépendance démographique s’explique par l’arrivée des baby-boomers à l’âge de 65 ans.

Dans les années 1970, le rapport de dépendance démographique était surtout influencé par le nombre élevé d’enfants. Avec le vieillissement de la population, la contribution des aînés a graduellement augmenté au fil du temps. Ainsi, en 1971, les enfants (0 à 14 ans) représentaient 78,5 % de la population n’étant pas en âge de travailler, contre 47,7 % en 2019.

Le nombre de personnes de 55 à 64 ans dépasse celui des 15 à 24 ans

Les personnes de 15 à 24 ans sont généralement celles sur le point d’intégrer pour la première fois le marché du travail ou l’ont intégré récemment. Par opposition, les personnes de 55 à 64 ans sont souvent près de la retraite ou le sont depuis peu. Or, au 1^er juillet 2019, il y avait moins d’un entrant potentiel (0,9) sur le marché du travail pour un sortant potentiel. En 1984, le Canada comptait plutôt deux personnes âgées de 15 à 24 ans pour une personne âgée de 55 à 64 ans. Les années subséquentes ont été marquées par une diminution constante de ce rapport, de sorte qu’à partir de 2013, le nombre de sortants potentiels a commencé à surpasser celui des entrants potentiels.

Le rapport de dépendance démographique des provinces et territoires parfois influencé par les populations plus jeunes, tantôt par les populations plus âgées

Le rapport de dépendance démographique ainsi que sa composition varie considérablement d’une province et d’un territoire à l’autre. En effet, les provinces de l’Atlantique et le Québec présentaient un rapport de dépendance supérieur à celui du Canada en 2019 (50,5) en raison d’une importance accrue des personnes âgées de 65 ans et plus. Par ailleurs, le rapport de dépendance démographique était également plus élevé que celui du pays au Manitoba (52,8) et en Saskatchewan (54,6). Cette situation était principalement attribuable à la proportion élevée d’enfants âgés de 0 à 14 ans. Enfin, le Nunavut (55,8) affichait le rapport de dépendance démographique le plus élevé parmi toutes les provinces et tous les territoires, presque exclusivement en raison de sa proportion élevée d’enfants de 0 à 14 ans.

Un vieillissement démographique plus prononcé chez les femmes en raison de leur faible mortalité

Les principaux indicateurs du vieillissement de la population sont tous plus élevés pour la population féminine. Au 1^er juillet 2019, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus était supérieure pour les femmes (18,8 %), par rapport à celle des hommes (16,2 %). L’âge médian était lui aussi plus élevé chez les femmes (41,8 ans) que chez les hommes (39,7 ans). Également, les centenaires étaient majoritairement composés de femmes (82,0 %). Ces différences sont principalement expliquées par les plus faibles niveaux de mortalité pour les femmes par rapport aux hommes, et ce à tous les âges. Ces niveaux de mortalité créent un écart persistant, quoique de moins en moins grand, de l’espérance de vie en faveur des femmes. Les données les plus récentes (2015-2017) indiquent que l’espérance de vie à la naissance des femmes était de 84,0 ans, contre 79,9 ans pour les hommes, les femmes vivant en moyenne 4,1 ans de plus que les hommes. Vingt ans auparavant, ce même écart était plutôt de 5,7 ans^Note .

Un Canadien sur deux a au moins 40 ans

En 2019, un Canadien sur deux était âgé d’au moins 40,8 ans. L’âge médian^Note  a augmenté de 4,4 ans depuis 1999, alors qu’il était de 36,4 ans.

L’âge médian varie considérablement d’une province à une autre. Au 1^er juillet 2019, il y avait une différence de 10,0 ans entre la province avec l’âge médian le plus élevé (47,1 ans à Terre-Neuve-et-Labrador) et celle avec l’âge médian le plus faible (37,1 ans en Alberta). En considérant les territoires, le Nunavut affichait l’âge médian le moins élevé, soit 26,2 ans.

En 1999, les disparités provinciales étaient beaucoup moins importantes, alors que cet écart se chiffrait à 3,4 ans. La valeur maximale de l’âge médian était alors atteinte au Québec (37,6 ans) et la valeur minimale était enregistrée en Alberta (34,2 ans).

La situation de Terre-Neuve-et-Labrador témoigne d’un vieillissement démographique particulièrement rapide. En à peine un peu plus de 10 ans, l’âge médian de la province est passé du plus faible (31,8 ans en 1993) au plus élevé (40,7 ans en 2005) au pays. La province a connu une croissance démographique négative pendant cette même période. Les facteurs contributeurs sont notamment le départ d’un nombre important de jeunes adultes vers les autres provinces et les autres territoires. Conséquemment, la province a également enregistré un nombre plus faible de naissances.

En contrepartie, les provinces des Prairies se retrouvent maintenant en tête de liste des provinces les plus jeunes. L’explication réside notamment en une proportion plus importante des peuples autochtones (Manitoba, Saskatchewan)^Note , populations plus jeunes et avec des taux de fécondité plus élevés, ainsi qu’une migration plus importante de jeunes adultes et familles en provenance d’autres provinces et d’autres pays (Alberta).

Les femmes sont un peu plus nombreuses que les hommes

Au 1^er juillet 2019, dans l’ensemble de la population canadienne, on estimait un ratio de 98,8 hommes pour 100 femmes. Ce rapport a très peu changé depuis les 20 dernières années, alors qu’il était de 98,0 hommes pour 100 femmes en 1999. Les hommes sont plus nombreux que les femmes pour les âges allant de 0 à 36 ans, principalement en raison du rapport de masculinité à la naissance, qui est, en moyenne, de 105 hommes pour 100 femmes. À partir du début de la soixantaine, les effectifs d’hommes commencent à être significativement moins nombreux que ceux des femmes en raison de la surmortalité masculine. Cet écart croît davantage aux âges plus avancés, si bien que chez les 65 à 79 ans, on estimait 91,8 hommes pour 100 femmes au 1^er juillet 2019. L’écart entre les deux sexes tend toutefois à se réduire. Il y a vingt ans, le rapport de masculinité des personnes âgées de 65 à 79 ans était de 82,8. Parmi la population âgée de 80 ans et plus, on estimait 67,1 hommes pour 100 femmes au 1^er juillet 2019, comparativement à un rapport de masculinité de 51,1 au 1^er juillet 1999. Les effectifs de centenaires étaient très majoritairement composés de femmes, avec un rapport de 21,9 hommes pour 100 femmes.

Le rapport de masculinité diffère d’une province et d'un territoire à l'autre

La structure par sexe présente certaines disparités entre les provinces. Au 1^er juillet 2019, la province avec  le rapport de masculinité le plus faible au pays était la Nouvelle-Écosse (95,9 hommes pour 100 femmes) alors que celle avec le rapport le plus élevé était la Saskatchewan (101,5 hommes pour 100 femmes). Les rapports de masculinité enregistrés dans les provinces de l’Atlantique étaient inférieurs à la moyenne canadienne (98,8 hommes pour 100 femmes), alors que les rapports de masculinité des provinces des Prairies y étaient tous supérieurs. Cette situation est entre autres attribuable aux différences observées entre les régions du Canada quant au vieillissement démographique : une population plus jeune est habituellement une population légèrement plus masculine, et une population plus vieille est habituellement une population plus féminine.

En 2019, dans tous les territoires, le nombre d’hommes surpassait le nombre de femmes puisqu’on y trouve des populations plus jeunes qu’ailleurs au Canada. Les principales différences entre la structure par sexe des territoires et celle de l’ensemble du pays se retrouvent aux âges plus élevés. À 65 ans et plus, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest comptaient respectivement 108,8 et 109,6 hommes pour 100 femmes, comparativement à 85,0 hommes pour 100 femmes au pays. Au Nunavut, il était encore plus élevé, avec 114,7 hommes pour 100 femmes.

Les individus mobiles sont beaucoup plus jeunes que la population dans son ensemble

La pyramide des âges ci-contre permet de mettre en relief les différences au niveau de la structure par âge et sexe des migrants interprovinciaux, des nouveaux immigrants, des résidents non permanents ainsi que de la population totale^Note . Au 1^er juillet 2019, la proportion de personnes en âge de travailler (15 à 64 ans) était considérablement élevée chez les immigrants (77,7 %), les migrants interprovinciaux (77,0 %) et les résidents non permanents (95,1 %). Ces sous-groupes présentent également une forte concentration de jeunes adultes. Une majorité de résidents non permanents (60,9 %) étaient âgés de 18 à 29 ans. Les immigrants étaient légèrement plus âgés et moins concentrés dans certains groupes d’âge, 62,7 % d’entre eux faisant partie des 20 à 44 ans. Dans le cas des migrants interprovinciaux, 54,5 % des effectifs étaient âgés de 20 à 44 ans. Dans le même ordre d’idées, les âges médians des migrants interprovinciaux (31,0 ans), des résidents non permanents (25,6 ans) et des immigrants (30,7 ans) étaient tous les trois inférieurs à celui de la population (40,8 ans) au 1^er juillet 2019.

Les immigrants se distinguaient en raison du poids démographique des enfants de 0 à 14 ans (17,6 %) légèrement supérieur à ce qui prévaut dans la population totale du Canada (16,0 %). En comparaison, en 2019, 4,4 % des résidents non permanents faisaient partie du groupe d’âge des 0 à 14 ans. La structure par âge distincte des résidents non permanents s’explique notamment par le fait que ceux-ci viennent au Canada principalement pour des motifs liés au travail et aux études, qui concernent surtout les jeunes adultes et qui s’appliquent moins aux enfants.

Il y a un peu plus de femmes que d’hommes chez les immigrants, à l’inverse des résidents non permanents

La structure par sexe diffère elle aussi entre chacun des trois sous-groupes. Les hommes étaient légèrement sous-représentés chez les immigrants (96,0 hommes pour 100 femmes), mais étaient surreprésentés chez les résidents non permanents (132,7 hommes pour 100 femmes) et chez les migrants interprovinciaux (102,4 hommes pour 100 femmes), quoique dans une moindre mesure. À titre comparatif, le rapport de masculinité parmi l’ensemble de la population du Canada se rapprochait de la parité, avec 98,8 hommes pour 100 femmes.

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